La joie du Seigneur

Contemplons

Le couronnement de Marie, Jacopo di Paolo

Méditons

Marie est tout à l’image de Jésus, le serviteur des serviteurs de Dieu : « son oui est oui, son non est non » (Matthieu 5, 37). En effet, en elle tout est unifié : les paroles répondent aux actes et inversement. Si  les Evangiles ne nous rapportent que très peu de ses paroles, c’est parce que ses actes traduisent clairement ce qu’elle est, ce qu’elle croit et ce qu’elle veut nous dire. Quand elle se dit « l’humble servante du Seigneur », ce ne sont pas des mots vides de sens mais le résumé de tout son programme de vie.

Dans son humilité, jamais Marie ne s’est regardée elle-même. Si elle s’étonne que l’archange Gabriel, lui dise « tu as trouvé grâce auprès de Dieu » (Luc 1, 30), c’est que, dans son humilité, jamais elle n’a imaginé que cela fût possible pour elle.

Marie n’a jamais péché, non parce qu’elle n’était pas soumise aux tentations mais parce que son amour pour Dieu était plus grand que l’attrait des vanités de ce monde. Et pourtant, parce que la rose de Dieu, Satan s’est acharné contre elle. Quelle victoire pour lui, s’il avait pu amener la nouvelle Eve, à la manière de l’ancienne, à céder à l’une de ses inspirations.

Pour Marie, la tentation des tentations aurait été la même que celle qui a perdu Eve : l’orgueil. Si elle s’était regardée et avait cédé, ne serait-ce que par le plus léger soupir, à la tentation de rapporter toutes ses perfections à elle-même et avait voulu s’élever jusqu’à égaler Dieu, le diable aurait trouvé la faille par laquelle il aurait pu s’infiltrer dans son cœur et œuvrer à sa perte. C’est par une grâce insigne, que Marie est entrée toute pure dans notre monde mais c’est en demeurant dans l’humilité qu’elle l’est restée. 

En se tenant, à présent, devant Dieu, qu’elle contemple face à face et dont elle découvre, sans jamais pouvoir l’appréhender en entier, l’infinie sainteté, elle se réjouit de n’avoir jamais contristé le Seigneur par le plus petit péché.

Si Dieu, à la manière du père du fils prodigue, accueille les pécheurs repentants et leur pardonne de tout cœur, si dans le pardon accordé, il trouve un motif de grande joie, combien plus, en trouve-t-il en Marie, qui jamais ne l’a contristé par le moindre péché. Pour toute l’éternité, aucune autre créature ne donnera à Dieu autant de joie, que Marie à qui il n’a jamais rien eu à pardonner.

La joie de Dieu fait celle de Marie. En humble servante, qu’elle est restée, même du haut de la gloire, sa joie ne vient pas de ce qu’elle a battu un record que nul autre de notre condition ne saurait égaler, même de manière approchante, mais parce qu’en découvrant Dieu dans toute sa vérité, elle éprouve, dans toute sa personne, qu’il est infiniment digne de tous les renoncements qu’elle s’est imposée à elle-même durant sa vie pour lui être fidèle. Jésus en a donné l’exemple dans sa passion ; le Père est infiniment digne de tout ce qu’il a accepté de prendre sur lui, pour lui rendre la gloire qui lui revient de droit  et restaurer celle que nos péchés lui ont ravie. Au ciel, Marie se tient à coté de Jésus parce que, par toute sa vie exempte de péchés, elle s’en est rendue vraiment digne.

Marie est heureuse au ciel comme aucun autre élu, pourtant tous au comble de la joie, car pour toute l’éternité, elle réjouira Dieu par la beauté inégalable de son âme toute pure. Sa joie vient de celle de Dieu, qui la contemple comme le bien-aimé la fiancée du cantique des cantiques. En effet, comme pour la première création, en contemplant Marie « Dieu voit tout ce qu’il a fait et voici, cela est très bon » (Genèse 1, 31).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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