LA CONFESSION DU CENTURION

Contemplons

Ecoutons

Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Matthieu 15, 39)

Méditons

Trois personnes (au moins) se sont converties entre le moment où Jésus a été condamné et sa mort sur la croix : Simon de Cyrène, Dismas le bon larron, Longin le centurion.

Tous les trois se sont retrouvés mêlés à la Passion de Jésus sans l’avoir cherché. Les trois ont été réquisitionnés : le premier pour porter la croix avec Jésus, le second pour la porter en même temps que Jésus, le troisième pour veiller à ce que les trois la portent jusqu’au bout. Pour tous les trois, la rencontre de Jésus souffrant a été le point de départ d’un chemin de conversion radicale, qui les a fait passer de la contrainte à l’offrande d’eux-mêmes, en union avec celle de Jésus. Les Evangiles ne rapportent pas que Jésus a demandé quoi que ce soit à l’un des trois mais leur conversion prouve, qu’Il a accueilli leur participation à sa Passion. La conversion n’est jamais un état mais un cheminement avec Jésus portant la croix, qui nous donne de la porter avec lui.

A la mort de Jésus, le centurion tombe à genoux et s’exclame : « vraiment celui-ci était le Fils de Dieu ! » Qu’est-ce qui a pu être aussi décisif pour que cet homme endurci par la guerre, les batailles, les exécutions, ait pu être touché au point de reconnaître en l’un de ces condamnés le Fils de Dieu ? Le centurion avait suffisamment de droiture d’esprit pour comprendre que Jésus était l’enjeu d’un complot politique, que Pilate l’a condamné injustement et par lâcheté. Il a observé Jésus pendant tout le chemin de croix et compris que, sous les apparences d’une extrême faiblesse, il est d’une force inouïe, une force telle, qu’il n’en a jamais vu de pareille. Il n’avait jamais vu personne souffrir autant, avec une telle sérénité, une telle dignité, en pardonnant à ses bourreaux et, plus encore, en se souciant de sa Mère, du bon larron. Il a vu mourir des centaines de personnes dans les pires circonstances, peut-être même des milliers, mais jamais il n’avait vu quelqu’un mourir comme Jésus. Il observe les signes : la terre tremble, la nuit tombe en plein jour. Tout ceci n’est pas naturel. Et, parce que sous sa cuirasse de soldat habitué à exécuter sans comprendre les ordres de Rome, il y a un soupçon de droiture et d’honnêteté, la grâce parvient à faire son œuvre.

Que ce soit Simon, Dismas ou Longin, chacun a su discerner le moment où la grâce l’a visité et a su l’accueillir. Jésus, le bon pasteur, visite par sa grâce chacun d’entre nous, et tant de fois au cours de la vie, qu’arrivé à son terme, personne ne peut dire, que Jésus n’a pas tout fait pour son salut. Si Jésus respecte notre liberté, il accueille néanmoins chaque geste de bonne volonté et ne cesse de nous tendre la perche du salut pour que nous la saisissions et nous laissions sauver par lui. A la fin de sa vie chacun devra reconnaître que le bonheur auquel il est destiné dans l’au-delà, il le doit à la charité infinie de Jésus, le bon samaritain et si tel n’était pas le cas (ce qu’à Dieu ne plaise !), il est, par sa fermeture à la grâce, le seul artisan de son malheur. « A qui croit en Dieu, aucun signe n’est nécessaire » dit la sagesse populaire. Elle poursuit en disant : « à qui ne croit pas en Dieu, aucun signe n’est possible. »

Le salut des âmes coûte cher et on ne les sauve pas par des discours (même s’ils sont aussi nécessaires) : Jésus n’a quasiment rien dit pendant sa Passion. Par contre, il a donné l’exemple de ce qu’il faut faire : prendre la croix, se renoncer et le suivre.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Conrad II (1027-1039) fit confectionner un reliquaire d’or en forme de croix gemmée pour y loger la Sainte Lance et un morceau du bois de la Vraie Croix. Le « crucifix de l’Empire » est recouvert d’or, de perles et pierres précieuses. Datant de la première moitié du XIe siècle, c’est le plus ancien reliquaire conservé à Vienne.

A gauche de la croix, est exposée la Sainte Lance du Saint-Empire romain germanique. Elle est entrée en possession de Rodolphe II de Bourgogne, puis passa ensuite aux divers empereurs et devint le symbole de leur investiture et du transfert de pouvoir. Elle fut intégrée au rituel de leur sacre. On considérait à l’époque que cette lance avait été forgée avec un clou de la Passion. A droite est exposée la relique de la Vraie Croix qui était à l’origine contenue dans la croix reliquaire.

LE DEUIL DE LA NATURE

Contemplons

Ecoutons

Et voici que le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s’ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens. (Matthieu 27, 45-53)

Méditons

Jésus est mort à trois heures, l’heure à laquelle, dans le temple, on fait entrer les agneaux pour qu’ils soient sacrifiés en propitiation pour les péchés. Souvenons-nous, c’est la pâque, la fête qui commémore la sortie d’Egypte, la nuit où l’ange de la mort a emporté tous les premiers-nés des Egyptiens en épargnant ceux des juifs parce que les linteaux de leurs maisons étaient marqués par le sang d’un agneau sans tache et sans défaut. Jésus est l’agneau de Dieu, l’agneau sans tache aucune, qui nous sauve tous de la mort induite par le péché. Il n’y a plus besoin de tous ces sacrifices sanglants. Jésus est l’agneau qui a satisfait pour tous, et une fois pour toute.

Au temple, le linteau qui porte le rideau du sanctuaire, s’effondre sous l’effet du tremblement de terre. Le rideau se fend du haut vers le bas. Le temple n’a plus lieu d’être car le Temple, c’est à présent le Christ Lui-même. Il l’avait dit : « détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai » (Jean 2, 19). Et, contrairement à la tunique de Jésus qui, elle, reste intacte, le rideau se déchire de haut en bas c’est-à-dire que la rupture vient de Dieu Lui-même. C’est Lui-même, qui substitue la nouvelle alliance à l’ancienne. Ce que Caïphe avait commencé en déchirant ses vêtements, alors que ça lui était strictement interdit, est consommé par la déchirure du rideau du temple.

La création réagit à la mort du Christ. L’obscurité descend en plein jour sur la terre, symbolisant les ténèbres, qui règnent dans les esprits, qui n’ont pas voulu reconnaître la grâce qui leur a été faite dans le Christ Jésus : « la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas reçue » (Jean 1, 5) écrit saint Jean, qui a assisté à ces ténèbres sous la croix de Jésus. Jésus est la lumière du monde qui, à l’instant, vient de s’éteindre.

La terre tremble, les rochers se fendent. La vénérable Marthe Robin nous rapporte que le Calvaire se fendit en toute proximité de la croix de Jésus. « Au dernier cri de Jésus, la terre trembla sur sa base avec un grand bruit, plusieurs rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent, et beaucoup, parmi les anciens justes, apparurent. Le rocher du Calvaire se fendit lui aussi, avec un grand bruit sinistre faisant une large brèche entre la croix du Rédempteur et celle du mauvais larron, comme le signe de leur séparation éternelle… La très sainte âme du Christ venait d’abandonner, pour le temps marqué par Dieu, son corps divin livré à la mort ignominieuse de la croix. Et ce dernier cri d’amour de Jésus mourant fit trembler tous ceux qui l’entendirent et pénétra jusqu’aux plus extrêmes profondeurs de la terre qui reconnut la voix de son Sauveur en tremblant. »

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12, 24). Jésus est le grain de blé tombé en terre qui a accepté de mourir. A présent, la terre se fend et s’ouvre sous la poussée des nouveaux épis de conversions, que sa mort produit. Beaucoup de ceux qui ont assisté ou participé à la passion de Jésus, s’en vont en se frappant la poitrine, le centurion se convertit.

Les rochers qui se fendent rappellent le passage de la mer rouge où Moise à fendu les eaux pour laisser passer les juifs fuyant la captivité. Grâce à Jésus, nous sommes libérés de la captivité du péché.

Enfin, la terre se fend aussi parce que l’âme de Jésus « descend aux enfers » selon les mots du Credo, où il va libérer des liens de la mort tous les justes de l’ancienne alliance. Aux portes des limbes, le reçoivent Adam, Eve, Abraham, Moise, les patriarches, les prophètes, Jean-Baptiste, Joseph, son père en ce monde, qui le reconnaissent comme leur rédempteur. Et tous, il les emmène à la rencontre du Père, qui les reçoit comme ses enfants pour une vie éternelle de bonheur dans le paradis, d’où Adam et Eve avaient été chassés après la faute originelle. « O heureuse faute qui nous valut un tel Sauveur » chante exultante la liturgie de la nuit pascale.

Des morts sortent de leurs tombeaux attestant que Jésus est vraiment la résurrection et la vie. Et les morts se montrent à un grand nombre de personnes. La bienheureuse Anna Katarina Emmerich rapporte : « On vit apparaître dans le sanctuaire le grand-prêtre Zacharie, tué entre le temple et l’autel, il fit entendre des paroles menaçantes, et parla de la mort de l’autre Zacharie, de celle de Jean, et en général du meurtre des prophètes. Il sortit de l’ouverture formée par la chute de la pierre qui était tombée près de l’oratoire du vieux Siméon, et parla aux prêtres qui étaient dans le sanctuaire. Deux fils du pieux grand-prêtre Simon le Juste, aïeul de Siméon, qui avait prophétisé lors de la présentation de Jésus au Temple, se montrèrent près de la grande chaire ; ils parlèrent aussi de la mort des prophètes et du sacrifice qui allait cesser, et exhortèrent tout le monde à embrasser la doctrine du Crucifié. Jérémie parut près de l’autel, et proclama d’une voix menaçante la fin de l’ancien sacrifice et le commencement du nouveau. Ces apparitions ayant eu lieu en des endroits où les prêtres seuls en avaient eu connaissance, furent niées ou tenues secrètes, il fut défendu d’en parler sous une peine sévère. Mais un grand bruit se fit entendre : les portes du sanctuaire s’ouvrirent, et une voix cria : “  Sortons d’ici. ” Je vis alors des anges s’éloigner… Il y eut bien une centaine de morts de toutes les époques qui parurent avec leurs corps à Jérusalem et dans les environs. Ils s’élevaient hors des tombeaux écroulés, se dirigeaient, le plus souvent deux par deux, vers certains endroits de la ville, se présentaient au peuple qui fuyait dans toutes les directions et rendaient témoignage de Jésus en prononçant quelques paroles sévères… Mais beaucoup dont l’âme fut envoyée des limbes par Jésus se levèrent, découvrirent leurs visages et errèrent dans les rues comme s’ils n’eussent pas touché la terre. Ils entrèrent dans les maisons de leurs descendants et rendirent témoignage pour Jésus avec des paroles sévères contre ceux qui avaient pris part à la mort du Sauveur… La terreur était grande dans la ville, et chacun se cachait dans les coins les plus obscurs de sa maison. Les morts rentrèrent dans leurs tombeaux vers quatre heures. Après la résurrection de Jésus, il y eut encore, en divers endroits, plusieurs apparitions. Le sacrifice fut interrompu, la confusion se mit partout et peu de personnes mangèrent le soir l’agneau pascal. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant quelques gouttes du Sang du Christ conservé en la basilique Saint-André de Mantoue.

Le Sang conservé dans les vases aurait été apporté par Longin le Centurion, patron de la ville de Mantoue. Longin était le soldat romain qui a percé le flanc de Jésus lorsqu’il était sur la croix. Cette relique est présentée en procession tous les vendredi-saint.

La Gloire de Marie au Ciel

Méditons

Le jour de l’Annonciation, l’archange Gabriel dit à Marie : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et Il sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu, Lui-même, Lui donnera le trône de David son Père et son règne n’aura pas de fin ». A Pilate, Jésus répondra : « Tu l’as dit, je suis roi mais mon royaume n’est pas de ce monde ». Jésus est roi et Marie, sa reine. Le règne de Jésus ne connait pas de fin ; aussi le règne de Marie n’en connait-il pas non plus. Marie règne partout où règne Jésus, c’est-à-dire sur l’univers entier.

Nous aimerions parvenir à imaginer ce qu’ont pu être l’Assomption et le couronnement de Marie dans le ciel et nous nous aidons, pour cela, des nombreuses représentations qui tentent d’en donner un aperçu. Nous abandonnons finalement très vite car, s’agissant de « l’autre monde » nos représentations ne peuvent être que réductrices et décevantes. Bernadette disait qu’il faudrait le langage des anges pour décrire la gloire de Marie : « elle est un être de lumière et cette lumière ne l’entoure pas mais semble plutôt venir d’elle, comme si elle en était la source ». Souvenons-nous de la patience qu’il a fallu au sculpteur de la statue de la grotte ; tout le monde l’applaudissait pour son chef-d’œuvre et Bernadette ne cessait de lui dire, déçue, « ce n’est pas elle » ; mais, comment traduire la gloire de Marie !?

La gloire n’a rien à voir avec la gloriole : elle est  le degré de félicité et d’union à Dieu. En raison de son adhésion sans réserve à Jésus en sa vie terrestre, Marie est comblée, à présent, d’une gloire sans réserve dans le royaume de son Fils. Tous les Saints du ciel jouissent d’une gloire qui les comble entièrement, d’une félicité sans commune mesure (rappelons-nous les paroles de Jésus : « Amen, je vous le dis : parmi les hommes il n’en a pas existé de plus grand que Jean-Baptiste et cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui ») ; cette gloire est, cependant, inégale car fonction des mérites de chacun… Marie se trouve au sommet de la gloire : elle est celle qui, selon les mots même de la parabole des invités à la noce, a choisi la dernière place (en cette vie) et à qui le maître du repas a dit d’avancer et de s’installer à sa droite (dans l’autre vie). En fait, c’est elle qui nous donne les mots les plus justes pour parler d’elle : « Le Seigneur s’est penché sur son humble servante ; voici que désormais toutes les générations me diront bienheureuse » (magnificat).

Nous sommes destinés à  partager la gloire de Marie, dans le royaume de Jésus. En elle se trouve couronnée toute vie chrétienne réussie, y compris la nôtre, si nous le voulons bien. L’Eglise applique à Marie les paroles extraites du livre de Judith : « Tu es la gloire de Jérusalem. Tu es la joie d’Israël. Tu es la grande fierté de notre peuple. ». Reprenons-les en union avec l’Eglise tout entière et pour conclure ce mois de mai, prions Marie de nous donner l’espérance de la rejoindre.

NB : Saint Thomas de Canterbury (1117-1170) priait chaque jour 7 Ave en l’honneur des sept allégresses terrestres de Marie (Annonciation, Visitation, Nativité, Adoration des Mages, Recouvrement de Jésus au Temple, Résurrection et Assomption). Un jour la bienheureuse Vierge Marie lui apparut et lui dit : « Thomas, tes prières me sont très agréables mais commémore dorénavant aussi mes sept allégresses célestes par 7 Ave Maria. Celui qui commémorera mes allégresses terrestres et célestes, sera consolé et je lui communiquerai la joie en cette vie ; à l’heure de sa mort, je le présenterai à mon très cher Fils ». La bienheureuse Vierge Marie énonça alors ses sept allégresses célestes. « Je me réjouis de ce que, après la très sainte Trinité, je reçois les honneurs les plus éminents, au-dessus de toute créature ; de ce que je surpasse de beaucoup tous les rangs des anges et des Saints par l’auréole de ma très pure virginité ; de ce que la grande lumière de ma gloire éclaire comme un soleil toute la cour céleste ; de ce que tous les habitants du Ciel m’honorent et me vénèrent comme Mère de Dieu ; de ce que j’ai le pouvoir d’obtenir de mon Fils tout ce que je veux ; de ce que, après avoir obtenu sur la terre une immense grâce, une grande gloire a été préparée au ciel à mes serviteurs par mon Fils ; de ce que ma gloire s’augmente jusqu’à la fin du monde d’un éclat nouveau pour de là durer pendant toute l’éternité. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

Le Couronnement de Marie dans le Ciel

Méditons

Quel triomphe que ce couronnement. La sainte Trinité exalte Celle qui, durant toute sa vie terrestre, L’a exaltée et L’exaltera davantage encore pendant toute l’éternité. Le Père couronne sa fille de prédilection, Celle qu’Il a créée immaculée, Celle que le péché n’a jamais effleuré. Le Fils couronne Celle qui est sa Mère, vierge de corps et de cœur, Celle qui est son premier apôtre, Celle qui est son disciple le plus accompli. L’Esprit-Saint couronne son épouse, Celle en qui Il a conçu Jésus, Celle qui s’est laissé façonner par Lui jusqu’à en devenir son chef-d’œuvre. En Marie, Dieu couronne ses propres dons mais aussi et surtout, la manière admirable dont Elle les a fait fructifier.

Partout où Jésus est roi, Marie est reine c’est-à-dire de l’univers visible et invisible. Elle est reine du ciel et de la terre. Elle est reine de tous les élus, de tous ceux qui sont parvenus à la gloire et reposent éternel­lement dans l’Amour. Elle est la reine de tous ceux qui achèvent leur purification dans le purgatoire. Elle est notre Reine à nous qui, sur terre, marchons vers la bienheureuse Eternité. Et c’est l’Esprit-Saint, « son divin époux » qui rassemble dans l’unité, l’Eglise triomphante, souffrante et militante ; c’est Lui qui l’unit dans la charité. Marie règne par l’amour sur l’Univers et l’Eglise mais comme dit sainte Thérèse de l’enfant Jésus, « Elle est plus mère que reine ».

Même si la gloire de Marie est inégalée, son règne n’a rien à voir avec celui d’un monarque de ce monde. Son plus grand titre de gloire, elle se l’est donné elle-même : « je suis l’humble servante du Seigneur ». En étant placée au-dessus des chérubins, Elle ne renie pas sa vocation première ; au contraire, elle emploie sa toute-puissance pour nous aider à avancer vers le Royaume de Dieu. Pour cela, elle n’a de cesse, d’un côté de nous obtenir les dons de l’Esprit-Saint, de l’autre de nous rendre dociles à son action, notamment par la pratique du rosaire. Chaque fois que nous prions le chapelet, elle recrée le cénacle de la Pentecôte, où unis à Elle, nous demandons et recevons la force d’en-haut pour persévérer dans la foi jusqu’au bout du chemin.

Dans le couronnement de Marie, nous voyons la récompense de toute vie chrétienne réussie ; que l’Esprit-Saint nous donne d’y avoir notre part. Dans cette intention, confions-nous à la prière de la Reine du Ciel, de la Mère du Bel Amour.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

L’Assomption de Marie

Méditons

Dieu dit à Adam : « Tu ne mangeras pas du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras ». Malgré l’ordre formel de l’Eternel, nos premiers parents en ont mangé ; c’est ainsi que la mort s’est introduite dans le monde et a scellé le destin de chaque être humain. Parce que nous sommes marqués du péché originel, nous en subissons toutes les conséquences directes dont la mort.

Parce que préservée du péché originel dès le premier instant de sa conception dans le sein de sainte Anne, le corps de Marie ne pouvait pas être livré à la corruption du tombeau. Affirmer que Marie a été préservée du péché originel et de ses conséquences, c’est implicitement affirmer qu’elle a été élevée corps et âme au Ciel. Ainsi le dogme de l’Assomption de Marie défini par Pie XII le 1er novembre 1950, est-il la suite logique du dogme de son Immaculée Conception promulgué par Pie IX le 8 décembre 1854.

Le mercredi 1er novembre 1950, fête de la Toussaint, devant 600 000 personnes, 600 évêques et 40 cardinaux rassemblés place Saint-Pierre, Pie XII proclame : « Après avoir très souvent adressé à Dieu nos supplications, invoqué la lumière de l’Esprit de vérité, pour la gloire du Dieu tout-puissant qui a répandu sur la Vierge Marie les largesses d’une bienveillance toute particulière, pour l’honneur de son Fils, Roi immortel des siècles et Vainqueur du péché et de la mort, pour une plus grande gloire de son auguste Mère et pour la joie et l’exultation de toute l’Eglise, par l’autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul et par notre propre autorité, nous affirmons, nous déclarons et nous définissons comme un dogme divinement révélé que : « l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste ». Par conséquent, si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, osait volontairement mettre en doute ce qui a été défini par nous, qu’il sache qu’il a totalement abandonné la foi divine et catholique. ».

Juste après ces paroles du Pape proclamant le Dogme de l’Assomption de Marie, un puissant rayon de soleil vint frapper la Basilique St Pierre.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

La Pâque de Marie

Méditons

Diverses légendes anciennes, les « Transitus Mariae » (dont les plus anciens pourraient remonter au 3e siècle) relatent la mort de Marie qui aurait eu lieu à Jérusalem. D’après ces mêmes récits, la Mère de Dieu apprend d’un ange envoyé par le Seigneur que son trépas est proche et qu’elle va partir pour la vie éternelle. Elle reçoit alors la visite des douze apôtres et de Paul, amenés des extrémités de la terre sur les nuées pour l’assister dans ses derniers moments. Marie meurt paisiblement ; les apôtres voient apparaître le Seigneur Jésus, accompagné d’une multitude d’anges, qui reçoit dans ses mains l’âme de sa Mère. Les apôtres portent alors le corps de Marie sur une litière jusqu’à Gethsémani et la déposent dans un tombeau. Après trois jours (et pour Thomas toujours en retard.), le tombeau est rouvert et trouvé vide, témoignage du transfert au ciel du corps de la Mère de Dieu et de sa réunion à son âme auprès de son Fils. Ces récits précisent même qu’à la place du corps de Marie, on a trouvé des fleurs. Ces récits vont pénétrer dans la liturgie de la fête de la dormition célébrée par l’église orthodoxe et inspirer bien des artistes ; pour en être convaincu, il suffit de contempler le tableau ci-dessus. Pourtant, l’évènement de la mort de la Mère de Dieu ne se trouve pas dans le Nouveau Testament et ces récits sont légendaires, mais on ne peut exclure a priori qu’ils remontent à une tradition orale primitive sur une fin glorieuse de Marie.

L’église catholique ne s’est jamais prononcée officiellement sur la manière dont Marie est passée de ce monde à l’autre. Cependant, par la voix du pape Pie XII, elle a établi comme une vérité divinement révélée le fait que Marie est glorifiée en son corps et en son âme. En effet, le 1er novembre 1950, Pie XII proclame solennellement : « L’immaculée Mère de Dieu, la toujours Vierge Marie, une fois accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée en corps et en âme à la gloire céleste ». Nous sommes donc tenus de croire que Marie n’a pas connu la corruption de la mort mais qu’elle a été emportée au ciel en chair et en os, qu’elle est entrée dans la gloire de Dieu dans l’unité de sa personne, c’est à dire en corps et en âme.

Si l’Eglise affirme que le corps de Marie n’est jamais « retourné en poussière » (comme c’est le cas pour celui de tous les êtres humains ici-bas.), elle ne nous dit, cependant, pas si Marie est morte (ou pas) avant d’être élevée à la gloire du Ciel. Elle ne s’est d’ailleurs jamais prononcée de manière officielle sur cette question. La « dormition » est une croyance selon laquelle Marie se serait simplement « endormie » (et non pas « éteinte ») avant d’entrer « dans la gloire de Dieu ». Une majorité de théologiens pensent que la Vierge est bel et bien passée par l’épreuve de la mort avant de quitter ce monde. Pour ces derniers, Marie, l’humble servante de Nazareth, est parfaitement configurée à son Fils et par conséquent, devait comme Lui, entrer dans le mystère de la mort pour en sortir glorifiée à son tour par la résurrection.

L’Eglise n’a pas « tranché » entre « mort » et « dormition » et, peut-être, ne le fera-t-elle jamais. Et vous, avez-vous une idée sur la question ?

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

La Pentecôte

Méditons

Pour se révéler et nous dévoiler ses attributs, l’Esprit-Saint prend différentes apparences. Au baptême de Jésus, dans le Jourdain par Jean-Baptiste, Il se manifeste sous la forme d’une colombe, symbole de pureté, de paix, de douceur ; Il rappelle ainsi la colombe envoyée par Noé sur les eaux après le déluge et revenue avec un rameau d’olivier. A la Pentecôte, Il se communique au travers d’un vent impétueux qui remplit toute la maison ; Il marque ainsi sa toute-puissance, son absolue liberté, le fait qu’il « souffle où Il veut » (Jean 3, 8) ! Juste après, il prend la forme de « langues de feu » pour montrer qu’Il est tout amour et même qu’Il est « l’amour infini de Dieu » prêt à embraser le monde entier ! Il rappelle ainsi le buisson ardent qui, devant Moïse, brulait sans se consumer sur le mont Sinaï. Enfin Il s’exprime à travers la bouche des apôtres qui parlent en langues étrangères : l’Esprit-Saint est envoi et communion !

L’événement de la Pentecôte consacre la naissance de l’Eglise, qui est le corps du Christ ! L’Esprit-Saint réalise l’unité de tous les croyants par-delà la diversité de ses membres, pour les rendre solidaires entre eux dans l’ordre de la grâce. Cette solidarité de tous ses membres est telle, que dans l’Eglise le bien fait par l’un profite à tous, que le péché commis par l’autre nuit à tous ! L’unité réalisée par le Paraclet ne passe pas par le nivellement des savoirs et des compétences mais par la complémentarité des membres de l’Eglise entre eux. En effet, Il accorde ses dons à chacun en particulier pour en user dans un esprit de service ; chacun contribue ainsi au bien commun. Comme l’écrit l’apôtre Paul : « Il y a, certes, diversité de dons spirituels mais c’est le même Esprit ; diversité de ministères mais c’est le même Seigneur ; diversité d’opérations mais c’est le même Dieu qui opère tout en tous. À chacun la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun » (corinthiens) !

Même si, dans sa partie militante, l’Eglise est composée en totalité de pécheurs, elle est sainte parce que l’Esprit-Saint la guide, l’enseigne, la façonne, la purifie, la conduit à la perfection que Jésus attend de chacun de ses membres. Pour nous rendre dociles à l’action du Paraclet qui veut nous mener à cette perfection demandée par Jésus, Marie nous entraine par son lumineux exemple. Elle est la mère de l’Eglise qui la révèle dans toute sa perfection. A son école, nous apprenons à aimer l’Eglise militante composée de pauvres pécheurs malgré ses nombreuses imperfections !

Marie et l’Eglise de Jésus sont si intimement liées qu’on peut dire que celui qui aime Marie, aime l’Eglise et qui aime l’Eglise, aime Marie ! Comme le dit le pape Benoit XVI dans son homélie pour le 40ème anniversaire de la clôture du concile Vatican II : « Marie est tellement liée au grand mystère de l’Eglise, qu’elle et l’Eglise sont inséparables, tout comme sont inséparables le Christ et elle » !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

L’Attente du Saint-Esprit

Méditons

C’est par son admirable Ascension que Jésus quitte ce monde pour retourner à son Père, d’où Il est venu. Il part pour nous préparer une place auprès de Lui et nous envoyer l’Esprit-Saint comme Il l’a promis à plusieurs reprises. En effet, à la dernière cène, Jésus a dit à ses apôtres : « Quand je serai parti, le Père vous enverra l’Esprit-Saint en mon nom. Il vous fera souvenir de ce que je vous ai dit » (Jean 14,26). Le soir de Pâques, Il renouvelle la même promesse : « et voici que moi, je vais vous envoyer l’Esprit-Saint ; vous serez revêtus de sa force » (Luc 24,29). L’Esprit-Saint est le don pascal par excellence, c’est Lui qui nous donne de connaître Dieu et de persévérer dans le bien ; Il est la science des docteurs et la force des martyrs. C’est par l’Esprit-Saint que Jésus est présent au milieu de nous et qu’il réalise son autre promesse : « voici que désormais je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20).

Jésus enjoint à ses apôtres de rester à Jérusalem et d’y attendre la venue du Paraclet dans la prière persévérante. Recevoir l’Esprit-Saint demande une préparation dans la prière, le jeûne, le silence. Jésus n’a abordé aucun des moments décisifs de sa vie sans avoir au préalable ardemment prié. A la veille de sa vie publique, juste après son baptême par Jean-Baptiste, Il s’est retiré quarante jours dans le désert, où, dans l’isolement, Il a jeûné et prié. De ses apôtres, Il n’en demande pas autant puisqu’ils n’attendront que neuf jours avant d’être remplis de l’Esprit-Saint. Cependant, afin d’accueillir pleinement l’Esprit-Saint avec tous ses dons, les « serviteurs doivent imiter le maître » en se dépouillant de tout ce qui pourrait, en eux, contrister l’Esprit. Cela n’est possible que par la prière, le jeûne, le silence intérieur.

C’est à l’école de Marie qu’est dispensée la meilleure préparation à la venue de l’Esprit-Saint en nos âmes. Ce n’est pas sans une raison majeure que la Mère de Jésus est au Cénacle pendant neuf jours avec les apôtres. Sa présence, comme aux noces de Cana, n’est pas le produit du hasard ; elle procède de sa soumission totale à la volonté de Dieu ; l’évangile ne le dit pas mais il n’y a aucune extravagance à penser que Jésus, avant de quitter ce monde, a recommandé à Marie et aux apôtres de prier ensemble pendant cette neuvaine préparatoire à l’événement fondateur de la Pentecôte. Dieu veut que Marie soit là pour soutenir de sa toute-puissance d’intercession, les apôtres qui s’apprêtent à être revêtus de la force d’en-haut.

A la prière de Marie, l’humble servante de Nazareth, l’Esprit-Saint est venu sur elle, pour que d’elle naisse le Sauveur ; au cénacle, à la prière de Marie, l’Esprit-Saint vient pour que naisse l’Eglise. Marie est Mère de Dieu depuis l’Annonciation ; elle est Mère des hommes depuis le Vendredi-saint ; dans quelques jours, à la Pentecôte, elle sera Mère de L’Eglise.

Par le rosaire, Marie, comme elle l’a fait au cénacle avec les apôtres, s’associe à nous pour demander la venue de l’Esprit-Saint que Jésus veut nous donner à profusion. Et, parce qu’elle prie avec nous, Jésus nous écoute et nous exauce.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

L’Ascension de Jésus

Méditons

Jésus avait dit à ses apôtres : « Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père. » Alors, qui, plus que Marie, s’est réjoui de la glorieuse Ascension de Jésus ; Il monte triomphalement au Ciel pour siéger « à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où Il viendra, dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin » (Credo). Avec Marie, contemplons, admiratifs, la glorification de Jésus au ciel et associons-nous à sa joie.

Par le moyen du rosaire, Marie nous désigne le Ciel, notre but ultime, que nous perdons souvent de vue au milieu des préoccupations de cette vie terrestre ; elle dirige notre regard vers la demeure dans laquelle nous sommes appelés à passer notre éternité ; elle nous rappelle les paroles de Jésus : « je m’en vais vous préparer une place au ciel » tout en nous précisant qu’il y en a une, faite aux mesures toutes particulières de chacun. Elle nous rappelle aussi que Jésus n’est parti que pour un temps et qu’Il reviendra un jour aussi sûrement qu’Il est mort et ressuscité ; nul, hormis le Père, ne connait ni le jour ni l’heure, mais il reviendra, car Il l’a dit (nous le proclamons chaque dimanche à la messe lors du Credo).

En nous donnant de contempler ce mystère pendant une petite dizaine du chapelet, Marie nous ménage une petite halte au milieu des adversités de cette vie afin de la recentrer sur son but ultime et nous recharger en espérance chrétienne. Elle fait résonner en nous les paroles de Jésus qui nous invitait à penser au ciel pour nous soutenir dans les combats de la vie : « Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous maudira et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous à cause de Moi. Réjouissez-vous et tressaillez de joie parce que votre récompense sera grande dans les Cieux. »

Notre-Dame du rosaire, donnez-nous d’avoir toujours les pieds bien sur terre, le regard levé.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

L’ECRITEAU

Contemplons

Ecoutons

Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs”. » Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. » (Jean 19, 19-22)

Méditons

Que ce soit devant ses accusateurs ou devant ses bourreaux, Jésus reste silencieux, sauf quand Caïphe lui demande, au nom du Très-Haut, s’il est bien le Fils de Dieu, ou quand Pilate lui demande s’il est le Roi des juifs. Dans les deux cas, Jésus confirme ce qu’ils savent déjà et refusent de reconnaître car, si tel n’était pas le cas, ils ne chercheraient pas, pour l’un à le condamner, pour l’autre à le sauver. La Filiation de Jésus, et donc sa royauté, s’impose avec une telle évidence qu’il n’a pas ou plus besoin de le confirmer. Tout, dans son attitude, dans son silence malgré toute la souffrance du moment, prouve son origine divine. Tous les signes, qu’il a accomplis pendant les années de sa vie publique (et dont Caïphe et Pilate sont parfaitement au courant) corroborent sa royauté. Même les prophéties, que Jésus accomplit jusque dans les moindres détails, proclament, à qui veut bien comprendre, qu’il est le maître de toute chose.

La royauté du Christ est faite d’amour et de libre adhésion ; elle ne souffre pas la contrainte. Dieu veut régner par l’amour et non par la conquête ou la domination. Aussi, ce n’est pas à Jésus de se proclamer roi mais c’est à nous de le reconnaître pour roi, et d’un royaume qui n’est pas de ce monde. C’est à nous de nous soumettre à lui en toute liberté afin qu’il règne sur nos âmes par sa Parole et son Eucharistie, et qu’en régnant sur nos cœurs, il finisse par régner sur la société tout entière. Et Jésus ne lésera jamais notre liberté. Comme pour les juifs, Jésus nous concède la pleine liberté, même de dire : « nous ne voulons pas qu’il règne sur nous » (Luc 19,  14).

Encore une fois, les mots de Pilate vont dépasser sa pensée; A la face du monde entier et pour l’éternité, il va proclamer la royauté de Jésus en faisant rédiger un écriteau portant à la fois le motif de sa condamnation (qui n’en est pas en soi) et sa dignité : « Jésus, le Nazaréen, Roi des juifs. » Et cet écriteau est rédigé en hébreux, en latin et en grec, à savoir les langues les plus parlées de l’époque, soulignant ainsi l‘universalité de la royauté du Christ.

« Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12, 32) C’est du haut de la Croix que règne le Christ. Jésus est roi et son royaume n’est vraiment pas de ce monde, car son trône c’est la croix, sa couronne une confection de ronces, son sceptre un roseau, son vêtement de sacre un pauvre pagne… Jésus a vraiment tout sauvé sauf les apparences…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le Titulus Crucis est une relique exposée depuis 1492 dans la Basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem à Rome. C’est un morceau de l’écriteau placé au-dessus de la tête de Jésus lors de la Crucifixion.

Le 25 avril 1995 l’historienne Maria-Luisa Rigato a pu photographier l’écriteau et le peser. Le Titulus Crucis est en noyer, pèse 687 grammes, a une longueur de 25 centimètres, une largeur de 14 centimètres et une épaisseur de 2,6 centimètres. En 1998 l’historien Michael Hesemann examina l’écriteau et proposa une datation à partir du type d’écriture utilisé dans l’inscription : Ier siècle de notre ère. Sept paléographes de trois universités israéliennes, Maria-Luisa Rigato de l’Université pontificale grégorienne et le papyrologue protestant Carsten Peter Thiede confirment cette datation à partir de l’écriture sur le Titulus Crucis (style de graphie, écriture de droite à gauche,..)

Sur l’écriteau, l’on peut distinguer trois lignes d’écriture. La première ligne est composée de six lettres hébraïques qui ne sont que partiellement conservées. Les deuxième et troisième lignes avec leur inscription grecque et latine le sont mieux.