« L’amour de Jésus fait mon tourment »

Contemplons

Pietà de Tarascon

Méditons

La Tradition représente chaque saint avec le moyen par lequel il s’est sanctifié. Ainsi saint Laurent est-il indissociable du gril incandescent sur lequel on l’a étendu, sainte Apolline de la pince avec laquelle on lui a arraché les dents, sainte Catherine de la roue, sainte Agathe des seins qu’on lui a coupés, sainte Lucie des yeux qu’on lui a arrachés. Les représentations de saint Jean Bosco montrent des enfants qu’il a éduqués, celles de saint Vincent de Paul des nouveau-nés qu’il a recueillis, celles de saint Martin le pauvre à qui il a cédé la moitié de son manteau…

Marie, elle, porte Jésus sur ses bras quand il est représenté comme un enfant, sur ses genoux, quand elle se présente sous les traits de la pietà. L’instrument du martyr de Marie, c’est Jésus ou plutôt son amour pour Lui. Marie n’a pas souffert physiquement (en tout cas ni les Evangiles ni la Tradition ne nous le signalent !) mais a souffert le plus intense des martyrs en raison de son amour pour Jésus. Ce martyr est le plus méritoire qui soit aux yeux de Dieu, même s’il n’a pas atteint Marie dans son intégrité physique, car il a été consenti dans une foi, une espérance, un amour sans mélange, au prix du plus grand des sacrifices qu’une mère puisse consentir et en union totale avec celui de Jésus.

En effet, même si Marie savait, de par les Ecritures, tout ce que Jésus allait endurer, c’est sur sa seule parole qu’elle croyait en la résurrection et espérait en la réalisation de ses promesses. C’est parce qu’elle a aimé Jésus jusqu’au bout du possible qu’elle a accepté de consentir à sa Passion et n’a en rien cherché à l’en dissuader. C’est parce qu’elle a aimé Jésus au-delà d’elle-même qu’elle a pu consentir à sacrifier son amour de Mère au profit de son amour de croyante.

En son temps, pour éprouver sa foi, Dieu a demandé à Abraham, de lui sacrifier son fils Isaac. Lorsqu’il vit qu’Abraham ne le lui refusait pas, il retint sa main et le lui rendit. Le Fils de Marie est aussi Fils de Dieu et Dieu lui-même et, pour cette raison, aucun ange n’interviendra pour empêcher le sacrifice ultime. Comme pour Abraham, son Fils lui sera rendu mais après avoir traversé le ravin de la mort.

Le martyr de Marie est plus grand, plus méritoire que tout ce qu’ont pu connaitre les plus grands témoins de la foi, les mères les plus éplorées, les plus dignes de pitié. Marie est la reine des martyrs parce que son martyr a été le plus long (toute sa vie), le plus intense (consentir au sacrifice de son enfant), le plus fondu dans celui de Jésus (offert pour la gloire de Dieu et le salut du monde), le plus pénétré d’amour de Dieu et du prochain (comme Jésus, Marie pardonne à ses bourreaux).

Nous aurons toute l‘éternité pour contempler dans sa pleine réalité ce qu’ici-bas nous ne pouvons qu’entrevoir à savoir l’intensité du martyr de Marie et toute sa fécondité pour le salut des âmes.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Une vie entière de souffrance

Contemplons

Les adieux de Jésus à sa Mère, Gérard David

Méditons

Si le bon peuple de Dieu a donné à Marie le vocable de Notre-Dame des sept douleurs, ce n’est pas parce qu’elle n’a connu que sept épreuves (même si de taille !) au cours de sa vie mais parce que, des Evangiles et de la Tradition, on peut en dégager sept principales. En effet, les Evangiles nous parlent explicitement de la prophétie de Siméon, de la fuite en Egypte, de la perte de Jésus au temple et de la présence de Marie au pied de la croix. De ce dernier épisode découlent les trois douleurs non explicitement évoquées dans les Evangiles à savoir la rencontre de Jésus sur le chemin du Calvaire, la désolation de Marie portant le cadavre de son Fils dans ses bras et la mise au sépulcre.

La souffrance de Marie ne saurait être circonscrite à ces sept événements. Il convient plutôt de les envisager comme des points culminants car toute sa vie a été un lent et long martyr, qui a débuté à l’Annonciation pour se conclure à son Assomption. En effet, lorsqu’à l’Annonciation, l’Esprit-Saint conçoit Jésus en elle, Marie sait qu’elle devient la Mère de celui qui rachètera l’humanité au prix d’un sacrifice sans précédent. Et parce qu’elle lui est associée par la chair mais aussi par l’amour, elle sait qu’elle souffrira ce qu’aucune autre femme ni avant ni après elle. Dès le premier instant de sa présence en son sein, Marie a aimé Jésus et savait qu’il lui faudra consentir au sacrifice qu’il fera de sa personne.

Chaque jour davantage le glaive prophétisé par Siméon à la présentation de Jésus au temple, s’est enfoncé dans le Cœur si doux de Marie car chaque instant la rapprochait de l’échéance fatale, de cette heure pour laquelle Jésus est venu en ce monde, à savoir la croix du Vendredi-saint.

Les Evangiles ne nous en parlent pas mais osons imaginer ce qu’a pu ressentir le Cœur de Marie le jour où Jésus lui a fait ses adieux pour initier sa vie publique, sachant qu’à présent l’heure du grand sacrifice est toute proche. Essayons d’imaginer comme son Cœur a dû se serrer lorsque les habitants de Nazareth ont chassé Jésus de la synagogue, quand les autorités du Sanhédrin ont comploté son arrestation, quand elle voyait la duplicité de Judas et entrevoyait sa trahison….

La souffrance a été la plus fidèle de toutes les compagnes pour Marie car jamais elle ne l’a quittée. Et elle ne pouvait pas la quitter car Marie n’a jamais cessé d’aimer son Jésus. Au contraire, son amour comme sa souffrance allaient crescendo.

La question qui se pose alors, est : comment Marie a-t-elle réussi à transcender toute cette souffrance. Voilà le vrai mystère qui doit nous interroger. De la seule manière possible : en l’unissant à celle de Jésus pour la rendre féconde.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité.

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929).

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le mystère de la souffrance

Contemplons

Vierge douloureuse, Jusepe de Ribera

Méditons

S’il est quelqu’un qui, selon nos visions humaines, ne méritait pas de souffrir, c’est bien Marie. En effet, elle a été la Fille la plus dévouée pour le Père, la Mère la plus tendre pour le Fils, l’Epouse la plus aimante pour l’Esprit-Saint. Jamais la moindre tentation de pécher ne l’a atteinte. Et pourtant, sachant qui elle est, ce qu’elle représente aux yeux de Dieu et le destin auquel Il l’appelle, le démon a dû se déchaîner contre elle. Mais rien n’y fit, elle n’a cessé, tout au long de sa vie, de croître en sainteté, ajoutant au don ineffable reçu dès le premier instant de son existence, celui d’une vie entière consacrée à celui à qui elle a donné son amour sans retour.

Dieu ne pose pas le même regard que nous sur les personnes, sur les événements et ses chemins ne sont pas les nôtres. Afin de faire comprendre les mystères du mal et de la souffrance, saint Padre Pio avait l’habitude de comparer la marche du monde à un ouvrage de broderie que Dieu contemple à l’endroit et nous à l’envers. Si Dieu voit les choses dans leur parfait état d’achèvement (l’endroit), nous, nous ne voyons qu’approximativement ce que sera l’ouvrage une fois achevé et observons qu’il est tissé d’une multitude d’imperfections (l’envers). Dieu voit les choses dans leur réalité éternelle et nous dans leurs apparences humaines donc trompeuses. Ainsi, là où nous voyons Jésus dans sa Passion en proie à une souffrance qui dépasse les forces humaines, le Père voit son Fils bien-aimé qui accomplit fidèlement tout ce qu’Il Lui a commandé. Là où nous voyons la déchéance humaine, le Père voit le nouvel Adam qui pour son amour choisit de souffrir jusqu’à en mourir plutôt que de désobéir comme le firent nos premiers parents. Là où nous voyons Jésus en croix réduit à l’état de loque humaine, pardonner à ses ennemis, le Père voit celui qui agit comme il le demande et pardonne jusqu’à l’impardonnable.   

Il en va de même pour Marie car là où nous voyons une Mère affligée par le sort réservé à son Fils unique, Dieu contemple la plus fidèle de tous les disciples qui se renonce à elle-même pour s’associer dans l’obscurité de la foi à l’œuvre que le Père réalise en son Fils dans l’unité du Saint-Esprit. Là où nous ne voyons qu’un Cœur broyé par la souffrance causée à son enfant, le Père contemple un Cœur qui consent à s’ouvrir, comme celui de Jésus, pour que s’en épanchent des torrents de grâce. Là où nous ne voyons que désolation et larmes, le Père voit la fidélité dans l’amour, une foi sans faille, une espérance digne d’admiration, une charité qui embrasse l’humanité entière. Là où nous voyons une Mère désolée, le Père observe un Cœur compatissant qui, parce qu’il a tout connu des souffrances de Jésus, est en mesure de compatir à toutes nos misères humaines et de se constituer notre refuge assuré.

La souffrance ne pouvait pas être épargnée à Marie car elle aimait Jésus qui est venu en ce monde pour accomplir toutes les prophéties sur le Messie souffrant. Et, Marie n’aurait pas voulu qu’on lui épargne la souffrance car elle voulait suivre Jésus partout où il va y compris dans sa Passion.

Aussi, ne nous lamentons pas sur la douleur qui fut le lot de Marie mais réjouissons-nous avec elle qu’avec le soutien de la grâce elle l’a surmontée sans vaciller dans la foi. En vertu de tous ses mérites, demandons la grâce de l’imiter lorsque les épreuves inévitables de cette vie nous ébranlent.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Le serviteur n’est pas plus grand que le maître »

Contemplons

Notre-Dame des sept douleurs, Guido Canlassi

Méditons

Le jour de l’Annonciation, Marie se présente à l’ange Gabriel comme « l’humble servante du Seigneur », celle qui se met au service de son plan de salut sans l’interroger ni sur ses choix ni sur ses méthodes. Quoi que Dieu lui demande, elle ne se dérobera à rien. Le « oui » donné sera irrévocable et assumé à chaque instant quoi qu’il lui en coûte.

Le « oui » de Marie n’est pas donné à la légère, sans conscience ni connaissance des conséquences. Comme la plupart de ses contemporains et comme le démontre son Magnificat, Marie connait les Ecritures et ce qu’elles prophétisent du Messie tant attendu. Il sera « l’homme des douleurs » dit notamment Isaïe et les psaumes fournissent les détails de sa Passion. Marie sait donc qu’en acceptant de devenir la Mère du Messie, elle devient par ricochet celle de « l’homme des douleurs » et qu’avec lui, il lui faudra passer par un creuset de souffrances. Par son « oui » Marie manifeste donc sa disposition à accomplir la volonté de Dieu jusqu’à en devenir la Reine des martyrs.

En se disant la servante du Seigneur, Marie, chrétienne avant l’heure, répond pleinement à la sentence de Jésus à ses apôtres : « le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé » (Jean 13, 16). En effet, si Jésus s’est plongé, pour l’amour de nous et pour notre salut, dans un océan d’amertume en consentant à quitter son séjour de gloire pour se faire l’un d’entre nous et pour assumer la passion au cours de laquelle il a souffert tout ce qu’un homme peut souffrir, comment ses serviteurs, que nous sommes tous, pourraient-ils vouloir se soustraire aux souffrances inhérentes à la vie chrétienne ? Aussi, même si la Mère de Dieu, ou plutôt parce que la Mère de Dieu, et parce que le modèle le plus accompli des serviteurs du Seigneur, Marie devait être associée à tout ce que « l’homme des douleurs » allait endurer et offrir pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Par son Immaculée Conception, Marie a été préparée à être la digne Mère de Dieu. Ce privilège unique est déjà, comme le développe la collecte de cette fête, un fruit de la Passion du Christ. Marie est à la fois celle qui a bénéficié des tous premiers fruits de la Passion de Jésus que celle qui en est le plus bel ornement parce que personne, plus qu’elle, n’a fait fructifier le don reçu par une vie toute donnée à Dieu. Aussi, même si Marie fait l’objet d’une dilection inégalée de la part de la Très Sainte Trinité, la souffrance ne pouvait lui être épargnée en raison de la place qu’elle était appelée à tenir pour l’éternité aux côtés du Rédempteur à savoir celle de la nouvelle Eve à la droite de Jésus, le nouvel Adam.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La dévotion à Notre-Dame des sept douleurs

Contemplons

Vierge douloureuse, Dirk Bouts, XVème siècle

Méditons

Notre-Dame des sept douleurs est l’un des nombreux titres que l’Eglise attribue à Marie, Mère de Jésus. Le titre souligne l’adhésion, de cœur et d’esprit, de Marie à la Passion de Jésus par le mystère de la transfixion à savoir qu’elle a mystérieusement mais réellement ressenti en son âme toutes les souffrances du rédempteur.

Les « sept douleurs » font référence aux événements, relatés dans les Evangiles, qui ont particulièrement fait souffrir la Mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de rédempteur.

Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221 au Monastère de Schönau en Allemagne, en 1239 dans le diocèse de Florence en Italie. L’Ordre des Servites de Marie fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au 15 septembre.

On trouve les premières traces de la dévotion aux douleurs de la Vierge, à la fin du XIème  siècle, particulièrement dans les écrits de saint Pierre Damien (†1072), de saint Bernard († 1153), de moines bénédictins et cisterciens qui méditent le passage de l’Evangile qui montre Marie et Jean au pied de la croix.

Il faut attendre le XIVème siècle pour que l’on parle communément des sept douleurs de la Vierge : la prophétie de Siméon, la fuite en Egypte, la perte de Jésus au temple, sa rencontre sur le chemin de croix, sa mort sur la croix, sa déposition, sa mise au sépulcre.

Ces sept douleurs furent pour la première fois exprimées d’une façon formelle, par Jean de Coudenberghe et c’est en 1492 qu’il se forma une première confrérie de Notre-Dame des sept douleurs.

Cette dévotion ne fit que croître. Ainsi, saint Ignace de Loyola avait un culte particulier pour l’image connue sous le vocable de Notre-Dame du Cœur. De 1603 à 1881, les Jésuites ne publièrent pas moins de quatre-vingt-douze ouvrages sur la dévotion aux douleurs de Marie.

En 1929, Marie apparut à sœur Amalia au Brésil pour lui enseigner le chapelet de Notre-Dame des pleurs (qui reçut l’imprimatur) et à Fatima, lors de la dernière apparition, le 13 octobre 1917, elle se montra sous les traits de Notre-Dame des douleurs, confirmant l’actualité de cette dévotion.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Notre-Dame des douleurs

Contemplons

Notre-Dame des sept douleurs, Adriaen Isenbrandt

Méditons

Si la signification qu’on donne le plus souvent au nom « Marie » est  « étoile de la mer », on en admet aussi d’autres comme « maîtresse », « reine et souveraine », « élevée », « lumière éclatante » et enfin « mer amère. »

Si le Cœur de Marie fut un océan de grâce, il fut aussi une mer d’amer­tume et sa vie tout entière un lent et long martyr qui la mena crescendo jusqu’au pied de la Croix de son Fils tant aimé où, selon la prophétie de Siméon, son âme fut transpercée par un glaive de douleur. Comme Naomi, la femme d’Elimelek, Marie a pu dire : « Ne m’appelez plus Naomi, Belle, mais appelez-moi Mara, Amère, parce que le Tout-Puissant m’a remplie d’une grande amertume » (Ruth 1, 20).

Le Vendredi-saint n’a pas marqué la fin des souffrances de Marie, car avec les apôtres de Jésus, elle a connu et vécu les persécutions de l’Eglise naissante par les autorités religieuses de Jérusalem dont le futur saint Paul. La souffrance fut le lot de Marie jusqu’au jour où elle a quitté cette terre.   

Après Jésus, personne n’a plus souffert que Marie, parce qu’après Jésus, personne, plus qu’elle, a aimé Dieu et l’humanité, parce que la souffrance est le lot de celui qui aime. Après celle de Jésus, aucune souffrance n’a été plus féconde que celle de Marie car aucune souffrance n’a été plus fondue dans l’offrande parfaite de Jésus à son Père. Aussi, les larmes de Marie sont précieuses aux yeux de Dieu car c’est son amour, pour Lui et pour les hommes, qui les lui a fait verser.

Les larmes de Marie sont précieuses aux yeux de Dieu non seulement parce qu’elles lui ont rendu toute gloire mais aussi pour ce qu’elles nous enseignent à savoir l’offrande silencieuse pour la gloire de Dieu et le salut du monde, la persévérance dans l’amour malgré la souffrance voire grâce à elle, la fécondité de la souffrance acceptée et offerte, la reconnaissance due à Marie.

Que ce mois dédié à Notre-Dame des douleurs nous obtienne la grâce de tirer la véritable leçon de ses larmes à savoir que la gloire de Dieu et le salut des âmes ne doivent nous faire reculer devant aucun sacrifice. Remercions-la de tout ce qu’elle a accepté et offert pour la gloire de Dieu et le salut du monde, en union avec Jésus et dont le produit en grâce rejaillit sur chaque âme.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Oh ! Merci »

Contemplons

Notre Dame de l’Ile-Bouchard

Méditons

« Oh ! Merci » C’est l’exclamation de joie et de remerciement des quatre voyantes lorsque Marie accepte les termes de la demande des prêtres de Touraine « de bénir monseigneur l’archevêque, ses 25 années d’épiscopat, monseigneur l’évêque de Blois, les deux paroisses, les écoles libres, la mission du carême, les prêtres du doyenné, et de donner des prêtres à la Touraine. »

Au bout de ces deux mois passés en compagnie de Notre Dame de la prière apparue à l’Ile-Bouchard pour sauver la France, reprenons ces simples mots à notre compte et, dans un élan de joie et d’émotion, adressons-les à notre tour à Marie pour lui témoigner notre plus vif remerciement pour toutes les grâces que Dieu nous accorde par son intercession. Remercions-la pour sa promesse de « donner du bonheur dans le familles » et reprenons avec elle son Magnificat avec d’autant plus de ferveur que nous savons maintenant la joie qu’il lui procure.

Notre Dame de la prière de l’Ile-Bouchard, merci de tout. Donnez-nous de toujours demeurer dans cette action de grâce.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le message de l’Ile-Bouchard

Contemplons

Ornementation actuelle du lieu d’apparition

Méditons

Pendant une semaine, du lundi 8 au dimanche 14 décembre 1947, une « belle dame », toujours accompagnée d’un ange, se manifeste à quatre fillettes de l’Ile-Bouchard, petit village tranquille de Touraine, à dix reprises dans l’église paroissiale Saint Gilles, lieu unique de ses visites. Elles identifient rapidement celle qui se désigne comme « leur maman du ciel » à la Vierge Marie, et l’ange, à l’ange Gabriel.

La Vierge leur demande en priorité de prier pour la France « en grand danger », de fait ces jours-là au bord de la guerre civile. Dès le lendemain, à la surprise générale, la situation politique se détend et le chemin d’une paix nationale durable est retrouvé. Marie prie beaucoup avec les fillettes et les participants toujours plus nombreux, surtout le chapelet. Elle leur apprend à prier, renouvelant en particulier leur manière de faire le signe de croix, lentement et majestueusement. A tel point qu’elle sera plus tard invoquée dans le sanctuaire sous le titre de « Notre Dame de la Prière ». Elle insiste pour que l’on prie pour les pécheurs, présentant la croix de son chapelet à embrasser. Elle multiplie les gestes de tendresse maternelle à l’égard des fillettes, embrassant leur main, offrant la sienne à embrasser, embrassant aussi des bouquets de fleurs. Elle va promettre de « donner du bonheur dans les familles. » Elle guérit miraculeusement les yeux de l’aînée des fillettes et envoie le dimanche un vif rayon de soleil, totalement improbable ce jour-là, et visible de tous dans l’église. Les fillettes reprennent ensuite leur vie d’écolières.

Depuis ces événements, un pèlerinage s’est spontanément créé sur les lieux, en particulier tous les 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception marquant le début des événements. Le 8 décembre 2001, Mgr Vingt-Trois, alors archevêque de Tours, autorise officiellement le culte public et les pèlerinages à Notre Dame de la Prière. Dès lors, le sanctuaire connaît un grand essor.

L’Ile-Bouchard est le seul lieu où Marie a demandé explicitement de prier pour la France, et à plusieurs reprises. Ce que les pèlerins et les paroissiens ont fait régulièrement depuis 1947. Par les temps compliqués et troubles que nous vivons, cette prière est plus que jamais d’actualité.
C’est aussi le seul lieu où la Vierge s’est engagée personnellement à donner du bonheur dans les familles. Là aussi, les dérives contemporaines contre la famille rendent ce message d’autant plus brûlant. C’est actuellement la motivation principale qui anime la majorité des pèlerins se rendant à Saint Gilles.

La prière pour les pécheurs est aussi à l’honneur, orientée vers leur conversion et portée par la proposition implicite de la Vierge d’offrir nos épreuves en les unissant à celles du Christ sur la croix (le baiser à la croix de son chapelet).

L’amour de Marie pour l’Eglise y est attesté également clairement, ainsi que sa sollicitude pour les prêtres et pour les vocations.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Notre Dame de la prière

Contemplons

Notre Dame de l’Ile-Bouchard qu’on appelle aussi Notre Dame de la prière

Méditons

Le 15 août 1966, avec l’autorisation de monseigneur Ferrand, archevêque de Tours, les deux statues actuelles, de Marie et de l’archange Gabriel, sont installées et bénies. C’est à ce moment-là que monseigneur Fiot, vicaire général, propose de décerner à la Vierge apparue à l’Ile-Bouchard, le vocable de « Notre Dame de la Prière » qui résume tout le message qu’elle nous a délivré.

En effet, au cours des dix apparitions, Marie a appris, ou réappris, la prière à ceux qui l’ignorait, l’avait oubliée, mise de côté, négligée ou même rejetée. A chacune de ses apparitions de par le monde, Marie a demandé la prière, avant tout celle du chapelet, mais les apparitions de l’Ile-Bouchard se distinguent de toutes les autres par le fait que la Mère de Dieu prend elle-même en main l’animation et la conduite de la prière. En huit jours, elle amène, par le biais de quatre petites filles, la foule grandissante à dire le chapelet : une seule dizaine le premier jour, le chapelet en entier le dernier jours. Sans brusquer, avec douceur mais aussi avec détermination, elle ramène ces milliers de personnes sur le chemin de la conversion et, par le chapelet qu’elle leur enseigne, elle met en leurs mains le moyen qui les y maintiendra.

Avec Marie, l’humble servante du Seigneur, tout est simple, sobre, limpide. En effet, elle enseigne à la foule des prières simples mais d’une fécondité reconnue. On sait par les écrits des saints, des papes, par d’autres messages d’apparitions, à quel point Marie aime le chapelet attestant ainsi de sa fécondité pour les âmes. Et, ce que la foule ignore sur ce sujet, les prêtres, dont le curé de la paroisse, le chanoine Ségelle, se chargeront de le prêcher par la suite. Il n’est donc pas utile qu’elle s’attarde là-dessus et réalise ce qui est du rôle des prêtres. Marie donne simplement l’impulsion de départ, la direction que le clergé doit prendre. Aussi, amène- t-elle la foule à dire le chapelet, dizaine après dizaine, cette dévotion qui reprend en toute simplicité les prières fondamentales du chrétien et que tout le monde (en tout cas encore en 1947) connait. Et Marie n’y rajoute rien, ne fait aucune demande de modification ou de rajout, permettant ainsi à chacun de participer à la prière de tous.

Avec Marie, Mère de l’Eglise, le programme de prière s’impose de lui-même. Toutes les prières sollicitées font partie du répertoire usuel de l’Eglise. En effet, Marie demande le chapelet que l’Eglise fidèle récite au même rythme que le bréviaire. Elle demande le chant du Magnificat que l’Eglise reprend chaque jour à l’heure de vêpres. Elle demande la chant du Je vous salue Marie, celui-là même que les enfants chantent au catéchisme, qu’elles ont appris lors de la mission paroissiale. Marie nous enseigne à prier en Eglise, non parce qu’elle considère la prière personnelle comme secondaire, mais parce Dieu préfère la prière en commun. Souvenons-nous de sa présence dans le cénacle juste avant la Pentecôte où elle a soutenu la prière des apôtres. Par la manière dont elle conduit la prière à l’Ile-Bouchard, Marie nous amène à toujours privilégier la prière en commun.

Marie nous apprend à ne pas nous replier dans la prière mais à toujours nous unir à elle. Marie est la Mère, la figure de l’Eglise, celle qu’il plait à Dieu de toujours exaucer. Aussi, elle nous apprend à nous fondre dans la prière incessante de l’Eglise qui unit sa prière à la sienne pour la porter par Jésus-Christ, l’unique médiateur, au Père. Pendant la prière des dizaines, les enfants, voyaient Marie égrener son chapelet sans remuer les lèvres. Elles ne prononçait que le Gloire au Père au cours duquel elle s’inclinait profondément. En priant le chapelet, nous unissons nos pauvres prières à la prière parfaite de Marie. En réalisant toute chose sous son regard et sa conduite, nous valorisons nos misérables actions car unies aux mérites surabondants de la Vierge Marie. Ainsi présentées par Marie, nos prières ne peuvent qu’être agréables à Dieu qui les exaucera. N’oublions pas, Dieu a sauvé la France en 1947 à la prière de quelques enfants unie à celle de Marie.

70 ans après ces apparitions de l’Ile-Bouchard, le message et la dévotion à Notre Dame de la prière est d’une actualité brulante. Plus encore qu’en 1947, nos contemporains ont besoin qu’on leur réapprenne la prière. Et, plus encore qu’en 1947, la France a besoin d’être sauvée. Le plus grand danger qui pèse sur elle est d’ailleurs celui de ne pas se savoir en danger. Dans notre société de superflu et de loisirs, elle n’a même plus conscience de perdre son âme et de se condamner elle-même. Notre Dame de la prière sauvez-nous !

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

« Monsieur le curé va-t-il construire la grotte ? »

Contemplons

Carte postale des années cinquante où l’on voit l’évolution de la grotte demandée par la Sainte Vierge. Le 15 août 1966 sera bénie la grotte actuelle de l’Ile-Bouchard.

Méditons

Le mardi 9 décembre 1947, Marie demande aux quatre voyantes : « Dites à Monsieur le Curé de construire une grotte, le plus tôt possible, là où je suis, d’y placer ma statue et celle de l’ange à côté. Lorsqu’elle sera faite, je la bénirai. »

Le matin du mercredi 10 décembre, sœur Saint-Léon, à qui Nicole raconte l’apparition de la veille, s’exclame : « Faire une grotte ! En quoi donc ? Tu n’avais qu’à lui demander comment la faire ? » C’est pourquoi, lorsque la Sainte Vierge renouvelle sa visite à 13 heures, Nicole se fait préciser : « En quoi faut-il faire la grotte que vous avez demandée hier ? » Et Marie répond : « En papier pour commencer ».

Le jeudi 11 décembre, la Vierge Marie insiste : « Est-ce que Monsieur le Curé va construire la grotte ? » Le vendredi soir, à l’école, sœur Saint Léon insiste de son côté et fait appeler Nicole : « Est-ce vrai que la Dame a demandé la grotte en papier ? Je ne peux pas croire cela. Aussi redemande-lui donc demain, tu me diras ce qu’elle te dira. Puis tu lui demanderas s’il faut laisser l’autel ? » A l’apparition du samedi 13 octobre, Nicole fait la commission : « Madame, quand on fera la grotte, faudra-t-il laisser l’autel à côté ? » La Sainte Vierge lui répond : « Oui, laissez l’autel à côté. » Un peu plus tard, la Vierge Marie se fait encore confirmer : « Est-ce que vous me construirez une grotte ? » Les enfants répondent : « Oui, Madame ». Marie sourit à cette réponse.

Le dimanche 14 décembre, une quatrième fois, Marie demande : « monsieur le curé va-t-il construire la grotte ? »

Devant cette insistance, le curé Ségelle s’empresse de demander la permission à l’archevêque de Tours. Monseigneur Gaillard donne ses directives dans une lettre au curé le 21 décembre 1947 : « …monter dès demain votre habituelle crèche de Noël, en papier rocher, à la gauche de l’autel de la Sainte Vierge, en disposant dans le papier rocher, à côté, une cavité pour y placer une statue de la Sainte Vierge. Cela restera ainsi jusqu’au 2 Février. »

La crèche était faite depuis le 19 décembre. Au reçu de la lettre de l’évêque, une petite statue de Notre Dame de Lourdes est placée dans une niche sur le côté. Cette grotte en papier « se confond un peu avec la crèche », écrit sœur Marie de l’Enfant-Jésus à une consœur.

Le 13 janvier 1948, le chanoine Ségelle s’entretient avec son évêque qui l’autorise à laisser, après le 2 février, la grotte en papier ainsi que la statue de Notre Dame de Lourdes. Un petit ange est ajouté plus tard.

Au mois de septembre, monseigneur Gaillard trouve que la grotte en papier est bien modeste pour un tel mouvement de foule. Il autorise une construction plus solide, plâtre ou ciment. Le chanoine Ségelle lance une souscription et reçoit de nombreux dons. C’est le chanoine Vivient, archiprêtre de Chinon, qui se charge de contacter une artiste, Mademoiselle Richon, professeur aux Beaux-Arts de Tours. Celle-ci fait un projet de grotte et de statues qui est soumis aux voyantes. Ecoutons Sr Saint-Léon raconter l’entrevue entre l’abbé Souillet et les enfants (lettre du 4 octobre 1948) : « D’après l’ordre de monseigneur, le chanoine Ségelle s’est entretenu il y a une dizaine de jours avec un professeur femme des beaux-arts de Tours, qui est venue ici-même se documenter sur place. Aujourd’hui, monsieur le curé ayant reçu une maquette de ce qu’elle pensait faire, les 3 enfants (Laura étant absente) ont critiqué séparément les dessins : 15 critiques – ce n’est pas mal ! – 15 critiques faites par les 3 enfants sans s’être consultées. J’aurais aimé que vous eussiez entendu Jeannette : « Le beau Ange » est à recommencer entièrement, et le visage de la Vierge est bien loin de la satisfaire, il est trop gros, et le tout manque de lumière, les ailes ce n’est pas cela. Comme Bernadette de Lourdes, je crois que nous n’arriverons pas à la contenter. »

Après de nombreux déboires pour obtenir l’accord de la Commission d’art sacré, une grotte en verre éclaté, blanc sur fond or éclairée par des projecteurs, est installée pour Noël 1948. Dans un premier temps, le chanoine Ségelle n’ose pas demander à l’archevêque d’y placer une représentation des apparitions. C’est une grande statue de Notre-Dame de Lourdes qui occupera la grotte. La statue de Notre-Dame des Victoires, qui dominait l’autel de la Sainte Vierge, est enlevée et remplacée par un bas-relief, œuvre de Paulette Richon. La nouvelle grotte est bénie le 2 février 1950.

Paulette Richon s’emploie aussi à réaliser la Vierge et l’Ange, en attendant la permission de Monseigneur. C’est l’ange qui est placé d’abord. Le 15 août 1966, avec l’autorisation de monseigneur Ferrand, archevêque de Tours, les deux statues sont installées et bénies. C’est à ce moment-là que monseigneur Fiot, vicaire général, proposa le vocable de « Notre-Dame de la Prière », qui fut adopté depuis.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.