BARABBAS

Contemplons

Ecoutons

À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute. La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude. Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas. Et comme Pilate reprenait : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? », de nouveau ils crièrent : « Crucifie-le ! » (Matthieu 15, 06-13)

Méditons

C’est couronné d’épines et revêtu d’un manteau de pourpre, que les soldats ramènent Jésus à Pilate en l’accablant, à chaque pas, de cris, de crachats, de coups, d’insultes et de moqueries. Pilate, qui ne trouve en lui aucun crime qui justifierait le châtiment demandé par les juifs, le questionne de nouveau et lui demande pourquoi, sachant qu’il « avait tout pouvoir sur lui » il ne se justifie pas. Alors, sortant de son silence, Jésus lui dit : «  Tu n’aurais aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en-haut, mais il faut que les Ecri­tures s’accomplissent ! »

Pilate, troublé par l’avertissement de sa femme, tiraillé entre les remords de sa cons­cience et la crainte de voir le peuple déchainé se soulever contre lui, s’il se refuse à faire mourir Jésus, le présente à la foule dans l’état pitoya­ble où on l’a réduit. Cherchant à ruser, il propose de rendre la liberté à Jésus en condamnant à sa place, Barabbas qui est un insigne brigand. Mais la multitude s’écrit avec rage et d’une seule voix : «  Qu’il meure !… Nous voulons qu’il meure et que Barabbas soit délivré. »

Qui dira la souffrance de Jésus, dont le Cœur est souverainement tendre et délicat, lors­qu’Il se voit préférer Barabbas et à ce point méprisé, compté pour moins que le plus infâme des brigands, lui qui a tant de fois, béni, guéri, consolé ceux qui aujourd’hui réclament sa mort. Les cris de la foule déchainée ont dû le transpercer jusqu’au plus profond de son âme.

L’amour de Jésus pour nous, ne fait pas que le conduire à la mort mais aussi au mépris, à l’ignominie, à la haine de ceux-là mêmes pour qui son Sang est répandu avec tant de profusion. On l’a traité de perturbateur, d’insensé, de fou et il a tout accepté avec la plus grande douceur et la plus profonde humilité. Parlant de sa Passion, Jésus dit à sœur Josefa Menendez : « Comprenez-le, âmes que j’aime : vivre connues ou inconnues des hommes, utiliser ou non les talents que vous avez reçus, être peu ou beaucoup estimées, jouir ou non de la santé, rien de tout cela n’est en soi votre bonheur !… Savez-vous l’unique chose qui vous l’assu­rera ?… Faire la volonté de Dieu, l’embrasser avec amour, vous unir et vous conformer à tout ce qu’elle exige pour sa gloire et pour votre sainteté. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Clou de la crucifixion du Christ conservé en l’église Santa Maria della scala à Sienne

 

L’Adoration des Mages

Méditons

L’étoile constitue le symbole le plus parlant de l’épiphanie. En effet, elle guide la recherche des mages, les accompagne pendant leur long périple puis leur indique l’endroit où se trouve « le petit enfant avec Marie, sa mère ». Plus d’un mystique a vu en l’étoile, le symbole même de Marie. En effet, ce nom signifie « étoile de la mer » et Marie est invoquée comme « l’étoile du matin », « l’étoile du pèlerin » dont la mission consiste à nous mener infailliblement à Jésus, seul Sauveur. Elle est l’astre qui nous indique le chemin et guide tout homme de bonne volonté vers son Fils. Si l’évangéliste se plait à préciser que les mages trouvèrent l’enfant avec Marie, sa mère, c’est bien pour souligner que Jésus et Marie sont indissociables et que pour trouver l’enfant, il faut se confier aux bons soins de la mère. Enfin, les mages « se réjouirent d’une grande joie en voyant et suivant l’étoile ». Marie est notre signe d’espérance qui témoigne de la toute-proximité de notre Salut et cela nous remplit d’une joie profonde et durable.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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JESUS COURONNE D’EPINES

Contemplons

Ecoutons

Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. (Matthieu 15, 16-19)

Méditons

Si la flagellation est une épreuve redoutable pour celui qui y est condamné, elle requiert aussi beaucoup de force et d’endurance de la part de ceux qui l’infligent. Les soldats, enivrés et corrompus par les sbires des grands prêtres, n’arrêtent le supplice que lorsqu’ils sont eux-mêmes à bout de force. Comment Jésus a-t-il pu survivre à une telle torture ?

Les soldats se livrent alors à un autre jeu pour se distraire, et fabriquent une couronne d’épines, qu’ils enfoncent sur la tête de Jésus. Pour le ridiculiser et l’humilier, ils s’inclinent devant lui, singent des courbettes, l’insultent, le frappent à la tête et, chacun d’eux ajoute une nouvelle douleur à celles qui déjà épuisent son corps.

Sainte Brigitte décrit la couronne d’épines bien différemment de ce à quoi nous sommes habitués en regardant un crucifix. En effet, elle ressemble davantage à un énorme casque qu’à un diadème, car elle englobe toute la tête de Jésus. Les épines, longues et acérées (la tradition nous rapporte qu’il s’agit de bois de jujubier), se plantent douloureusement dans la chair de Jésus. Le frère Joseph François raconte qu’un jour il vit en vision le couronnement d’épines de Jésus : par trois fois, on avait enlevé et replanté la couronne et, chaque fois, des épines pénétraient dans sa tête, laissant 34 blessures profondes. La Mère de Dieu révéla à sainte Brigitte que les épines furent si violemment enfoncées que le sang ruissela sur toute la face, de telle sorte qu’elle en parut toute couverte.

« Ecce homo. » Contemplons Jésus réduit à l’état le plus lamentable, couronné d’épines, revêtu d’un manteau d’écarlate, salué comme un roi de pacotille et tenu pour un fou. Lui, Fils de Dieu et Dieu lui-même, celui à qui tout est soumis, s’est abaissé jusqu’à passer, aux yeux des hommes, pour le dernier et le plus mépri­sable de tous. Il a permis que sa tête soit couronnée d’épi­nes et qu’elle souffre pour réparer nos refus d’accep­ter ce qui nous abaisse aux yeux du monde. Il a consenti à couvrir ses épaules d’un manteau de dérision et à être traité de fou afin que nous acceptions de le suivre même au prix de tous les renoncements, de tous les abaissements. A sœur Josefa Menedez, Jésus dit : « Non, aucun chemin, aucun état n’est vil et humiliant, dès qu’il s’agit de suivre la volonté de Dieu. Vous qui vous sentez intérieurement attirées à cet état, ne résistez pas, ne cherchez pas par de vaines et orgueilleuses raisons, à faire la volonté divine tout en suivant la vôtre. Ne croyez pas trouver la paix et le bonheur dans une condition plus ou moins brillante aux yeux des créatures. Vous ne les rencontrerez que dans la soumission à la volonté de Dieu et dans l’entier accomplissement de tout ce qu’elle vous demande… »

En Jésus, couvert de blessures et couronné d’épines, nous contemplons l’état de notre âme couverte des plaies de nos péchés. Nous ne pouvons alors que repenser aux paroles de Jésus : « que sert à l’homme de conquérir le monde si pour cela il doit y perdre son âme ? » (Marc 8, 36)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant la couronne d’épines du Christ, conservée à Notre-Dame de Paris et proposée à la vénération des fidèles chaque premier vendredi du mois et chaque vendredi de carême.

La Présentation de Jésus au temple

Méditons

Le moment est solennel : Jésus est porté au Temple de Jérusalem, le seul élevé au vrai Dieu dans l’antiquité païenne. C’est le premier offertoire : Marie, la Vierge immaculée, offre à l’Eternel, son Fils « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Et, pour que l’oblation soit parfaite, elle s’offre avec son Fils à la manière dont le prêtre, à l’offertoire de la Messe, rajoute une goutte d’eau dans le calice déjà rempli de vin.

Par l’imitation de son lumineux exemple, Marie nous éduque tant à l’humilité qu’à l’obéissance (l’un ne va pas sans l’autre.). Elle, la Mère de Dieu, la Toute-pure, se met au rang de toutes les femmes pour subir les rites de la purification : quelle humilité. Elle accomplit les termes de la Loi et consacre Jésus, Dieu fait homme, son premier-né. Jésus est Dieu et n’a donc pas besoin d’être consacré au Très-haut. Cependant, Marie ne cherche pas à s’en dispenser ; elle n’a pas la moindre hésitation. Quel esprit d’obéissance.

Marie, la Mère du bel amour, nous convie à offrir Jésus au Père, dans l’Esprit-Saint, à chaque sainte Messe, avec elle et dans les sentiments qui furent les siens ; elle nous invite à nous unir au vieillard Siméon, à la prophétesse Anne qui, éclairés du Saint-Esprit, ont entrevu la grandeur de ce mystère ; enfin, elle nous entraine à l’obéissance aux commandements de Dieu et à ceux de l’Eglise.

Par le Rosaire, demandons humblement l’aide de Marie pour que, nous aussi, pauvres pécheurs que nous sommes, puissions être « goutte d’eau versée dans le Calice à l’offertoire de la messe » pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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LA FLAGELLATION

Contemplons

Ecoutons

Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. (Matthieu 15, 15)

Méditons

On ne sait ce que Pilate est davantage : troublé ou effrayé. Il ne sait que faire de Jésus et, pour essayer d’apaiser la soif du peuple qui de­mande sa mort, il ordonne de le flageller. Contemplons comment Jésus se laisse conduire, avec la douceur d’un agneau, au terrible sup­plice de la flagellation…

La flagellation était quasi systématique avant toute crucifixion. Pour cela, on utilisait un flagrum, sorte de fouet à manche court comportant plusieurs lanières épaisses et larges, munies, à leur extrémité, de balles de plomb ou d’os de mouton. Les lanières coupaient la peau cependant que les balles ou les osselets imprimaient de profondes plaies contûses. Il en résultait une hémorragie non négligeable et un affaiblissement du condamné, qui avait pour conséquence d’abréger son agonie sur la croix.

Le nombre de coups de fouet était strictement limité à 40 par la loi hébraïque, mais les pharisiens, pour être certains de ne pas enfreindre la loi, n’en faisaient donner que 39. Par contre, pour les Romains, il n’existait pas de limite, hormis le fait que le condamné devait encore être capable de porter sa croix jusqu’au lieu du supplice. Sainte Brigitte, ainsi que la bienheureuse Anna Katarina Emmerich, rapporte dans ses révélations, que les juifs soudoyèrent les flagellateurs romains et leurs firent porter du vin afin que, dans leur ivresse, ils exécutent la sentence avec une particulière sévérité. Saint Jérôme, ainsi que saint Pierre Damien, assure que les bourreaux frappèrent Jésus jusqu’à ce que les forces leurs manquèrent. Isaïe avait tout prophétisé : « mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment, qui nous donne la paix, est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Is 53, 5).

C’est ainsi que, sur le corps de Jésus, déjà couvert de meurtrissures et brisé de fatigue, les bourreaux déchargent, avec la plus cruelle frénésie, leurs verges et leurs fouets. Tous ses os sont ébranlés dans la plus terrible douleur. D’innombrables blessures le déchirent. Des lambeaux de sa chair volent, emportés par les verges. Le sang jaillit de tous ses membres et il est bientôt réduit à un état si pitoyable, qu’il n’a même plus l’apparence d’un homme. A sainte Brigitte, Jésus révéla que, dans sa passion, il reçut 5480 coups. Il lui fut encore révélé, qu’un de ses bourreaux ordonna d’abord à Jésus de se dépouiller lui-même de ses vêtements et qu’on le flagella si cruellement, que son corps fut tout déchiré. La révélation à sainte Brigitte ne dit pas simplement qu’on frappait, mais qu’on sillonnait ses chairs sacrées. Les coups portèrent jusque sur la poitrine, au point que les côtes furent mises à découvert.

Laissons-nous saisir par le silence assourdissant, que Jésus oppose à tout ce déferlement de violence… Par cette douloureuse flagellation, à laquelle il se soumet entièrement, Jésus répare, et à quel prix, toutes nos concupiscences… Saint Alphonse de Liguori écrit : « Il voulut, dans sa passion, être cloué à la croix, pour expier l’abus que nous avons fait de notre liberté. Il voulut expier notre avarice par sa nudité, notre orgueil par ses humiliations, notre envie de dominer par sa soumission aux bourreaux, nos mauvaises pensées par sa couronne d’épines, notre intempérance par le fiel qu’il goûta, et nos plaisirs sensuels par les souffrances de son corps. »

Et Benoit XVI ajoute : « Ne regarde plus tes blessures, regarde les siennes. Ne regarde pas ce qui te sépare encore de lui et des autres ; regarde l’infinie distance qu’il a abolie en prenant ta chair, en montant sur la croix que lui ont préparée les hommes et en se laissant mettre à mort pour te montrer son amour. Dans ses blessures, il te prend ; dans ses blessures, il te cache, ne te refuse pas à son amour ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la passion du Christ

La colonne de la flagellation se trouve en l’église sainte Praxède à Rome.

La Nativité de Jésus

Méditons

Imaginons l’ambiance qui règne dans Bethlehem en cette sainte nuit. La ville grouille de monde en raison du recensement ordonné par César ; les auberges sont prises d’assaut et les habitants de Bethlehem profitent de l’aubaine pour conclure des affaires aussi juteuses qu’inespérées. Le prix du moindre hébergement atteint des sommets prohibitifs. Au milieu de ce « business » bien rodé, arrive un jeune couple dont la femme est sur le point de donner la vie. Il n’y a plus de place nulle part, tout a été vendu à prix d’or ; si cela se trouve, Joseph n’a que très peu d’argent et ne peut surenchérir pour arracher un petit coin dans la salle commune. Certainement que plus d’un habitant de Bethlehem aurait voulu aider ce jeune couple mais, pour cela, il aurait fallu laisser filer une affaire et lui donner la place déjà cédée à quelqu’un qui a payé en monnaies sonnantes et trébuchantes. Chacun écrase alors, en lui, tout sentiment d’humanité, fait taire sa conscience, se détourne pour ne pas voir.  Quelqu’un s’est tout de même laisser apitoyer et a finalement indiqué au couple une étable à l’écart de la ville (qui n’a certainement pas été gratuite non plus.).

C’est dans cette étable, au milieu de la nuit, dans une absolue discrétion, que Jésus, Dieu fait homme vient à nous par Marie, la Vierge immaculée. Il nous donne de Le contempler, petit enfant, dans les bras de Marie. Lui, « Celui que le ciel et la terre ne peuvent contenir », vient à nous en toute vulnérabilité et se laisse traiter comme un paria. A y réfléchir, on se demande comment on peut raisonnablement croire que c’est Dieu qui repose dans la crèche entouré de Marie et de Joseph, deux pauvres sans aucune espèce d’importance. Et pourtant, cela ressemble tellement à Dieu de se manifester à nous d’une manière diamétralement opposée à tout ce qu’on aurait pu attendre ou prévoir. C’est bien la preuve que notre foi ne repose sur aucune invention humaine ; en effet, personne n’aurait imaginé un Dieu qui s’abaisse à nous au point de se faire petit enfant ; si les évangiles étaient pure affabulation, on nous présenterait un Sauveur qui vient dans la puissance, la majesté, qui nait dans un palais ou une famille sacerdotale, qui accomplit d’emblée des actes extraordinaires d’héroïsme et d’efficacité. Il n’y a que Dieu pour se donner ce moyen d’atteindre ses créatures : mettre de côté sa toute-puissance pour se faire toute-faiblesse, se rendre totalement dépendant de ceux qu’il vient sauver et qui ne cherchent même pas à l’être.

En effet, il ne suffit pas de savoir que nous avons un Sauveur en Jésus ; encore faut-il avoir conscience que nous avons besoin d’être sauvé pour ensuite laisser grandir en nous le désir de l’être et ainsi accueillir le Salut qu’il propose. Une fois de plus, Marie, accompagnée de Joseph, son époux, nous ouvre le chemin et nous indique la voie ; elle nous montre comment accueillir Jésus, Dieu fait homme, et se laisser transformer par Lui. Comme elle, taisons-nous, adorons, admirons, remercions et « gardons tous ces événements les méditant dans notre cœur ».

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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HERODE

Contemplons

Ecoutons

À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. (Luc 23, 08-11)

Méditons

Pilate, qui est dominé par le respect humain et la crainte de prendre ses responsabilités, ordonne qu’on conduise Jésus chez Hérode. Celui-ci est un homme pervers qui ne cherche qu’à satisfaire ses passions désordonnées. Il se ré­jouit de voir Jésus comparaître à son tribunal, espérant se divertir de ses paroles et de ses miracles. Imaginons la répulsion que devait éprouver Jésus face à cet homme vicieux dont les questions, les gestes et les mouvements le couvrent de confusion.

Cela a dû flatter l’orgueil d’Hérode d’être investi par Pilate, du pouvoir de prononcer un jugement dans une affaire aussi explosive, et cela en présence des plus hauts dignitaires de la nation, eux-mêmes humiliés de devoir s’en remettre à lui en qui ils voient un pécheur notoire qui pactise avec l’ennemi romain. Dans son orgueil démesuré, Hérode se sentait en position de supériorité oubliant que Pilate ne cherchait qu’à se servir de lui pour régler une affaire gênante où chacun risque sa position

Les alliances les plus improbables sont possibles en politique du moment que les intérêts convergent. D’ailleurs, Luc souligne qu’à l’occasion de la condamnation de Jésus, « Pilate et Hérode devinrent amis, d’ennemis qu’ils étaient auparavant » (Luc 23, 12). Hérode était un roi de pacotille mis en place par les romains, qui vivait une relation adultère avec Hérodiade. Pour ces raisons, il était unanimement détesté par les juifs qui évitaient tout contact avec lui. Les pharisiens qui ne voulaient pas entrer chez Pilate pour éviter de se souiller en cette veille de pâque, ne craignent pourtant pas d’entrer chez un pécheur notoire. A considérer les pharisiens surmonter leur aversion pour Hérode en entrant chez lui, nous mesurons leur haine pour Jésus et tout ce qu’ils sont capables et prêts à accomplir pour se débarrasser de lui.

Jésus se retrouve donc face à celui qu’il a, en son temps, qualifié de renard (Luc 13), qui a condamné et fait décapiter Jean-Baptiste et contre lequel certains pharisiens l’avaient déjà prévenus : « pars, va-t’en d’ici, Hérode veut te tuer » (Luc 13). Hérode devait avoir une impression de déjà-vu car la situation rappelle les circonstances qui l’ont amenées à faire mourir Jean-Baptiste. Hérode ne voulait pas condamner Jean-Baptiste parce qu’au fond, il avait une certaine crainte de Dieu mais il avait été joué par Hérodiade qui a exploité son attirance incontrôlée pour Salomé. Aujourd’hui, il ne veut pas prendre sur lui la responsabilité de la mort de Jésus dont il connait parfaitement les signes accomplis et, parmi eux, le plus retentissant : la résurrection de Lazare. Par ailleurs, en condamnant Jésus, il aurait arrangé les affaires des pharisiens qui n’avaient pour lui que répulsion. Le moment était venu de régler les comptes et de leur faire payer leur mépris.

Hérode ne condamne pas Jésus à mort. Cela ne le dégage pourtant pas de toute responsabilité dans la mort de Jésus car, s’il ne le condamne pas, ce n’est pas par conviction ou par sens de la justice mais par froid calcul politique. Il est étonnant de voir que Dieu et l’homme attachent à la vie humaine un prix à leur échelle : pour Dieu, qui est tout, la vie est hors de prix, pour l’homme qui est néant, elle compte pour rien. La preuve !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Relique du précieux de Sang de Jésus conservé dans la crypte de l’église Santa Maria della Scala à Sienne. Le fiole reliquaire date du VIIIème siècle.

Le Magnificat

Méditons

Le Magnificat est un hymne d’espérance et de joie, fait d’autant de simplicité que de profondeur. Il ne contient rien de savant, ni d’obscur, rien que toute jeune fille d’Israël n’apprenne par cœur au cours de son éducation : les psaumes (la prière la plus populaire en Israël), le cantique d’Anne (mère du prophète Samuel) et c’est tout.

Marie commence par grandir le Seigneur, elle exalte Son nom, elle Le célèbre et Le magnifie. Elle exulte d’allégresse car Il est intervenu en sa faveur : Il a regardé l’humilité de sa servante, Il est vraiment son Sauveur, le Puissant, Il a opéré en elle de grandes choses. L’ange Gabriel se trouve confirmé dans ses paroles de l’Annonciation : ce que Dieu dit, Il le fait, même si c’est impossible à vue humaine. Désormais toutes les générations proclameront bienheureuse la Vierge du Magnificat.

Puis Marie élargit son regard. A partir des événements récents de sa vie (Annonciation et Visitation), elle lit l’histoire de son peuple. De génération en génération, le Seigneur entoure de sa miséricorde ceux et celles qui Le craignent. Depuis toujours, Il déploie la vigueur de son bras en faveur des humbles et des affamés, Il abaisse les orgueilleux, les puissants, les riches… Il élève les uns, les comble de bonnes choses ; Il disperse les autres, les renverse de leurs trônes, les renvoie les mains vides… Il révèle ainsi son vrai nom. Il est Saint et Il œuvre au long de l’histoire pour le bien de ceux qui mettent leur confiance en Lui. Israël est son enfant, Il l’a secouru et s’est souvenu de sa miséricorde, comme Il l’avait promis à Abraham et à sa descendance pour toujours.

Marie ne parle pas de Jésus dans cet hymne. Elle ne dit rien de l’enfant qu’elle porte, ni de sa filiation divine, ni de sa sainteté, ni de la promesse qui lui est faite de recevoir la royauté de David : elle parle uniquement d’elle et de ce que le Seigneur a fait pour Israël tout au long de son histoire. Elle laisse de côté ce que sa propre vie a d’unique, d’extraordinaire et s’exprime en termes généraux qui peuvent être repris à son compte par chaque croyant de chaque génération. Toute femme, tout homme peut s’identifier à Marie dans son chant d’action de grâce car Dieu peut opérer de grandes choses dans la vie quotidienne la plus simple, la plus banale. Marie devient la figure de tous ces humbles qui mettent leur confiance en ce Dieu qui regarde leur humilité et accomplit pour eux des merveilles.

Le Magnificat est un chant de joie qui jaillit d’un cœur humble et reconnaissant, celui de Marie, bienheureuse parce qu’elle a « cru dans les paroles qui lui furent dites de la part du Très-Haut ».

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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JUDAS

Contemplons

Ecoutons

Alors, en voyant que Jésus était condamné, Judas, qui l’avait livré, fut pris de remords ; il rendit les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens. Il leur dit : « J’ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils répliquèrent : « Que nous importe ? Cela te regarde ! » Jetant alors les pièces d’argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. (Matthieu 27, 03-05)

Méditons

Après avoir livré Jésus par un baiser, Judas s’enfuit, errant et fugitif, sans pou­voir étouffer les cris de sa conscience qui l’accuse du plus horrible des sacrilèges. Pris de remords, il voudrait pouvoir tout annuler et remonter le temps. Pour cela, il va rendre l’argent, pensant, espérant, que cela suffira à libérer Jésus. Il se trompe. Les grands prêtres et lui n’avaient pas les mêmes raisons de traduire Jésus devant le Sanhédrin et lui-même n’était que l’instrument de leur politique. Ses remords de conscience, les trente pièces d’argent ne leur importent pas ; ce qu’ils veulent, c’est la mort de Jésus et à n’importe quel prix. Judas, qui a livré celui qui l’a toujours appelé « mon ami » à des canailles ivres de haine, apprend à ses dépens qu’on ne pactise pas avec des loups déguisés en agneaux.

Judas a livré Jésus pour 30 pièces d’argent. C’est une somme dérisoire en considération de ce qu’il représente pour toutes les parties. Pour les juifs, il est un blasphémateur et une menace car, en Jésus, tout les accuse. De nombreuses fois, ils ont voulu l’arrêter et n’y sont pas parvenus. Ils étaient prêts à exploiter la moindre opportunité pour arriver à leurs fins. Les grands prêtres sont si pleins de haine, qu’ils sont prêts à tout pour se débarrasser de Jésus et auraient donné davantage que cette maigre somme. Il y a trois jours, Marie-Madeleine a versé sur les pieds de Jésus un parfum d’une valeur de 300 deniers soit dix fois plus que la somme pour laquelle Judas l’a livré. Judas a bien fait remarquer alors qu’on aurait mieux fait de vendre ce parfum pour en distribuer l’argent aux pauvres. Mais comme le souligne saint Jean, Judas a dit cela, « non parce qu’il se souciait des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’ayant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait » (Jean 12,6).

Aussi, comment se fait-il que Judas, un voleur, ait livré Jésus pour seulement 30 pièces d’argent, une somme dérisoire ? D’aucuns pensent que Judas voulait mettre Jésus dans une situation dans laquelle, il aurait été obligé de manifester sa puissance, ce qui aurait amené les grands prêtres à le reconnaitre comme le Messie et à se ranger derrière lui contre l’ennemi romain. Judas aurait alors été celui qui a permis à Jésus d’accéder au pouvoir, qui lui en aurait été redevable ; en reconnaissance, il lui aurait conféré une très haute fonction, bien lucrative. Dans le plan de Judas, les trente pièces d’argent n’étaient qu’un acompte sur un beau pactole à venir…

En ce soir de jeudi-saint, tous les apôtres ont trahi Jésus. Mais les Evangélistes mettent une lumière particulière sur trois d’entre eux. En fuyant, Jean a cédé à l’instinct de survie. Et, comme un enfant qui cherche sa mère, quand il a fait une bêtise, il s’est réfugié chez Marie. Marie l’a recueilli, l’a consolé, lui a rappelé les paroles de Jésus sur sa Passion et la résurrection qui s’ensuivra, lui a communiqué la force de la mener, elle, jusque sur le chemin du calvaire où ils rencontreront Jésus et sur le Calvaire où ils se tiendront côte à côte. Comme tous les apôtres, Judas savait où se trouvait Marie ; il aurait aussi pu aller la trouver. Comme Jean, elle l’aurait accueilli et l’aurait assuré du pardon de Jésus. Mais il ne l’a pas fait.

Pierre a renié Jésus et s’en est douloureusement repenti : il a « pleuré amèrement son péché. » Mais ça non plus, Judas ne l’a pas fait. Il n’a pas pleuré mais est allé se pendre. Son crime est tellement grand qu’il le pense impossible à pardonner. Comment peut-on avoir vécu trois ans dans l‘intimité immédiate de Jésus et douter de son pardon ? Avait-il compris la parabole du fils prodigue, de la brebis perdue ?

Aussi, quand parvient à ses oreilles la sentence de mort de Jésus, Judas se livre au plus terrible des désespoirs et se pend. Quels mots pourront décrire la douleur intense et profonde de Jésus, lorsqu’il voit Judas se précipiter vers sa perte éternelle, cette âme qui avait passé tant de jours à l’école de son amour, recueilli sa doctrine, et si souvent entendu tomber de ses lèvres le pardon des plus grands péchés…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant un clou du crucifiement, conservé dans la cathédrale de Bamberg en Allemagne

La Visitation

Méditons

En écoutant le récit de la visitation, nous nous rappelons les paroles du prophète Isaïe : « dès le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom et il a fait de ma bouche un glaive acéré ». En effet, c’est la première rencontre de Jésus et de Jean-Baptiste, son précurseur et elle se déroule dans l’effusion de l’Esprit-Saint. A la salutation de Marie, Jean-Baptiste, dans le sein de sa mère, tressaille de joie. Jésus, le Rédempteur, commence sa mission dès le sein de Marie ; en Jean-Baptiste, Il visite et sauve déjà son peuple en le comblant de sa grâce. C’est par Marie, sa mère, que Jésus vient à chacun de nous ; au travers de son exemple il brosse pour nous les aspects principaux de la vie chrétienne faite de charité, de prévenance, d’affabilité, de renoncement et de zèle pour les âmes.

En effet, dès la première phrase, Marie, femme enceinte du Sauveur, nous invite à l’amour du prochain et plus encore au zèle pour le Salut des âmes. Mère de Dieu, elle ne recherche aucun traitement de faveur (que toute autre aurait certainement et légitimement revendiqué.) ; au contraire, elle prend sur elle pour aller aider Elisabeth, femme âgée et enceinte de Jean-Baptiste. Et c’est un voyage long, pénible et certainement dangereux qu’elle entreprend puisqu’il la mènera dans une ville de la montagne de Judée. Les efforts physiques inhérents à ce voyage ne l’arrêteront pas et n’entameront en rien ni sa charité ni sa joie puisqu’en entrant chez Elisabeth, elle la salue aimablement. Même dans le renoncement d’elle-même, Marie reste la charité personnifiée ; on pourrait même dire que ses renoncements sont autant de dépassements d’elle-même qui finissent d’épanouir sa charité déjà parfaite, son attention aux besoins de son entourage, son affabilité. Son amour du prochain se manifeste aussi dans son amabilité, sa prévenance et sa politesse, qui est la forme la plus achevée de la charité.

Marie porte Jésus à Elisabeth et Jean-Baptiste pour qu’il puisse accomplir son œuvre de Sauveur. Et, c’est ce qu’Il fait en sanctifiant Jean-Baptiste dès le sein d’Elisabeth. Comme plus tard, aux noces de Cana, c’est par Marie que le miracle s’accomplit. Elle est celle qui permet à la grâce d’agir ; son action est indispensable pour que les signes de Dieu portent tous leurs fruits ; elle est celle qui dispose tout de façon que la grâce de Jésus puisse nous atteindre et nous transformer de l’intérieur. Elle est le canal de la grâce que Jésus s’est choisi pour venir à Elisabeth, à Jean-Baptiste et à chacun d’entre nous ; en elle nous reconnaissons le véritable serviteur de l’Evangile.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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