Le Baptême de Jésus

Lecteur :

Nous vous saluons, O Notre Dame, dans votre joie de la seconde rencontre de Jésus avec Jean-Baptiste, sur les rives du Jourdain, le jour de son baptême, la première rencontre ayant eu lieu, par votre entremise, le jour de la Visitation.

Lorsque Jean-Baptiste voit Jésus, il le désigne comme « l’Agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde » (Jean 1, 29), celui qui baptise dans le feu de l’Esprit-Saint. En effet, Jean-Baptiste ne prêche qu’un baptême de pénitence destiné à préparer les cœurs à la venue de Jésus et au baptême qu’Il nous proposera dans le feu de l’Esprit-Saint.

En condescendant à se laisser baptiser par Jean, Jésus nous signifie qu’Il vient nous rejoindre dans notre misère de pécheurs, pour nous en tirer et nous hisser jusqu’à la suprême dignité d’enfants de Dieu. Par le baptême sacramentel, nous sommes plongés dans la mort de Jésus pour participer à sa résurrection, pour une vie nouvelle de fils et de filles de Dieu.

La grâce du baptême est si grande, que nous ne pourrons en saisir toute la valeur qu’une fois au Ciel, quand nous réaliserons aussi tout ce que le péché originel nous a dérobé. Par le baptême, nous sommes lavés du péché originel et restaurés dans la grâce.

Le baptême n’a pas été nécessaire pour vous, O Notre Dame, car dès le premier instant de votre existence dans le sein de sainte Anne, vous avez été lavée de la faute originelle. Dès le premier instant de votre existence, vous étiez « pleine de grâce » (Luc 1, 28).

La faute originelle ne vous a jamais atteinte et le péché n’a jamais eu d’emprise sur vous.

Vous êtes la femme annoncée par Dieu-même dès la chute d’Adam et Eve, celle dont Il dit qu’elle écrasera la tête de l’antique serpent, celle dont la descendance sera toujours en inimitié avec la descendance du serpent (Genèse 3, 15).

Tous :

Nous vous remercions, O Notre Dame, d’être la femme par qui nous est venu le Salut. Par un privilège unique et gratuit, vous avez été préservée, dès le premier instant de votre existence, du péché originel, dans le but de préparer au Seigneur une demeure digne de Lui.

Vous êtes la Mère très pure de l’Agneau sans tache, qui nous a obtenu le Salut et nous en fait le don au travers des sacrements, notamment du baptême.

Le cœur contrit, nous vous demandons pardon pour toutes les fois où nous n’avons pas défendu votre Immaculée Conception, ce privilège unique, nous rendant ainsi complices de ceux qui vous le dénient.

Nous vous demandons aussi pardon au nom, et pour ceux qui le mettent en doute, le combattent ou amènent d’autres à le nier.

Par les mérites infinis du Cœur Sacré de Jésus, unis aux mérites de votre Cœur Douloureux et Immaculé, en union avec saint Joseph et tous les Saints, nous prions la Très Sainte Trinité qui est Père, Fils et Esprit-Saint, pour la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Une dizaine du chapelet

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le Recouvrement de Jésus

Lecteur :

Nous vous saluons, O Notre Dame, dans votre joie de retrouver Jésus après trois jours de recherches angoissées à Jérusalem.

Le glaive, prophétisé par Siméon, continue de s’enfoncer dans votre Cœur Douloureux et Immaculé.

Si toutes les mères peuvent comprendre votre douleur pendant ces trois jours, seul Dieu en connaît vraiment toute l’intensité.

Quelle joie alors, pour vous et votre époux saint Joseph, de retrouver Jésus au Temple parmi les docteurs de la loi, qui l’interrogent avec délectation et s’étonnent de l’intelligence de ses réponses.

Jésus n’a que 12 ans et déjà, il part à la recherche des brebis perdues, à commencer par celles d’Israël. 20 ans plus tard, ces docteurs ne s’étonneront plus de son enseignement et pour la plupart, le condamneront à mourir d’une mort ignominieuse. Quel mystère ! Jésus est rejeté par ceux qui auraient dû l’accueillir, le comprendre…

Tous :

Nous vous remercions, O Notre Dame, de ce que vous êtes : notre Mère, notre Reine, notre exemple, notre sœur dans la foi. Et, nous remercions Dieu de vous avoir donnée à nous.

Chacune de vos représentations, de vos images, nous est chère parce qu’elle nous rappelle ce que vous êtes pour nous. Elles nous sont chères aussi parce qu’elles sont les témoignages de vos bontés à notre égard, ainsi que celles de Dieu, la principale étant de nous avoir donné une mère aussi digne d’être aimée.

Nous vous demandons pardon pour toutes les fois où nous nous sommes rendus complices, par le silence, de ceux qui vous offensent dans vos saintes images.

Nous vous demandons aussi pardon au nom et pour ceux-là mêmes qui vous outragent dans vos représentations et entraînent d’autres à les imiter.

Par les mérites infinis du Cœur Sacré de Jésus, unis aux mérites de votre Cœur Douloureux et Immaculé, en union avec saint Joseph et tous les Saints, nous prions la Très Sainte Trinité qui est Père, Fils et Esprit-Saint, pour la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Une dizaine du chapelet

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La présentation de Jésus

Lecteur :

Nous vous saluons, O Notre Dame, dans votre purification au temple de Jérusalem.

Nous vous saluons, vous de qui Siméon a reçu Jésus dans ses bras.

La fidélité de Siméon a trouvé sa récompense. Pendant tant d’années, il a prié, jeûné pour la venue du Messie.

Dieu, attentif à chacune de ses prières, lui a révélé qu’il ne quittera par cette vie sans avoir vu et reconnu le Messie.

En ce jour, Dieu réalise sa promesse. Siméon reconnaît en Jésus le Messie tant attendu.

Au comble de la joie et dans l’effusion de l’Esprit-Saint, il dit : « Maintenant, O Maître souverain, vous pouvez laisser votre serviteur s’en aller en paix car mes yeux ont vu le Salut que vous préparez à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de votre peuple Israël. » (Luc 29-32)

Qui a trouvé Jésus, n’a plus besoin de rien car il a trouvé Celui qui est « la Voie, la Vérité et la Vie. » (Jean 14, 6) Celui qui a trouvé Jésus ne marche pas dans les ténèbres mais dans la pleine lumière.

C’est par vous que Siméon reçoit Jésus ; c’est par vous que nous le recevons tous. Vous êtes véritablement la cause de notre joie, la consolatrice des affligés, la Mère de la vie divine.

Tous :

Nous vous remercions, O Notre Dame, d’être une Mère aussi aimable et accueillante, tendre à toute peine et compatissante à toute détresse.

Nous vous remercions de toutes les grâces, que vous nous obtenez et vous demandons pardon pour toutes les fois où nous n’avons pas répondu à votre amour et repoussé vos prévenances maternelles.

Nous vous demandons pardon, au nom et pour ceux qui, dans leur folie et leur ingratitude, cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, ou même la haine à votre égard.

Nous vous demandons pardon et voulons vous aimer davantage pour réparer tant d’ingratitude.

Par les mérites infinis du Cœur Sacré de Jésus, unis aux mérites de votre Cœur Douloureux et Immaculé, en union avec saint Joseph et tous les Saints, nous prions la Très Sainte Trinité qui est Père, Fils et Esprit-Saint, pour la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Une dizaine du chapelet

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La Nativité

Lecteur :

Nous vous saluons, O Notre Dame, comme les bergers vous ont saluée la nuit de la Nativité. Vous déposiez alors votre « fils premier-né » dans la crèche parce qu’il n’y avait pas de place pour vous à l’hôtellerie.

Nous vous saluons, O Notre Dame, comme les mages venus d’Orient vous ont saluée, c’est-à-dire comme la Mère de Dieu, la Mère du Roi d’Israël, la Mère du Sauveur promis.

Avec les bergers et les mages, nous vous saluons comme la femme par laquelle le Sauveur vient à nous et par laquelle il veut que nous allions à Lui.

Vous êtes la Vierge annoncée par Isaïe qui « conçoit et met au monde un Fils qu’on appellera Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous. » (Isaïe 7, 14).

Tout en étant la Mère de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, vous demeurez vierge avant, pendant et après sa naissance. En effet, Jésus, votre enfant, n’a pas lésé mais consacré votre virginité.

Tous :

Nous vous remercions, O Notre Dame, d’être l’étoile, qui nous guide vers le Sauveur, qui nous le présente afin que nous l’accueillions dans nos vies.

Avec toute la Tradition de l’Eglise catholique, nous croyons et affirmons, que vous êtes la Mère de Dieu, que vous demeurez vierge avant, pendant et après la naissance de Jésus.

Nous vous demandons pardon au nom et pour ceux, qui mettent en doute ou combattent votre virginité perpétuelle et amènent d’autres à la nier ou même à la combattre.

Par les mérites infinis du Cœur Sacré de Jésus, unis aux mérites de votre Cœur Douloureux et Immaculé, en union avec saint Joseph et tous les Saints, nous prions la Très Sainte Trinité qui est Père, Fils et Esprit-Saint, pour la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Une dizaine du chapelet

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La Visitation

Lecteur :

Nous vous saluons, O Notre Dame, comme Elisabeth vous a saluée le jour de la Visitation c’est-à-dire dans l’effusion de l’Esprit-Saint. Ce n’est qu’avec son assistance qu’on parvient à vous reconnaître comme la très digne et très sainte Mère de Dieu.

Dans son émotion extrême, Elisabeth vous demande : « comment ai-je ce bonheur que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? » (Luc 1, 43)

Oui, qui est-elle pour que Dieu veuille venir à elle par votre entremise et qui plus est, dans la tenue de service ?

Et qui sommes-nous pour que, par vous, Dieu veuille venir jusqu’à chacun de nous ?

Partout où vous venez, vous répandez les grâces divines en surabondance afin que, comme Elisabeth, nous exultions de joie et proclamions avec elle, sous l’emprise de l’Esprit-Saint : « heureuse celle qui a cru en l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Très-Haut. » (Luc 1, 45).

Vous êtes vraiment la Mère de Dieu, la Mère de Jésus, vrai Dieu et vrai homme,  qui l’a porté dans son sein virginal pendant neuf mois.

Et vous êtes vraiment notre Mère, qui ne cessez de nous porter Jésus afin que nous l’accueillions et soyons comblés de sa grâce.

Tous :

Nous vous remercions, O Notre Dame, de tous les soins que vous prenez de nous, vos enfants, de vos prières, de vos interventions dans l‘histoire des hommes, notamment à Lourdes et à Fatima où vous nous appelez à la conversion et au retour à Jésus-Christ, le seul Sauveur des hommes.

Avec toute la Tradition de l’Eglise catholique, nous croyons et affirmons, que vous êtes la Mère de Dieu, la Mère des hommes et la Mère de l’Eglise.

Vous êtes la Mère de Jésus-Christ, Fils de Dieu et Dieu Lui-même, qui, en vous, a pris notre condition en tout excepté le péché. Vous êtes la Mère de tous les hommes par la volonté expresse de Jésus-Christ mourant sur la Croix. Vous êtes la Mère de l’Eglise par votre présence au Cénacle le jour de la Pentecôte.

Le cœur contrit, nous vous demandons pardon pour toutes les fois où nous n’avons pas défendu votre maternité divine, nous rendant ainsi complices de ceux qui vous dénient les titres de Mère de Dieu, de Mère des hommes et de Mère de l’Eglise.

Nous vous demandons pardon au nom et pour ceux qui les mettent en doute ou amènent d’autres à les rejeter.

Par les mérites infinis du Cœur Sacré de Jésus, unis aux mérites de votre Cœur Douloureux et Immaculé, en union avec saint Joseph et tous les Saints, nous prions la Très Sainte Trinité qui est Père, Fils et Esprit-Saint, pour la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Une dizaine du chapelet

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’Annonciation

Lecteur :

Nous vous saluons, O Notre Dame, vous que l’archange Gabriel a salué de la part de Dieu.

A son exemple, nous voulons vous saluer aujourd’hui avec respect et déférence,  avec amour et admiration pour ce que vous êtes : la nouvelle Eve, la Vierge immaculée, préservée du péché originel, préparée de toute éternité pour être la Mère du Sauveur, la femme dont il est dit qu’elle écrasera de son talon la tête du serpent (Genèse 3, 15).

Vous êtes comblée de grâce. Plus encore : vous êtes la « Comblée-de-grâce » (Luc 1, 28). Vous êtes la créature que, plus que toutes les autres, Dieu a comblé de grâce et qui, plus que toutes les autres, a accueilli sa grâce.

Dans son amour pour vous, mais aussi pour tous les hommes, Dieu vous a préservée de toutes les conséquences funestes du péché originel, dès le premier instant de votre existence dans le sein de sainte Anne, se préparant ainsi une demeure digne de Lui. Et, c’est en votre sein très pur et par votre « oui » sans réserve, que Dieu s’est fait homme et qu’Il a demeuré parmi nous.

Tous :

Nous vous remercions, O Notre Dame, de la place irremplaçable, que vous avez accepté de tenir dans le mystère de l’Incarnation, par amour pour Dieu, par amour pour nous et pour notre Salut.

Avec le bienheureux pape Pie IX, et fidèles à toute la Tradition de l’Eglise catholique notre mère, nous croyons, affirmons et proclamons que « par un privilège unique et en prévision des mérites surabondants de Jésus-Christ, votre Fils bien-aimé, vous avez été préservée des conséquences du péché originel et que le péché n’a jamais eu d’emprise sur vous. »

Humblement, nous vous prions de nous fortifier dans la foi en cette vérité divinement révélée et, s’il plaît à Dieu, de nous introduire plus avant dans la connaissance de ce mystère.

Le cœur contrit, nous vous demandons pardon pour toutes les fois où nous n’avons pas défendu votre Immaculée Conception, ce privilège unique, nous rendant ainsi complices de ceux qui vous le dénient.

Nous vous demandons aussi pardon au nom, et pour ceux qui le mettent en doute, le combattent ou amènent d’autres à le nier.

Par les mérites infinis du Cœur Sacré de Jésus, unis aux mérites de votre Cœur Douloureux et Immaculé, en union avec saint Joseph et tous les Saints, nous prions la Très Sainte Trinité qui est Père, Fils et Esprit-Saint, pour la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Une dizaine du chapelet

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Introduction

C’est au cours de l’apparition du 13 juillet 1917 que Notre-Dame parla pour la première fois des premiers samedis du mois en révélant aux petits voyants : « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. » Notons que la Sainte Vierge parle des premiers samedis du mois de façon générale, sans en préciser le nombre. Ce n’est que le 10 décembre 1925 à Pontevedra qu’elle le fera. Voici les paroles de Notre-Dame que sœur Lucie entendit ce jour-là : « Vois, ma fille, mon Cœur entouré des épines que les hommes m’enfoncent à chaque instant, par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le Salut de leur âme. »

Deux mois plus tard, le 15 février 1926, l’Enfant Jésus apparut à sœur Lucie et ajoute que les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel me plaisent davantage que celles qui en font quinze, tièdes et indifférents. Il  ajoute par ailleurs qu’en cas d’empêchement,  la confession peut être faite dans les huit jours et même au-delà, pourvu que les âmes soient en état de grâce le premier samedi lorsqu’elles recevront la communion  et que dans cette confession antérieure, elles aient l’intention de faire réparation au Cœur Immaculé de Marie. Si elles oublient d’en former l’intention, elles peuvent le faire à la confession suivante, profitant de la première occasion qu’elles auront pour se confesser.

On demanda à Sœur Lucie pourquoi la Sainte Vierge demande cinq samedis et non neuf. Sœur Lucie répondit que se trouvant dans la chapelle de son couvent une partie de la nuit du 29 au 30 du mois de mai 1930, et parlant à Notre-Seigneur, je me sentis soudain possédée plus intimement par la divine présence et, si je ne me trompe, voici ce qui m’a été révélé : « Ma fille, le motif en est simple. Il y a cinq espèces d’offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie :

  • les blasphèmes contre l’Immaculée Conception,
  • les blasphèmes contre sa virginité,
  • les blasphèmes contre sa maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes,
  • les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris ou même la haine à l’égard de cette Mère Immaculée,
  • les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.

Voilà, ma fille, le motif pour lequel le Cœur Immaculé de Marie m’a inspiré de demander cette petite réparation et, en considération de celle-ci, d’émouvoir ma miséricorde pour pardonner aux âmes qui ont eu le malheur de l’offenser. Quant à toi, cherche sans cesse, par tes prières et tes sacrifices, à émouvoir ma miséricorde à l’égard de ces pauvres âmes ».

Jésus précise encore à Sœur Lucie : « La pratique de cette dévotion sera également acceptée le dimanche qui suit le premier samedi quand mes prêtres, pour de justes motifs, le permettront aux âmes ».

Pour bien comprendre le but des premiers samedis du mois, il est important de bien noter les points suivants.

Dans la réponse à la quatrième question, Notre-Seigneur dit à sœur Lucie que c’est Lui qui demande cette dévotion : « … le Cœur Immaculé de Marie M’a inspiré de demander cette petite réparation et, en considération de celle-ci, d’émouvoir Ma miséricorde ».

Si la possibilité de choisir un autre jour que le premier samedi pour la confession est laissé au libre arbitre de chacun, la possibilité de communier le lendemain ne peut être accordée que par un prêtre. Toutefois, il est clair que ce ne sont que des exceptions : la règle générale fixée par le Ciel est de se confesser et de communier le samedi. Pour pouvoir le faire un autre jour, il faut un empêchement réel.

Le point le plus important, celui duquel cette dévotion tire toute son efficacité, c’est la volonté de réparer les outrages subis par Notre-Dame de la part des pécheurs. C’est l’un des points essentiels du message de Fatima : réparer les offenses commises envers les saints cœurs de Jésus et de Marie. En octobre 1928, dans une lettre adressée à son évêque, Mgr da Silva, sœur Lucie écrivit :

« Le bon Dieu, dans son infinie miséricorde, se plaint de ne pouvoir supporter plus longtemps les offenses qui se commettent contre l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge. Il dit qu’à cause de ce péché, un grand nombre d’âmes tombent en enfer et il promet de les sauver dans la mesure où l’on pratiquera la dévotion des premiers samedis du mois, avec l’intention de faire réparation au Cœur Immaculé de notre très Sainte Mère.

Sœur Lucie confia également au père Aparicio (lettre du 19 mars 1939) :

« De la pratique de cette dévotion, unie à la consécration au Cœur Immaculé de Marie, dépendent pour le monde la paix ou la guerre. C’est pourquoi j’ai tant désiré sa propagation ; et puis, surtout parce que telle est la volonté de notre bon Dieu et de notre si chère Mère du Ciel. »

Sœur Lucie indique qu’il faut accomplir cette dévotion chaque premier samedi du mois et non pas uniquement cinq fois car cette pratique est avant tout pour sauver des âmes. C’est d’ailleurs le sens de la première demande de Notre-Dame le 13 juillet 1917 : « Je viendrai demander (…) la communion réparatrice des premiers samedis du mois ». La pratique des cinq samedis successifs accorde une grâce supplémentaire, celle de l’assistance de Notre-Dame au moment de notre mort. Mais il ne faut pas confondre la pratique générale et la grâce supplémentaire accordée à ceux qui la font cinq premiers samedis de suite. Cette grâce si extraordinaire est avant tout la marque que le Ciel attache une très grande importance à cette dévotion.

Avant-propos

La dévotion des cinq premiers samedis tire son origine du message de Notre-Dame à Lucie, le 10 décembre 1925. Voici ses paroles : « Tous ceux, qui pendant cinq mois consécutifs, le premier samedi du mois, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le Salut de leur âme. »

Ces paroles peuvent être dérangeantes, voire déroutantes, pour nous aujourd’hui. Ce genre de pratique ne matérialise-t-il pas trop le mystère du Salut ? Dieu serait-il un comptable qui tarifie les grâces ? Nous avons peut-être du mal avec cette indication précise de ce qu’il faut faire. Et pourtant, pourquoi vouloir compliquer les choses ?

Un passage dans l’Ancien Testament (2 Rois, 5, 1-17) est très éclairant sur ce sujet. Le général Naaman, envoyé par le roi de Syrie, va voir le roi d’Israël pour être guéri de la lèpre. Celui-ci l’envoie alors chez le prophète Élisée qui lui fait dire qu’il doit se baigner sept fois dans le Jourdain. Naaman est furieux. D’abord Élisée n’est pas venu à sa rencontre : il s’est contenté d’envoyer son serviteur. Ensuite, il n’a rien fait de ce que Naaman attendait : il n’a prononcé aucune parole et n’a posé aucun geste. Quant à aller se baigner dans le Jourdain, il trouve cela ridicule : il est propre et les fleuves de Syrie lui paraissent bien plus purs que le Jourdain. Une fillette Israélite et les serviteurs de Naaman finissent toutefois par le persuader : « si le prophète t’avait demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? » Il est pourtant si simple de se tremper sept fois dans le Jourdain ! Tu n’as rien à perdre ! Vas-y, fais-le. Naaman s’exécute alors et finit par être guéri et purifié : « sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant ».

Il en va de même pour la lèpre de notre péché dont la guérison est nécessaire à notre Salut. Celle-ci requiert notre foi et notre participation, aussi minime soit-elle. Dans l’Ancien Testament, le roi d’Israël, qui est la figure de Dieu, envoie Naaman chez le prophète Élisée qui lui transmet son message à travers son serviteur. Aujourd’hui, Dieu nous envoie à Notre-Dame qui, par l’intermédiaire de sœur Lucie, nous propose un remède pouvant susciter notre incrédulité. Mais laissons donc de côté nos préjugés et ne soyons pas des hommes à la « nuque raide ». Acceptons plutôt humblement de nous purifier dans le bain du sacrement de pénitence et de réciter avec foi notre Rosaire. C’est ainsi qu’à l’heure de notre mort, nous serons assurés de recevoir toutes les grâces nécessaires pour que notre âme soit aussi pure que celle d’un « jeune enfant. »

Abbé Alexander Leonhardt