La Consécration
Les paroles de l’institution du saint Sacrement de l’autel sont prononcées et répétées par le Souverain Prêtre éternel en personne : « Ceci est Mon Corps » – « Ceci est le calice de Mon Sang » – « Faites ceci en mémoire de Moi. »
L’Eucharistie est le fruit de la mort sacrificielle de notre Seigneur. C’est pourquoi nous sommes avertis : « Chaque fois que vous mangez ce pain et buvez ce calice, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’Il revienne » (1 Co 11, 26).
L’Eucharistie et la mort sacrificielle du Christ sont inséparables, comme le résume saint Thomas d’Aquin en ces mots concis : « Ô mémorial de la mort du Seigneur » (O memoriale mortis Domini).
Les paroles de la consécration proclament la mort sacrificielle du Christ lorsqu’il est dit : « Le calice de Mon Sang, qui sera versé pour vous et pour une multitude. »
Le mystère de la sainte consécration est un renouvellement sacrificiel de la mort sur la Croix accomplie au Golgotha, avec l’effusion du précieux sang.
Jésus-Christ, le Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tm 2, 5), « s’est offert par l’Esprit Saint comme victime sans tache à Dieu, pour purifier notre conscience des œuvres mortes en vue du service du Dieu vivant » (He 9, 14).
La mort de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, sa mort expiatoire dans Son sang, appartient à l’essence même de la sainte Messe, car le Christ doit « sauver son peuple de ses péchés » (Mt 1, 21), et « sans effusion de sang, il n’y a pas de rémission des péchés » (He 9, 22).
Le déroulement de la sainte Messe ne permet pas de s’attarder longtemps sur les douleurs de l’Agneau divin immolé. Cependant, le Crucifié a accordé au pieux religieux une participation plus intime à Sa Passion (stigmates intérieurs). Par la lumière de la contemplation, Frère Kostka fut profondément introduit dans le mystère de foi de la sainte consécration. Des moments sublimes se révélèrent à son esprit, des instants capables de nous aider, nous aussi, à mieux comprendre le mystère de la consécration et à nous remplir de joie spirituelle. Ces moments d’élévation que Frère Kostka voit sont :
Les processus mystérieux lors de la consécration de l’hostie et du vin :
- La participation et l’action de la Très Sainte Trinité,
- L’activité des saints anges,
- La naissance de la sainte Église au moment de la mort du Christ,
- La maternité spirituelle de Marie, envers tous les enfants de Dieu, par son acceptation des douleurs maternelles au pied de la Croix.
Le récit concernant la position et la mission maternelle de Marie sur le lieu du sacrifice du Golgotha est original et unique. Ce laïc non instruit dicta ce mystère sublime de manière fluide et spontanée, dans un langage accessible à tous. Seule une âme ayant reçu la lumière et le feu du Saint-Esprit peut assimiler cette vérité sublime dans une réalité vivante, et ensuite la traduire, dans un langage humain compréhensible, depuis la forge ardente de l’Esprit.
« Dans le temps, la consécration répète et renouvelle la mort sacrificielle de notre Seigneur sur la croix. Ce moment de la sainte Messe est un événement unique pour les anges et les hommes, et même pour la très sainte Trinité. Comme les hommes seront dans la stupéfaction, un jour, lorsque ce mystère insondable sera dévoilé et se tiendra à découvert devant leurs yeux ! Combien alors regretteront leur indifférence pour avoir accordé si peu d’attention à la sainte Messe ! Et comme les fidèles des Églises évangéliques seront bouleversés, lorsqu’ils comprendront quel trésor ils ont rejeté et combien de grâces eucharistiques ils ont perdues ! »
Les conséquences funestes de la division de la foi touchaient profondément Frère Kostka. Il évoquait souvent ce sujet avec un regret sincère.
Par la « lumière vivante de la divinité », Frère Kostka avait le don de discernement, et, en passant devant un édifice, il pouvait reconnaître par une lumière supérieure si l’église était catholique ou si elle servait au culte protestant. Sans le sacrement de l’Eucharistie, disait-il, une église est vide, froide, et n’a rien d’attirant.
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

