Saint François de Sales III

Son enseignement sur saint Joseph

« On ne peut quasi pas bonnement douter que le grand saint Joseph ne fût trépassé avant la passion et mort du Sauveur, qui sans cela n’eût pas recommandé sa mère à saint Jean. Et comment pourrait-on donc imaginer que le cher enfant de son cœur, son nourrisson bien-aimé, ne l’assistât à l’heure de son passage ? Bienheureux sont les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Hélas ! Combien de douceur, de charité et de miséricorde furent exercées par ce bon père nourricier envers le Sauveur, lorsqu’il naquit petit enfant au monde. Et qui pourrait donc croire que sortant de ce monde, ce divin Fils ne lui rendit la pareille au centuple, le comblant de sua­vités célestes ? Quand le Sauveur était encore petit, le grand Joseph, son père nourricier, et la très glorieuse Vierge sa Mère l’avaient porté maintes fois, et spécialement au passage qu’ils firent de Judée en Egypte et d’Egypte en Judée. Hé ! qui doutera donc que ce saint père, par­venu à la fin de ses jours, n’ait réciproquement été porté par son divin nourrisson, au passage de ce monde en l’autre, dans le sein d’A­braham, pour de là le transporter dans le sien à la gloire, le jour de son ascension ? Un saint qui avait tant aimé dans sa vie ne pouvait mourir que d’amour, car son âme ne pouvant à souhait aimer son cher Jésus entre les dis­tractions de cette vie, et ayant achevé le ser­vice qui était requis au bas âge d’icelui, que restait-il, sinon qu’il dit au Père éternel : « 0 Père, j’ai accompli l’œuvre que vous m’aviez donnée en charge » ; et puis au Fils : « 0 mon Enfant, comme votre Père céleste remit votre corps entre mes mains au jour de votre venue en ce monde, ainsi en ce jour de mon départ de ce monde, je remets mon esprit entre les vôtres. » Telle, comme je pense, fut la mort de ce grand patriarche, homme choisi pour faire les plus tendres et amoureux offices qui furent ni seront jamais faits en l’endroit du Fils de Dieu, après ceux qui furent pratiqués par sa céleste épouse, vraie mère naturelle de ce même Fils, de laquelle il est impossible d’imaginer qu’elle soit morte d’autre sorte de mort que de celle d’amour ; mort la plus noble de toutes, et, par conséquent à la plus noble vie qui fut jamais entre les créatures ; mort de laquelle les anges mêmes désireraient de mourir, s’ils étaient capables de mort. »

(Entretien XIXème sur les vertus de saint Joseph)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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