Méditons
Quelle épreuve pour le cœur maternel de Marie : après avoir assisté à la condamnation à mort de Jésus, à sa flagellation, à son couronnement d’épines, elle se retrouve face à Lui sur le chemin du Calvaire. Pour mieux entrer dans les sentiments qui furent ceux de Marie, tentons de planter le décor.
Marie voit le cortège s’approcher de l’endroit où elle se trouve avec Jean, Marie-Madeleine et quelques fidèles… Jésus marche courbé … à cause du poids qu’Il porte sur l’épaule et de la couronne d’épines, dont la douleur augmente chaque fois qu’elle entre en contact avec la croix, Jésus marche tête baissée… Marie voudrait s’approcher de Jésus… Lui dire qu’elle est là… Elle voudrait l’aider… Lui dire son amour… Jean ménage à Marie la possibilité de s’avancer vers Jésus… Les soldats comprennent que c’est la Mère de Jésus… le cortège s’arrête… Marie s’avance doucement vers Jésus… En voyant Jésus de plus près, elle distingue toutes ses plaies… elle voit les épines qui entrent dans la chair de son visage… le glaive de douleurs prophétisé par Siméon lui transperce le Cœur de part en part… Elle a l’impression de suffoquer… Jésus lève péniblement la tête… Il voit Marie qui s’avance vers lui et lâche, comme un cri du cœur, sa première parole depuis le dialogue avec Pilate : « Maman ». Marie répond : « Mon fils » … Les soldats, de grands gaillards que l’expérience de la guerre a endurcis, semblent saisis de compassion en contemplant la rencontre de la Mère et du Fils… Marie avance ses mains… Dans un geste maternel, elle voudrait toucher Jésus, essuyer son visage, soulever sa couronne d’épines pour qu’elle fasse moins mal… Elle ne sait où poser sa main car elle ne découvre, sur le corps de son enfant, aucun endroit exempt de plaies… Jésus et Marie ne disent rien… Tous deux essaient de réfréner toute expression de souffrance afin de ne pas en rajouter à celle de l’autre… Jésus se plonge dans le regard de Marie… Marie se plonge dans le regard de Jésus… Cela ne dure qu’un instant mais il suffit pour tout se dire… Au milieu des larmes, se dessine un léger sourire sur le visage des deux martyrs… On entend les cris de la foule manifester son impatience… Pour éviter tout débordement, Longin, le chef des soldats, ordonne de reprendre la marche… Un soldat, avec toute la douceur dont une brute est capable, écarte Marie du chemin et le sombre cortège reprend son chemin…
Personne n’a aimé Jésus, comme Marie. Personne n’a aimé Marie, comme Jésus. Si Jésus est rejeté par toute cette foule hurlante, il est dédommagé par le pur amour de Marie. Si elle est présente lors de la Passion de Jésus, c’est parce qu’Il l’a voulu et parce que c’est la volonté de son Père. S’Il en était autrement, Jésus, le meilleur des fils, aurait épargné cette épreuve à sa mère en l’envoyant à Nazareth (par exemple.) avant le Jeudi-saint ; le temps que la nouvelle de la mort de Jésus y parvienne, Il serait ressuscité ; ainsi, Marie n’aurait pas eu à subir la cruelle épreuve de la mort de son Fils. Mais Jésus veut que Marie soit présente, et même qu’elle ait une part active avec Lui, au moment où Il sauve l’humanité pécheresse ; et il veut que Marie soit pleinement associée à l’offrande qu’il fait de Lui-même afin que par la suite, elle soit pleinement associée au Salut qui en découle pour chaque âme. Jésus unit sa Mère à sa Passion pour qu’elle devienne pour nous la mère des miséricordes.
Que Notre-Dame des douleurs allume en nous le feu de l’amour de Jésus.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.
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