« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, le consoler par un surcroit d’amour

Contemplons

Jean Abadie, Chemin de Croix : 4ème station

Méditons

La tradition du chemin de croix nous rapporte que Marie a rencontré Jésus sur le chemin du Calvaire mais ne nous a livré aucun récit à ce sujet. Les mystiques sont pourtant unanimes (et on n’imagine pas à quel point ils sont nombreux !) pour dire que cette rencontre a bien eu lieu et qu’alors, Jésus et Marie n’échangèrent aucune parole mais que tout ce qu’ils avaient à se dire, tout ce qu’ils voulaient se dire, l’a été dans l’échange de leurs seuls regards.

Deux stations plus loin, la tradition place l’intervention de sainte Véronique qui, au milieu de cette foule hurlante du vendredi-saint, s’élance vers Jésus pour éponger son visage, pour soulager quelque peu sa souffrance physique, sa détresse morale. Toutes les générations de croyants ont vu en Véronique l’image même des âmes réparatrices qui, par un surcroit d’amour, réparent les offenses faites à Jésus, le Dieu d’amour.

Si Véronique a soulagé Jésus par ce geste héroïque et s’il méritait d’être relaté aux générations futures, que faudrait-il dire de Marie, âme réparatrice par excellence. Par sa présence permanente aux côtés de Jésus tout au long de sa vie et surtout pendant sa passion (elle est présente jusqu’à la mise au sépulcre !), Marie a soutenu et consolé Jésus par un surcroit d’amour, prenant sur elle de ne céder en rien à sa propre douleur, pour ne s’affliger que des souffrances endurées par Jésus. Si Marie est la reine des martyrs, c’est parce qu’elle a souffert par amour et pour l’amour de Jésus. Et si on la représente en pietà, tenant le cadavre de Jésus dans ses bras, c’est pour montrer que l’instrument de son supplice, c’est son amour pour Jésus.

Au déferlement du mal sur Jésus, Marie répond par une fidélité inébranlable à ses côtés. A l’abandon dans lequel Jésus est plongé, elle répond par sa présence indéfectible. A la haine dont on abreuve le Dieu d’amour, elle répond par son amour pour lui. Au rejet de Jésus, elle répond par sa foi. Aux demandes de Jésus, elle répond par sa promptitude à les accueillir et à les réaliser : elle pardonne à ses ennemis et accepte de recevoir dans l’amour toute l’humanité coupable, par ses péchés, de tout ce que Jésus a souffert.

Dans les litanies de Lorette, on invoque Marie comme la consolatrice des affligés. Et le premier qu’elle a consolé, ce fut Jésus en lui accordant, sa foi, son amour, en mettant en lui toute son espérance. Personne n’a autant consolé Jésus dans sa passion que Marie, en se laissant sauver et en œuvrant avec lui au salut de toutes les âmes. Personne n’a autant justifié tout ce que Jésus a souffert pour son salut que Marie.  

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, l’aimer d’un surcroit d’amour.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, le consoler en lui donnant de nous sauver.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, consoler Jésus en œuvrant au salut de toutes les âmes.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen.

(Prière des Servantes de l’Eucharistie. Lors de la troisième apparition à Akita, au Japon, le 6 juillet 1973, Marie demanda que les religieuses, Servantes de l’Eucharistie récitent cette prière avec assiduité en faisant attention à chaque mot et en ajoutant dorénavant le mot « réellement ». Les apparitions d’Akita ont été reconnues par monseigneur Itô à Pâques 1984).

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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