JESUS EST DEPOUILLE DE SES VÊTEMENTS

On est enfin arrivé au lieu de la crucifixion… un soldat débarrasse Jésus de la croix et la jette à terre ; il repousse Simon sans ménagement : il a fini de servir… celui-ci s’éloigne mais semble ne pas parvenir à détacher son regard de Jésus… on ordonne aux condamnés de se dévêtir… Marie observe Jésus dont les gestes sont ralentis… les soldats s’impatientent… l’un d’eux s’avance et d’un geste d’une violence inouïe Lui arrache sa tunique… Marie devine la douleur affreuse qui traverse tout le corps de Jésus en cet instant ; toutes les plaies de la flagellation, soudées à la tunique par le sang coagulé, se rouvrent en même temps et en un instant… Jésus ferme les yeux cherchant la force de supporter une telle souffrance… la plèbe découvre le corps horriblement mutilé de Jésus… un nouveau silence se fait dans la foule… il n’est que de courte durée… Jésus est tout nu… la foule ricane… Marie enlève son voile et le tend à un soldat… Il le prend et le remet à Jésus qui se le fixe autour des hanches… Marie entend les hurlements blasphématoires du mauvais larron…

Jésus est dépouillé de sa tunique. Elle n’est pas mise en pièce et partagée par les soldats : elle est simplement tirée au sort. Saint Jean précise qu’elle était sans couture et tissée tout d’une pièce. Des mystiques, comme Anne-Catherine Emmerich, affirment qu’elle a été réalisée par Marie ; cette pensée n’a rien de déraisonnable, car il était d’usage que les vêtements soient fabriqués par les femmes de sa famille. Par ailleurs, l’idée a tout son sens si on voit dans la Tunique le symbole de l’Eglise et que Marie en est la figure, le modèle et la Mère !

Saint Augustin (entre autres !) voit dans la tunique qui n’est pas partagée, le symbole de l’unité de l’Eglise. Celle-ci est l’œuvre de Jésus et non celle des hommes à qui incombent cependant, la redoutable responsabilité de ne pas diviser le « corps mystique du Christ ». La tunique de Jésus est maculée de son Sang, symbole que l’Eglise tire sa vie du sacrifice d’amour de Jésus : en d’autres mots, l’Eglise vit de l’Eucharistie !

Au moment de mourir, Jésus est dépouillé de tout, même de sa tunique. Comme pour Jésus, la mort viendra nous dépouiller de tous nos biens matériels ; ce dépouillement se fera avec la même brutalité et il sera d’autant plus douloureux que nous nous serons attachés à toutes ces choses (argent, maison, bijoux, réputation, titres, savoirs, etc…) qui ne servent à rien dans l’autre vie. Que la contemplation de ce mystère nous apprenne à tout considérer dans la perspective de la vie éternelle !

Que Notre-Dame des douleurs nous donne de nous attacher à Jésus et à nous détacher de tout ce qui nous éloigne de Lui !

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