LA CONFESSION DU CENTURION

Contemplons

Ecoutons

Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Matthieu 15, 39)

Méditons

Trois personnes (au moins) se sont converties entre le moment où Jésus a été condamné et sa mort sur la croix : Simon de Cyrène, Dismas le bon larron, Longin le centurion.

Tous les trois se sont retrouvés mêlés à la Passion de Jésus sans l’avoir cherché. Les trois ont été réquisitionnés : le premier pour porter la croix avec Jésus, le second pour la porter en même temps que Jésus, le troisième pour veiller à ce que les trois la portent jusqu’au bout. Pour tous les trois, la rencontre de Jésus souffrant a été le point de départ d’un chemin de conversion radicale, qui les a fait passer de la contrainte à l’offrande d’eux-mêmes, en union avec celle de Jésus. Les Evangiles ne rapportent pas que Jésus a demandé quoi que ce soit à l’un des trois mais leur conversion prouve, qu’Il a accueilli leur participation à sa Passion. La conversion n’est jamais un état mais un cheminement avec Jésus portant la croix, qui nous donne de la porter avec lui.

A la mort de Jésus, le centurion tombe à genoux et s’exclame : « vraiment celui-ci était le Fils de Dieu ! » Qu’est-ce qui a pu être aussi décisif pour que cet homme endurci par la guerre, les batailles, les exécutions, ait pu être touché au point de reconnaître en l’un de ces condamnés le Fils de Dieu ? Le centurion avait suffisamment de droiture d’esprit pour comprendre que Jésus était l’enjeu d’un complot politique, que Pilate l’a condamné injustement et par lâcheté. Il a observé Jésus pendant tout le chemin de croix et compris que, sous les apparences d’une extrême faiblesse, il est d’une force inouïe, une force telle, qu’il n’en a jamais vu de pareille. Il n’avait jamais vu personne souffrir autant, avec une telle sérénité, une telle dignité, en pardonnant à ses bourreaux et, plus encore, en se souciant de sa Mère, du bon larron. Il a vu mourir des centaines de personnes dans les pires circonstances, peut-être même des milliers, mais jamais il n’avait vu quelqu’un mourir comme Jésus. Il observe les signes : la terre tremble, la nuit tombe en plein jour. Tout ceci n’est pas naturel. Et, parce que sous sa cuirasse de soldat habitué à exécuter sans comprendre les ordres de Rome, il y a un soupçon de droiture et d’honnêteté, la grâce parvient à faire son œuvre.

Que ce soit Simon, Dismas ou Longin, chacun a su discerner le moment où la grâce l’a visité et a su l’accueillir. Jésus, le bon pasteur, visite par sa grâce chacun d’entre nous, et tant de fois au cours de la vie, qu’arrivé à son terme, personne ne peut dire, que Jésus n’a pas tout fait pour son salut. Si Jésus respecte notre liberté, il accueille néanmoins chaque geste de bonne volonté et ne cesse de nous tendre la perche du salut pour que nous la saisissions et nous laissions sauver par lui. A la fin de sa vie chacun devra reconnaître que le bonheur auquel il est destiné dans l’au-delà, il le doit à la charité infinie de Jésus, le bon samaritain et si tel n’était pas le cas (ce qu’à Dieu ne plaise !), il est, par sa fermeture à la grâce, le seul artisan de son malheur. « A qui croit en Dieu, aucun signe n’est nécessaire » dit la sagesse populaire. Elle poursuit en disant : « à qui ne croit pas en Dieu, aucun signe n’est possible. »

Le salut des âmes coûte cher et on ne les sauve pas par des discours (même s’ils sont aussi nécessaires) : Jésus n’a quasiment rien dit pendant sa Passion. Par contre, il a donné l’exemple de ce qu’il faut faire : prendre la croix, se renoncer et le suivre.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Conrad II (1027-1039) fit confectionner un reliquaire d’or en forme de croix gemmée pour y loger la Sainte Lance et un morceau du bois de la Vraie Croix. Le « crucifix de l’Empire » est recouvert d’or, de perles et pierres précieuses. Datant de la première moitié du XIe siècle, c’est le plus ancien reliquaire conservé à Vienne.

A gauche de la croix, est exposée la Sainte Lance du Saint-Empire romain germanique. Elle est entrée en possession de Rodolphe II de Bourgogne, puis passa ensuite aux divers empereurs et devint le symbole de leur investiture et du transfert de pouvoir. Elle fut intégrée au rituel de leur sacre. On considérait à l’époque que cette lance avait été forgée avec un clou de la Passion. A droite est exposée la relique de la Vraie Croix qui était à l’origine contenue dans la croix reliquaire.

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