Une place réservée pour chacun

Contemplons

La Trinité et tous les saints, Heures d’Étienne Chevalier, enluminées par Jean Fouquet

Méditons

En montant vers le Père, le jour de l’Ascension, Jésus ne quitte pas ses apôtres mais les devance dans le royaume des cieux où il part préparer une place pour chacun de ceux qu’il a rachetés. Selon la Tradition, après l’Ascension, Marie a vécu une vingtaine d’années sur terre avec les apôtres, avant de partir elle-même pour le ciel, rejoindre Jésus et occuper la place qu’il lui a préparée.

Marie n’a pas été la première, après Jésus, à entrer dans le royaume des cieux. En effet, avant elle, il y a eu tous les patriarches, les prophètes, les saints de l’ancienne alliance, qui attendaient dans les limbes que Jésus viennent les en tirer pour les mener au ciel. Par son offrande de lui-même sur la croix, Jésus a conquis le salut de tout homme, de toute femme, y compris de ceux et celles qui l’ont précédé, ceux de l‘ancienne alliance, qu’il a mené au paradis après sa « descente aux enfers » le vendredi-saint. « Je crois en Jésus-Christ qui est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, est ressuscité le troisième jour… » (Credo)

En accordant à Marie, la « pleinement-rachetée » qui, la première, entre aux cieux avec son corps glorifié, la place d’honneur à ses côtés, c’est toute l’Eglise que Jésus honore car, en elle, qui est l’une des nôtres, c’est chacun de nous qui est assuré d’avoir sa place au paradis.

Si c’est pour Marie une joie infinie et éternelle de se savoir pour toujours pleinement, définitivement unie à Jésus, s’en est une très grande aussi d’être assurée que pour chacun de nous, ses enfants de la terre, une place est préparée au ciel, auprès d’elle, auprès de son Jésus. Lorsque Jésus fait de Marie la Mère de tous les sauvés, il ne lui confère pas un titre purement honorifique mais nous révèle ce qu’elle est dans sa nature profonde : une mère. Et elle est une mère d’autant plus aimante qu’elle a été à l’école du Dieu d’amour dont elle s’est montrée la digne éducatrice, qui a repoussé en elle toutes les limites de l’amour maternel en l’associant à sa passion, pour qu’il puisse embrasser tous les sauvés jusqu’à la fin du monde. Le saint curé d’Ars disait que, si on cumulait l’amour de toutes les mères, il ne serait qu’un glaçon en comparaison de l’amour de Marie pour les hommes.

Aussi, avec quel soin Marie veille sur chaque âme, avec quel soin elle prépare sa place, l’accueille au ciel se tenant aux côtés de Jésus quand elle est introduite dans le paradis. « Si tu comprenais la tendresse de son Cœur de Mère ! Tendresse vigilante, rien n’échappe à ses regards. Elle aime chaque âme comme son enfant. Elle veille sur elle avec son incomparable amour. Elle préside à tous les détails de sa vie comme le fait une mère selon la nature. Il faut oser tout Lui demander : elle ne peut rien refuser. C’est une Mère dont la puissance égale l’amour. » (Dis, écris.)

Comme une mère qui, derrière la fenêtre, attend son enfant qui lui a annoncé sa visite, Marie se réjouit de l’arrivée de chaque âme au ciel, la maison paternelle. Comme une mère, elle remercie Dieu d’avoir protégé chaque âme des dangers de la route, qui mène à la maison familiale et qui auraient pu causer sa mort. Comme une mère, elle est heureuse de voir chaque âme prendre sa place autour de la table familiale. Comme une mère, elle est heureuse de voir peu à peu et jusqu’à la fin du monde, cette assemblée familiale se compléter pour célébrer d’heureuses retrouvailles.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

O saints Patriarches et Prophètes ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, le désir que vous avez eu de l’Incarnation de Jésus et faites que j’aspire ardemment après Lui que vous avez désiré et si longtemps attendu.

O saints Apôtres ! Offrez pour moi à l’adorable Trinité, la fidélité et la persévérance avec laquelle vous avez prêché l’Evangile de par le monde, pour former à Jésus un peuple fidèle. Faites que j’aime toujours davantage Celui que vous-même avez aimé de tout votre cœur.

O saints Martyrs ! Je vous en conjure, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la patience avec laquelle vous avez supporté votre martyr. Obtenez-moi que je me dépense sans compter au service de Jésus pour l’amour duquel vous avez livré votre corps à la mort.

O saints Confesseurs ! Je vous en supplie, offrez pour moi à l’adorable Trinité, la sainteté héroïque en laquelle vous avez montré aux autres la voie de la vie. Faites que je m’élève au sommet de la perfection pour l’amour de Jésus  pour qui vous avez tout abandonné.

O saintes Vierges ! Offrez pour moi, je vous en conjure, à l’adorable Trinité, votre pureté et votre intégrité qui vous ont mérité d’être les plus rapprochées de Dieu. Faites que je triomphe dans la chasteté de l’esprit et du corps, et en toutes choses pour l’amour de Jésus à qui vous avez consacré votre virginité.

Et Vous, Seigneur ! Précédez l’assemblée de vos Saints et faites pour moi l’offrande à Dieu le Père de toute votre très sainte et parfaite vie sur terre avec le fruit de votre Passion en réparation de tous mes péchés et omissions, en sorte que par Vous, tout ce qui est de moi, reçoive son supplément et sa perfection. Amen.

(Jésus à sainte Mechtilde : «  Prie ainsi chacun des groupes de mes saints afin qu’ils offrent pour toi leurs mérites. »)

Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel et que la lumière sans fin brille sur elles.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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