Le Saint Sacrifice de la Messe selon les Visions de frère Kostka

La Mère des douleurs au pied de la Croix

Frère Kostka : « La Mère de Dieu, lorsqu’elle se tenait au pied de la Croix, ne voyait pas seulement les événements extérieurs de la Passion, mais aussi les mystères intérieurs, avec un regard aussi clair et lumineux qu’aucun autre être humain, même hautement favorisé, ne pouvait posséder. Cette illumination intérieure des mystères de la foi maintenait l’âme de la Vierge très pure dans un équilibre tel qu’elle ne fut pas anéantie par une douleur sauvage. Marie était remplie d’un calme et d’une maîtrise admirables, incompréhensibles pour nous, simples mortels.

Même si cette lumière de la foi soutenait l’esprit de Marie sous la Croix, elle ne fut pourtant pas épargnée par la douleur maternelle. Bien au contraire : la grandeur de son amour maternel et de sa dignité de Mère, elle a dû la mériter dans la profondeur même de la souffrance. Sous la Croix, Marie assuma, au moment où le côté du Christ fut transpercé, l’une de ses plus hautes missions. Elle devint la Mère de tous les enfants de Dieu, et de ce fait la Mère de l’Église. À l’instant même où, dans le Cœur de Jésus, le Saint-Esprit forma le Corps mystique par le sang jaillissant, Marie enfanta dans la douleur tous les enfants qui hériteront du Royaume de Dieu. La souffrance de Marie est inséparablement liée à sa maternité. Mais cette souffrance maternelle est transfigurée par le mystère de sa dignité maternelle et de sa fécondité virginale. »

Marie est l’héritière universelle de toutes les grâces.

Les grâces coulent du Cœur de Jésus dans son Cœur Immaculé.

Le Cœur de Jésus a été formé dans son sein, de son sang.

Son Cœur est le trésor, le trône de la grâce, comme le dit l’introït de la Messe du Cœur Immaculé de Marie. C’est là qu’apparaît tout le sens de Fatima.

Marie, la Mère du Souverain Prêtre éternel, se tenait avec saint Jean au plus près de l’autel du sacrifice, de la Croix (Jn 19,25). Dans un amour maternel suprême et un abandon total, elle assistait son divin Fils lors de sa première Messe sanglante sur le Golgotha. Elle n’était pas seulement présente extérieurement, elle offrait un double sacrifice : celui de son divin Fils et, avec Lui, le sien propre.

Ce sacrifice maternel est mieux compris lorsqu’on le compare au sacrifice paternel d’Abraham. Celui-ci, offert dans l’obéissance de la foi, entraîna une bénédiction immense. Dieu lui déclara : « Je te bénirai, je rendrai ton nom célèbre. Tu seras béni. En toi seront bénies toutes les nations de la terre. » (Gn 12,2-3)

Cette bénédiction fut, par le Christ, transmise aussi aux païens (Gal 3,8-9).

Marie, par son sacrifice, a reçu des bénédictions incomparablement plus grandes et les a transmises à tous les peuples. Cette bénédiction est chez elle si puissante et si caractéristique que la bénédiction est devenue son titre d’honneur et son nom propre. Elle s’appelle la « Bénie entre toutes les femmes ». Des millions de chrétiens, avec l’archange Gabriel, proclament chaque jour : « Tu es bénie entre les femmes. » (Lc 1,28)

Après le nom de Jésus, le sien est le plus glorieux sur toute la terre.

Comme elle l’a elle-même prophétisé : « Désormais toutes les générations me diront bienheureuse. » (Lc 1,48)

Le sacrifice d’Abraham, qui lui coûta son propre cœur, fut la source d’une fécondité immense :

« Tu deviendras père d’une multitude de nations. Tu ne t’appelleras plus Abram (père élevé), mais Abraham (père de la multitude). Je te rendrai très fécond. Des peuples naîtront de toi, des rois sortiront de toi. » (Gn 17,5 sqq. ; 22,17)

Marie, au pied de la Croix, a obtenu par son sacrifice, dans l’obéissance de la foi, une nouvelle maternité, unique en son genre. Parmi toutes les femmes, elle seule a une double maternité :  dans l’ordre naturel, elle est la Mère du Fils unique de Dieu par la naissance, – dans l’ordre de la grâce, elle est la Mère des enfants de Dieu dans une universalité sans limite, dans l’espace comme dans le temps.

Cette double maternité mariale est affirmée par l’Esprit-Saint dans deux passages de l’Écriture (Gn 3,15 ; Ap 12,17), et attestée dans les documents sacrés. Dans l’Apocalypse, il est écrit :

« Le dragon s’irrita contre la Femme et alla faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui possèdent le témoignage de Jésus. »

Ces enfants de sa descendance sont tous les enfants de Dieu dans le temps et l’espace. Ainsi, la maternité spirituelle de Marie est, en ampleur, bien plus grande que la paternité d’Abraham.

Frère Kostka a résumé cette vérité de manière brève mais complète : « Sous la Croix, Marie a assumé l’une de ses plus hautes missions, au moment où le côté du Christ fut transpercé. Elle devint la Mère de tous les enfants de Dieu, et donc la Mère de l’Église. »

La grandeur, la majesté et la plénitude de pouvoir de la maternité de Marie, la « Femme de l’Apocalypse », lui ont été données comme un don gratuit de Dieu, mais non sans sa coopération personnelle et sans un sacrifice correspondant. Les douleurs spirituelles de l’enfantement ne lui furent pas épargnées lorsqu’on lui confia, sous la Croix, les enfants de la grande famille de Dieu. Là, avec le Germe mâle promis (Gn 3,15), elle écrasa la tête du serpent, lui arracha la puissance de la mort (He 2,14), tandis que son divin Fils détruisait par Sa mort le tyran des enfers.

(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

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