La joie dans le « Oui »

La Visitation, Door Carl von Blaas

Méditons

La joie augmente dans le cœur à mesure qu’il se remplit de l’amour de Jésus. Si Marie est appelée Notre-Dame de la joie, c’est parce qu’elle est avant tout Notre-Dame du « Oui », parce qu’elle a mis Jésus-Christ à la première place dans sa vie.

« Le Christ n’enlève rien mais il donne tout » nous dit le pape émérite Benoit XVI. En effet, à se donner à Jésus, on n’est jamais perdant, au contraire. Personne, en-dehors de Jésus, n’est en mesure de promettre le bonheur. Personne, en-dehors de lui n’est, en capacité de le réaliser. Si, à Lourdes, Marie dit à Bernadette « je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre » c’est parce qu’elle peut tenir cet engagement. Malgré les épreuves et la souffrance, Bernadette ne pouvait qu’être joyeuse tout au long de sa vie car portée par cette promesse de bonheur dans l’autre monde qui, en elle, nous est faite à tous.

Marie s’est donnée entièrement à Dieu, ratifiant son « oui » le jour de l’Annonciation. Ce « oui » n’est pas donné sous l’impulsion du moment mais traduit sa volonté, son désir, sa détermination, depuis sa prime jeunesse, d’être à Dieu, qu’elle aime, et de n’être qu’à lui par amour pour lui. Le Cœur de Marie est sans partage. Son Cœur est à ce point tourné vers Dieu, qu’il peut être envisagé comme le temple de la Très-Sainte-Trinité. En se faisant homme en Marie, Dieu descend dans son sanctuaire, la demeure qu’il s’est édifié en elle.

Si Marie est une femme dans la joie, c’est parce qu’elle n’est pas tiraillée. En effet, Jésus nous dit que « nul ne peut servir deux maitres à la fois, Dieu et Mamon » (Matthieu 6, 24), précisant qu’en aimant l’un, on se détourne de l’autre. Le jeune homme riche à qui Jésus dit : « une seule chose te manque ; vends tout, viens et suis-moi » (Marc 10, 21) a fait le choix de conserver ses « grands biens. » Il était pourtant animé des meilleures intentions à l’égard de Jésus, qui « l’aima » (Marc 10, 21). Mais pour trouver le vrai bonheur en Dieu, il lui aurait fallu renoncer à ses « grands biens. »

« Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste car il avait de grands biens » (Marc 10, 22). Ce renoncement à Jésus ne pouvait que créer un grand vide en lui et le livrer à la tristesse, à la mélancolie. Qu’est-ce qui peut remplacer l’amour de Jésus ? Qui, en-dehors de Dieu, peut combler le cœur humain ? « Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi » nous dit saint Augustin qui, contrairement au jeune-homme riche, a tout quitté pour Jésus. Marie a renoncé à tout pour Jésus qui, au-delà des richesses matérielles, comble tous ceux qui se donnent à Lui. Rien ne remplace l’amour de Jésus car il est entier, durable, constant, sans condition.

« La carte d’identité du chrétien, c’est la joie », nous dit le pape François. Lorsqu’on lui objecte qu’il y en a tant qui n’ont rien de joyeux, le pape François répond qu’ils « ne sont pas chrétiens ! Ils disent l’être mais il leur manque quelque chose. Un chrétien est un homme ou une femme de la joie… C’est la joie de l’Evangile, la joie d’avoir été élu par Jésus, sauvé par Jésus, régénéré par Jésus ; la joie de l’espérance que Jésus nous attend, la joie qui – même dans les croix et les souffrances de cette vie – s’exprime d’une autre manière, qui est la paix dans la sécurité que Jésus nous accompagne, est avec nous. »

La joie vient d’un cœur comblé, comblé de l’amour de Jésus. Si vous êtes en proie à la tristesse, demandez-vous à qui vous ressemblez : à Marie ou au jeune-homme riche ?

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Très-Sainte-Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre-Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la Sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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