JOSEPH D’ARIMATHIE

Contemplons

Ecoutons

Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste, qui n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de Judée, et il attendait le règne de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. (Luc 23, 50-52)

Méditons

Dans la Passion du Christ, rien n’est laissé au hasard et tout ce que le Christ accomplit, il le fait conformément à un rituel prévu, annoncé par les prophéties. Aussi, peut-on légitimement penser, que le nom de celui qui réclame le corps de Jésus pour lui fournir la sépulture et les derniers hommages, n’est pas dû au hasard mais qu’il est tout à fait providentiel. Il se nomme Joseph, comme s’appelait celui qui, en ce monde, a servi de père nourricier à Jésus.

Pendant toute sa vie, saint Joseph a veillé sur le corps de Jésus en lui fournissant nourriture, vêtements, logis, protection. Ce que saint Joseph a fait pour Jésus dans son enfance, Joseph d’Arimathie le fait pour le cadavre de Jésus : il le sauve de ses ennemis, l’enduit d’aloès et de myrrhe, l’enveloppe d’un linceul, le dépose dans un sépulcre neuf, le mettant à l’abri de la profanation.

Joseph d’Arimathie révèle les mêmes qualités que saint Joseph. En effet, membre du Sanhédrin, qui a orchestré la condamnation de Jésus, il prend sur lui de réclamer le corps de Jésus à Pilate se déclarant ainsi ouvertement disciple du Christ. Saint Luc précise même qu’il n’avait pas consenti à la condamnation de Jésus, qu’il attendait le règne de Dieu, ce que saint Marc prend la peine de préciser aussi (Marc 15, 43) soulignant ainsi, qu’il était ouvert à la grâce, qui était ainsi en mesure de l’atteindre et de faire son œuvre en lui. Comme son homologue, Joseph d’Arimathie a mis sa foi, de manière irrévocable, dans le Christ. Comme pour son homologue, il est un homme courageux car il n’hésite pas à aller trouver Pilate pour réclamer le corps de Jésus dans des circonstances, qui pourraient lui faire craindre pour sa propre vie. Comme son homologue, sa charité se manifeste dans sa promptitude à pourvoir aux besoins de ceux qui lui sont confiés. Ce qui est à noter surtout, c’est que pour décrire Joseph d’Arimathie, saint Luc reprend les mêmes mots que ceux qu’il emploie pour décrire saint Joseph : il était juste, c’était un homme de bien, ce qui, dans son langage, implique qu’il illustrait déjà les vertus proprement chrétiennes.

Saint Joseph n’est plus de ce monde au moment de la Passion de Jésus. Il n’a pas eu, comme Marie, à se tenir debout au pied de la croix. Cela ne signifie pourtant pas, qu’il n’a pas eu sa part de la Passion de Jésus. La vénérable Jeanne-Marie de la Croix (1603-1673) nous dit qu’il fut accordé à Joseph, comme aux stigmatisés, de sentir, d’une manière mystique, toutes les peines de la Passion. Le glaive de douleurs qui, toute sa vie, a transpercé le Cœur Immaculé de Marie, a transpercé en même temps le cœur aimant de son chaste époux. Joseph, dont la vie a été tout donnée à Jésus et Marie, aurait voulu être là au moment où les deux personnes qu’il aime le plus, ont tant à souffrir. La providence ne l’a pas voulu. Mais son désir a tout de même été exaucé car de personne d’autres que d’un Joseph, Jésus n’a voulu recevoir les derniers soins paternels, et à personne d’autre qu’à un Joseph, Marie n’a voulu confier le corps de son Jésus.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le saint suaire de Turin dans lequel, le corps du Christ était enveloppé dans le sépulcre.

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