Le jugement général

Le jugement dernier, Michel-Ange

Méditons

Dans le Credo, nous proclamons chaque dimanche que nous croyons en « Jésus qui est monté au Cieux, qui est assis à la droite de Dieu le Père tout puissant d’où il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts. » A l’anamnèse (juste après la consécration du pain et du vin), nous chantons à chaque Messe : « nous attendons ta venue dans la gloire. »  Oui, même si la plupart d’entre nous ne l’attend plus, Jésus reviendra à la fin des temps pour le jugement dernier ou général. Ce sera le jugement final, qui verra la résurrection de toute chair.

Dans l’Apocalypse, saint Jean écrit : « La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. » Quelle que soit la manière dont, chacun est mort, la chair ressuscitera et sera à nouveau associée à l’âme, à la manière dont à l’Assomption, l’âme et le corps de Marie ont été réunis pour entrer dans la vie divine des corps glorieux. La chair des damnés ressuscitera aussi. Et si, pour les élus, cette résurrection de la chair sera l’occasion d’un accroissement de gloire et de félicité, puisque les corps entreront aussi dans la béatitude, pour les maudits, elle sera pour la même raison, la cause de tourments supplémentaires. Notons que le jugement dernier ne modifiera pas la sentence du jugement particulier mais qu’elle la parachèvera, en associant les corps à la récompense reçue par les âmes.

A l’Assomption, nous lisons dans la deuxième lecture extraite de la lettre de saint Paul aux Corinthiens (15, 25-26) : « Car il faut qu’Il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. » En effet, après le jugement dernier, la mort aura perdu son aiguillon, et toutes les conséquences funestes du péché originel auront été neutralisées : la rédemption sera achevée. Le purgatoire cessera, et il n’y aura plus que la multitude des Saints qui vivront éternellement avec Dieu, dans un bonheur sans déclin, et les maudits, qui se repaîtront de haine, sans en être jamais rassasiés.

Personne ne sait quand ce jour se produira. Jésus nous dit bien à ce sujet que seul le Père le connaît. Ne croyons donc pas ceux qui annoncent des dates. Posons-nous plutôt la même question que Jésus : « quand le fils de l’homme reviendra dans la gloire, trouvera-t-il encore la foi ? » (Luc 18.8) et demandons-nous, s’il revenait maintenant, s’il nous trouverait à l’attendre. En effet, nous dit Jésus, le fils de l’homme viendra comme un voleur dans la nuit, et, pour cette raison, nous recommande d’être « toujours prêts » (Mathieu 24, 45).

Que ce soit pour le jugement particulier ou le jugement général, faisons nôtres les paroles de saint Paul, que l’Eglise propose à notre méditation au premier dimanche de l’avent : « il est temps de nous réveiller de notre sommeil, car le salut est plus proche maintenant, que le jour où nous sommes devenus croyants » (Romains 13, 11). Comme les invités au festin des noces de l’Agneau, revêtons le vêtement des noces. Comme l’intendant fidèle et avisé, faisons fructifier les talents reçus en gestion. Comme les vierges sages, gardons nos lampes allumées.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet).

O saints patriarches et prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyre. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen (Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites »).

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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