Le Saint Sacrifice de la Messe selon les Visions de frère Kostka

L’Avant-Messe (ou Liturgie de la Parole) et son action intérieure

Les actions liturgiques de l’avant-Messe qui va jusqu’à l’offertoire, selon le vénérable rite romain tel qu’il était célébré à l’époque de Frère Kostka, et qui a été de nouveau autorisé de manière universelle par le pape Benoît XVI en 2007 :

  • Les prières au bas de l’autel avec la confession des péchés,
  • le baiser de l’autel après l’ascension des marches,
  • l’encensement de l’autel et du célébrant dans la Messe solennelle,
  • Introït, Kyrie, Gloria, oraison du jour, lecture avec chant intermédiaire,
  • Alléluia ou Trait, parfois une Séquence,
  • Évangile avec encensement lors de la grand-Messe solennelle,

Par l’expression « action intérieure », on désigne ici la part que prend la personne même de l’Homme-Dieu Jésus-Christ. Il est en effet, en tant que souverain prêtre, celui qui offre le sacrifice. Il renouvelle son acte rédempteur en le rendant vivant devant la majesté divine (« repraesentat », dit le Concile de Trente).

Celui qui, par la grâce de la contemplation, devient témoin oculaire et auditif de la liturgie de la Passion durant la sainte Messe, perçoit cette action intérieure, sacramentelle, telle qu’elle s’est déroulée historiquement pour la première fois le Vendredi Saint. Il voit les lieux historiques, les personnes historiques, les actions historiques, dans le contexte de l’époque.

La sainte Messe est ainsi le renouvellement de l’acte sacrificiel de l’Homme-Dieu dans la plus intime union, dans l’unité inséparable avec les actions liturgiques.

Frère Kostka faisait partie des heureux et des favorisés qui pouvaient voir le drame de la Passion à chaque sainte Messe. Par la grâce de la contemplation, comme enlevé hors du monde extérieur et éclairé par la « lumière vivante de la divinité », il accompagnait l’éternel Souverain Prêtre, lorsque celui-ci renouvelait sacramentellement, de manière non sanglante, « ce sacrifice sanglant qu’Il a une fois accompli sur la croix » (Concile de Trente).

Sa brève description est tout à fait apte à ouvrir à l’œil de la foi les processus mystérieux de la sainte Messe, à introduire à la liturgie intérieure de la Passion, et à mieux faire connaître les sources de grâce et de bénédiction de la sainte Messe, afin d’y puiser bénédiction et salut.

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Le Saint Sacrifice de la Messe selon les Visions de frère Kostka

Ses Visions sur le Saint Sacrifice de la Messe (2)

Le livre relatant les visions de frère Kostka

Frère Kostka :

 « La liturgie de la sainte Messe, l’actualisation du sacrifice de la Croix, diffèrent dans leur forme extérieure mais dans leur déroulement intérieur, elles forment un tout. C’est dans une harmonie parfaite que le saint sacrifice de la Messe se renouvelle au travers des actes liturgiques. La sagesse divine a disposé les choses de telle sorte que les souffrances de Notre-Seigneur sont cachées sous les voiles de la liturgie. Ainsi, notre sensibilité est ménagée car peu de personnes pourraient supporter d’avoir sous les yeux cet océan de souffrances enduré par Notre-Seigneur.

Si je voyais les souffrances de Notre-Seigneur que du point de vue de son humanité, indépendamment de sa divinité, je ne pourrais pas le supporter dans la durée. En effet, contempler, ressentir, la torture, les abaissements, les humiliations de Notre-Seigneur, nous submergerait d’une telle tristesse intérieure que personne ne pourrait la supporter. Qui pourrait encore ressentir la moindre joie ? Mais, dès qu’on contemple les fruits de toutes ces souffrances par le prisme de la Messe, l’âme est submergée de joie.

Les desseins de Dieu dans la sainte Messe ne s’accomplissent pas pleinement lorsque le célébrant ou les fidèles oublient de considérer les souffrances et l’offrande propitiatoire de Jésus. C’est ce qu’explique saint Paul quand il écrit : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Cor 11, 26).

Un jour, devant le Saint-Sacrement, je rendais grâce pour le don ineffable de la Messe. Je rendais grâce plus particulièrement parce que Notre-Seigneur m’a fait connaitre sa volonté, parce qu’il veut que je révèle ce que je vis et fasse connaitre le trésor de la Messe. C’est alors, que j’entendis une voix me dire : « Tant de Messes sont célébrées, tant de personnes y assistent mais comme ils sont peu nombreux ceux qui pensent à ma Passion et à ma mort. »

L’Agneau de Dieu nous a rachetés à très haut prix et s’est donné dans sa Passion pour notre Salut. Cela contribue à la gloire qui lui est due quand d’un cœur reconnaissant, nous faisons mémoire de sa Passion et de sa mort et y pensons pendant la Messe. »

Frère Kostka décrit qu’à chaque Messe, il voit Notre-Seigneur Jésus tel qu’il était sur terre, portant sa croix sur l’épaule marchant devant le célébrant qui se rend à l’autel, signifiant ainsi que c’est lui qui est le véritable prêtre, l’acteur de la Messe. À la droite du prêtre, se tient sa Mère, la très sainte Vierge, qui ne quitte pas le prêtre pendant toute la Messe ; à sa gauche se tient son ange gardien sacerdotal.

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Le Saint Sacrifice de la Messe selon les Visions de frère Kostka

Le livre relatant les visions de frère Kostka

Ses Visions sur le Saint Sacrifice de la Messe (1)

Explications de frère Kostka

« Je ne saurais expliquer comment, pendant la demi-heure que dure la Messe, il m’est donné de contempler toute la Passion de Notre-Seigneur qui pourtant s’est déroulée sur plusieurs heures. Je ne peux pas non plus expliquer comment, pendant la Grand-Messe qui dure pourtant plus d’une heure, je vois exactement la même chose. Je note cependant que lorsque la Messe n’est pas célébrée trop rapidement, je pénètre davantage les mystères de notre rédemption et en saisit mieux le sens. Je ne contemple pas ces mystères avec les yeux du corps mais avec ceux de l’âme. En effet, quand à la Grand-Messe, les dimanches et fêtes, je suis à genoux derrière une colonne, je contemple tout avec la même clarté que si je me tenais directement à l’autel.

Le déroulement est toujours le même, que la Messe soit longue ou brève. À chaque Messe, je saisis les détails de la Passion avec les yeux de mon âme comme ils se sont déroulés dans la réalité, lors de la semaine sainte.

Je vois tous les personnages dans leurs vêtements d’époque, je vois leurs actions et saisis même leurs dispositions de cœur. Je vois comment l’enfer a excité tous les protagonistes qui ont déversé leur fureur sur l’Agneau du sacrifice. Je vois les rues, les maisons telles qu’elles étaient à Jérusalem… Je vois l’éclairage nocturne qui vient des lampes à huile et des torches…

Cela fait 40 ans que je vois Notre-Seigneur à chaque Messe. C’est toujours le même mystère ineffable qui s’accomplit. Cela dit, l’ordinaire ne devient jamais ordinaire. C’est toujours nouveau, comme ce le fut la première fois. Jamais, je ne ressens la moindre lassitude, jamais je ne suis distrait. Au contraire, ma foi ne cesse de s’approfondir. Mon âme ne cesse de s’élever par la grandeur ineffable de la Messe. La Messe est vraiment ce que le Ciel et la terre ont de plus grand.

À la Messe, je vois que l’humanité souffrante de Notre-Seigneur n’est jamais séparée de sa divinité. La divinité englobe pleinement l’humanité de Jésus, s’en sert comme d’un outil, d’un moyen. Par ailleurs, je ne vois jamais Notre-Seigneur tout seul mais les trois personnes de la Sainte Trinité en une indivisible unité. C’est Dieu qui, dans l‘humanité de Jésus, agit et souffre. C’est pour cette raison, que toutes les actions, toutes les souffrances de Jésus ont une valeur infinie. Dans notre condition présente, aucun humain ne saurait saisir la grandeur, la valeur infinie du saint Sacrifice de la Messe. Nous n’avons vraiment pas de mots, d’expressions pour décrire ce qui se passe lors de la sainte Messe.

Comprendre que Jésus-Christ, est aussi bien le souverain prêtre que la victime sans tache, qu’il fait l’objet de toutes les complaisances du Père à chaque sainte Messe, qu’il réconcilie le Ciel et la terre, qu’il procure au Père une gloire infinie, nous procure à nous, pauvre humanité, une consolation infinie. C’est pourquoi j’estime la sainte Messe plus que tout et n’en néglige aucune, même si j’en ai la possibilité. Si l’humanité pouvait, comme moi, voir ces mystères s’accomplir, elle ne pécherait pas. »

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Le Saint Sacrifice de la Messe selon les Visions de frère Kostka

Joseph Wasel, en religion frère Kostka (2)

Le Père Carl Friedrich, qui eut de nombreux entretiens avec Frère Kostka, le considérait comme un homme entièrement croyant, incapable de ruse ou de mensonge. Sa sincérité, sa simplicité presque enfantine le rendaient totalement crédible.

Dès l’âge de 37 ans, Frère Kostka pratiquait la pénitence en se flagellant. Jusqu’à ses 60 ans, il portait une ceinture de pénitence en métal avec des pointes. Le frère forgeron refusa de lui en fabriquer une avec des pointes aussi acérées qu’il le souhaitait.

Chaque jour, il se levait peu après minuit, s’habillait et allait prier à la chapelle de 0h30 à 2h00 (à partir de 60 ans, de 3h00 à 5h00), d’abord à l’autel principal, puis à l’autel de la Vierge.

Le Père Friedrich raconte : « Lorsque les autres résidents arrivaient à l’église à 5h, Frère Kostka priait déjà depuis deux heures. Durant la journée, il ne montrait aucune fatigue, ne faisait pas de sieste, ne paraissait jamais maussade ou abattu. »

Deux mois avant sa mort, lors d’une visite, le Père Friedrich put constater que Frère Kostka maintenait toujours ses prières nocturnes avec l’accord du recteur mais à l’insu des autres.

Frère Kostka ne parla jamais de ses visions, pas même à son confesseur. Mais un jour, interrogé par le Père Friedrich sur les raisons de sa vie de pénitence, il répondit : « Chaque jour, durant la Messe, je vois en images toute la Passion du Christ, comme si elle se déroulait devant moi. J’ai compris que l’on ne peut ressembler au Crucifié sans porter, soi-même aussi, la souffrance et l’expiation. »

Le Père Friedrich, à qui il se confiait avec une foi simple et profonde, nota notamment ce témoignage : « Le contenu est toujours le même, qu’il s’agisse d’une Messe longue ou courte. À chaque Messe, les détails de la Passion apparaissent à mon âme et à l’œil de la foi, exactement comme ils se sont déroulés pendant la Semaine Sainte. Les personnes impliquées, avec leurs vêtements de l’époque, leurs gestes, parfois même leurs sentiments, se présentent à l’œil de la foi. Je perçois comment elles sont poussées par l’enfer, comment elles sont emportées par la rage, comment elles déversent leur fureur sur l’Agneau innocent. Je vois les scènes de rue, les maisons orientales, l’éclairage nocturne par des lampes à huile et des torches…
Depuis 40 ans, je vois la personne de Notre Seigneur et Maître, à chaque sainte Messe. C’est toujours le même spectacle sublime… L’âme est de plus en plus élevée par la grandeur infinie de la sainte Messe. C’est vraiment la chose la plus grande et la plus élevée que le ciel et la terre possèdent. »

Après tous ces entretiens, il était convaincu : « Il ne faisait aucun doute que Frère Kostka n’était ni dans la dissimulation ni dans la recherche de gloire personnelle. Il n’y avait aucune raison de mettre en doute sa sincérité. »

Pour lui, Frère Kostka était un religieux véritablement « doué de la grâce de Dieu », mais dans les milieux ecclésiastiques des années 1950, cela restait difficile à reconnaître.

Des objections à la publication des écrits venaient principalement des manuscrits du Père Friedrich, car il était difficile de faire la part entre ce qui venait de Frère Kostka lui-même et ce qui avait été rédigé ou interprété par le prêtre.

Un autre religieux écrivit ensuite une biographie complète de Frère Kostka, n’utilisant que partiellement les notes de Friedrich, tout en défendant l’origine surnaturelle des visions.

Depuis, plusieurs livres ont été publiés sur Frère Kostka et ses visions.

Une « Communauté Frère-Kostka », forte de nombreux membres, œuvre à sa cause de béatification et entretient sa tombe au cimetière missionnaire de Sankt Arnold, où il souhaitait être enterré.

Les missionnaires de Steyl ont laissé sur place ce qu’ils appelaient leur « trésor », comme l’avait affirmé à l’époque le Père provincial B. Werle, lorsqu’ils quittèrent Sankt Arnold.

Le Père Stegemann a accompagné, jusqu’au 30 juin 2008 – date à laquelle les missionnaires de Steyl ont quitté le monastère remis au diocèse de Münster – la communauté de Sankt Arnold en tant qu’aumônier. Cette communauté, qui compte aujourd’hui déjà plus de 100 membres, ne connaît ni statuts ni cotisations, mais se sent responsable de l’entretien de la tombe (de Frère Kostka) et de la grotte mariale. Elle continuera à assumer cette mission après le départ des missionnaires de Steyl, en collaboration avec la paroisse catholique de Sankt Arnold, à laquelle le cimetière du monastère appartient depuis le 1er juillet 2008.

De nombreux membres viennent des districts de Steinfurt et de Coesfeld, mais aussi de Berlin, Cologne, Aix-la-Chapelle, Düsseldorf, Potsdam, Nettetal, Cloppenburg, Wickede, Meschede et d’autres lieux. Même depuis le Ghana, la Nouvelle-Guinée et les Philippines, des personnes se reconnaissent dans cette communauté. Et elle continue de croître…

Les membres de la région proche se réunissent toujours chaque dimanche après-midi à 15h30 pour une prière commune de Fatima dans l’église du monastère de Sankt Arnold. Tous ceux qui souhaitent y participer sont chaleureusement invités…

Les membres de la communauté « Frère-Kostka », née à Saint-Wendel et à Saint-Arnold, sont convaincus que Frère Kostka fut un instrument de Dieu dans le processus de canonisation de Saint Arnold Janssen.

Ils poursuivent la cause de béatification de Frère Kostka.

« De sa tombe dans le cimetière du monastère émane une efficacité manifeste », écrivait le Père Stegemann SVD dans la lettre circulaire n°6. – Aujourd’hui, il considère la grotte mariale, la statue du fondateur de l’ordre et la tombe de Frère Kostka – situées très proches les unes des autres sur le site du monastère de Sankt Arnold, presque comme alignées sur un fil – comme une « trinité » liée à la personne de Frère Kostka et à sa vénération pour Arnold Janssen, tous deux ayant une dévotion particulièrement forte envers la Vierge Marie.

Dans la lettre circulaire n°8, le Père Stegemann développe davantage :

« On peut les considérer comme un symbole. Ils représentent les trois piliers fondamentaux sur lesquels, selon la volonté de Jésus, le Royaume de Dieu – c’est-à-dire son Église – est fondé et se maintient. En raison de leur couleur blanche, ils sont aussi appelés – selon saint Jean Bosco – les « les Trois Blancheurs. »

Le Père Arnold Janssen, grand missionnaire du monde canonisé en 2003, représente d’une manière particulière le Pape (soutane blanche), en tant que vicaire du Christ sur terre.

Frère Kostka se révèle depuis sa tombe comme un grand apôtre de la sainte Messe et de l’Eucharistie (hostie blanche).

Dans la grotte, Marie se révèle (robe blanche) comme la Mère de l’Église et de notre foi.

Frère Kostka et le Père Arnold Janssen étaient aussi liés par leur appartenance à l’ordre et se distinguaient tous deux par une profonde dévotion mariale. »

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Le Saint Sacrifice de la Messe selon les Visions de frère Kostka

Joseph Wasel, en religion frère Kostka (1)

Josef Wasel est né le 28 mars 1868 à Allrath, en Allemagne, près de Grevenbroich.

Ses parents étaient Christian Wasel, berger, et son épouse Josefina.

Josef était le deuxième de huit enfants. En raison de sa constitution fragile, il tomba fréquemment malade et dut souvent s’absenter de l’école, ce qui l’amena à accumuler beaucoup de retard scolaire.

Après avoir quitté l’école, il trouva un emploi dans une ferme comme palefrenier.

Il ne manquait jamais la messe dominicale. Il fut profondément impressionné par les sermons missionnaires de deux religieux venus du monastère missionnaire Steyl fondé en 1875, qu’il entendit dans son église natale. Cela fit naître en lui, homme calme et réservé, le désir de devenir lui-même missionnaire dans les terres lointaines.

Il ne se laissa pas décourager par les remarques sur son état de santé ni par les dangers liés aux climats difficiles des zones de mission.

À 28 ans, il passa à l’action : il quitta définitivement le foyer familial et coupa tout lien avec son ancienne vie.

Le 14 août 1896, il fut admis à Steyl.

Dès le deuxième jour après son arrivée, il ne fut pas affecté, comme il l’avait pensé, aux travaux agricoles comme palefrenier, mais à la cuisine du monastère, qui, 21 ans après sa fondation, devait déjà nourrir environ 600 résidents. Le travail ne manquait donc pas.

Quatre mois plus tard, Josef Wasel prit le nom de « Kostka » en tant que novice, en référence à un jeune saint polonais mort à l’âge de 18 ans alors qu’il était encore novice.

Le 11 décembre 1898, après deux ans de noviciat, Frère Kostka prononça ses vœux religieux. Il espérait toujours être envoyé en mission. À plusieurs reprises, il s’adressa au fondateur de la congrégation, Arnold Janssen, pour demander à partir, mais celui-ci le repoussa chaque fois.

Il croyait alors que son rêve allait se réaliser, espérant une mission rapide. Mais le fondateur en avait décidé autrement. Il fut bien envoyé en mission, mais non pas outre-mer : sa mission fut d’aider à établir une nouvelle maison missionnaire en Sarre, toute proche.

Seulement deux jours après avoir prononcé ses vœux, Arnold Janssen lui confia personnellement la mission de mettre en place la cuisine du tout nouveau monastère de Sankt Wendel, récemment fondé et encore en construction.

En 1906, il y prononça ses vœux perpétuels.

En 1911, il fut relevé de ses fonctions à la cuisine et affecté à la communauté principale, où vivaient déjà 200 élèves missionnaires.

Il fut alors chargé de la fabrication de la limonade pour les résidents et les ouvriers, ainsi que pour le nombre croissant de pèlerins.

À la fin de la Première Guerre mondiale, il se vit confier le stand de vente d’objets de piété.

Bien qu’il n’ait aucune formation commerciale, il le géra à sa façon : les prix variaient selon la situation sociale des clients (les riches payaient plus). Mais il ne renonçait pas aux bénéfices : « C’est pour la mission ! »

En février 1929, Frère Kostka souffrit de graves engelures, particulièrement à la jambe droite. Il ignora d’abord les plaies suintantes jusqu’à contracter en plus la grippe. Quand il chercha enfin de l’aide, les plaies étaient déjà très infectées. Les pansements furent changés chaque jour, sans amélioration.

Alors qu’il était assis dans un fauteuil, regardant l’image du fondateur de l’ordre, il aurait dit : « Père, tu m’as souvent laissé tomber » (note : parce que Janssen ne l’avait jamais envoyé en mission), « tu peux au moins guérir mes jambes maintenant. Pour toi, ce n’est rien ! »

Il affirma ensuite avoir entendu derrière lui une voix lui dire : « Ta jambe est guérie. Va dans l’eau. Elle ne tombera plus jamais malade. »

Le pansement fut retiré : la jambe avait une apparence presque normale, seules quelques cicatrices restaient.

Le miracle fut vite connu dans la maison, mais ne fut pas signalé à Steyl ni à Rome.

Ce n’est que cinq ans plus tard que le vice-postulateur de l’époque en fut informé et transmit le cas au Supérieur général à Rome.

Le procès de reconnaissance du miracle débuta le 31 octobre 1935 devant le tribunal ecclésiastique de Trèves, sous la présidence de l’évêque.

Les auditions, examens médicaux et traductions se prolongèrent jusqu’au 31 mars 1936.

Les dossiers furent envoyés à Rome, mais ne furent ressortis que près de 40 ans plus tard, lors de l’ouverture du procès apostolique en vue de la béatification d’Arnold Janssen.

Les médecins romains et les responsables de la Congrégation pour les Causes des Saints déclarèrent n’avoir jamais vu un dossier aussi clair, précis et limpide.

La guérison de Frère Kostka fut donc intégrée comme élément important dans le processus de béatification puis de canonisation du fondateur Arnold Janssen.

Le procès de 1935 révéla un frère jusque-là discret, dont la relation avec Arnold Janssen, ses supérieurs et sa vocation était décrite comme empreinte de fidélité, d’humilité et de respect enfantin.

Le Père Josef Schumacher, préfet et recteur à Sankt Josef à Geilenkirchen, où Frère Kostka séjourna après la fermeture de Sankt Wendel par la Gestapo, le décrivit ainsi : « Un frère simple. Une sainte simplicité, qui est aussi une sainte sagesse. Un homme chez qui l’enfant intérieur est resté vivant : croyant, pieux, joyeux, obéissant. Il pouvait être profondément sérieux tout en restant un enfant. Un regard pénétrant mais innocent, qui savait tout et restait sans malice, qui haïssait le mal mais aimait le pécheur. »

Père Schanz, recteur à Sankt Arnold où Frère Kostka fut transféré en 1944, écrivit à sa mort : « Un homme véritablement inspiré de Dieu, qui cherchait en tout la gloire de Dieu. Il conservait une joie constante et une profonde bienveillance. »

Sur son faire-part de décès en 1946, on pouvait lire : « Même si ce caractère était un don de sa région natale, il l’a toujours fondé sur une foi religieuse profonde. »

Le Père Carl Friedrich, qui eut de nombreux entretiens avec Frère Kostka, le considérait comme un homme entièrement croyant, incapable de ruse ou de mensonge. Sa sincérité, sa simplicité presque enfantine le rendaient totalement crédible.

Dès l’âge de 37 ans, Frère Kostka pratiquait la pénitence en se flagellant. Jusqu’à ses 60 ans, il portait une ceinture de pénitence en métal avec des pointes. Le frère forgeron refusa de lui en fabriquer une avec des pointes aussi acérées qu’il le souhaitait.

Chaque jour, il se levait peu après minuit, s’habillait et allait prier à la chapelle de 0h30 à 2h00 (à partir de 60 ans, de 3h00 à 5h00), d’abord à l’autel principal, puis à l’autel de la Vierge.

Le Père Friedrich raconte : « Lorsque les autres résidents arrivaient à l’église à 5h, Frère Kostka priait déjà depuis deux heures. Durant la journée, il ne montrait aucune fatigue, ne faisait pas de sieste, ne paraissait jamais maussade ou abattu. »

Deux mois avant sa mort, lors d’une visite, le Père Friedrich put constater que Frère Kostka maintenait toujours ses prières nocturnes avec l’accord du recteur mais à l’insu des autres.

Frère Kostka ne parla jamais de ses visions, pas même à son confesseur. Mais un jour, interrogé par le Père Friedrich sur les raisons de sa vie de pénitence, il répondit : « Chaque jour, durant la messe, je vois en images toute la Passion du Christ, comme si elle se déroulait devant moi. J’ai compris que l’on ne peut ressembler au Crucifié sans porter, soi-même aussi, la souffrance et l’expiation. »

Le Père Friedrich, à qui il se confiait avec une foi simple et profonde, nota notamment ce témoignage : « Le contenu est toujours le même, qu’il s’agisse d’une messe longue ou courte. À chaque messe, les détails de la Passion apparaissent à mon âme et à l’œil de la foi, exactement comme ils se sont déroulés pendant la Semaine Sainte.

Les personnes impliquées, avec leurs vêtements de l’époque, leurs gestes, parfois même leurs sentiments, se présentent à l’œil de la foi. Je perçois comment elles sont poussées par l’enfer, comment elles sont emportées par la rage, comment elles déversent leur fureur sur l’Agneau innocent. Je vois les scènes de rue, les maisons orientales, l’éclairage nocturne par des lampes à huile et des torches…

Depuis 40 ans, je vois la personne de Notre Seigneur et Maître, à chaque sainte messe. C’est toujours le même spectacle sublime… L’âme est de plus en plus élevée par la grandeur infinie de la sainte Messe. C’est vraiment la chose la plus grande et la plus élevée que le ciel et la terre possèdent. »

Après tous ces entretiens, il était convaincu : « Il ne faisait aucun doute que Frère Kostka n’était ni dans la dissimulation ni dans la recherche de gloire personnelle. Il n’y avait aucune raison de mettre en doute sa sincérité. »

Pour lui, Frère Kostka était un religieux véritablement « doué de la grâce de Dieu », mais dans les milieux ecclésiastiques des années 1950, cela restait difficile à reconnaître.

Des objections à la publication des écrits venaient principalement des manuscrits du Père Friedrich, car il était difficile de faire la part entre ce qui venait de Frère Kostka lui-même et ce qui avait été rédigé ou interprété par le prêtre.

Un autre religieux écrivit ensuite une biographie complète de Frère Kostka, n’utilisant que partiellement les notes de Friedrich, tout en défendant l’origine surnaturelle des visions.

Depuis, plusieurs livres ont été publiés sur Frère Kostka et ses visions.

Une « Communauté Frère-Kostka », forte de nombreux membres, œuvre à sa cause de béatification et entretient sa tombe au cimetière missionnaire de Sankt Arnold, où il souhaitait être enterré.

Les missionnaires de Steyl ont laissé sur place ce qu’ils appelaient leur « trésor », comme l’avait affirmé à l’époque le Père provincial B. Werle, lorsqu’ils quittèrent Sankt Arnold.

Le Père Stegemann a accompagné, jusqu’au 30 juin 2008 – date à laquelle les missionnaires Steyler ont quitté le monastère remis au diocèse de Münster – la communauté de Sankt Arnold en tant qu’aumônier. Cette communauté, qui compte aujourd’hui déjà plus de 100 membres, ne connaît ni statuts ni cotisations, mais se sent responsable de l’entretien de la tombe (de Frère Kostka) et de la grotte mariale.

Elle continuera à assumer cette mission après le départ des Steyler, en collaboration avec la paroisse catholique de Sankt Arnold, à laquelle le cimetière du monastère appartient depuis le 1er juillet 2008.

De nombreux membres viennent des districts de Steinfurt et de Coesfeld, mais aussi de Berlin, Cologne, Aix-la-Chapelle, Düsseldorf, Potsdam, Nettetal, Cloppenburg, Wickede, Meschede et d’autres lieux. Même depuis le Ghana, la Nouvelle-Guinée et les Philippines, des personnes se reconnaissent dans cette communauté. Et elle continue de croître…

Les membres de la région proche se réunissent toujours chaque dimanche après-midi à 15h30 pour une prière commune de Fatima dans l’église du monastère de Sankt Arnold. Tous ceux qui souhaitent y participer sont chaleureusement invités…

Les membres de la région proche se réunissent toujours chaque dimanche après-midi à 15h30 pour une prière commune de Fatima dans l’église du monastère de Sankt Arnold. Tous ceux qui souhaitent y participer sont chaleureusement invités…

Les membres de la communauté « Frère-Kostka », née à Sankt Wendel et à Sankt Arnold, sont convaincus que Frère Kostka fut un instrument de Dieu dans le processus de canonisation de Saint Arnold Janssen.

Ils poursuivent la cause de béatification de Frère Kostka.

« De sa tombe dans le cimetière du monastère émane une efficacité manifeste », écrivait le Père Stegemann SVD dans la lettre circulaire n°6. – Aujourd’hui, il considère la grotte mariale, la statue du fondateur de l’ordre et la tombe de Frère Kostka – situées très proches les unes des autres sur le site du monastère de Saint-Arnold, presque comme alignées sur un fil – comme une « trinité » liée à la personne de Frère Kostka et à sa vénération pour Arnold Janssen, tous deux ayant une dévotion particulièrement forte envers la Vierge Marie.

Dans la lettre circulaire n°8, le Père Stegemann développe davantage :

« On peut les considérer comme un symbole. Ils représentent les trois piliers fondamentaux sur lesquels, selon la volonté de Jésus, le Royaume de Dieu – c’est-à-dire son Église – est fondé et se maintient. En raison de leur couleur blanche, ils sont aussi appelés – selon saint Jean Bosco – les « Trois Blancheurs » :

Le Père Arnold Janssen, grand missionnaire du monde canonisé en 2003, représente d’une manière particulière le Pape (soutane blanche), en tant que vicaire du Christ sur terre.

Frère Kostka se révèle depuis sa tombe comme un grand apôtre de la sainte Messe et de l’Eucharistie (hostie blanche).

Dans la grotte, Marie se révèle (robe blanche) comme la Mère de l’Église et de notre foi.

Frère Kostka et le Père Arnold Janssen étaient aussi liés par leur appartenance à l’ordre et se distinguaient tous deux par une profonde dévotion mariale. »

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

L’espérance au-delà de l’épreuve

Contemplons

Vierge douloureuse au pied de la Croix, Philippe de Champaigne

Méditons

Si Dieu tient pour nécessaire, utile et juste, la dévotion à Notre-Dame des douleurs, ce n’est pas pour nous amener à nous complaire dans le dolorisme mais pour nous apprendre à traverser les épreuves de cette vie dans la foi, l’espérance, la charité.

La souffrance n’épargne aucune vie : elle en fait même partie. Ne nous illusionnons pas. La recherche légitime du bonheur ne doit pas nous le faire oublier. Induite par le péché originel, elle n’est pas voulue par Dieu qui, cependant, la permet pour éprouver notre foi, nous imputer les mérites de tout ce que nous faisons pour l’amour de lui, de notre prochain et nous en récompenser.

Aussi, dans sa toute-puissance, le dessein de Dieu n’est pas de l’éradiquer mais de nous aider à la surmonter, voire à la transcender, à la vivre non comme une fatalité ou comme une punition mais comme une épreuve pour laquelle il nous accorde le secours de sa grâce. Si le Christ a voulu souffrir la passion, c’est pour nous obtenir le secours de sa grâce ; s’il a permis la douleur de Marie, c’est pour qu’elle en triomphe avec le secours de sa grâce.

Après Jésus, personne n’a plus souffert que Marie. Personne, plus que Marie, a souffert à cause et pour l’amour de Jésus. Aussi, personne, plus qu’elle, n’est en mesure de nous apprendre la persévérance dans la foi malgré la souffrance. Jésus a proclamé : « Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi » (Matthieu 5, 11). Qui est plus digne du bonheur éternel promis, que Marie qui a suivi Jésus dans la nuit de la foi sur tous ses chemins y compris celui qui l’a menée au Calvaire, sous sa croix ? Qui est plus à même de nous montrer comment suivre Jésus sur les chemins tortueux de nos vies ?

La dévotion à Notre-Dame des douleurs sera toujours actuelle et d’autant plus moderne que l’Eglise est en butte à la contradiction, ce qu’elle sera jusqu’à la fin du monde. La contemplation, la méditation des douleurs de Marie nous est salutaire parce que son lumineux exemple, sa prière toujours exaucée, nous sont nécessaires dans notre combat quotidien pour la foi. Heureux celui qui le comprendra et surtout le vivra.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

L’attente de la résurrection

Contemplons

La mise au tombeau, Le Caravage

Méditons

L’attente du Samedi-saint n’a pas été la moindre des épreuves pour Marie. En effet, Jésus est mort, son corps est dans le sépulcre. Elle est seule avec sa foi pour unique appui. Parmi les disciples, héroïques, qui ont accompagné Jésus jusqu’au bout du possible, aucun, probablement, ne croit, ou même, ne pense que Jésus va ressusciter. D’ailleurs, comment pourraient-ils objectivement penser que le corps sans vie de Jésus et à ce point supplicié, pourrait reprendre vie ? Ils ont vu le miracle du retour à la vie de Lazare il y a quelques jours, ils ont assisté au retour à la vie de la fille de Jaïre, à celui du fils de la veuve de Naim. Mais là, il s’agit, pour le maitre, de revenir à la vie par lui-même. Cela doit être pour eux, comme cela le serait pour nous, inconcevable. L’épreuve de la passion a été trop rude pour eux et la souffrance induite par leurs remords d’avoir abandonné Jésus, leur fait oublier qu’il est le maitre de la vie.

Marie est donc seule à conserver la foi en Jésus qui a dit à la face de ses ennemis les plus incrédules : « détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours » (Jean 2, 19). Elle a compris que Jésus parle de son propre corps, le sanctuaire de l’Esprit-Saint. Aussi, elle prie, elle jeûne, elle lutte avec sa douleur, non pas pour convaincre Dieu de faire ressusciter son Fils (comme nous serions, nous, tentés de le faire !) mais pour ne pas vaciller dans sa foi en Jésus, qui a annoncé sa résurrection et l’a même promise à tous ceux qui croient en lui. Et ces prières ne sont pas de trop car l’épreuve est rude. Satan est là, à rôder autour d’elle « comme un lion rugissant cherchant à la dévorer» (1 Pierre, 5, 8) à murmurer à son Cœur les doutes les plus affreux pour l’amener au désespoir. Quelle victoire pour lui, s’il avait pu réussir à faire planer ne serait-ce que l’ombre d’un seul petit doute dans le Cœur de l’Immaculée.

Marie est restée forte dans la foi parce qu’elle est restée fidèle à Jésus qui, tout en étant physiquement absent, est présent dans son Cœur, dans son âme où il la fortifie par sa grâce dont elle est comblée comme le dit Gabriel à l’Annonciation. Cette attente sera récompensée au matin de Pâques lorsque Jésus victorieux de la mort, lui apparaitra et la prendra dans ses bras.

Par cette attente du Samedi-saint, Marie montre à l’Eglise dont elle est la Mère, la figure, l’image, comment attendre le retour glorieux du Christ, qui reviendra avec certitude à la fin des temps. Comme pour elle, Satan ne cesse de murmurer au cœur des croyants des paroles de désespérance, de découragement et, à son exemple, Marie nous appelle à lutter avec les armes de la foi, de la prière et du jeûne. Jésus reviendra dans la gloire car il l’a dit comme il a dit en son temps qu’il ressuscitera.

Marie a veillé devant un tombeau contenant le corps sans vie de Jésus. L’épreuve de l’attente est moins rude pour nous car nous, nous avons le bonheur de veiller devant des tabernacles qui abritent, voilé sous les espèces eucharistiques, le Christ vivant et glorieux qui nous communique sa force.

Serrons-nous donc tout contre Marie, modèle de foi, d’espérance, de charité, pour persévérer dans la foi et en être récompensés, le moment venu, par le Christ glorieux, qui nous prendra dans ses bras, comme il l’a fait pour Marie au matin de pâques.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le grain de blé est tombé en terre

Contemplons

Mise au sépulcre, Rubens

Méditons

Avec l’aide de ceux qui ont suivi Jésus jusqu’au Calvaire, Marie procède à l’ensevelissement de son Fils. Quelle douleur pour la mère, la croyante… quelle douleur pour Jean, Nicodème, Joseph d’Arimathie, Madeleine et les saintes femmes, impuissants à consoler la mère de la perte de son enfant.

Chaque fois que Jésus avait besoin de Marie, elle était présente. Dans sa passion, elle l’a courageusement accompagné au péril et au mépris de sa propre vie. Se renonçant totalement à elle-même, elle est restée debout au pied de sa croix. Cependant, l’heure de la séparation définitive a sonné et elle doit faire déposer la dépouille de Jésus dans un sépulcre sans lui rendre les hommages rituels en raison du sabbat.

Lorsqu’on s’arrête à ce qu’on voit, on est submergé par la tristesse de tout ce que Jésus, l’innocent par excellence, a subi, de la désolation, de la détresse, du chagrin de sa mère. Et, il faudrait être une hyène pour ne pas s’émouvoir devant un tel spectacle.

Pourtant Marie, malgré sa douleur, demeure inébranlable dans la foi parce qu’elle regarde plus loin et élève son esprit au niveau des pensées de Jésus, des desseins de Dieu. Vu de ce point de vue, rien n’est triste et tout célèbre déjà la victoire de l’Homme-Dieu. En effet, Jésus est le nouvel Adam, Marie la nouvelle Eve, et tous deux se rendent dans le jardin où aura lieu la résurrection, jardin qui rappelle l’Eden dont Adam et Eve ont été chassés suite au péché originel. Or, la venue de Jésus en ce monde n’avait d’autre but que de nous ouvrir à nouveau les portes du Ciel, du jardin dont le péché de nos premiers parents nous a bannis. En mourant sur la croix dans l’obéissance au Père, Jésus, le nouvel Adam, a tout reconquis et nous a rachetés bien plus admirablement que nous avons été créés. « O felix culpa » « O heureuse faute qui nous a valu tel Sauveur » chante la liturgie de la vigile pascale.

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il demeure seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12, 24). Marie dépose le corps de Jésus dans le sépulcre, comme on met en terre le grain de blé dont parle Jésus et qu’il est lui-même, pour qu’il germe, grandisse et porte beaucoup de fruit. En effet, si Jésus est enseveli dans un tombeau neuf, qui n’a jamais servi et qui se trouve dans un jardin, si on n’embaume pas son corps, c’est parce qu’il est voué non pas à la mort mais à la vie éternelle.

L’Eglise, figure de Marie, ne procède pas différemment avec ses enfants. En effet, au baptême, qui nous plonge dans la mort et la résurrection de Jésus, l’Eglise dépose dans notre âme le grain de blé qu’est le Christ, pour qu’il puisse y germer, y grandir et par nous, en nous, avec nous, produire beaucoup de fruits de salut pour nous et pour le monde.

A vue humaine, tout se ligue pour torturer la mère mais lorsqu’on élève son regard vers le Ciel, on s’aperçoit que tout conforte la croyante.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Sainte Mère, imprimez dans mon cœur les plaies de Jésus crucifié

Contemplons

Pietà, XVème siècle

Méditons

Dans le chant du stabat Mater, Jacopone da Todi nous fait chanter au 10ème tercet : « Mère sainte, daigne imprimer les plaies de Jésus crucifié en mon cœur très fortement » (Sancta Mater, istud agas, Crucifixi fige plagas cordi meo valide). C’est probablement ce désir qui traverse Marie lorsqu’elle tient Jésus dans ses bras et qu’elle considère tout dans la perspective du salut. Ce sont nos péchés et c’est l’amour de Jésus pour les pécheurs, qui sont la cause de ses nombreuses plaies. Rien ne saurait donc consoler davantage Marie en cette heure de profonde douleur, que de voir gravées en nous très profondément les marques de l’amour de Jésus, de nous voir les contempler, les méditer pour qu’elles nous amènent à accueillir le salut, qu’il nous a si durement acquis.

Saint Augustin écrit « qu’une larme répandue au souvenir de la passion de Jésus-Christ, vaut plus qu’un pèlerinage à Jérusalem et une année de jeûne au pain et à l’eau. … Peu de chrétiens aiment Jésus, parce qu’il y en a peu qui considèrent les souffrances qu’il a endurées pour nous. Mais celui qui les médite souvent ne peut vivre sans aimer Jésus ; … il se sentira tellement épris de l’amour de Jésus qu’il ne pourra plus s’obstiner à ne pas aimer un Dieu si aimant, qui a tant pour se faire aimer. »

En Marie, tenant dans ses bras le corps de son Fils couvert de plaies, ne se lève aucun sentiment de révolte envers ceux qui sont la cause de toutes ses souffrances mais un profond désir d’aimer et de faire aimer Jésus jusqu’au bout du possible, en reconnaissance pour tout ce qu’il a pris sur lui pour notre salut. Ainsi, tant qu’il y aura sur terre une âme à sauver, elle lui montrera, comme en ce jour du Vendredi-saint, le corps couvert de plaies de Jésus pour qu’elle y lise les marques de l’amour sans limite de Jésus pour elle et consente à accueillir le salut. Comme pour Jésus agonisant au jardin des oliviers le soir du Jeudi-saint, le chagrin de Marie vient moins de ce que Jésus a souffert pour notre salut que de l’ingratitude des pécheurs voire de l’inutilité de sa passion pour les âmes qui choisissent résolument de se détourner de lui.

Aussi, rien ne lui est plus agréable que la prière méditative des mystères douloureux du rosaire. En effet, pendant que nous considérons les souffrances de Jésus, elle nous dispose à en accueillir les fruits de salut en allumant en nous le feu de l’amour divin. 

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La Pietà

Contemplons

Pietà, Michel Ange

Méditons

Dans la hâte, en raison du sabbat qui approche, mais avec respect et toute la délicatesse possible en de telles circonstances, le corps de Jésus est décroché de la Croix pour être remis à sa Mère.

Quelle douleur pour Marie de tenir dans ses bras le cadavre de son Fils. Autrefois, quand il était enfant, elle lui ouvrait ses bras pour lui témoigner son amour et il répondait par le sien, tout aussi empressé, à ses épanchements maternels. Aujourd’hui, elle a beau le serrer dans ses bras, il ne réagit pas, ne répond plus…

De nombreuses pietà présentent la caractéristique de disproportions. En effet, le cadavre de Jésus est étonnement petit par rapport à la taille de la Vierge. Dans la piété populaire, les artistes se plaisaient à traduire de cette manière les pensées de Marie au moment où elle tient le cadavre de Jésus entre ses bras : elle se remémore les années de Nazareth où il était enfant et qu’elle le tenait, heureuse, dans ses bras, sur ses genoux…

Au-delà de la Mère tenant son Fils mort dans ses bras, les croyants contemplent, dans l’image de la pietà, l’Eglise qui enlace son époux, qui l’a aimée plus que lui-même et s’est livré pour elle. Le Christ a aimé l’Eglise au-delà de sa propre vie : il ne s’est rien épargné pour le lui prouver et lui assurer le salut éternel. Il l’a voulue sainte et immaculée : pour cela, il a pris sur lui les péchés de tous ses membres, pour en acquitter la dette, pour que sa beauté, à l’image de celle Marie, la Vierge immaculée, soit inaltérable. L’Eglise, même si composée des misérables pécheurs que nous sommes tous, sera toujours sainte de la sainteté que Jésus-Christ lui a acquise par son sacrifice.

Après avoir décroché de la Croix la dépouille de Jésus, Joseph d’Arimathie et Nicodème la remettent à Marie, qui la reçoit sur ses genoux, dans ses bras, contre son sein, sur son Cœur. Par sa posture, la Vierge Immaculée, image la plus accomplie de l’Eglise, initie les gestes que cette dernière demande à ses prêtres d’accomplir lors de la célébration eucharistique. En effet, les genoux de Marie figurent l’autel sur lequel le prêtre dépose le pain et le vin qu’il va consacrer et où va s’opérer la transsubstantiation en Corps et en Sang du Christ. Les bras de Marie nous présentent le corps de Jésus comme le fait le prêtre au moment de l’élévation. Le sein de Marie figure le tabernacle dans lequel le prêtre dépose le Saint-Sacrement, pour qu’il demeure au milieu de nous. Le Cœur de Marie est autant le ciboire dans lequel le prêtre dépose la sainte réserve que notre propre Cœur dans lequel Jésus vient établir sa demeure chaque fois que nous le recevons dans la Communion des mains du prêtre. Quant aux larmes de Marie, elles sont la goutte d’eau que chaque prêtre ajoute au vin destiné à être consacré, et symbolise la part que nous prenons, par l’offrande de nos vies, au sacrifice eucharistique.

Chaque fois que nous participons à la célébration eucharistique, pensons à Marie, la Vierge douloureuse, la Pietà, pour nous rappeler que la Messe n’est pas avant tout un « repas pris entre copains » en souvenir de Jésus mais « l’actualisation non sanglante de son sacrifice sur la Croix » (Pie XII) et que l’Eglise, comme Marie, dont elle est la figure, nous le rappelle instamment par le respect et l’adoration auxquels elle nous invite au moyen de la liturgie. En pensant à Marie, la pietà, au moment de la messe, nous ne perdrons pas de vue l’essentiel pour Jésus comme pour nous : la passion a été, pour nous, autant une nécessité qu’un cadeau et il nous faut en accueillir le fruit pour le salut de nos âmes. Parce que c’est bien là ce qui importe : le salut des âmes et rien d’autre.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.