Sept têtes et dix cornes

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Le dragon rouge feu qui s’oppose à la femme vêtue du soleil, a sept têtes surmontées d’un diadème, et dix cornes. C’est un monstre hideux, impressionnant qui, sans la protection de Dieu symbolisée par le soleil qui enveloppe la femme parturiente, ne ferait qu’une bouchée de la mère et de l’enfant.

Cette guerre que le dragon livre à la femme, est à l’image du combat que nous livrons dans notre vie spirituelle, au diable, au monde à nous-mêmes. En effet, parce que nous sommes enfants de Dieu par le baptême, parce que nous avons choisis de lui appartenir pour entrer un jour en possession de la terre qu’il nous a promise, son Royaume, nous faisons l’objet de la jalousie du démon qui, par tous moyens, essaie de nous détourner de lui et de nous amener, comme lui, au non serviam (non, je ne servirai pas !) qui lui a valu d’être précipité en enfer.

Saint Césaire d’Arles voit dans ces sept têtes couronnées et ces dix cornes, sept rois et dix royaumes à la solde du diable qui persécuteront les chrétiens à la fin des temps. On peut y voir aussi, les moyens par lesquels le diable s’acharne sur ses proies et les dévore, à savoir les sept péchés capitaux et les dix non serviam qu’il oppose aux dix commandements de Dieu.

Le péché est une offense faite à Dieu infiniment saint qui mérite plus que tout, plus que tous, d’être aimé et adoré. La souffrance que Jésus a prise sur lui dans sa Passion, nous montre jusqu’à quel point Dieu est digne de tout notre amour, jusqu’à quel point le péché l’offense et le blesse dans son amour pour nous. Aussi, le démon qui sait toute l’horreur du péché, tout l’amour de Dieu pour nous et son désir ardent d’être aimé en retour, ne cesse de nous induire au péché.

Les sept têtes couronnées représentent donc les sept péchés capitaux à savoir, la colère, l’envie, l’avarice, l’orgueil, la gourmandise, la paresse, la luxure. Ils sont dits capitaux parce qu’ils se trouvent à la source de tous les péchés et induisent à d’autres jusqu’aux plus graves.

Les dix cornes sont les dix non serviam du diable aux commandements de Dieu, autrement dit son opposition totale, radicale, viscérale à tout ce qui vient de lui. En effet, le diable qui refuse de s’humilier devant Dieu (c’est pour cela qu’on le représente sans genoux !) et d’accomplir sa volonté, cherche à nous induire à l’imiter en refusant de servir le Seigneur de l’univers dont la volonté d’amour sur nous s’exprime dans les dix commandements. Et, pour cela, tous les mensonges lui sont bons.

Sans le soleil qui enveloppe la femme, à savoir l’assistance divine, le dragon ne ferait qu’une bouchée, et de l’enfant, et de la mère. Mais le dragon fait halte devant la femme car son pouvoir est limité. En effet, le diable a le pouvoir de nous tenter mais il n’a pas la possibilité de nous contraindre et il ne nous tentera jamais au-delà de ce que Dieu permettra pour sa gloire et notre Salut.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Prêt à dévorer l’enfant

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme vêtue du soleil dans la vision de saint Jean, figure l’Eglise qui, au milieu des vicissitudes de cette vie, nous fait naitre à la vie d’enfant de Dieu. Cette naissance se fait au prix des souffrances que nous prenons sur nous tout au long de notre existence terrestre en luttant contre les assauts du diable, de notre nature déchue, du monde.

Face à cette femme, se tient le dragon rouge feu dans l’attente de la naissance de l’enfant pour le dévorer dès le premier instant. C’est l’image du diable qui cherche à s’en prendre aux enfants de l’Eglise en les détournant de leur vocation, en les rendant indignes du don de Dieu, de leur sublime destinée conférée par le baptême.

Dans la guerre qu’il livre à Dieu, et dans son impuissance à l’atteindre dans ce qu’il est, la jalousie du démon le porte à s’en prendre à lui de manière détournée, en avilissant ce qui a du prix à ses yeux et témoigne de sa gloire sans pareille : la Création tout entière et l’homme en particulier. Et la guerre que le démon lui livre est sans aucune pitié car, dans sa rage, il n’hésite à s’en prendre à un enfant nouveau-né et à le déchiqueter. Le démon ne recule devant rien ni personne, et si Dieu ne lui fixait pas de limites, il nous anéantirait tous.

A la cruauté du démon, nous reconnaissons, et l’ardeur de sa jalousie, et l’importance de ce qu’il a perdu, et la grandeur de notre destin. En effet, le diable a perdu le Ciel avec tous ses délices pour être voué à l’enfer avec ses peines. Et, comme le bonheur des élus, les peines de l’enfer sont éternelles. En un mot comme en cent, en perdant le Ciel, il a tout perdu sans aucun espoir de jamais le recouvrer d’où sa jalousie alimentée par son désespoir.

Derrière chaque dispute, chaque inimitié, chaque acte contraire à la charité, se trouve le diable qui cherche à dévorer l’enfant de la femme vêtue du soleil. C’est en induisant au péché, aux attitudes contraires à l’amour de Dieu et du prochain que la bête dévore l’enfant de la femme que nous sommes tous. En détruisant en nous la vie de la grâce, le péché mortel défigure en nous l’image de Dieu, le prive de la gloire qui lui est due et que nous sommes appelés à lui rendre par une vie de sainteté.

C’est à l’ardeur de la guerre que nous livre le dragon que nous reconnaissons la valeur que nous avons aux yeux de Dieu et ce à quoi nous sommes appelés. En effet, nous sommes sortis du sein de cette femme vêtue du soleil à savoir d’une haute naissance par le baptême qui fait de nous les cohéritiers de Jésus-Christ, ses frères, les fils et les filles de Dieu, qui avons notre demeure dans son Royaume.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le dragon rouge feu

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Face à la femme vêtue du soleil, saint Jean a la vision d’un dragon rouge feu qui se tient prêt à dévorer l’enfant sur le point de naitre. En un seul tableau, il a ainsi la vision de la guerre que le diable livre à Dieu, l’enfer au Ciel, le mal au bien et dont chacun de nous, symbolisé par l’enfant qui va naitre, est l’enjeu.

Le dragon de la vision de saint Jean, c’est le diable, celui s’oppose à Dieu, qui lui est hostile depuis les origines. « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8, 44).

C’est par jalousie, que le diable a tenté Eve et induit nos premiers parents à pécher par désobéissance. « Vous serez comme des dieux » (Genèse 3, 5). En leur faisant cette fausse promesse, ce mensonge éhonté, le diable révèle, et ce qui l‘a perdu, et le moyen par lequel il veut entrainer le plus d’âmes dans sa chute : l’orgueil, l’envie de s’élever jusqu’à Dieu, de se soustraire à sa dépendance. A chaque instant, il continue de susurrer ce mensonge à notre esprit, nous séduit par ce moyen et nous induit au péché dont les racines sont l’orgueil, la volonté d’indépendance, la froide ingratitude vis-à-vis de Dieu à qui nous devons tout. « Le commencement de l’orgueil de l’homme, c’est de se détourner de Dieu, parce que son cœur se retire de Celui qui l’a créé. Car le principe de tout péché, c’est l’orgueil. Celui qui s’y livre sera rempli de malédictions, et il y trouvera enfin sa ruine » (Si 10, 14-15).

Le dragon se tient prêt à dévorer l’enfant qui va naitre. Le diable est un chef de guerre redoutable qui ne trouve aucun repos. Sa rage de destruction, l’ardeur de sa haine, sont symbolisées par sa couleur rouge feu. Il sème le mal, la destruction, et sa haine augmente avec chacun de ses crimes. Tel est le lot du jaloux : il tue deux fois, sa victime et lui-même car plus il détruit, plus il a envie de détruire. Le diable, qui ne connaitra jamais plus le repos, la paix, la beauté du Ciel, cherche ainsi à en priver ceux à qui il est promis, nous, afin de se venger de Dieu.

Le diable ne peut s’en prendre à Dieu lui-même qui est maitre de tout, y compris de lui. Alors il s’attaque aux hommes au travers desquels il peut l’atteindre dans son amour pour eux. En effet, Dieu a créé les hommes par amour, pour sa gloire. Aussi, en entrainant les hommes à pécher et, suprême victoire pour lui, à les entrainer en enfer à sa suite, il cherche à le blesser dans son amour pour eux et à le priver d’une gloire qui lui revient pourtant de droit.

L’Eglise, figurée par cette femme vêtue du soleil, sera en butte au Diable et à ses suppos jusqu’à la fin des temps. Et, même si elle annonce et milite pour la paix, jamais le diable ne la lui accordera tant sa jalousie le ronge et le pousse au mal, tant elle est aimée de Dieu qui l’appelle à une vie sans commune mesure avec la présente alors que lui est voué aux peines de l’enfer. Mais quoi qu’il advienne, elle est unie à celui qui l’a fondée et lui a promis que « les portes de l‘enfer ne prévaudront jamais sur elle » (Mathieu 16, 18), qui lui a donné la paix, la vraie, celle qui ne signifie pas de ne pas connaitre les contradictions, mais qui donne de les traverser dans la paix du cœur. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jean 14, 27).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Notre Mère

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Si nous sommes redevables à notre mère de notre existence mortelle, c’est à Marie que nous devons la vie éternelle. Elle est vraiment notre Mère du Ciel qui nous porte dans son Cœur, dans son sein, durant toute notre vie sur terre. En nous donnant sa chair et son sang en nourriture, Jésus nous offre ce que lui-même a reçu de Marie pendant les neuf mois qu’il a passé dans son sein. Marie est l’image de l’Eglise qui nous communique la vie divine qui s’épanche du côté ouvert du Christ ressuscité.

Comme notre Mère de la terre, Marie veille sur nous, prie pour nous, nous réconcilie avec Dieu, nous guide par son exemple afin que nous trouvions le chemin qui mène au Royaume des cieux. Rien n’échappe à son attention. A Cana, elle a été la seule à se rendre compte du manque de vin, à prendre les devants et à tout disposer de sorte que la fête puisse se poursuivre et, même, redoubler de gaieté, car le vin du miracle est bien meilleur que celui qui a été servi en premier (Jean 2, 10).

Cette attention aux petites choses, pourtant déterminantes, décrit bien notre Mère du Ciel. De son séjour de gloire, Marie emploie toute sa puissance à disposer les choses de façon à nous permettre d’accueillir la grâce et d’en porter tous les fruits. Lorsqu’on demandait à sainte Bernadette Soubirous : « la sainte Vierge est-elle aussi bonne que l’Eglise la dépeint ? » elle répondait que « oui » et parfois soupirait en disant « Ah ! Si on savait. » Jésus le confirme en disant à l’une de ses confidentes : « Si tu comprenais la tendresse de son Cœur de Mère ! Tendresse vigilante, rien n’échappe à ses regards. Elle aime chaque âme comme son enfant. Elle veille sur elle avec son incomparable amour. Elle préside à tous les détails de sa vie comme le fait une mère selon la nature. Il faut oser tout lui demander : elle ne peut rien refuser. C’est une Mère dont la puissance égale l’amour. » (Cum clamore valido).

A l’image et à la ressemblance de Marie, l’Eglise est notre Mère car elle nous accompagne tout au long de notre existence, depuis notre naissance jusqu’à notre mort, et même au-delà puisqu’elle ne nous abandonne pas au purgatoire mais intervient en notre faveur par voie de suffrage. En effet, elle nous donne de devenir enfants de Dieu par le baptême. Elle nous fait connaitre la Parole de vie et nous aide à la garder, à la mettre pratique. Elle nous nourrit de la chair et du sang de Jésus, qui nous transfusent sa vie de ressuscité. Elle nous confère l’Esprit-Saint et ses sept dons en surabondance. Elle unit les personnes qui s’aiment en faisant d’elles une seule chair (Genèse 2, 24). Elle nous console et nous fortifie dans la maladie. Elle nous absout de nos péchés. Elle confère le sacerdoce pour continuer de rendre le Christ présent au milieu de son peuple. Il n’est d’événement, triste ou joyeux, dans lequel elle ne témoigne pas de son amour pour ses enfants, de son souci de les mener au Ciel pour une éternité de joie avec celui qui, seul, peut la donner.

Marie et l’Eglise sont notre Mère et il est juste de les présenter comme une seule, car la maternité de Marie s’exerce par celle de l’Eglise avec laquelle elle ne forme qu’un seul cœur (Actes 1, 14) et qu’elle magnifie par sa seule présence, par l’éclat de sa sainteté qui surpasse celle de tous les saints du Ciel réunis, qui illumine l’Eglise d’ici-bas malgré l’ombre des scandales et des mauvais exemples de bon nombre de ses enfants.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les douleurs de l’enfantement

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Toute naissance se fait dans la souffrance et dans le sang ; elle vire même parfois au duel entre la vie et la mort. La femme de la vision de saint Jean, enceinte, arrivée à son terme, crie dans les douleurs de l’enfantement car sa souffrance atteint son paroxysme. En cette femme, en laquelle nous reconnaissons aussi bien Marie que l’Eglise, nous contemplons la bataille qu’il nous faut livrer au monde, à l’enfer, à notre nature humaine déchue, pour renaitre, comme Jésus nous l’a demandé, à une nouvelle vie d’enfant de Dieu, celle qu’il nous a acquise par son sacrifice, celle que l’Eglise nous confère par le moyen des sacrements.

Dieu fit tomber sur Adam un doux sommeil pendant lequel il lui prit une côte et en forma Eve (Genèse 2, 21-22). De la même manière, l’Eglise est sortie du côté ouvert de Jésus le Vendredi-saint alors qu’il vient de transmettre l’Esprit. De son Cœur transpercé se sont épanchés du sang et de l’eau, symboles du Baptême, le sacrement qui nous donne la vie divine, et de l’Eucharistie, celui qui la fait grandir en nous.

Marie est la première à accueillir cette vie qui est issue du côté ouvert de Jésus, d’abord parce qu’elle a été associée plus que personne à la Passion de son Fils, ensuite parce qu’elle a été rachetée dès la premier instant de son existence dans le sein de sainte Anne. En effet, l’Immaculée Conception est le tout premier fruit, par anticipation, de la Rédemption.

Marie, la figure, la Mère de l’Eglise, la nouvelle Eve, est née du côté ouvert de Jésus, le nouvel Adam, le Vendredi-saint, au prix du plus douloureux des enfantements. Elle est née dans la mort de Jésus, dans la mort à elle-même, dans le sang du Rédempteur. Elle est la première des rachetés, la pleinement sauvée, celle qui se tient dans la gloire aux côtés du Sauveur de tout homme.

Elle est l’image de l’Eglise qui reçoit sa vie de la mort du Christ. Comme Eve est issue du côté d’Adam, l’Eglise est née du Cœur transpercé de Jésus d’où ont coulé l’eau et le sang. En effet, l’Eglise nait par le baptême qui fait d’elle la famille de Dieu et croit par le pain de vie, l’Eucharistie et les autres sacrements. La vie de l’Eglise est née de la mort de son époux qui l’a tant aimée qu’il a donné sa vie pour elle.

A Nicodème, Jésus dit qu’il nous faut renaitre d’en-haut (Jean 3, 3). Pour cela, il nous faut accueillir la grâce et vivre en enfants de lumière. Cette vie nouvelle se fait au prix d’un douloureux enfantement car il nous faut lutter tout azimut contre le diable, le monde et notre propre nature. Et cette guerre se livre en des batailles successives tellement rudes qu’elles peuvent s’apparenter aux contractions lors d’un enfantement.

Il n’y a pas de vie chrétienne sans efforts : le repos n’est pas pour cette vie mais réservé à l’autre. Et si nous devions être amenés à penser qu’il n’est pas si difficile d’emboiter le pas au Christ, il nous faut nous demander si nous ne nous sommes pas éloignés de lui et de son Evangile.

Depuis ses commencements et jusqu’à la fin des temps, l’Eglise connaitra les douleurs de l’enfantement car, toujours, il lui faudra lutter pour être une épouse digne du Christ, « une épouse sans tache ni ride mais sainte et immaculée » (Ephésiens 5, 27). Pour cette raison, elle sera toujours en opposition avec l’Enfer qui jalouse l’amour que lui porte son époux, avec le monde qui ne pense qu’à jouir de l’instant présent et qu’elle contrarie par son message, avec sa nature humaine déchue, rebelle et réfractaire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Elle est enceinte

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Cette femme de la vision de saint Jean, vêtue du soleil, couronnée d’étoiles, debout sur la lune, crie dans les douleurs de l’enfantement. En elle, nous reconnaissons Marie, la Mère et la figure de l’Eglise, qui a connu le plus douloureux des enfantements au pied de la Croix de Jésus en nous donnant la vie de la grâce. En elle, nous reconnaissons aussi l’Eglise qui fait de nous des enfants de Dieu, contre vents et marées, au milieu des vicissitudes de ce monde.

En disant « oui » au projet de Dieu le jour de l’Annonciation, Marie donne à Dieu de nous rejoindre dans notre misère en prenant notre condition humaine. Le « oui » qu’elle prononce n’est pas un acte isolé mais la manifestation de l’adhésion de tous les sauvés à la Rédemption, un engagement pris au nom de toute l’humanité. Aussi, par son « oui », elle se met au service de l’humanité tout entière, appelée au Salut par l’enfant qui va naitre. C’est donc en notre nom à tous, qu’elle reçoit Jésus dans son sein pour le donner ensuite au monde. Et, en accueillant Jésus, elle accueille aussi tous les sauvés et devient leur Mère. En effet, nous sommes tous sortis du sein de Marie : en donnant la vie à Jésus, dont nous formons le corps mystique et dont lui-même est la tête, Marie nous l’a donnée à tous.

L’accueil de la maternité a été pour Marie une très grande joie liée, dès le tout premier instant, à une souffrance qui ira crescendo jusqu’au Vendredi-saint et même au-delà, jusqu’à sa dormition, son assomption. Le « oui » de Marie est donné dans la nuit de la foi, sans contrepartie et sans garantie d’une vie en rapport avec l’honneur qui lui est fait. La seule chose dont elle est assurée, c’est que, quoi il advienne, le Seigneur est à ses côtés. Pour notre Salut, il lui faut accepter de peiner un fiancé aimant, de risquer d’être lapidée pour avoir conçu en-dehors du mariage. Elle sait aussi tout ce qui est dit dans les Ecritures sur le Messie et ses souffrances. Elle n’ignore pas qu’en disant « oui » à l’Incarnation, elle devient la Mère de « l’homme des douleurs » dont parle le prophète Isaïe. C’est en pleine connaissance des prophéties sur la Passion et en toute conscience des conséquences pour elle-même, que Marie accepte de devenir la Mère du Sauveur. C’est donc dès le premier instant de la venue de Jésus en ce monde, que Marie a commencé à ressentir les douleurs de notre enfantement à la vie divine.

L’amour de Marie pour nous, ses enfants d’adoption, est à la mesure du sacrifice qu’elle prend sur elle le Vendredi-saint. Au pied de la Croix, c’est au prix du plus cruel des martyres, du total renoncement à elle-même, du mépris de son amour maternel pour Jésus, qu’elle nous enfante à la vie divine et devient notre mère dans l’ordre de la grâce. En effet, pour devenir notre Mère selon la volonté de Jésus, elle a consenti à sacrifier son enfant selon la chair pour le Salut de ceux qui le seront par la grâce.

Enfin, à la Pentecôte, Marie préside à la naissance de l’Eglise, elle qui avait déjà reçu l’Esprit-Saint à l’Annonciation et au pied de la Croix où « Jésus remit l’Esprit » (Jean 19, 30). Elle accompagne toute l’Eglise, qui rassemble tous les enfants du Père, les frères de Jésus. Elle est donc la Mère de l’Eglise et connaitra pendant bon nombre d’années les persécutions auxquelles elle sera en butte dès ses commencements. Probablement, elle était encore à Jérusalem quand saint Etienne a été martyrisé et que Saül (le futur saint Paul) entreprit de décimer les chrétiens.

Marie nous porte tous dans son sein à savoir qu’elle nous porte dans sa prière incessante, nous protège et nous indique la voie jusqu’au jour où nous naissons au Ciel. A son image et à sa ressemblance, l’Eglise est notre Mère car, par le baptême, elle nous rassemble en une famille, celle de Jésus, fait de nous ses enfants, nous nourrit de la Parole de Dieu, du pain de l’Eucharistie, des sacrements qui nous donnent la vie divine et la font grandir en nous. Et comme Marie, l’Eglise nous enfante à la vie divine au prix d’un douloureux enfantement. Pour Marie, il a duré pendant toute sa vie terrestre avec un point culminant le Vendredi-saint. Pour l’Eglise, il durera jusqu’à la fin du monde, jusqu’à ce que le dernier des élus aura pris sa place dans le Ciel et que la Rédemption sera consommée.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Les douze fruits de l’Esprit-Saint

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Si la femme de l’Apocalypse est couronnée d’une gloire sans égale, c’est qu’en elle les 12 fruits de l’Esprit-Saint se sont développés et ont atteint leur pleine maturité.

Si les dons de l’Esprit-Saint sont des outils que Dieu nous donne pour notre sanctification (sagesse, intelligence, science, force, conseil, piété, crainte), les fruits sont les vertus que nous développons en nous grâce à eux. Les fruits de l’Esprit-Saint, ce sont les vertus que produit en nous l’action de Dieu avec le concours de notre bonne volonté.

Marie est glorieuse non parce qu’elle a plus reçu plus que les autres, mais parce qu’elle a donné à l’Esprit-Saint de produire en elle ses plus beaux fruits. En effet, elle est grande aux yeux de Dieu pour avoir « écouté la Parole de Dieu et l’avoir gardée » (Luc 11, 28). Personne, plus que Marie, ne s’est ouvert aux dons de l’Esprit-Saint et personne, plus qu’elle, n’a accompagné son action pour lui permettre d’être féconde.

La première étoile de la couronne de Marie, c’est sa charité. La vie de Marie n’a été que don d’elle-même pour l’amour de Dieu et du prochain. Cet amour culmine dans l’offrande qu’elle fait d’elle-même au pied de la Croix, au Père, avec le Fils, dans la communion de l’Esprit, pour le Salut de toutes les âmes.

La seconde étoile, c’est sa joie qui s’enracine dans sa conviction d’être aimée de Dieu.

La troisième étoile, c’est sa paix, sa tranquillité intérieure qui découle la conviction que «  le Seigneur est avec elle » (Luc 1, 28).

La quatrième, c’est sa patience car elle a toujours tout accepté sans jamais rien revendiquer pour elle-même.

La cinquième, c’est sa bonté, sa compassion.

La sixième, c’est sa bienveillance par laquelle a toujours agit pour le bien des âmes.

La septième, c’est sa fidélité.

La huitième, c’est sa douceur qui est à l’image de celle de Jésus : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11,29).

La neuvième, c’est sa tempérance, sa maitrise d’elle-même.

La dixième, c’est sa modestie.

La onzième, c’est sa chasteté.

La douzième, c’est sa continence.

La couronne de la femme de l’Apocalypse nous rappelle qu’en cette vie, il nous faut travailler à notre gloire future et que nous façonnons ici-bas celle qui ceindra notre front pour l’éternité. Si Dieu nous donne tout ce qu’il faut pour réaliser notre Salut et s’il fait même l’essentiel, il ne nous dispense pas d’accompagner son action par notre adhésion volontaire à son plan d’amour sur chacun d’entre nous. C’est ce que disait sainte Jeanne d’Arc avec ses mots à elle : « les soldats combattront et Dieu donnera la victoire. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Une vie chrétienne réussie

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de l’Apocalypse nous offre une vision de triomphe même si elle est en proie aux souffrances de l’enfantement. En elle, nous contemplons le couronnement de toute vie chrétienne réussie, le triomphe de celui qui a gardé la foi jusqu’au bout malgré les vicissitudes de la vie terrestre.

Marie se tient debout sur la lune en signe de victoire sur les forces adverses. Comme nous, elle a été soumise à l’épreuve, aux tentations mais a triomphé de toutes en prenant son refuge en Dieu qui est plus fort que le mal et qui est symbolisé par le soleil qui l‘enveloppe.

Marie a triomphé de tous les assauts du mal. Mieux, elle a laissé le Christ triompher en elle, se blottissant contre lui comme « la colombe se niche au creux du rocher » (cantique des cantiques 2, 14). Dans sa profonde humilité (qui n’est pas synonyme de mollesse !) elle a mis en pratique ce que saint Paul enseignera plus tard : « c’est quand je suis faible que je suis fort » (2 Corinthiens 12, 10). En effet, elle n’a jamais cherché à mener le combat contre le mal par elle-même mais s’est donnée à Dieu pour qu’il la préserve de tout mal. Et, la confiance qu’on met en Dieu lui crée des obligations. « Tu as de grands droits sur moi car tu as pleine confiance » dit Jésus dans ce sens à sainte Faustine Kowalska. Ainsi, toute sa vie, Marie est demeurée à l’ombre de l’Esprit-Saint qui est venu sur elle dans toute sa plénitude à l’Annonciation : « l’Esprit-Saint te couvrira de son ombre… » (Luc 1, 35).

En Marie, nous contemplons la victoire de tous les élus, de tous ceux qui « viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » (Apocalypse 7, 14). En effet, chacun des élus a suivi le même chemin. Il a mis sous ses pieds toutes les convoitises de la chair, les vains plaisirs de ce monde, pour garder son regard levé vers le ciel d’où lui vient la lumière, se mettant sous l’abri du Très-haut (psaume 90) qui combat pour lui. Comme pour Marie, leur foi a été purifiée ainsi que l’or dans le creuset (Isaïe 48, 10) et ils ont été jugés dignes du Royaume des Cieux. Comme Marie, ils entrent dans la gloire où le mal ne les atteint plus.

En Marie, c’est toute l’Eglise, c’est chacun d’entre nous, membres vivants du Corps mystique du Christ qui est couronné, exalté, après cette vie au cours de laquelle sa foi est mise à l’épreuve afin d’en recevoir dans la vie éternelle la récompense promise. Pour Marie, d’une fidélité sans faille, la récompense est une gloire inégalée et inégalable. La nôtre n’atteindra pas celle de Marie mais sera sans commune mesure avec les souffrances de cette vie et dépassera tout ce que nous pouvons imaginer.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La reine des Apôtres

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean est couronnée de douze étoiles, symbole de plénitude. En effet, elle règne toute puissante sur le monde parce qu’elle possède la plénitude de la connaissance de la Vérité dans laquelle elle est immergée et qui est matérialisée par le soleil qui l’enveloppe.

Jésus a dit de lui : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6). Pour un chrétien, la vérité n’est pas une idée, un concept mais une personne, Jésus-Christ. Il est la vérité parce qu’il est Dieu qui s’est fait homme, la Parole du Père faite chair. Marie, par qui il a voulu prendre notre nature, l’a porté dans son sein pendant neuf mois, elle l’a nourri de son lait. A mesure de la croissance de son enfant, les rôles se sont inversés et c’est Jésus qui a nourri Marie du lait de la Parole de Dieu pour qu’elle devienne le premier parmi ses disciples, celui qui entraine les autres à croire en lui, celui qui, en tout premier, le révèle au monde. En effet, lors des noces de Cana, c’est par elle que les disciples sont entrainés à croire en Jésus : « tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui » (Jean 2, 11).

« Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Luc 2, 19). C’est pour elle, pour son élévation spirituelle, qu’elle retenait toutes ces choses les méditant dans son cœur, mais aussi pour les transmettre. En effet, si Marie est Mère de Dieu, honneur sans pareil, elle ne s’est jamais dispensée de témoigner de l’Evangile, avec beaucoup moins de paroles que nous mais avec d’autant plus de fécondité. En effet, en retenant les événements, en les méditant dans son cœur, elle devient une image vivante de l’Evangile, une icône de Jésus qui n’a pas besoin de tant parler pour convaincre. En regardant vivre Marie, tellement silencieuse, on pouvait reconnaitre l’enseignement de Jésus. Si Marie n’avait pas tant médité les événements de la vie de Jésus ainsi que ses paroles, elle ne se serait pas avancée vers lui aux noces de Cana pour demander son intervention dans une situation inextricable.

Dans le Royaume des cieux, Marie reste cet « apôtre des Apôtres » qui rappelle sans cesse à l’Eglise dont elle est la Mère et la figure, les événements et les paroles qu’elle a retenues dans son Cœur. Par l’exemple lumineux qu’elle nous a laissé par toute sa vie, elle continue de témoigner de l’Evangile et par la lumière qu’il contient, à guider les hommes et les femmes de notre temps vers l’unique Vérité qu’est Jésus-Christ. Couronnée, elle est investie de toute la puissance nécessaire pour accomplir cette mission et d’une connaissance des vérités éternelles qui, aujourd’hui, dans la gloire, frôlent l’infini d’où les douze étoiles, symboles de la plénitude de sa puissance et de sa science des choses divines.

En Marie, c’est l’Eglise qui est couronnée de la plénitude de la connaissance de la Vérité avec droit et devoir de la révéler au monde. En effet, l’Eglise est fondée par Jésus, la Vérité, sur Pierre et le collège des Apôtres qu’il a choisis, établis pour répandre l’Evangile dans le monde, autrement dit pour rayonner la lumière qu’il a déposé en elle.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Douze étoiles

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean est revêtue de tous les emblèmes de la royauté : le soleil est son manteau de sacre, douze étoiles forment sa couronne, la lune est son marchepied. Ces symboles témoignent d’une royauté d’exception. En effet, cette femme n’est pas que reine : elle est la reine des reines, car la reine de l’univers visible et invisible.

La couronne de cette femme est formée de douze étoiles, signe que sa royauté est aux dimensions de celle du Créateur de toute chose : elle embrasse tout l’univers. Le chiffre douze est symbole de plénitude : il exprime le tout. Rien n’échappe à l’empire de cette femme : tout lui est soumis.

Si cette femme est couronnée, c’est parce que sa royauté ne lui pas vient d’elle-même mais qu’elle lui est conférée. Marie est bel et bien reine de l’univers mais en lien et en dépendance de la royauté unique et universelle du Christ, son Fils. Marie n’est pas reine par héritage ou par alliance mais par grâce et par conquête.

C’est une couronne de lumière qui ceint le front de Marie signifiant que sa royauté s’exerce dans la sainteté. C’est par une vie exempte de péché qu’elle s’est hissée au sommet de la sainteté, et c’est pour cette raison que Dieu l’a exaltée jusqu’à faire d’elle la reine de tout l’univers, afin qu’elle exerce son empire dans le prolongement de ce qu’elle a été dans toute sa vie. Elle est une reine qui est au service du Royaume des Cieux. Elle met toute sa puissance à mener à bon port ceux qui se confient à elle, à les amener à rendre gloire au seul roi de l’univers, le Christ qui est symbolisé par ce soleil qui l’enveloppe.

Les étoiles nous éclairent du plus haut des cieux et nous guident dans la nuit. Marie est couronnée d’étoiles pour nous rappeler que sa royauté s‘exerce comme celle de Jésus. En effet, son Royaume n’est pas de ce monde (Jean 18, 36) ; il est là où il nous attend pour une vie éternelle de gloire et de félicité. Jésus est aussi bien le chemin (Jean 14, 6) que la porte (Jean 10, 9) qui nous ouvre ce Royaume qu’il est lui-même. Marie est la sûre étoile qui nous mène à lui et nous ouvre cette porte. Le curé d’Ars l’appelait « la portière du ciel. » Et si elle est couronnée par douze étoiles, c’est parce qu’elle a tout pouvoir pour nous ouvrir la porte du Royaume de son Fils qu’il est lui-même.

Rien ne pouvait davantage symboliser la toute-puissance dont le Ciel a revêtu Marie pour sauver les âmes, que cette couronne de douze étoiles. En effet, rien n’est plus haut dans le ciel qu’une étoile, rien ne saurait mieux nous orienter dans l’obscurité. Et s’il s’agit de douze étoiles, autrement dit de toutes, c’est pour symboliser qu’il est dans la volonté expresse de Dieu, d’investir Marie de la mission de mener à lui les âmes en toute sécurité. Comme l’écrit saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans le Traité de la vraie dévotion : « Marie est le plus sûr et le plus court chemin pour nous mener à Dieu. »

En cette femme, nous reconnaissons aussi l’Eglise dont le mystère se confond avec celui de Marie. En effet, l’Eglise est couronnée car investie de la toute-puissance salvifique de Jésus qui se répand au travers de sa Parole qu’elle proclame à temps et à contretemps, des sacrements qu’elle dispense. Comme Marie et par la volonté de Dieu, elle est l’étoile qui mène au Royaume qu’est Jésus et en actionne pour nous la porte.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.