Le contexte historique des apparitions de l’Ile Bouchard

Contemplons

Intérieur actuel de l’église saint Gilles de l’Ile Bouchard

Méditons

Le contexte international

Les événements survenus en France en 1947 s’insèrent dans un cadre plus large : cette année-là a été dominée, tout le monde en convient, par la radicalisation de la situation internationale et le début de la vraie guerre froide. On a maintenant la preuve que du 22 au 27 septembre 1947, se tint en Pologne, une réunion secrète des représentants de neuf partis communistes européens : soviétique, bulgare, hongrois, polonais, roumain, tchécoslovaque, yougoslave, et en plus français et italien. Il s’agissait d’une reprise en main, par les Russes, de ces partis communistes, dans l’optique d’une lutte plus accusée contre le capitalisme. Ils étaient donc appelés à rentrer dans l’ordre et à engager la lutte.

La situation française

L’année 1947 a été l’une des années les plus dures de l’histoire contemporaine de la France. Certains historiens l’ont appelée « l’année terrible » ; on pourrait dire aussi : « l’année de tous les dangers. » La France se trouvait alors dans une situation très difficile à plusieurs points de vue.

Les premiers problèmes découlaient de l’état économique et social du pays. La guerre venait de se terminer, et elle avait laissé un pays partiellement détruit et ruiné. La reconstruction n’avait pas vraiment commencé, ou du moins on n’en voyait pas les effets. Le déficit de la balance commerciale doublait de 1945 à 1947. On ne voyait vraiment pas comment le pays pourrait repartir. Tout paraissait coincé de partout. Dans cette ambiance critique, le moral de la nation flanchait. Les trafics étaient considérables et le marché noir plus florissant que jamais. Les hommes politiques devaient non seulement tenter de résoudre les difficultés internes, mais aussi externes (en Algérie, en Indochine, à Madagascar, au Maroc).

Par ailleurs, devant la nouvelle politique russe, le parti communiste amorça un virage décisif. Durant les premiers mois de 1947, les parlementaires communistes s’opposent ouvertement à la politique du gouvernement dans beaucoup de domaines. Le 2 octobre, au vélodrome d’hiver, Maurice Thorez, secrétaire général du P.C.F., déclara que le moment était venu « d’imposer un gouvernement démocratique où la classe ouvrière et son parti exercent enfin un rôle dirigeant. » Les grèves se déclenchèrent de tous les côtés. On arriva rapidement à trois millions de grévistes. Les voies ferrées furent bloquées. La situation économique et sociale se détériora encore. Mais ce qui fut plus important encore, ce fut la violence du conflit. On peut citer quelques exemples : des centraux téléphoniques furent attaqués à Montmartre et Marcadet à Paris, ainsi qu’à Béziers ; le 29 octobre, une véritable bataille rangée opposa les forces de l’ordre aux militants communistes dans les rues de Paris ; le déraillement provoqué de l’express Paris-Tourcoing, le 3 décembre, causa 21 morts. Durant cette période, il n’y eut pas moins de 106 condamnations pénales pour sabotage.

L’état d’esprit était au conflit décisif. Les esprits étaient très montés jusque dans les sphères dirigeantes.

Le revirement de décembre 1947

En quelques heures, tout va basculer dans le sens de l’apaisement et de la paix civile. Le général Maurice Catoire écrit dans son journal : « A 20 heures (ce mardi 9 décembre 1947), la radio nous annonce la capitulation du Comité National de Grève et l’ordre donné à tous, dans la France entière, de reprendre le travail normal. » Benoît Frachon, secrétaire général de la C.G.T., avait eu assez d’influence pour convaincre ses camarades d’arrêter brusquement le conflit.

Que se serait-il passé s’il n’y avait pas eu cette décision ? Il est difficile de le savoir. Le gouvernement serait passé à l’offensive sur un certain nombre de fronts, car il ne pouvait plus faire autrement. Il y aurait eu forcément des affrontements armés. Jusqu’où auraient-ils été ? Y aurait-il eu une véritable guerre civile ? Cela est assez probable. Jules Moch lui-même, le ministre de l’Intérieur, estimait que son plan d’action était « désespéré. » On était donc dans une perspective de conflit armé. (Analyse de Bernard PEYROUS, historien et prêtre dans « Les Evénements de L’Ile-Bouchard », Editions de l’Emmanuel, 1997)

C’était donc l’heure de Dieu et Marie allait sauver la France avec l’aide de quatre petites filles…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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