Les douleurs de l’enfantement

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Toute naissance se fait dans la souffrance et dans le sang ; elle vire même parfois au duel entre la vie et la mort. La femme de la vision de saint Jean, enceinte, arrivée à son terme, crie dans les douleurs de l’enfantement car sa souffrance atteint son paroxysme. En cette femme, en laquelle nous reconnaissons aussi bien Marie que l’Eglise, nous contemplons la bataille qu’il nous faut livrer au monde, à l’enfer, à notre nature humaine déchue, pour renaitre, comme Jésus nous l’a demandé, à une nouvelle vie d’enfant de Dieu, celle qu’il nous a acquise par son sacrifice, celle que l’Eglise nous confère par le moyen des sacrements.

Dieu fit tomber sur Adam un doux sommeil pendant lequel il lui prit une côte et en forma Eve (Genèse 2, 21-22). De la même manière, l’Eglise est sortie du côté ouvert de Jésus le Vendredi-saint alors qu’il vient de transmettre l’Esprit. De son Cœur transpercé se sont épanchés du sang et de l’eau, symboles du Baptême, le sacrement qui nous donne la vie divine, et de l’Eucharistie, celui qui la fait grandir en nous.

Marie est la première à accueillir cette vie qui est issue du côté ouvert de Jésus, d’abord parce qu’elle a été associée plus que personne à la Passion de son Fils, ensuite parce qu’elle a été rachetée dès la premier instant de son existence dans le sein de sainte Anne. En effet, l’Immaculée Conception est le tout premier fruit, par anticipation, de la Rédemption.

Marie, la figure, la Mère de l’Eglise, la nouvelle Eve, est née du côté ouvert de Jésus, le nouvel Adam, le Vendredi-saint, au prix du plus douloureux des enfantements. Elle est née dans la mort de Jésus, dans la mort à elle-même, dans le sang du Rédempteur. Elle est la première des rachetés, la pleinement sauvée, celle qui se tient dans la gloire aux côtés du Sauveur de tout homme.

Elle est l’image de l’Eglise qui reçoit sa vie de la mort du Christ. Comme Eve est issue du côté d’Adam, l’Eglise est née du Cœur transpercé de Jésus d’où ont coulé l’eau et le sang. En effet, l’Eglise nait par le baptême qui fait d’elle la famille de Dieu et croit par le pain de vie, l’Eucharistie et les autres sacrements. La vie de l’Eglise est née de la mort de son époux qui l’a tant aimée qu’il a donné sa vie pour elle.

A Nicodème, Jésus dit qu’il nous faut renaitre d’en-haut (Jean 3, 3). Pour cela, il nous faut accueillir la grâce et vivre en enfants de lumière. Cette vie nouvelle se fait au prix d’un douloureux enfantement car il nous faut lutter tout azimut contre le diable, le monde et notre propre nature. Et cette guerre se livre en des batailles successives tellement rudes qu’elles peuvent s’apparenter aux contractions lors d’un enfantement.

Il n’y a pas de vie chrétienne sans efforts : le repos n’est pas pour cette vie mais réservé à l’autre. Et si nous devions être amenés à penser qu’il n’est pas si difficile d’emboiter le pas au Christ, il nous faut nous demander si nous ne nous sommes pas éloignés de lui et de son Evangile.

Depuis ses commencements et jusqu’à la fin des temps, l’Eglise connaitra les douleurs de l’enfantement car, toujours, il lui faudra lutter pour être une épouse digne du Christ, « une épouse sans tache ni ride mais sainte et immaculée » (Ephésiens 5, 27). Pour cette raison, elle sera toujours en opposition avec l’Enfer qui jalouse l’amour que lui porte son époux, avec le monde qui ne pense qu’à jouir de l’instant présent et qu’elle contrarie par son message, avec sa nature humaine déchue, rebelle et réfractaire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Elle est enceinte

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Cette femme de la vision de saint Jean, vêtue du soleil, couronnée d’étoiles, debout sur la lune, crie dans les douleurs de l’enfantement. En elle, nous reconnaissons Marie, la Mère et la figure de l’Eglise, qui a connu le plus douloureux des enfantements au pied de la Croix de Jésus en nous donnant la vie de la grâce. En elle, nous reconnaissons aussi l’Eglise qui fait de nous des enfants de Dieu, contre vents et marées, au milieu des vicissitudes de ce monde.

En disant « oui » au projet de Dieu le jour de l’Annonciation, Marie donne à Dieu de nous rejoindre dans notre misère en prenant notre condition humaine. Le « oui » qu’elle prononce n’est pas un acte isolé mais la manifestation de l’adhésion de tous les sauvés à la Rédemption, un engagement pris au nom de toute l’humanité. Aussi, par son « oui », elle se met au service de l’humanité tout entière, appelée au Salut par l’enfant qui va naitre. C’est donc en notre nom à tous, qu’elle reçoit Jésus dans son sein pour le donner ensuite au monde. Et, en accueillant Jésus, elle accueille aussi tous les sauvés et devient leur Mère. En effet, nous sommes tous sortis du sein de Marie : en donnant la vie à Jésus, dont nous formons le corps mystique et dont lui-même est la tête, Marie nous l’a donnée à tous.

L’accueil de la maternité a été pour Marie une très grande joie liée, dès le tout premier instant, à une souffrance qui ira crescendo jusqu’au Vendredi-saint et même au-delà, jusqu’à sa dormition, son assomption. Le « oui » de Marie est donné dans la nuit de la foi, sans contrepartie et sans garantie d’une vie en rapport avec l’honneur qui lui est fait. La seule chose dont elle est assurée, c’est que, quoi il advienne, le Seigneur est à ses côtés. Pour notre Salut, il lui faut accepter de peiner un fiancé aimant, de risquer d’être lapidée pour avoir conçu en-dehors du mariage. Elle sait aussi tout ce qui est dit dans les Ecritures sur le Messie et ses souffrances. Elle n’ignore pas qu’en disant « oui » à l’Incarnation, elle devient la Mère de « l’homme des douleurs » dont parle le prophète Isaïe. C’est en pleine connaissance des prophéties sur la Passion et en toute conscience des conséquences pour elle-même, que Marie accepte de devenir la Mère du Sauveur. C’est donc dès le premier instant de la venue de Jésus en ce monde, que Marie a commencé à ressentir les douleurs de notre enfantement à la vie divine.

L’amour de Marie pour nous, ses enfants d’adoption, est à la mesure du sacrifice qu’elle prend sur elle le Vendredi-saint. Au pied de la Croix, c’est au prix du plus cruel des martyres, du total renoncement à elle-même, du mépris de son amour maternel pour Jésus, qu’elle nous enfante à la vie divine et devient notre mère dans l’ordre de la grâce. En effet, pour devenir notre Mère selon la volonté de Jésus, elle a consenti à sacrifier son enfant selon la chair pour le Salut de ceux qui le seront par la grâce.

Enfin, à la Pentecôte, Marie préside à la naissance de l’Eglise, elle qui avait déjà reçu l’Esprit-Saint à l’Annonciation et au pied de la Croix où « Jésus remit l’Esprit » (Jean 19, 30). Elle accompagne toute l’Eglise, qui rassemble tous les enfants du Père, les frères de Jésus. Elle est donc la Mère de l’Eglise et connaitra pendant bon nombre d’années les persécutions auxquelles elle sera en butte dès ses commencements. Probablement, elle était encore à Jérusalem quand saint Etienne a été martyrisé et que Saül (le futur saint Paul) entreprit de décimer les chrétiens.

Marie nous porte tous dans son sein à savoir qu’elle nous porte dans sa prière incessante, nous protège et nous indique la voie jusqu’au jour où nous naissons au Ciel. A son image et à sa ressemblance, l’Eglise est notre Mère car, par le baptême, elle nous rassemble en une famille, celle de Jésus, fait de nous ses enfants, nous nourrit de la Parole de Dieu, du pain de l’Eucharistie, des sacrements qui nous donnent la vie divine et la font grandir en nous. Et comme Marie, l’Eglise nous enfante à la vie divine au prix d’un douloureux enfantement. Pour Marie, il a duré pendant toute sa vie terrestre avec un point culminant le Vendredi-saint. Pour l’Eglise, il durera jusqu’à la fin du monde, jusqu’à ce que le dernier des élus aura pris sa place dans le Ciel et que la Rédemption sera consommée.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les douze fruits de l’Esprit-Saint

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Si la femme de l’Apocalypse est couronnée d’une gloire sans égale, c’est qu’en elle les 12 fruits de l’Esprit-Saint se sont développés et ont atteint leur pleine maturité.

Si les dons de l’Esprit-Saint sont des outils que Dieu nous donne pour notre sanctification (sagesse, intelligence, science, force, conseil, piété, crainte), les fruits sont les vertus que nous développons en nous grâce à eux. Les fruits de l’Esprit-Saint, ce sont les vertus que produit en nous l’action de Dieu avec le concours de notre bonne volonté.

Marie est glorieuse non parce qu’elle a plus reçu plus que les autres, mais parce qu’elle a donné à l’Esprit-Saint de produire en elle ses plus beaux fruits. En effet, elle est grande aux yeux de Dieu pour avoir « écouté la Parole de Dieu et l’avoir gardée » (Luc 11, 28). Personne, plus que Marie, ne s’est ouvert aux dons de l’Esprit-Saint et personne, plus qu’elle, n’a accompagné son action pour lui permettre d’être féconde.

La première étoile de la couronne de Marie, c’est sa charité. La vie de Marie n’a été que don d’elle-même pour l’amour de Dieu et du prochain. Cet amour culmine dans l’offrande qu’elle fait d’elle-même au pied de la Croix, au Père, avec le Fils, dans la communion de l’Esprit, pour le Salut de toutes les âmes.

La seconde étoile, c’est sa joie qui s’enracine dans sa conviction d’être aimée de Dieu.

La troisième étoile, c’est sa paix, sa tranquillité intérieure qui découle la conviction que «  le Seigneur est avec elle » (Luc 1, 28).

La quatrième, c’est sa patience car elle a toujours tout accepté sans jamais rien revendiquer pour elle-même.

La cinquième, c’est sa bonté, sa compassion.

La sixième, c’est sa bienveillance par laquelle a toujours agit pour le bien des âmes.

La septième, c’est sa fidélité.

La huitième, c’est sa douceur qui est à l’image de celle de Jésus : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11,29).

La neuvième, c’est sa tempérance, sa maitrise d’elle-même.

La dixième, c’est sa modestie.

La onzième, c’est sa chasteté.

La douzième, c’est sa continence.

La couronne de la femme de l’Apocalypse nous rappelle qu’en cette vie, il nous faut travailler à notre gloire future et que nous façonnons ici-bas celle qui ceindra notre front pour l’éternité. Si Dieu nous donne tout ce qu’il faut pour réaliser notre Salut et s’il fait même l’essentiel, il ne nous dispense pas d’accompagner son action par notre adhésion volontaire à son plan d’amour sur chacun d’entre nous. C’est ce que disait sainte Jeanne d’Arc avec ses mots à elle : « les soldats combattront et Dieu donnera la victoire. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Une vie chrétienne réussie

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de l’Apocalypse nous offre une vision de triomphe même si elle est en proie aux souffrances de l’enfantement. En elle, nous contemplons le couronnement de toute vie chrétienne réussie, le triomphe de celui qui a gardé la foi jusqu’au bout malgré les vicissitudes de la vie terrestre.

Marie se tient debout sur la lune en signe de victoire sur les forces adverses. Comme nous, elle a été soumise à l’épreuve, aux tentations mais a triomphé de toutes en prenant son refuge en Dieu qui est plus fort que le mal et qui est symbolisé par le soleil qui l‘enveloppe.

Marie a triomphé de tous les assauts du mal. Mieux, elle a laissé le Christ triompher en elle, se blottissant contre lui comme « la colombe se niche au creux du rocher » (cantique des cantiques 2, 14). Dans sa profonde humilité (qui n’est pas synonyme de mollesse !) elle a mis en pratique ce que saint Paul enseignera plus tard : « c’est quand je suis faible que je suis fort » (2 Corinthiens 12, 10). En effet, elle n’a jamais cherché à mener le combat contre le mal par elle-même mais s’est donnée à Dieu pour qu’il la préserve de tout mal. Et, la confiance qu’on met en Dieu lui crée des obligations. « Tu as de grands droits sur moi car tu as pleine confiance » dit Jésus dans ce sens à sainte Faustine Kowalska. Ainsi, toute sa vie, Marie est demeurée à l’ombre de l’Esprit-Saint qui est venu sur elle dans toute sa plénitude à l’Annonciation : « l’Esprit-Saint te couvrira de son ombre… » (Luc 1, 35).

En Marie, nous contemplons la victoire de tous les élus, de tous ceux qui « viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » (Apocalypse 7, 14). En effet, chacun des élus a suivi le même chemin. Il a mis sous ses pieds toutes les convoitises de la chair, les vains plaisirs de ce monde, pour garder son regard levé vers le ciel d’où lui vient la lumière, se mettant sous l’abri du Très-haut (psaume 90) qui combat pour lui. Comme pour Marie, leur foi a été purifiée ainsi que l’or dans le creuset (Isaïe 48, 10) et ils ont été jugés dignes du Royaume des Cieux. Comme Marie, ils entrent dans la gloire où le mal ne les atteint plus.

En Marie, c’est toute l’Eglise, c’est chacun d’entre nous, membres vivants du Corps mystique du Christ qui est couronné, exalté, après cette vie au cours de laquelle sa foi est mise à l’épreuve afin d’en recevoir dans la vie éternelle la récompense promise. Pour Marie, d’une fidélité sans faille, la récompense est une gloire inégalée et inégalable. La nôtre n’atteindra pas celle de Marie mais sera sans commune mesure avec les souffrances de cette vie et dépassera tout ce que nous pouvons imaginer.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La reine des Apôtres

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean est couronnée de douze étoiles, symbole de plénitude. En effet, elle règne toute puissante sur le monde parce qu’elle possède la plénitude de la connaissance de la Vérité dans laquelle elle est immergée et qui est matérialisée par le soleil qui l’enveloppe.

Jésus a dit de lui : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6). Pour un chrétien, la vérité n’est pas une idée, un concept mais une personne, Jésus-Christ. Il est la vérité parce qu’il est Dieu qui s’est fait homme, la Parole du Père faite chair. Marie, par qui il a voulu prendre notre nature, l’a porté dans son sein pendant neuf mois, elle l’a nourri de son lait. A mesure de la croissance de son enfant, les rôles se sont inversés et c’est Jésus qui a nourri Marie du lait de la Parole de Dieu pour qu’elle devienne le premier parmi ses disciples, celui qui entraine les autres à croire en lui, celui qui, en tout premier, le révèle au monde. En effet, lors des noces de Cana, c’est par elle que les disciples sont entrainés à croire en Jésus : « tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui » (Jean 2, 11).

« Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Luc 2, 19). C’est pour elle, pour son élévation spirituelle, qu’elle retenait toutes ces choses les méditant dans son cœur, mais aussi pour les transmettre. En effet, si Marie est Mère de Dieu, honneur sans pareil, elle ne s’est jamais dispensée de témoigner de l’Evangile, avec beaucoup moins de paroles que nous mais avec d’autant plus de fécondité. En effet, en retenant les événements, en les méditant dans son cœur, elle devient une image vivante de l’Evangile, une icône de Jésus qui n’a pas besoin de tant parler pour convaincre. En regardant vivre Marie, tellement silencieuse, on pouvait reconnaitre l’enseignement de Jésus. Si Marie n’avait pas tant médité les événements de la vie de Jésus ainsi que ses paroles, elle ne se serait pas avancée vers lui aux noces de Cana pour demander son intervention dans une situation inextricable.

Dans le Royaume des cieux, Marie reste cet « apôtre des Apôtres » qui rappelle sans cesse à l’Eglise dont elle est la Mère et la figure, les événements et les paroles qu’elle a retenues dans son Cœur. Par l’exemple lumineux qu’elle nous a laissé par toute sa vie, elle continue de témoigner de l’Evangile et par la lumière qu’il contient, à guider les hommes et les femmes de notre temps vers l’unique Vérité qu’est Jésus-Christ. Couronnée, elle est investie de toute la puissance nécessaire pour accomplir cette mission et d’une connaissance des vérités éternelles qui, aujourd’hui, dans la gloire, frôlent l’infini d’où les douze étoiles, symboles de la plénitude de sa puissance et de sa science des choses divines.

En Marie, c’est l’Eglise qui est couronnée de la plénitude de la connaissance de la Vérité avec droit et devoir de la révéler au monde. En effet, l’Eglise est fondée par Jésus, la Vérité, sur Pierre et le collège des Apôtres qu’il a choisis, établis pour répandre l’Evangile dans le monde, autrement dit pour rayonner la lumière qu’il a déposé en elle.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Douze étoiles

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean est revêtue de tous les emblèmes de la royauté : le soleil est son manteau de sacre, douze étoiles forment sa couronne, la lune est son marchepied. Ces symboles témoignent d’une royauté d’exception. En effet, cette femme n’est pas que reine : elle est la reine des reines, car la reine de l’univers visible et invisible.

La couronne de cette femme est formée de douze étoiles, signe que sa royauté est aux dimensions de celle du Créateur de toute chose : elle embrasse tout l’univers. Le chiffre douze est symbole de plénitude : il exprime le tout. Rien n’échappe à l’empire de cette femme : tout lui est soumis.

Si cette femme est couronnée, c’est parce que sa royauté ne lui pas vient d’elle-même mais qu’elle lui est conférée. Marie est bel et bien reine de l’univers mais en lien et en dépendance de la royauté unique et universelle du Christ, son Fils. Marie n’est pas reine par héritage ou par alliance mais par grâce et par conquête.

C’est une couronne de lumière qui ceint le front de Marie signifiant que sa royauté s’exerce dans la sainteté. C’est par une vie exempte de péché qu’elle s’est hissée au sommet de la sainteté, et c’est pour cette raison que Dieu l’a exaltée jusqu’à faire d’elle la reine de tout l’univers, afin qu’elle exerce son empire dans le prolongement de ce qu’elle a été dans toute sa vie. Elle est une reine qui est au service du Royaume des Cieux. Elle met toute sa puissance à mener à bon port ceux qui se confient à elle, à les amener à rendre gloire au seul roi de l’univers, le Christ qui est symbolisé par ce soleil qui l’enveloppe.

Les étoiles nous éclairent du plus haut des cieux et nous guident dans la nuit. Marie est couronnée d’étoiles pour nous rappeler que sa royauté s‘exerce comme celle de Jésus. En effet, son Royaume n’est pas de ce monde (Jean 18, 36) ; il est là où il nous attend pour une vie éternelle de gloire et de félicité. Jésus est aussi bien le chemin (Jean 14, 6) que la porte (Jean 10, 9) qui nous ouvre ce Royaume qu’il est lui-même. Marie est la sûre étoile qui nous mène à lui et nous ouvre cette porte. Le curé d’Ars l’appelait « la portière du ciel. » Et si elle est couronnée par douze étoiles, c’est parce qu’elle a tout pouvoir pour nous ouvrir la porte du Royaume de son Fils qu’il est lui-même.

Rien ne pouvait davantage symboliser la toute-puissance dont le Ciel a revêtu Marie pour sauver les âmes, que cette couronne de douze étoiles. En effet, rien n’est plus haut dans le ciel qu’une étoile, rien ne saurait mieux nous orienter dans l’obscurité. Et s’il s’agit de douze étoiles, autrement dit de toutes, c’est pour symboliser qu’il est dans la volonté expresse de Dieu, d’investir Marie de la mission de mener à lui les âmes en toute sécurité. Comme l’écrit saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans le Traité de la vraie dévotion : « Marie est le plus sûr et le plus court chemin pour nous mener à Dieu. »

En cette femme, nous reconnaissons aussi l’Eglise dont le mystère se confond avec celui de Marie. En effet, l’Eglise est couronnée car investie de la toute-puissance salvifique de Jésus qui se répand au travers de sa Parole qu’elle proclame à temps et à contretemps, des sacrements qu’elle dispense. Comme Marie et par la volonté de Dieu, elle est l’étoile qui mène au Royaume qu’est Jésus et en actionne pour nous la porte.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Un lis au milieu des épines

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Dans un cantique bien connu, nous admirons la sainteté parfaite de Marie en chantant qu’elle est issue de notre nature comme « un lis au milieu des épines. » C’est bien ce qu’évoque aussi cet être de lumière qui se tient debout sur la lune dans la vision de saint Jean.

L’image de la lune évoque le côté sombre de notre nature avec toutes ses faiblesses, ses convoitises, sa concupiscence, là où se livre le combat entre l’obscurité et la lumière, entre le vice et la vertu, entre le bien et le mal. C’est là que règne le prince des ténèbres. En effet, sur chaque représentation de la femme revêtue du soleil, on montre la lune enlacée par un serpent qui tient une pomme, serrée dans sa gueule. Ainsi évoque-t-on la faute originelle qui nous a fermé le paradis et nous a précipités dans ce monde où nous avançons en combattant dans d’obscurité de la foi : « car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les puissances, contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Ephésiens 6, 12).

En se tenant debout sur la lune, Marie se montre victorieuse du monde et du péché. Elle est celle par laquelle nous est venu le Salut promis par Dieu dès la chute d’Adam et Eve. « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3, 15).

En Marie, glorieuse entre tous, Dieu nous montre la splendeur, et de la Création, et de la Rédemption. Marie est issue de notre nature déchue qui, par la Rédemption, est portée au sommet de la gloire. Comme nous, elle est un petit vase d’argile qui n’a de valeur que par ce qu’il contient, que par l’amour que lui porte le Seigneur. Par nature, elle n’est pas destinée à une telle gloire mais la reçoit comme un don de l’amour infini de celui qui est tout, pour nous qui ne sommes rien.

Marie est le plus beau fruit, et de la Création, et de la Rédemption : elle nous ouvre le chemin de la gloire céleste et illustre toute la beauté du projet de Dieu sur chacun de nous. C’est de la « poussière de la terre » que Dieu nous a créés. (Genèse 2, 7). C’est sans aucun mérite de notre part qu’il nous a rachetés. C’est du néant qu’il nous tire pour nous élever à une gloire inconcevable.

Face à tant d’amour, nous ne pouvons qu’être confondus de reconnaissance et nous répandre en actions de grâce. Marie, plus que nous tous, a pénétré ce mystère de l’amour de Dieu de qui nous recevons tout sans aucun mérite de notre part. Aussi, pour elle, la seule attitude possible, c’est l’humilité : « je suis l’humble servante du Seigneur. Que tout m’advienne selon ta parole » (Luc 1, 38). Lorsqu’on la représente enveloppée du soleil, elle est pieds-nus, debout sur la lune en signe de victoire mais aussi d’humilité, en signe de victoire sur l’orgueilleux prince de monde par l’humilité de toute sa vie.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La lune est sous ses pieds

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean est un défi à la raison. En effet, elle représente ce qu’il y a de plus vulnérable et pourtant les puissances du jour et de la nuit servent sa gloire. Elle est enveloppée du soleil qui triomphe de toute obscurité. Elle se tient sur la lune qui éclaire la nuit en réfléchissant la lumière du soleil.

La lune ne produit pas de lumière par elle-même mais réfléchit comme un miroir, celle du soleil. Par cette clarté qu’elle renvoie, la lune éclaire nos nuits. Marie est comparée à la lune (le langage populaire l’a surnommée, la lampe de Notre-Dame) parce qu’elle est celle qui éclaire notre marche vers le Royaume, en réfléchissant la lumière qu’elle a elle-même reçue de Jésus. Toute sa vie, elle a retenu les paroles du Sauveur, les méditant dans son cœur. Par tout ce qu’elle a été ici-bas, elle témoigne de l’Evangile, le fait connaitre, en communique la lumière. Les dernières paroles qu’on nous rapporte d’elle dans l’Evangile, résument toute sa vie : « tout ce que Jésus vous dira, faites-le » (Jean 2, 5). Et, comme Jésus, Marie ne recommande rien qu’elle ne pratique elle-même.

La lune représente aussi l’Eglise qui, comme Marie, a tout reçu de Jésus qui l’a aimée jusqu’à donner sa vie pour elle. Il lui a confié de répandre l’Evangile parmi les nations, l’investissant de sa puissance salvifique. Et, si Marie, se tient sur la lune, c’est parce qu’elle est la reine des Apôtres, la Mère de l’Eglise et qu’en elle, corps et âme au Ciel, nous contemplons déjà l’Eglise triomphante, telle qu’elle sera après le jugement dernier quand la Rédemption aura été pleinement consommée. En Marie, nous contemplons le triomphe de tous les élus parvenus à la gloire du ciel et qui font l’honneur, la fierté, la joie de toute l’Eglise encore en chemin sur la terre.

Le soleil n’éclaire la lune que sur une face quelle que soit la position de l’un par rapport à l’autre. En effet, l’Eglise militante c’est-à-dire celle que nous formons ici sur terre, n’est pas entièrement immergée dans la lumière du Christ ressuscité : il n’y a que la face exposée au soleil à savoir cette partie de l’Eglise qui accueille la lumière de l’Evangile et en vit. Le côté sombre représente cette partie de l’Eglise qui ne vit pas son appel à la sainteté, accumule les péchés et les scandales sans aucune repentance.

L’Eglise est une malgré tout, et tous ses membres demeurent solidaires les uns des autres, dans le bien comme dans le mal. C’est le mystère de la communion des saints : ce que l’un fait de bien profite à tous, ce qu’un autre fait de mal nuit au corps tout entier.

Si Marie se tient debout sur la lune du côté de sa face éclairée mais dominant aussi sa face sombre, c’est pour nous assurer qu’elle est victorieuse du mal, et qu’en elle, à travers elle, par elle, c’est l’Eglise tout entière qui triomphe des forces des ténèbres. Marie, l’Eglise, est victorieuse dans tous les combats de Dieu. En elle, la femme de l’Apocalypse, nous contemplons déjà l’accomplissement de sa promesse à Fatima : « à la fin mon Cœur Immaculé triomphera » (13 juillet 1917).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Guadalupe

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Si à Lourdes et à Fatima, Marie se révèle à nous par le témoignage de ses confidents, à Guadalupe, au Mexique, elle nous laisse son effigie imprimée sur un tilma, un vêtement fait de cactus. Cet habit aurait dû se détériorer en moins de 20 ans. Pourtant, 488 années plus tard, il est dans un si bon état de conservation que c’est en soit déjà un miracle.

Sur cette image qui défie la science sur bien des aspects, Marie est représentée comme la femme de l’Apocalypse : elle est nimbée du soleil, son manteau est parsemé d’étoiles, la lune est sous ses pieds, et, détail rarissime sur les représentations de Marie, elle est enceinte.

L’image donnée par Marie touche profondément les Mexicains. En effet, cette femme se présente à eux comme plus puissante que tous leurs dieux. Elle est plus grande que le dieu-soleil qu’ils adorent et auquel ils offrent des sacrifices humains, puisqu’elle apparaît debout devant lui. Elle surpasse le dieu-lune puisqu’elle le tient sous ses pieds. Elle n’est pas de ce monde car elle est élevée au plus haut des cieux par un ange. Ses mains jointes la montrent en prière, ce qui signifie qu’il y a quelqu’un d’encore plus grand qu’elle à savoir le seul vrai Dieu.

Dès qu’elle a connaissance des apparitions de Guadalupe, un grand mouvement de conversion s’engage au sein de la population mexicaine enthousiaste. En effet, renonçant à leurs idoles, à leurs superstitions, à leurs sacrifices humains (plusieurs dizaines de milliers par an !) et à la polygamie, beaucoup demandent le baptême. Neuf ans après les apparitions, neuf millions de Mexicains sont convertis à la foi chrétienne, soit presque 3000 par jour !

Ce qui était impossible aux hommes, Dieu l’a fait par sa petite servante, Marie, la femme de l’Apocalypse, la dame vêtue du soleil : amener sans violence, toute une population à la lumière de l’Evangile en mettant fin à leurs sacrifices humains. Et ça n’a pas été un embrasement d’un instant car près de cinq siècles plus tard, les Mexicains lui sont toujours aussi fidèles. En effet, avec 20 millions de visiteurs par an, le sanctuaire de Guadalupe est le second pèlerinage marial le plus visité au monde, bien avant Lourdes (1 million de visiteurs).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Fatima

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Comme Bernadette Soubirous, la voyante de Lourdes, les enfants de Fatima décrivent Notre-Dame du Rosaire comme un être de lumière, autrement dit comme la femme vêtue du soleil de la vision de saint Jean.

Le 13 mai 1917, jour de la première apparition, les enfants, qui ne connaissent pas encore l’identité de la belle dame qui se tient devant eux sur un petit chêne vert, la décrivent comme « une dame toute vêtue de blanc qui répand la lumière autour d’elle. » A la fin de leur entretien, la dame s’élève doucement, en direction du levant, jusqu’à disparaître dans le Ciel. La lumière qui l’environne semble lui ouvrir un chemin. Lucie raconte : « Notre-Dame ouvrit les mains pour la première fois et nous communiqua, comme par un reflet qui émanait d’elles, une lumière si intense que, pénétrant notre cœur et jusqu’au plus profond de notre âme, elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu, qui était cette lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs. »

Le 13 octobre de la même année eut lieu le grand miracle du soleil annoncé par Notre-Dame dès le 13 juillet. Ce jour-là, pendant l’apparition, la foule voit par trois fois se former autour du chêne une nuée, qui, ensuite, s’élève dans l’air pour finalement disparaître. Pendant que Notre-Dame s’élève, le reflet de la lumière qui se dégage d’elle se projette sur le soleil. C’est à ce moment que la foule peut contempler la danse du soleil. La pluie cesse soudainement et les nuages se dispersent brusquement, laissant apparaître un ciel clair. La foule peut alors regarder le soleil sans risque de se brûler les yeux. Devant ce miracle, défiant toutes les lois de la nature, il y a un grand silence. Le soleil se met à trembler avec des mouvements brusques, puis il tourne sur lui-même à une vitesse vertigineuse, en lançant des gerbes de lumière de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Il semble s’approcher de la terre, au point que la foule s’en inquiète. En effet, le soleil, conservant son mouvement rapide de rotation, parait brusquement se détacher du ciel et avancer en zigzaguant sur la foule. C’est un instant si terrible que plusieurs personnes s’évanouissent, mais finalement il s’arrête au grand soulagement de tous.

S’il est un endroit où Marie se présente comme la femme de l’Apocalypse revêtue du soleil, c’est bien à Fatima. En effet, le miracle du soleil témoigne de sa toute-puissance d’intercession auprès de Dieu, de sa gloire au Ciel, de sa médiation auprès du seul Médiateur qui lui accorde tout ce dont elle le prie.  « A Dieu tout est soumis même la Vierge. A la Vierge, tout est soumis même Dieu » (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort). Par ailleurs, elle est la femme de l’Apocalypse qui nous prépare au retour glorieux du Christ, son Fils, dans son second avènement.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.