Les Noces de Cana

Méditons

En lisant ce passage d’évangile, nous sommes de prime abord surpris de la réponse de Jésus à sa mère, alors qu’elle s’adresse à lui en toute humilité. En effet, ses paroles peuvent nous sembler abruptes, voire condescendantes alors qu’il n’en est absolument rien.

Marie ne s’en émeut pas puisqu’elle répond à la question de Jésus, « Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? »  par la recommandation qu’elle adresse aux serviteurs : « faites tout ce qu’il vous dira. ». Elle a toute confiance en Jésus. Elle préssent que les paroles de Jésus ont une portée qui, à présent, la dépasse et qu’elles concernent bien davantage que sa relation à son Fils. En effet, plus qu’à elle, ces paroles nous sont destinées, à nous, afin que nous prenions conscience de la mission éminente de Marie dans le plan du Salut.

L’heure de Jésus ne semble pas encore venue. Pourtant, Marie, l’humble servante du Seigneur, qui ne veut rien pour elle et s’accorde à la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit, s’avance vers Jésus pour lui demander d’intervenir dans une situation inextricable ; autrement dit, elle lui demande de manifester sa puissance au monde. Jésus ne s’est pas laissé détourner du plan divin par sa mère et Marie n’a pas voulu forcer Jésus à quoi que ce soit qui ne soit en concordance parfaite avec sa mission. Tous deux sont soumis à la volonté du Père qui conduit toutes leurs paroles, toutes leurs actions. C’est mue par le désir d’accomplir cette volonté supérieure du Père que Marie sort de sa réserve et que Jésus répond à sa mère, non comme un Fils mais comme le Sauveur.

La volonté du Père est que nous reconnaissions la place de Marie auprès de Jésus. Le premier miracle du Christ n’est pas réalisé au hasard des événements mais en un moment choisi, prévu et après l’intervention de Marie. Il est dans la volonté du Père, comme du Fils (et par conséquent aussi de l’Esprit-Saint), que nous voyions en elle une toute-puissance d’intercession, une auxiliatrice toujours écoutée ; portées par Marie, nos prières sont exaucées par Dieu, au-delà même de toutes nos espérances. Marie, quant à elle, emploie sa toute-puissance sur le Cœur de Dieu pour susciter les signes qui nous aident à croire en Jésus. C’est à la suite de son intervention aux noces de Cana que Jésus est révélé au monde dans sa véritable identité de Fils de Dieu et que les disciples croient en lui.

En s’adressant à Marie, Jésus ne lui dit pas « mère » mais « femme ». Les paroles de Jésus ne se limitent pas à elle, en tant que sa mère, mais s’adressent à l’ensemble des croyants et concernent la mission de Marie auprès de chacun d’entre eux. Le Vendredi-saint, du haut de la Croix, Jésus s’adressera de nouveau à la « femme », cette fois pour lui confier l’humanité tout entière et chacun en particulier.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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