COMME UN AGNEAU LIVRE

Contemplons

Ecoutons

Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres » (Luc 22, 52-53).

Méditons

Jésus a la douceur d’un agneau. A ses Apôtres, il a dit qu’il les « envoie comme des agneaux au milieu des loups » (Luc 10, 3). Et, en cette heure, il est vraiment comme un agneau au milieu des loups assoiffés de sang. A toute la violence qui se déchaîne contre lui, il n’opposera que douceur et amour. Probablement que tant de douceur ne fera qu’exciter la fureur de ceux qui s’acharnent sur lui ; on s’acharne toujours davantage sur ceux qui ne se défendent pas ou ne sont pas en mesure de le faire ; la nature est sans pitié pour les faibles. Comme il le dit lui-même, il pourrait faire intervenir des légions d’anges pour foudroyer sur place ceux qui osent lever la main sur lui. Mais alors, comment prouverait-il son amour pour nous ? A sainte Marguerite-Marie, Jésus dit : « Regarde, ma fille, si tu trouves un père blessé d’amour par son propre fils unique et qui ait pris autant de soin de lui donner des marques de cet amour… Dis-moi quelle plus forte preuve tu souhaites de mon amour et je te la donnerai… »

Jésus est l’agneau pascal qui, par son offrande de lui-même, nous fait passer de la mort à la vie. Si les fils premiers-nés des juifs sont sauvés de l’ange exterminateur par le sang d’un agneau dont ils enduisent les linteaux de leurs maisons, Jésus nous sauve tous de la mort éternelle par son sang qui est répandu sur la croix et dont nous nous nourrissons dans l’Eucharistie. Si le sang de l’agneau sacrifié par les juifs les a sauvés de la mort pendant une nuit, celui de Jésus, l’Agneau sans tache qui enlève les péchés du monde, sauve l’humanité entière de de la mort éternelle.

Dans un acte de foi qui force l’admiration, Abraham était prêt à sacrifier son fils unique Isaac. Le ciel l’en a empêché en dernière minute. Jésus est à la fois celui qui offre et celui qui est offert, à la fois l’agneau livré (Isaac) et le prêtre qui offre le sacrifice (Abraham) « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. » Jésus a tout donné dans un acte d’amour infini à son Père, pour nous et pour qu’en lui nous devenions tous ses enfants adoptifs. Qui en a fait plus pour nous que Jésus ? Qu’aurait-il pu faire de plus qu’il n’ait fait ? Ce n’est que dans l’éternité que nous réaliserons tout ce que le péché originel nous a dérobé et la manière admirable dont Jésus, l’agneau livré pour nous, a tout restauré : « O heureuse faute qui nous a valu un tel Sauveur ! » (saint Augustin)

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la passion du Christ

A Solesmes, on vénère le lundi de Pâques, la sainte Épine. Exposée dans cet immense reliquaire qu’est le tombeau de Notre Seigneur, la parcelle de la couronne d’épines du Christ est offerte à la vénération de tous ceux qui viennent. La relique est imposée sur la tête du fidèle, tandis que le ministre prononce cette prière : « Que par cette sainte épine, Dieu te libère de tout mal ». Les moines vénèrent la relique après l’office de None, en chantant une antienne grégorienne qui souligne que la couronne d’épine est désormais devenue pour le Christ une couronne royale. Une prière demande que ceux qui vénèrent ici-bas la couronne du Christ méritent d’être couronnés au Ciel avec Lui.

Les prophéties

Méditons

La Bible commence et finit avec l’image de Marie, la femme par laquelle nous vient le Salut. En effet, dans le livre de la Genèse (le premier livre de la Bible), Dieu dit au serpent : « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre sa descendance et la tienne ; elle t’écrasera la tête et tu chercheras à la mordre au talon » (Genèse 3, 15). Dans l’Apocalypse (le dernier livre de la Bible), saint Jean décrit cette lutte implacable entre la femme et le serpent : « Il apparut dans le ciel un grand signe : une femme, revêtue de soleil, ayant la lune sous ses pieds et sur sa tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte et criait dans les douleurs de l’enfantement. Alors, un autre signe apparut dans le ciel : c’était un grand dragon rouge feu. Il avait sept têtes et dix cornes et, sur ses têtes, sept diadèmes… » (Apocalypse 12, 1-3). Lorsqu’on évoque la femme de l’Apocalypse, on la représente en lien avec celle de la Genèse c’est-à-dire, revêtue du soleil et écrasant la tête du serpent. On signifie ainsi que ce combat entre la descendance de Marie et celle du serpent, dure depuis la chute d’Adam, traverse toutes les générations et durera jusqu’à la fin du monde : toute l’histoire du Salut peut se résumer au combat entre la femme et le serpent (entre le bien et le mal) à l’issue duquel Marie est victorieuse.

Près de 700 ans avant la naissance de Jésus, la promesse du Salut est renouvelée par la voie d’Isaïe qui dit : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Isaïe 7, 14). Le Cantique des cantiques (IVème siècle avant JC.) regorge d’allusions et de paroles qui décrivent Marie dans ses plus beaux attributs : « Quelle est celle-ci qui s’avance comme l’aurore naissante, belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? » (Cantique des cantiques 6, 9). A la fête de l’Immaculée Conception, la liturgie puise dans le Cantique des cantiques ses plus belles expressions pour chanter la beauté toute pure de Marie : « Tu es toute belle, ô ma bien-aimée et il n’y a pas de tache en toi ». (Cantique des cantiques 4, 7).

Enfin, l’Ancien Testament annonce Marie au travers de maintes figures et de nombreux symboles. En effet, parmi les personnages, citons Eve (la mère de tous les vivants.), Sarah (l’épouse d’Abraham), Déborah (qui a sauvé son peuple des griffes de Sisra), Esther (qui a sauvé son peuple de l’extermination ordonnée par Assiérus) mais surtout Judith, celle qui, pour sauver son peuple, a décapité Holopherne. L’Eglise applique à Marie, les paroles que le peuple reconnaissant adresse à Judith : « Le Seigneur t’a bénie dans sa force car, par toi, il a réduit à rien nos ennemis. O Femme, tu es bénie du Seigneur plus que toutes les femmes de la terre. Béni soit le Seigneur, créateur du ciel et de la terre qui a dirigé ta main pour trancher la tête de notre plus grand ennemi car il a aujourd’hui rendu ton nom si glorieux que ta louange ne disparaîtra pas de la bouche des hommes, qui se souviendront éternellement de la puissance du Seigneur : car tu n’as pas épargné ta vie en voyant les souffrances et la détresse de ton peuple mais tu nous as sauvés de la ruine en présence de notre Dieu. Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël, tu es l’honneur de notre peuple. » (Judith 13, 22-25 et 15-10).

Comme le Paradis terrestre, Marie est le jardin de délices du nouvel Adam (Jésus) ; comme l’Arc en ciel après le déluge, Marie est le signe du pardon définitif de Dieu ;  comme l’Echelle de Jacob, Marie relie le ciel et la terre ; comme l’Arche d’Alliance, Marie est faite de bois incorruptible ; comme la Verge d’Aaron, Marie produit le fruit de vie sur l’intervention de Dieu ; comme la Tour de David, Marie est la citadelle imprenable ; comme le Temple de Jérusalem, Marie est la demeure de Dieu parmi les hommes… La plupart de ces allégories sont reprises dans les litanies de Lorette, dans lesquelles on invoque Marie sous ses différents titres, privilèges, attributs et symboles.

On reconnait que Jésus est vraiment l’envoyé de Dieu par le fait qu’il réalise et accomplit toutes les prophéties sur le messie contenues dans l’Ancien Testament. Il en va de même pour Marie : elle est cette femme, présente dans la pensée de Dieu de toute éternité, par laquelle nous vient le Salut annoncé par les prophètes.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

LA GUERISON DE MALCHUS

Contemplons

Ecoutons

Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malchus. Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent (Jean 18, 10-12).

Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? » L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille droite. Mais Jésus dit : « Restez-en là ! » Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit (Luc 22, 49-51).

Méditons

Pierre, animé des meilleures intentions, laisse éclater son tempérament belliqueux et veut défendre Jésus. Il est de nature méfiante et ne craint pas la bagarre sinon pourquoi aurait-il eu sur lui une épée ? Il n’hésite d’ailleurs pas à la tirer et à passer à l’action. Il tranche l‘oreille de Malchus, le serviteur du grand prêtre qui marche en tête du cortège venu arrêter Jésus, et probablement irait-il encore bien plus loin s’il n’en était empêché. Autrefois, Pierre avait déjà voulu protéger Jésus de ceux qui voulaient attenter à sa vie. Le souvenir lui en est resté car Jésus lui répondit : « retire-toi, Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. » Pierre n’a visiblement pas retenu la leçon et Jésus le reprend encore une fois. Qu’il est difficile de s’élever au niveau des pensées de Jésus !

Pierre ne pouvait pas comprendre Jésus. Seule Marie, qui a toujours vécu à l’ombre de l’Esprit-Saint, le pouvait. C’est pour cela qu’elle n’a jamais essayé de détourner Jésus de sa vocation et, au contraire, s’est unie entièrement à lui dans son offrande. Pour Pierre, le moment de comprendre n’était pas encore venu. Ce n’est qu’à la Pentecôte, que l’Esprit-Saint l’éclairera sur les motivations profondes de Jésus dans sa passion, sur le sens de toutes ses paroles. Ce n’est qu’à la Pentecôte, que l’Esprit-Saint lui communiquera la force qui lui permettra de soutenir le martyr, qui sera sa participation effective à la passion de Jésus.

Jésus guérit Malchus, le serviteur du grand prêtre. Les quatre évangélistes évoquent la présence du serviteur du grand prêtre en ce soir du jeudi-saint à qui Pierre tranche l’oreille et que Jésus guérit. Cet ultime miracle de Jésus, juste avant son arrestation, ne fait pourtant pas reculer les soldats sur le point de se jeter sur Jésus. Ce miracle a-t-il converti Malchus ? L’Evangile ne le dit pas et n’évoque plus cette figure par la suite. Cela laisse supposer que ce miracle n’a pas changé sa vie de manière significative. Malchus est comme toutes ces personnes qui, bien que témoins des plus grands miracles, ne se convertissent pas pour autant. En méditant sur la figure de Malchus, nous comprenons pourquoi Jésus défendait à ceux qu’il guérissait de le divulguer. Les signes aident la foi mais ne la confèrent pas. « A qui croit en Dieu, aucun signe n’est nécessaire ; à qui ne croit pas en Dieu, aucun signe n’est possible. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Andria, petite cité médiévale de l’Italie du Sud, proche de Bari, a l’immense privilège de conserver, depuis le XIVe siècle, dans la cathédrale, une relique précieuse de la Passion du Christ : une épine de la Sainte Couronne d’épines qui fut enfoncée sur la tête du Sauveur le Vendredi Saint.

Cette épine sacrée et vénérée a une particularité miraculeuse : les traces de sang visibles sur la superficie, de diverses grandeurs, rougissent et deviennent vives lorsque la fête de l’Annonciation, le 25 mars, coïncide avec le Vendredi Saint.  Ce prodige eut bien lieu le 25 mars 2005, jour du Vendredi Saint. Cette année, l’annonce de l’Incarnation du Seigneur et la mort de Jésus en croix étant commémorées le même jour, l’attente de ce prodige n’a pas été vaine.

Le SIR (Service Information Religieuse) a confirmé, samedi 26 mars 2016, que le miracle a été constaté en présence d’un notaire : « A 19h hier soir, la Commission Spéciale de la Sainte Épine s’est réunie dans la Salle du Chapitre de la cathédrale de Andria. C’est ce que mentionne une note du diocèse – diffusée hier soir – par laquelle on informe que, en présence du notaire Paolo Porziotta, a été établi un procès-verbal d’où il ressort que : « vers 16h10, a été constaté la présence d’un léger gonflement de couleur blanche de forme sphérique, comme un bourgeon, distant d’environ 3 mm de la pointe, côté droit de l’Épine, plus précisément sur le bord de l’entaille du sommet. »

La nouvelle Eve

Méditons

Marie est appelée la nouvelle Eve, c’est-à-dire la créature pleinement rachetée, celle qui a restauré la dignité de la femme et même, l’a portée à une excellence telle, qu’elle s’en trouve bien supérieure à celle originelle d’Eve.

Comme Dieu a tiré Eve du côté d’Adam, Marie, la nouvelle Eve, est née du côté transpercé de Jésus mort en croix. En créant Eve à partir d’une côte d’Adam, Dieu signifiait que l’homme et la femme sont intimement liés l’un à l’autre : la femme est une partie de l’homme, issue de son côté, autrement dit le fruit de son cœur, l’objet de son amour. Marie, la nouvelle Eve, est née le Vendredi-saint, sur le Calvaire, du côté ouvert de Jésus, c’est-à-dire de sa vie même ; comme Eve a été créée alors qu’Adam se trouvait dans un sommeil profond, Marie, la nouvelle Eve, est née du Cœur ouvert de Jésus qui venait de rendre l’esprit.

En effet, nous dit saint Jean, parce que c’était le sabbat et pour ne pas laisser les corps en croix, on brisa les jambes des deux larrons mais comme Jésus était déjà mort, on ne lui rompit pas les jambes mais on lui transperça le côté. Aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau (Jean 19, 31-34). Les pères de l’Eglise ont vu dans ce sang et cette eau, les sacrements du baptême et de l’Eucharistie par lesquels, Jésus fait naitre et grandir son Eglise. L’eau et le sang s’épanchent du Cœur ouvert de Jésus signifiant que les sacrements sont l’expression même de l’amour divin pour chacun d’entre nous et qu’ils renferment la vie même de Dieu. Marie se tenait debout au pied de la Croix et assistait à cette abondante effusion ; elle en était même la première bénéficiaire. Dans sa communion profonde avec le Sauveur, elle a épousé toutes ses intentions, s’est faite la collaboratrice la plus empressée de son œuvre de rédemption et s’est laissé transformer par sa grâce ; elle est la première des baptisés et la première à se donner en hostie vivante en union avec Jésus.

En tirant Eve du côté d’Adam, Dieu signifiait aussi qu’Eve, plus qu’une partie de sa chair, est tout autant l’objet que le fruit de l’amour de l’homme, qu’elle est faite pour être aimée d’Adam, et pour l’aimer en retour. Marie, la nouvelle Eve, est née du Cœur ouvert de Jésus, c’est-à-dire de l’amour incommensurable de Dieu. Elle est l’image et la figure de l’Eglise, celle qui est aimée de Jésus, jusqu’à donner sa propre vie pour elle et qui en est aimé en retour jusqu’au bout du possible. La toute première des missions de l’Eglise est d’aimer et de servir Dieu ; en Marie, cette mission est parfaitement remplie et si l’Eglise militante, composée exclusivement des pauvres pécheurs que nous sommes, varie dans son amour pour Dieu, Marie, elle, dans la perfection de sa sainteté, Le dédommage de tous nos manquements.

L’homme et la femme sont appelés à ne former qu’une seule chair notamment dans les enfants issus de leur amour. L’adhésion de Marie à l’œuvre de Jésus est telle qu’on peut affirmer que c’est d’un seul cœur que Jésus et Marie ont opéré le Salut de l’humanité ; aussi, c’est d’un seul cœur avec Jésus que l’Eglise doit œuvrer pour être féconde. Marie, image et figure de l’Eglise, est celle qui nous enfante à la vie divine. Sa maternité est le cadeau ultime du Sacré-Cœur de Jésus à l’humanité et à toute l’Eglise que nous formons.

En ce mois de mai, admirons Marie, la nouvelle Eve, et laissons-la nous mener à Jésus, le Sauveur, le nouvel Adam.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

Le Mois de Marie

Méditons

Dédier le mois de mai à Marie est une pratique multiséculaire et chaque génération a rivalisé de délicatesses pour témoigner son attachement à la Mère de Dieu. En effet, le mois de mai voit la nature renaitre et se parer de ses plus belles fleurs ; le peuple de Dieu a toujours exprimé son amour pour Marie en ornant ses représentations des plus magnifiques compositions florales. Cependant, la pratique du mois de Marie, telle que nous la connaissons et qui consiste à se rassembler dans la prière autour de l’autel de la Vierge, spécialement décoré pour l’occasion, remonte au début du 19ème siècle. Les misères dues à la terreur révolutionnaire puis aux guerres napoléoniennes ont amené les chrétiens à recourir à la Mère de Dieu, « refuge des pécheurs, secours des chrétiens, consolatrice des affligés » (litanies). Par ailleurs, les apparitions répétées de Marie en France, à Paris en 1830 (à la rue du Bac.), à La Salette en 1848 (près de Grenoble), à Lourdes en 1858, à Pontmain en 1871 (en Mayenne), à Pellevoisin en 1876 (près de Bourges) et enfin à Fatima en 1917 ont suscité un tel engouement populaire que toutes les paroisses ont souhaité célébrer Notre-Dame au mois de mai avec les accents de la plus tendre des dévotions. Le cardinal Pie (1815-1880) a écrit : « retranchez Marie et la religion deviendra triste et sombre comme une famille sans mère, comme une année sans mois de mai. »

Au pied de la Croix, Jésus nous a tous confiés à la sollicitude maternelle de Marie : « Femme, voici ton fils ». En saint Jean, c’est chacun de nous que Jésus a confié à l’amour de Marie et, il attend de nous que nous répondions de la même manière que l’apôtre « qu’il aimait » : « A compter de cet instant, le disciple la prit chez lui ». Jésus nous demande de prendre Marie chez nous, de lui donner une place dans notre vie, un espace dans lequel elle puisse se « montrer notre mère » (hymne « Ave maris stella »). Pour répondre à la demande du Christ en Croix, l’Eglise consacre un mois de l’année à celle qui lui a donné le Sauveur. En cela, elle ne cède pas uniquement aux désirs de son cœur mais elle répond à la demande instante de Jésus qui veut que ceux qu’Il a rachetés honorent celle qu’Il a constitué leur Mère.

Enfin, le mois de Marie est le mois de la Pentecôte. Dans les actes des Apôtres, nous lisons : « d’un seul cœur, les Apôtres persévéraient dans la prière avec quelques femmes dont Marie, Mère de Jésus ». Marie était au Cénacle avec les Apôtres pendant les neuf jours préparatoires à l’événement de la Pentecôte ; elle priait avec eux pour la venue de l’Esprit-saint. Là où est Marie, là est l’Esprit-saint, son époux mystique. Se réunir pour le mois de Marie, c’est entrer dans le cénacle avec Marie et prier avec elle pour la venue de l’Esprit créateur ; c’est apprendre d’elle à L’accueillir et à se laisser envoyer par Lui en mission.

Ne passons pas à côté d’une telle occasion de grâce ; prenons nos chapelets et prions-le d’un seul cœur, comme des fils et des filles, heureux d’honorer leur mère.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

 

« JE SUIS »

Contemplons

Ecoutons

Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jean 18, 02-09).

Méditons

Jésus n’ignorait rien de tout ce qu’il endurera dans sa passion et il n’est rien de tout ce qu’il va souffrir qu’il n’a pas, par avance, accepté. Saint Jean précise que « Jésus savait tout ce qui allait lui arriver. » Et pour signifier que cette heure, il ne la subit pas mais qu’il choisit de la vivre, il se présente aux soldats, qui viennent le capturer de nuit, comme des voleurs honteux d’accomplir une action inavouable. Pour qu’il n’y ait aucun doute sur son identité, Jésus leur demande qui ils cherchent et leur confirme que c’est bien lui. Jésus ne saurait exprimer plus clairement qu’il choisit librement, en toute conscience et en toute connaissance de cause, de se livrer aux mains des pécheurs.

Il est curieux que les soldats ne se laissent pas interpeler par les signes que Jésus continue de leur donner sur sa véritable identité : il est bien le Messie, l’envoyé de Dieu, le Fils de Dieu, celui à qui tout est soumis. En effet, lorsqu’il leur répond, « c’est moi, je le suis », les soldats « reculent et tombent à terre. » Pourquoi sont-ils projetés en arrière ? Parce que Jésus laisse éclater une étincelle de sa puissance divine en disant « Je suis. » En se présentant ainsi, il se présente comme Dieu, qui, seul, peut dire en vérité « Je suis. » Sur le mont Sinaï, Dieu s’est présenté à Moise en disant « Je suis celui qui suis. » Cette formule proprement divine fait l’effet d’un coup de tonnerre qui projette les soldats à terre.

Comment se peut-il que les soldats, projetés en arrière et tombés au sol, n’aient pas renoncé, par illumination ou par crainte, à arrêter Jésus… Comment se peut-il qu’ils aient persévéré dans leur projet… Comment se fait-il, qu’après cela, ils se soient acharnés de la sorte sur Jésus ? Le pharaon Ramsès II qui refusait de céder aux demandes répétées de Dieu de relâcher les Israélites, nous donne la réponse. « Son cœur était endurci », nous dit l’Ecriture sainte, au point de ne plus être capable de discernement, de se laisser toucher par la grâce. Parce que son cœur est endurci, Pharaon court délibérément à sa propre perte, entraînant dans son entêtement toute son armée qui est décimée dans la mer rouge. Les soldats, tout comme les autres protagonistes du drame du vendredi-saint, avaient le cœur endurci…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

4 épines de la couronne du Christ sont conservées dans l’église saint-Matthieu de Perpignan

En 1270, saint Louis remit quatre épines de la Sainte Couronne à son fils, Philippe III le Hardi lorsque celui-ci monta sur le trône et qu’il conserva dans le pommeau de son épée. Alors qu’il guerroyait contre l’Aragon, sous prétexte de « croisade », Philippe III tomba mortellement le 5 octobre 1285 à Perpignan.

Avant sa mort, il fit remettre les quatre épines en l’église saint Matthieu qui était alors l’église la plus proche du palais royal. Depuis cette date, elles sont toujours exposées et vénérées solennellement le vendredi saint et le sixième dimanche du Temps Pascal.

LE BAISER DE JUDAS

Contemplons

Ecoutons

Jésus parlait encore, lorsque Judas, l’un des Douze, arriva, et avec lui une grande foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple. Celui qui le livrait leur avait donné un signe : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le. » Aussitôt, s’approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! » Et il l’embrassa. Jésus lui dit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le ! » Alors ils s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent. (Matthieu 26, 47-50)

Méditons

On n’est jamais mieux trahi que par ses amis… Jésus est trahi par Judas, livré par une fausse marque d’amour : un baiser. Pendant trois ans, Jésus, qui savait pourtant qu’un jour il le livrerait, a reçu Judas dans son intimité. Il l’a enseigné comme les autres Apôtres. Judas a été témoin des miracles de Jésus, de la résurrection de Lazare… A Judas, comme aux autres Apôtres, Jésus a témoigné son amour et sa confiance. Il y a quelques heures, il lui a lavé les pieds et, pour comble d’amour, lui a donné son Corps sacré en nourriture. A tant d’amour, Judas répond par un baiser de trahison. Ce qui est la marque d’amour par excellence devient le signe de la trahison la plus perfide.

La trahison de Judas n’est pas un « coup de folie », l’égarement d’un moment. Elle s’est construite petit à petit. Elle a été préparée, planifiée, et le baiser de trahison en est le point culminant. Lorsque Judas reçut le pain trempé dans le vin des mains de Jésus, il avait déjà livré Jésus. Et, quand il a vendu Jésus au Sanhédrin, il en avait déjà, bien avant, conçu la pensée, échafaudé la stratégie.

La chute dans le péché mortel ne vient jamais tout d’une fois mais par une série de petites chutes auxquelles on accorde trop peu d’importance. A sœur Josefa Menendez, Jésus dit à ce sujet : « l’âme doit surveiller et redresser avec soin ses tendances défectueuses. Ce n’est pas toujours une faute grave qui ouvre la voie des pires désordres. Et le point de départ des plus grandes chutes est souvent peu de chose : une petite jouissance, un moment de faiblesse, un consentement peut-être licite, mais peu mor­tifié, un plaisir légitime en soi, mais qui ne convient pas… et tout cela grandissant et se multipliant, l’âme s’aveugle peu à peu, la grâce a moins d’emprise, la passion se fortifie et triomphe enfin. »

Judas a vendu Jésus pour trente pièces d’argent. C’est une petite somme s’agissant de son ami, s’agissant de Jésus. Le Sanhédrin aurait payé bien davantage pour se débarrasser de Jésus qu’il considérait comme un danger suprême. Cette somme représente d’ailleurs dix fois moins que ce qu’a coûté le parfum que Madeleine a versé sur les pieds de Jésus il y a quelques jours, et que Judas lui reprocha d’avoir gaspillé. Non seulement Jésus a été vendu par son ami mais, en plus, pour une somme dérisoire…

Judas, se rendant compte de son erreur, de sa folie, voudra restituer cet argent qui n’est plus bon à rien et dont personne ne peut tirer aucun bénéfice… A Josefa Menendez, Jésus dit : « Que de fois Je peux et Je dois parler ainsi aux âmes les plus aimées de mon Cœur !… Pourquoi te laisses-tu emporter par cette passion ? Pourquoi lui laisses-tu libre cours ? Il n’est pas toujours en ton pouvoir de t’en libérer, mais Je ne te demande que de com­battre, de lutter et de résister… Que sont les plaisirs d’un instant ?… sinon les trente deniers pour lesquels Judas Me livra et qui ne servi­rent qu’à sa perte. Combien d’âmes m’ont vendu ainsi et me vendront encore pour le vil prix d’une jouis­sance passagère… Ah ! pauvres âmes !… Qui cherchez-vous ? Est-ce Moi ?… Ce Jésus que vous connaissez et que vous aimez !…Laissez-moi vous dire ces mots : « Veillez et priez! » Oui, travaillez sans relâche afin que vos défauts et vos inclinations mauvaises ne viennent à se transformer en habitudes. »

Qui dira les sentiments du Cœur de Jésus lorsque Judas est allé se pendre…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

La sainte Epine de Saint-Etienne

La Sainte Epine fut détachée par saint Louis lui-même et la relique fut envoyée à l’église du Puy-en-Velay. Une lettre manuscrite, en latin, accompagnait son présent. La traduction est la suivante : « LOUIS, par la grâce de Dieu roi de France, à ses bien-aimés doyen et chapitre du Puy, salut et affection. Nous vous faisons savoir par le contenu de la présente que le jour où nous avons reçu, envoyé de Constantinople, la sacrosainte couronne d’épines qui a été placée sur la vénérable tête de Notre Seigneur Jésus Christ, au temps de la passion, nous avons concédé à notre cher et fidèle Bernard, votre évêque, une épine de cette même Sainte Couronne, par révérence envers la bienheureuse Vierge et pour faire honneur à votre église. Donné à Sens, l’an du Seigneur 1239, au mois d’août. » Lors de la révolution, un certain abbé BORIE, prêtre au Puy, sauve de la destruction, la relique, la lettre du roi Louis IX et les Vidimus certifiant l’origine et l’authenticité. Dans les tribulations de l’époque, l’abbé BORIE arrive à la paroisse Notre Dame à Saint-Etienne muni de son précieux bagage. A son départ, en 1805, il en fit don à l’église, ce qui fut accepté par le clergé de Notre Dame. Son curé fut autorisé à ériger la confrérie des Cinq-Plaies, qui conservait la relique, et à fixer une fête le dimanche le plus proche de l’exaltation de la Sainte-Croix. Ces reliques étaient alors conservées dans une custode provisoire devant faire place, sous le second empire, au magnifique reliquaire commandé à l’orfèvrerie Armand-Caillat. Depuis 2013, elle est installée dans la chapelle du Magnificat de l’Eglise Sainte Marie de la Visitation à Saint-Etienne.

La Toussaint et le rosaire

Marie couronnée Reine du Ciel en présence de la multitude des saints

Méditons

En cette veille de la Toussaint, contemplons, avec Marie, la multitude des saints. Laissons-la nous promener au milieu du paradis et nous présenter à tous ses habitants… Promenons notre regard sur cette foule innombrable qui acclame le Dieu trois fois saint…

Ecoutons Marie nous dire que tous les saints du Ciel – elle la première – glorifient la miséricorde infinie de Dieu. Il n’est pas un saint qui ait eu à conquérir sa place au Ciel : elle est un don de la miséricorde infinie du Seigneur. Même si chacun a contribué à son salut par ses mérites, le salut, chaque élu le doit à la charité infinie du Christ. Pour les habitants du Ciel, c’est un motif de joie toute particulière que de pouvoir aimer, louer, glorifier sans fin Celui par qui ils ont tout reçu…

Laissons Marie nous mener à tous les défunts de nos familles, de nos amis, de nos bienfaiteurs, à toutes les personnes que nous avons connues en cette vie et nous montrer quelles richesses insoupçonnées se dissimulaient en chacune d’elles… Ecoutons Marie nous décrire le parcours de conversion de chaque âme, celui qui l’a mené au Ciel auprès de Dieu… Ecoutons Marie nous montrer comment Dieu s’est servi de chacune de nos chutes, de chacun de nos travers, pour nous configurer au Christ ressuscité… Ecoutons Marie nous montrer comment Dieu, qui pourtant est seul à réaliser notre salut, s’est dissimulé pendant notre vie terrestre dans l’obscurité de la foi pour nous laisser le mérite de toutes nos bonnes œuvres… Ecoutons Marie nous montrer comme la miséricorde de Dieu a été présente et agissante dans la vie de chaque élu…

Ecoutons Marie nous montrer le prolongement dans le salut des âmes, de chacune de nos prières, de nos bonnes actions, de nos chapelets… Laissons-nous impressionner par le nombre d’âmes qui ont été sauvées par la prière fidèle et fervente du chapelet… Laissons-nous impressionner par tout ce que Dieu, dans son infinie miséricorde, a pu réaliser grâce à nos chapelets, souvent mal dits mais féconds parce que fondus dans la prière toute puissante de Marie…

Regardons Marie se retirer pour nous laisser en tête-à-tête avec toutes ces âmes que, pour la plupart, nous ne connaissons pas mais qui nous disent, avec une  reconnaissance éperdue, qu’elles sont au Ciel parce que nos prières, nos sacrifices, leur ont été appliqués… Quel moment d’émotion pour eux, pour nous… Quelle gêne aussi pour nous de nous rappeler que ces prières nous ne les avons pas faites de bon gré, que nous les avons expédiées… Quelle émotion de voir tout ce que Dieu et Marie ont pu en faire pour le salut des âmes malgré notre peu d’entrain… « Si vous saviez, mes enfants, nous dit Marie, tout ce que Dieu parvient à faire du moindre de vos soupirs de charité, votre vie de prière en serait transformée, votre vie tout entière en serait transfigurée… »

A la fin de ce mois du rosaire et en cette veille de Toussaint, écoutons Marie lorsqu’elle nous dit comme à saint François, le pastoureau de Fatima : « oui, tu iras au ciel mais avant il faudra dire encore beaucoup de chapelets » (13 mai 1917)… Oui, cher lecteur, tu iras au ciel, Marie te le promet, si tu dis ton chapelet… Que cette promesse te réjouisse et te porte maintenant et toute ta vie durant. Médite-le pendant cette dizaine mais aussi toute ta vie.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (prière demandée par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 à la fin de chaque dizaine du chapelet)

Petite consécration à Notre Dame du rosaire :

Très sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le Couronnement de Marie dans le Ciel

Le couronnement de Marie dans le Ciel

Méditons

Marie est couronnée Reine du Ciel et de la terre. Partout où Jésus est roi, Marie est Reine c’est-à-dire sur l’univers entier. Le Couronnement de Marie ne constitue pas un détail de dévotion purement ornemental mais répond à ce que Dieu veut et à ce qu’Il veut faire pour chacun de nous.

La justice exige que Dieu rende à chacun selon les promesses qu’Il nous a faites à tous. Dans la parabole des talents, Jésus en a énoncé le principe : « bon et fidèle serviteur, parce que tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur beaucoup. Viens, entre dans la joie de ton maître » (Mathieu 25, 23). Marie a été fidèle en toute chose, jusque dans les moindres détails. Aussi, est-elle établie sur beaucoup à savoir le gouvernement du Ciel et de la terre en union avec Jésus.

Marie n’est pas une reine constitutionnelle avec un pouvoir des plus limité. Au contraire, elle est étroitement associée au gouvernement du monde. Elle est la femme de l’Apocalypse, revêtue du soleil, couronnée d’étoiles, poursuivie par la bête à sept têtes et dix cornes, qui se trouve au cœur de la bataille pour le salut des âmes. Marie est même intimement associée au salut particulier de chacun. Si aucune âme ne va au Père sans la médiation de Jésus, aucune âme ne parvient à Jésus sans que Marie ne lui tende la main pour la Lui amener.

Ecoutons Marie nous dire qu’elle remplit sa mission auprès des âmes, par sa prière incessante auprès de Jésus mais aussi en mettant entre nos mains le chapelet qui est le cordon ombilical qui nous relie à elle. Il est la chaine bénie qu’elle tient à un bout et que nous tenons de l’autre pour être menés jusqu’au paradis.

Ecoutons-la nous dire son amour pour chacun d’entre nous et la joie que nous lui donnons chaque fois que nous prions le chapelet en le méditant (elle insiste là-dessus !), chaque fois que nous parvenons, avec son aide, à nous surmonter pour l’amour de Dieu et du prochain, chaque fois que nous posons le moindre acte de vertu, chaque fois que nous nous relevons de nos fautes comme un enfant après une chute… Ecoutons Marie nous dire sa joie de rencontrer chaque âme au Ciel où elle la sait à l’abri pour l’éternité… Ecoutons Marie nous dire sa joie quand elle voit la largesse avec laquelle Jésus récompense chaque âme et le surcroit de générosité avec lequel Il comble ceux qui ont été les plus dévots au rosaire…

Ecoutons Marie nous dire qu’elle attend personnellement chacun d’entre nous au Ciel et que ce sera pour elle un bonheur immense que de nous serrer dans ses bras mais aussi une fierté toute maternelle de nous mener, les mains remplies de bonnes œuvres et de chapelets, à Jésus. Ecoutons Marie nous dire que, pour elle, il n’est de plus beau spectacle que celui du Créateur et de la créature qui tombent dans les bras l’un de l’autre comme deux amis qui ne se sont pas revus depuis longtemps…

Que la pensée de l’amour de Marie te porte toute ta vie. Que l’assurance de te savoir aimé de Marie te fortifie, te soutienne dans toutes tes inévitables épreuves jusqu’au jour où ta joie sera sans faille et sans fin dans la maison de ton Père. Médite-le dans cette dizaine.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (prière demandée par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 à la fin de chaque dizaine du chapelet)

Petite consécration à Notre Dame du rosaire :

Très sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.