Le mystère de la souffrance

Contemplons

Vierge douloureuse, Jusepe de Ribera

Méditons

S’il est quelqu’un qui, selon nos visions humaines, ne méritait pas de souffrir, c’est bien Marie. En effet, elle a été la Fille la plus dévouée pour le Père, la Mère la plus tendre pour le Fils, l’Epouse la plus aimante pour l’Esprit-Saint. Jamais la moindre tentation de pécher ne l’a atteinte. Et pourtant, sachant qui elle est, ce qu’elle représente aux yeux de Dieu et le destin auquel Il l’appelle, le démon a dû se déchaîner contre elle. Mais rien n’y fit, elle n’a cessé, tout au long de sa vie, de croître en sainteté, ajoutant au don ineffable reçu dès le premier instant de son existence, celui d’une vie entière consacrée à celui à qui elle a donné son amour sans retour.

Dieu ne pose pas le même regard que nous sur les personnes, sur les événements et ses chemins ne sont pas les nôtres. Afin de faire comprendre les mystères du mal et de la souffrance, saint Padre Pio avait l’habitude de comparer la marche du monde à un ouvrage de broderie que Dieu contemple à l’endroit et nous à l’envers. Si Dieu voit les choses dans leur parfait état d’achèvement (l’endroit), nous, nous ne voyons qu’approximativement ce que sera l’ouvrage une fois achevé et observons qu’il est tissé d’une multitude d’imperfections (l’envers). Dieu voit les choses dans leur réalité éternelle et nous dans leurs apparences humaines donc trompeuses. Ainsi, là où nous voyons Jésus dans sa Passion en proie à une souffrance qui dépasse les forces humaines, le Père voit son Fils bien-aimé qui accomplit fidèlement tout ce qu’Il Lui a commandé. Là où nous voyons la déchéance humaine, le Père voit le nouvel Adam qui pour son amour choisit de souffrir jusqu’à en mourir plutôt que de désobéir comme le firent nos premiers parents. Là où nous voyons Jésus en croix réduit à l’état de loque humaine, pardonner à ses ennemis, le Père voit celui qui agit comme il le demande et pardonne jusqu’à l’impardonnable.   

Il en va de même pour Marie car là où nous voyons une Mère affligée par le sort réservé à son Fils unique, Dieu contemple la plus fidèle de tous les disciples qui se renonce à elle-même pour s’associer dans l’obscurité de la foi à l’œuvre que le Père réalise en son Fils dans l’unité du Saint-Esprit. Là où nous ne voyons qu’un Cœur broyé par la souffrance causée à son enfant, le Père contemple un Cœur qui consent à s’ouvrir, comme celui de Jésus, pour que s’en épanchent des torrents de grâce. Là où nous ne voyons que désolation et larmes, le Père voit la fidélité dans l’amour, une foi sans faille, une espérance digne d’admiration, une charité qui embrasse l’humanité entière. Là où nous voyons une Mère désolée, le Père observe un Cœur compatissant qui, parce qu’il a tout connu des souffrances de Jésus, est en mesure de compatir à toutes nos misères humaines et de se constituer notre refuge assuré.

La souffrance ne pouvait pas être épargnée à Marie car elle aimait Jésus qui est venu en ce monde pour accomplir toutes les prophéties sur le Messie souffrant. Et, Marie n’aurait pas voulu qu’on lui épargne la souffrance car elle voulait suivre Jésus partout où il va y compris dans sa Passion.

Aussi, ne nous lamentons pas sur la douleur qui fut le lot de Marie mais réjouissons-nous avec elle qu’avec le soutien de la grâce elle l’a surmontée sans vaciller dans la foi. En vertu de tous ses mérites, demandons la grâce de l’imiter lorsque les épreuves inévitables de cette vie nous ébranlent.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire