La grâce de la conversion

Contemplons

Le bon Larron, Joaquim Sorolla

Méditons

Le Salut est une grâce inestimable, la foi le plus grand de tous les miracles, la conversion un don de la charité infinie du Christ qui s’est livré sans réserve pour chacun d’entre nous. Si Dismas s’est converti, s’il est sauvé, c’est parce que Jésus a donné sa vie pour lui, pour nous.

Le poids énorme de tous nos péchés n’est pas un obstacle à la conversion. Dismas a été le pire d’entre nous. C’est pourtant lui que Jésus a choisi pour témoigner de sa miséricorde sans limite. La seule chose qui échappe à la puissance divine, c’est notre rage de vivre. En effet, il nous faut vouloir vivre pour Jésus et avec lui. Il nous faut nous emparer du salut avec la hardiesse d’un Dismas. « Le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent » (Mathieu 11, 12) nous dit Jésus.

Il nous faut prier Dieu avec un cœur de pauvre c’est-à-dire dépouillé de toute mauvaise attache. Lorsque Dismas s‘adresse à Jésus, il est nu, au propre comme au figuré. Il n’a plus rien si ce n’est une espérance folle en quelqu’un dont on dit qu’il est le Roi des juifs, le Messie d’Israël mais qu’il n’a jamais vu accomplir aucun signe. Son cri de foi jaillit du plus profond de son cœur délesté des préoccupations de ce monde, d’où sa puissance. Par son exemple, Dismas nous montre qu’il ne faut pas craindre la pauvreté de nos moyens pour évangéliser le monde car « à Dieu rien n’est impossible » (Luc 1, 37) et « sa grâce suffit, car sa puissance se déploie dans la faiblesse » (2Co12).

Enfin, saint Dismas, nous enseigne que toute conversion est possible, y compris celle des pécheurs les plus endurcis. Aussi, si le monde ne se convertit pas, c’est parce que nous, « pécheurs pardonnés » (pape François) n’en demandons pas la grâce sans recherche égoïste de notre part. En effet, nous voulons bien prier pour les pécheurs mais  ne voulons pas que ça nous coûte. Et, à nous examiner de plus près, nous sentons bien que nous voudrions que le monde se convertisse pour qu’il corresponde à notre vision, davantage que pour qu’il connaisse le vrai Dieu et le bonheur du salut.

Apprenons de Dismas à vouloir la conversion du monde pour l’amour de Dieu et du prochain, n’hésitant pas, dans cette intention, à payer un peu de notre personne pour l’obtenir. C’est alors que nous verrons ce feu que Jésus appelait de tous ses vœux, embraser le monde (Luc 12, 49). Amen. Maranatha.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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