Les joies de Marie au paradis – Justice et miséricorde magnifiées

Contemplons

Le couronnement de Marie dans le ciel, anonyme

Méditons

Au catéchisme, nous avons appris que notre mort sera immédiatement suivie du jugement particulier, moment redoutable s’il en est, où toutes nos actions, nos pensées, nos paroles et même nos omissions seront jugées, évaluées, pour en recevoir la juste récompense ou le non moins juste châtiment. « Moi, l’Eternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses œuvres » (Jérémie 17, 10). Dieu connait jusqu’à nos pensées les plus secrètes ; rien de ce qui est caché ne l’est pour lui. Et, pour cette raison, son jugement, même s’il est toujours miséricordieux, est en même temps d’une infinie justice.

Si le purgatoire est le lieu de la miséricorde, car les élus s’y purifient pour être rendus dignes du ciel, il atteste, en même temps, de l’infinie justice divine, qui exige que toute dette due au péché soit acquittée. « Accorde-toi promptement avec ton adversaire, nous dit Jésus, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé jusqu’au dernier sou » (Mathieu 5, 25-26).

Si, en enfer, les damnés bénéficient de la miséricorde divine dans le sens où leurs châtiments sont en disproportion avec ce qu’ils mériteraient, il est malgré tout le lieu où s’exerce la justice divine dans toute sa rigueur.

En quittant ce monde, Marie, l’une des nôtres, est passée par le jugement particulier, qui n’a entrainé, pour elle, aucune condamnation. Au contraire, le juste jugement de Dieu a révélé ses innombrables mérites sans déceler dans son âme la moindre ombre due au péché. Sur cette terre, Marie n’a semé que des bénédictions ; en la quittant, elle n’a laissé aucune dette due au péché auprès de qui que ce soit. C’est dans toute la splendeur originelle de son âme immaculée et revêtue des ornements de ses innombrables mérites, qu’elle se tient devant le plus haut tribunal, pour recevoir sa juste récompense.

Non seulement Marie reçoit sa juste récompense mais celle-ci lui est accordée au centuple comme Jésus l’a promis à tous ceux qui auront tout quitté pour le suivre : « Amen, je vous le dis : personne n’aura quitté, à cause de moi et de l’Evangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers »  (Marc 10, 28–31). Toute la vie de Marie a été don d’elle-même à Dieu, à Jésus, à l’annonce de l’Evangile, au prochain. Elle n’a rien retenu pour elle-même.

L’Assomption de Marie est la preuve de l’infinie miséricorde de Dieu pour chacun de nous mais aussi de son insondable justice. Parce qu’immaculée, parce qu’elle n’a jamais cédé au moindre péché, Marie se devait d’entrer dans la gloire du paradis, corps et âme, dès après le cours de sa vie terrestre.

Justice et miséricorde sont toujours liées car elles portent un même visage, celui de Jésus. En Marie, élevée corps et âme au ciel, justice et miséricorde sont magnifiées car tout ce que la miséricorde lui a concédé, elle l’a fait fructifier selon les directives de la parabole des talents, et en a perçu, dès son entrée au ciel, la très juste récompense.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Très-Sainte-Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre-Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

Laisser un commentaire