7ème station : « Je me relève pour la seconde fois »

 

Chemin de croix de l’église du Sacré-Cœur de Dresden, Allemagne

MEDITATION

« Regardez-moi, vous tous qui souffrez, qui êtes découragés, qui ployez sous le fardeau et pensez ne plus pouvoir vous relever… regardez-moi, regardez mon état d’épuisement, regardez comme je rassemble mes dernières forces pour me relever et poursuivre ma route… regardez-moi car c’est pour vous que je me relève, que je me surmonte au lieu de me laisser aller… c’est à vous que je pense en ce moment… pour que, toujours, vous vous souveniez que Jésus vous a aimé jusqu’au bout de ses forces, je me relève… pour que, toujours, vous vous souveniez qu’en me relevant, je vous donne la force de ne pas rester brisés à terre… »

PRIERE

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Debout la mère des douleurs, au pied de la croix tout en pleurs regardait Jésus mourir.

Et sa tristesse et son malheur plongent un glaive dans son Cœur, sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel fut pour son Cœur si maternel, le Calvaire de Jésus.

Quel tourment, quel supplice affreux, de voir les coups si douloureux que son Fils avait reçus.

O sainte Mère, dans nos cœurs fixe l’empreinte des douleurs dont souffrait le Christ en Croix.

Laisse-nous, Vierge de bonté, Vierge de grâce et de clarté nous repentir près de toi. Amen.

(Mélodie : « stabat Mater »)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

6ème station : « Véronique essuie mon visage »

Chemin de croix de l’église du Sacré-Cœur de Dresden, Allemagne

MEDITATION

« Véronique, comme tu me fais du bien… en mon corps, il n’est pas un endroit qui ne me fasse souffrir… mon âme est triste à en mourir de voir toutes ces âmes que j’aime, me rejeter et rejeter celui qui m’a envoyé et au nom de qui ils me condamnent… tous les miens m’ont abandonné, tous ceux qui ont juré de ne jamais m’abandonner, m’ont trahi… Père, aie pitié d’eux… les hommes sont si faibles… Merci Véronique, tu me consoles de l’abandon dans lequel me laisse les âmes… ton geste me console de toutes les offenses qui m’ont été faites… ton amour et ta pitié ont eu raison de ta peur de t’élancer au milieu de cette foule déchainée pour éponger quelque peu mon visage… Merci Véronique… toi aussi je t’ai choisie et t’ai associée à ma passion… par toi, toujours, on saura que je veux, non seulement que chacun collabore à son salut mais aussi qu’on m’aime en réparation pour toutes les âmes qui me refusent leur amour, et qu’on me console de la douleur dans laquelle me plonge la perte des âmes… »

PRIERE

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Debout la mère des douleurs, au pied de la croix tout en pleurs regardait Jésus mourir.

Et sa tristesse et son malheur plongent un glaive dans son Cœur, sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel fut pour son Cœur si maternel, le Calvaire de Jésus.

Quel tourment, quel supplice affreux, de voir les coups si douloureux que son Fils avait reçus.

O sainte Mère, dans nos cœurs fixe l’empreinte des douleurs dont souffrait le Christ en Croix.

Laisse-nous, Vierge de bonté, Vierge de grâce et de clarté nous repentir près de toi. Amen.

(Mélodie : « stabat Mater »)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

5ème station : « Simon m’aide à porter la Croix »

Chemin de croix de l’église du Sacré-Cœur de Dresden, Allemagne

MEDITATION

« Les soldats me voient chancelant, épuisé… je n’avance que péniblement tellement je suis affaibli… les soldats s’impatientent et craignent que je n’arrive pas jusqu’au bout du chemin… et le temps presse… la foule ne se calme pas… pas un instant, elle n’a pitié de moi… pas même mon état lamentable, pas même la vision de ma mère, brisée de douleur, ne parvient à émouvoir son cœur… la vue de mon sang ne fait qu’attiser sa haine… Ils réquisitionnent Simon pour m’aider… il aurait voulu ne pas être mêlé à ma passion… sous peu, il comprendra qu’il n’a pas été réquisitionné mais que je l’ai choisi… c’est moi qui lui donne de m’aider à le sauver, lui, ainsi que tout le genre humain… bientôt ses yeux s’ouvriront et il comprendra que je le choisis comme collaborateur au salut du monde… il comprendra que son aide m’est indispensable, aujourd’hui, comme demain et qu’elle a valeur d’exemple pour tous les hommes car tous, je les appelle à m’aider à sauver les âmes… il comprendra que rien n’est plus important que le salut des âmes et que chacune d’elle à un prix infini à mes yeux… que chacune d’elle vaut la peine que j’endure tout ça… qu’en l’associant au salut des âmes, je lui donne une place dans cette œuvre que seul un Dieu peut accomplir : le salut des âmes… comme il se repentira alors d’avoir été si réticent quand je l’ai appelé… comme il se repentira d’être si honteux de m’être associé, à moi qu’on traite comme le dernier des scélérats, alors que je suis le sauveur du monde… comme il se repentira d’être si paresseux à porter la croix, me soulageant à peine du fardeau… »

PRIERE

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Debout la mère des douleurs, au pied de la croix tout en pleurs regardait Jésus mourir.

Et sa tristesse et son malheur plongent un glaive dans son Cœur, sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel fut pour son Cœur si maternel, le Calvaire de Jésus.

Quel tourment, quel supplice affreux, de voir les coups si douloureux que son Fils avait reçus.

O sainte Mère, dans nos cœurs fixe l’empreinte des douleurs dont souffrait le Christ en Croix.

Laisse-nous, Vierge de bonté, Vierge de grâce et de clarté nous repentir près de toi. Amen.

(Mélodie : « stabat Mater »)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

4ème station : « Je rencontre ma mère »

Chemin de croix de l’église du Sacré-Cœur de Dresden, Allemagne

MEDITATION

« Te voilà, Maman… merci de ta présence, de ta compassion… Tu es le premier visage aimant que je croise sur ce chemin… pardon, Maman, de te causer tant de douleurs… me voir dans un tel état déchire ton Cœur si doux… ton Cœur qui ne mérite tellement pas qu’on le fasse souffrir… tu connais mes pensées, les désirs de mon Cœur… tu vois au-delà des voiles de mon humanité… tu sais depuis le premier instant de ma venue en ce monde que je dois être l‘homme des douleurs annoncé par Isaïe, les prophètes, les psaumes… Personne ne le sait mieux que toi… j’ai besoin de toi, ici, sur cette route… j’ai besoin que tu me restes unie, aujourd’hui, en cette heure, comme tu l’as été à chaque instant de ma vie… je ne peux t’épargner cette heure car, vois, tous ceux qui aujourd’hui me condamnent et qui, demain, me suivront portant leur croix, auront besoin de ton soutien, de ta présence sur leur chemin… lorsqu’ils crieront de douleur en portant la croix, ils doivent, comme moi, pouvoir regarder vers toi qui porte la tienne dans ton cœur, avec moi, pour eux et dans l’amour du Père… En moi, avec moi, pour moi, donne-toi au Père pour sa gloire et le salut du monde… »

PRIERE

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Debout la mère des douleurs, au pied de la croix tout en pleurs regardait Jésus mourir.

Et sa tristesse et son malheur plongent un glaive dans son Cœur, sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel fut pour son Cœur si maternel, le Calvaire de Jésus.

Quel tourment, quel supplice affreux, de voir les coups si douloureux que son Fils avait reçus.

O sainte Mère, dans nos cœurs fixe l’empreinte des douleurs dont souffrait le Christ en Croix.

Laisse-nous, Vierge de bonté, Vierge de grâce et de clarté nous repentir près de toi. Amen.

(Mélodie : « stabat Mater »)Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

3ème station : « Je me relève pour la première fois »

Chemin de croix de l’église du Sacré-Cœur de Dresden, Allemagne

MEDITATION

« Tous ces pécheurs sauront-ils jamais, tout ce qu’ils m’ont coûté… sauront-ils jamais toute l’étendue de mon amour pour toi, Père…  pour eux… tout l’amour qui m’a fait prendre sur moi la croix… le poids de leurs péchés est si lourd… je suis l’agneau sans tache et je n’aurais pas besoin d’endurer toute cette souffrance pour leur salut… parce que je suis ton Fils, parce que je suis celui qui est avant tous les siècles ; une seule goutte de mon sang suffirait à couvrir la multitude de leurs innombrables offenses… mais alors comment leur montrer, Père, que ton amour vaut tous les sacrifices du monde jusqu’aux plus lourds… comment leur montrer qu’il vaut mieux souffrir mille morts que de concéder un seul péché… comment leur montrer autrement jusqu’où tu les aimes, Père… que tu les aimes jusqu’à sacrifier ton propre fils pour eux… Père, pour toi, pour eux, je veux me relever et poursuivre la route… Père, par ce relèvement qui me coûte tant, donne-leur à tous de porter leurs croix à ma suite et à mon exemple, pour ta gloire et le salut du monde… »

PRIERE

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Debout la mère des douleurs, au pied de la croix tout en pleurs regardait Jésus mourir.

Et sa tristesse et son malheur plongent un glaive dans son Cœur, sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel fut pour son Cœur si maternel, le Calvaire de Jésus.

Quel tourment, quel supplice affreux, de voir les coups si douloureux que son Fils avait reçus.

O sainte Mère, dans nos cœurs fixe l’empreinte des douleurs dont souffrait le Christ en Croix.

Laisse-nous, Vierge de bonté, Vierge de grâce et de clarté nous repentir près de toi. Amen.

(Mélodie : « stabat Mater »)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

2ème station : « Je suis chargé de la Croix »

 

Chemin de croix de l’église du Sacré-Cœur de Dresden, Allemagne

MEDITATION

« La voilà cette Croix que je crains par-dessus tout… cette croix sur laquelle je serai élevé, comme en son temps, le serpent d’airain au désert… c’est pour les guérir des plaies de leurs péchés que je vais me laisser exhiber du haut de la Croix… à tout jamais, c’est vers moi, élevé sur la croix, chargé de tous leurs péchés, qu’ils regarderont tous, jusque dans les générations les plus éloignées… c’est par moi qui m’offre à toi en rançon pour leurs péchés sur cette croix que je crains tant, qu’ils seront tous sauvés… O croix que je te crains, ta seule vision me fait frémir d’horreur… mais je ne reculerai pas… je ne te refuserai pas… viens dans mes bras car c’est par toi que je glorifierai mon Père dans les cieux, le seul digne de toute louange… c’est par toi que je mènerai tous les hommes jusqu’à lui… quoi que tu me coûtes, je te reçois comme le trophée de la gloire que je brule de rendre à mon Père, comme l’instrument de salut de tous mes frères… »

PRIERE

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Debout la mère des douleurs, au pied de la croix tout en pleurs regardait Jésus mourir.

Et sa tristesse et son malheur plongent un glaive dans son Cœur, sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel fut pour son Cœur si maternel, le Calvaire de Jésus.

Quel tourment, quel supplice affreux, de voir les coups si douloureux que son Fils avait reçus.

O sainte Mère, dans nos cœurs fixe l’empreinte des douleurs dont souffrait le Christ en Croix.

Laisse-nous, Vierge de bonté, Vierge de grâce et de clarté nous repentir près de toi. Amen.

(Mélodie : « stabat Mater »)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

1ère station : « je suis condamné à mort »

Chemin de croix de l’église du Sacré-Cœur de Dresden, Allemagne

MEDITATION

« Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne. Pilate pense qu’il a le pouvoir de décider de mon sort… Il n’aurait aucun pouvoir sur moi, si toi, Père, tu ne le lui avais donné… Il n’est que l’un des instruments par lesquels s’accomplissent nos desseins de salut pour tous les hommes… Il avait compris que j’étais innocent de tous les crimes dont on m’accuse, mais il a eu peur… Peur des représailles des juifs, s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, peur de César, s’il ne parvient pas à contenir la foule… Quelle douleur atroce, ces nombreuses plaies de la flagellation, de la couronne d’épines… et cette fatigue à cause du manque de sommeil, de la perte de mon sang… et quelle tristesse dans mon Cœur… toute cette foule qui, il y a quelques jours encore, m’acclamait et qui aujourd’hui me hurle sa haine… Quelle amertume dans mon cœur de voir tous ces gens m’accuser de te blasphémer, toi, mon Père, que j’ai servi sans relâche depuis le premier instant de ma venue en ce monde…  toi pour qui je m’apprête à mourir, pour qu’en moi, ils puissent tous recevoir ta vie… Père, je les entends hurler que mon sang retombe sur eux et sur leurs enfants… Père, pardonne-leur, et que mon sang retombe sur eux mais en bénédictions… pour chacun d’eux, je m’offre à toi… pour chacun d’eux, je veux parcourir ce chemin de souffrances… Père, donne à chacun d’accueillir le don de notre amour, qu’ils comprennent que pour chacun d’eux, je m’offre à toi… »

PRIERE

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Debout la mère des douleurs, au pied de la croix tout en pleurs regardait Jésus mourir.

Et sa tristesse et son malheur plongent un glaive dans son Cœur, sa grande âme va souffrir.

Combien triste et combien cruel fut pour son Cœur si maternel, le Calvaire de Jésus.

Quel tourment, quel supplice affreux, de voir les coups si douloureux que son Fils avait reçus.

O sainte Mère, dans nos cœurs fixe l’empreinte des douleurs dont souffrait le Christ en Croix.

Laisse-nous, Vierge de bonté, Vierge de grâce et de clarté nous repentir près de toi. Amen.

(Mélodie : « stabat Mater »)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Prière préparatoire

« Père, l’heure est venue de rendre toute gloire à ton nom…

Père, l’heure est venue pour moi d’accomplir tout ce que les prophètes ont annoncé…

Père, l’heure est venue d’accomplir tout ce que tu m’as ordonné, tout ce pour quoi, je suis venu en ce monde…

Père, je me donne à toi, pour mes frères, pour toutes les âmes depuis l’aube des temps jusqu’à la fin du monde… pour leur salut qu’il me tarde de réaliser pour ta gloire, pour ton amour et le leur…

Père, donne-leur, à eux, pour qui je me donne dans ma passion, d’accueillir le don de notre amour, pour qu’ils aient notre vie en eux et qu’ils l’aient en abondance…

Père, au jardin des oliviers, je t’ai prié de faire passer cette coupe loin de moi si c’est possible, mais que ta volonté soit faite et non la mienne…

Père, cette prière, je te l’ai faite pour toutes les âmes qui auront leur part de ma passion, afin qu’au moment du sacrifice, elles ne se dérobent pas par peur de la souffrance…

Père, par ma passion acceptée, désirée, accomplie, accorde à tous ceux qui me suivront, portant la croix, la force d’aller jusqu’au bout de l’épreuve…

Père, accorde-leur la grâce de veiller et de prier pour ne pas entrer en tentation au moment de l’épreuve…

Père, accorde à tous la grâce d’imiter Marie qui, en ce moment, me soutient de sa prière et s’unit à moi dans l’offrande que je te fais de moi et en moi de toutes les âmes…

Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils afin que ton fils te glorifie… comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés…

Amen. Amen. Amen. »

Saint Jean-Paul II

Son enseignement sur saint Joseph

En des temps difficiles pour l’Eglise, Pie IX, voulant la confier à la protection spéciale du saint patriarche Joseph, le déclara « Patron de l’Eglise catholique ». Le Pape savait que son geste n’était pas hors de propos car, en raison de la très haute dignité accordée par Dieu à ce fidèle serviteur, « l’Eglise, après la Vierge Sainte son épouse, a toujours tenu en grand honneur le bienheureux Joseph, elle l’a comblé de louanges et a recouru de préférence à lui dans les difficultés ». Quels sont les motifs d’une telle confiance ? Léon XIII les énumère ainsi : « Les raisons et les motifs spéciaux pour lesquels saint Joseph est nommément le patron de l’Eglise et qui font que l’Eglise espère beaucoup, en retour, de sa protection et de son patronage sont que Joseph fut l’époux de Marie et qu’il fut réputé le père de Jésus-Christ. Joseph était le gardien, l’administrateur et le défenseur légitime et naturel de la maison divine dont il était le chef. Il est donc naturel et très digne du bienheureux Joseph que, de même qu’il subvenait autrefois à tous les besoins de la famille de Nazareth et l’entourait saintement de sa protection, il couvre maintenant de son céleste patronage et défende l’Eglise de Jésus Christ ».

Ce patronage doit être invoqué, et il est toujours nécessaire à l’Eglise, non seulement pour la défendre contre les dangers sans cesse renaissants mais aussi et surtout pour la soutenir dans ses efforts redoublés d’évangélisation du monde et de nouvelle évangélisation des pays et des nations « où – comme je l’ai écrit dans l’exhortation apostolique Christifideles laici – la religion et la vie chrétienne étaient autrefois on ne peut plus florissantes » et qui « sont maintenant mis à dure épreuve ». Pour apporter la première annonce du Christ ou pour la présenter à nouveau là où elle a été délaissée ou oubliée, l’Eglise a besoin d’une particulière « force d’en haut » (cf. Lc 24, 49 ; Ac 1, 8), don de l’Esprit du Seigneur, assurément, mais non sans lien avec l’intercession et l’exemple de ses saints.

En plus de la protection efficace de Joseph, l’Eglise a confiance en son exemple insigne, exemple qui ne concerne pas tel état de vie particulier mais est proposé à toute la communauté chrétienne, quelles que soient en elle la condition et les tâches de chaque fidèle. Comme le dit la Constitution du Concile Vatican II sur la Révélation divine, l’attitude fondamentale de toute l’Eglise doit être celle de « l’écoute religieuse de la Parole de Dieu », c’est-à-dire de la disponibilité absolue à servir fidèlement la volonté salvifique de Dieu révélée en Jésus. Dès le début de la Rédemption humaine, nous trouvons le modèle de l’obéissance incarné, après Marie, précisément en Joseph, celui qui se distingue par l’exécution fidèle des commandements de Dieu. Paul VI invitait à invoquer son patronage « comme l’Eglise, ces derniers temps, a l’habitude de le faire, pour elle-même d’abord, pour une réflexion théologique spontanée sur l’alliance de l’action divine avec l’action humaine dans la grande économie de la Rédemption, dans laquelle la première, l’action divine, se suffit totalement à elle-même tandis que la seconde, l’action humaine, la nôtre, tout en étant dans l’incapacité (cf. Jn 15, 5), n’est jamais dispensée d’une collaboration humble mais conditionnelle et anoblissante. En outre, l’Eglise l’invoque comme protecteur en raison d’un désir profond et très actuel de raviver son existence séculaire avec des vertus évangéliques véritables, telles qu’elles ont resplendi en saint Joseph ».

L’Eglise transforme ces exigences en prière. Rappelant que Dieu, à l’aube des temps nouveaux, a confié à saint Joseph la garde des mystères du salut, elle lui demande de lui accorder de collaborer fidèlement à l’œuvre du salut, de lui donner un cœur sans partage, à l’exemple de saint Joseph qui s’est consacré tout entier à servir le Verbe incarné, de nous faire vivre dans la justice et la sainteté, soutenus par l’exemple et la prière de saint Joseph. Déjà, il y a cent ans, le pape Léon XIII exhortait le monde catholique à prier pour obtenir la protection de saint Joseph, patron de toute l’Eglise. L’encyclique « Quamquam pluries » se référait à l’ « amour paternel » dont saint Joseph « entourait l’enfant Jésus », et à ce « très sage gardien de la divine Famille », elle recommandait « l’héritage que Jésus a acquis de son sang ». Depuis lors, l’Eglise, comme je l’ai rappelé au début, implore la protection de Joseph « par l’affection qui l’a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu » et elle lui confie tous ses soucis, en raison notamment des menaces qui pèsent sur la famille humaine. Aujourd’hui encore, nous avons de nombreux motifs pour prier de la même manière : « Préserve-nous, ô Père très aimant, de toute souillure d’erreur et de corruption…; sois-nous propice et assiste-nous du haut du ciel, dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres…; et de même que tu as arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défends aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité ». Aujourd’hui encore, nous avons des motifs permanents de recommander chaque personne à saint Joseph.

Je souhaite vivement que la présente évocation de la figure de Joseph renouvelle en nous aussi les accents de prière que mon prédécesseur, il y a un siècle, recommanda d’élever vers lui. Il est certain, en effet, que cette prière et la figure même de Joseph ont acquis un renouveau d’actualité pour l’Eglise de notre temps, en rapport avec le nouveau millénaire chrétien. Le Concile Vatican II nous a encore une fois tous sensibilisés aux « merveilles de Dieu », à « l’économie du salut » dont Joseph fut particulièrement le ministre. En nous recommandant donc à la protection de celui à qui Dieu même « confia la garde de ses trésors les plus précieux et les plus grands », nous apprenons de lui, en même temps, à servir « l’économie du salut ». Que saint Joseph devienne pour tous un maître singulier dans le service de la mission salvifique du Christ qui nous incombe à tous et à chacun dans l’Eglise : aux époux, aux parents, à ceux qui vivent du travail de leurs mains ou de tout autre travail, aux personnes appelées à vie contemplative comme à celles qui sont appelées à l’apostolat. L’homme juste, qui portait en lui tout le patrimoine de l’Ancienne Alliance, a été aussi introduit dans le « commencement » de l’Alliance nouvelle et éternelle en Jésus Christ. Qu’il nous indique les chemins de cette Alliance salvifique au seuil du prochain millénaire ou doit se poursuivre et se développer la « plénitude du temps » propre au mystère ineffable de  l’Incarnation du Verbe ! Que saint Joseph obtienne à l’Eglise et au monde, comme à chacun de nous, la bénédiction du Père et du Fils et du Saint-Esprit ! (Redemptoris custos)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Saint Jean-Paul II

Etudiant polonais en philologie, il joue dans un groupe de théâtre antinazi et entre au séminaire clandestin en 1942. Ordonné prêtre en 1946, après des études à Rome et en France, il est prêtre en Pologne communiste en 1948 auprès de la jeunesse. Il devient, en 1958, le plus jeune évêque polonais. En 1978, il est élu pape. C’est le premier pape non italien depuis le pape hollandais Adrien VI en 1522 et le premier pape polonais de l’histoire du catholicisme.

Son pontificat (26 ans, 5 mois et 18 jours) est à ce jour le troisième plus long de l’histoire catholique après celui de saint Pierre et de Pie IX. Il a parcouru plus de 129 pays pendant son pontificat, plus de cinq cents millions de personnes ayant pu le voir durant cette période, et institué de grands rassemblements, comme les Journées mondiales de la jeunesse. Il a béatifié 1 340 personnes et canonisé 483 saints, soit plus que pendant les cinq siècles précédents.

Son enseignement sur saint Joseph

Le climat de silence qui accompagne tout ce qui se réfère à la figure de Joseph s’étend aussi à son travail de charpentier dans la maison de Nazareth. Toutefois, c’est un silence qui révèle d’une manière spéciale le profil intérieur de cette figure. Les Evangiles parlent exclusivement de ce que « fit » Joseph ; mais ils permettent de découvrir dans ses « actions », enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Joseph était quotidiennement en contact avec le mystère « caché depuis les siècles », qui « établit sa demeure » sous son toit. Cela explique par exemple pourquoi sainte Thérèse de Jésus, la grande réformatrice du Carmel contemplatif, se fit la promotrice du renouveau du culte rendu à saint Joseph dans la chrétienté occidentale.

Le sacrifice absolu que Joseph fit de toute son existence aux exigences de la venue du Messie dans sa maison trouve son juste motif « dans son insondable vie intérieure, d’où lui viennent des ordres et des réconforts tout à fait particuliers et d’où découlent pour lui la logique et la force, propres aux âmes simples et transparentes, des grandes décisions, comme celle de mettre aussitôt à la disposition des desseins divins sa liberté, sa vocation humaine légitime, son bonheur conjugal, acceptant la condition, la responsabilité et le poids de la famille et renonçant, au profit d’un amour virginal incomparable, à l’amour conjugal naturel qui la constitue et l’alimente ». Cette soumission à Dieu, qui est promptitude de la volonté à se consacrer à tout ce qui concerne son service, n’est autre que l’exercice de la dévotion qui constitue une des expressions de la vertu de religion.

La communion de vie entre Joseph et Jésus nous amène à considérer encore le mystère de l’Incarnation précisément sous l’aspect de l’humanité du Christ, instrument efficace de la divinité pour la sanctification des hommes : « En vertu de la divinité, les actions humaines du Christ ont été salutaires pour nous, produisant en nous la grâce tant en raison du mérite que par une certaine efficacité ». Parmi ces actions, les évangélistes privilégient celles qui concernent le mystère pascal, mais ils n’omettent pas de souligner l’importance du contact physique avec Jésus à propos des guérisons (cf. par exemple Mc 1,41) et l’influence qu’il exerce sur Jean-Baptiste lorsqu’ils étaient l’un et l’autre dans le sein de leur mère (cf. Lc 1, 41-44). Le témoignage apostolique, on l’a vu, n’a pas omis de décrire la naissance de Jésus, la circoncision, la présentation au Temple, la fuite en Egypte et la vie cachée à Nazareth, et cela en raison du « mystère » de grâce contenu dans de tels « gestes », tous salvifiques, parce que participant de la même source d’amour : la divinité du Christ. Si cet amour, par son humanité, rayonnait sur tous les hommes, les premiers bénéficiaires en étaient bien évidemment ceux que la volonté divine avait placés dans son intimité la plus étroite : Marie, sa mère, et Joseph, son père putatif. Puisque l’amour « paternel » de Joseph ne pouvait pas ne pas influer sur l’amour « filial » de Jésus et que, réciproquement, l’amour« filial » de Jésus ne pouvait pas ne pas influer sur l’amour « paternel » de Joseph, comment arriver à reconnaître en profondeur cette relation tout à fait singulière ? Les âmes les plus sensibles aux impulsions de l’amour divin voient à juste titre en Joseph un exemple lumineux de vie intérieure. En outre, l’apparente tension entre la vie active et la vie contemplative est dépassée en lui de manière idéale, comme cela peut se faire en celui qui possède la perfection de la charité. Selon la distinction bien connue entre l’amour de la vérité (charitas veritatis) et l’exigence de l’amour (necessitas charitatis), nous pouvons dire que Joseph a expérimenté aussi bien l’amour de la vérité, c’est-à-dire le pur amour de contemplation de la Vérité divine qui rayonnait de l’humanité du Christ, que l’exigence de l’amour, c’est-à-dire l’amour, pur lui aussi, du service, requis par la protection et le développement de cette même humanité.

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.