Une espérance sans faille

Contemplons

Saint Dismas, le bon Larron

Méditons

« La maison de Dieu, dit saint Augustin, repose sur la foi, elle s’élève par l’espérance, elle s’achève par la charité. » Saint Bernard ajoute : « vouloir espérer sans croire, c’est vouloir peindre sur le vide. Ainsi, la foi dit : Dieu prépare à ses fidèles des biens immenses et incompréhensibles. L’espérance dit : ils me sont réservés. La charité dit : je cours en prendre possession. »

Cette « maison de Dieu » dont parle saint Augustin n’est pas l’œuvre d’un seul jour. Au contraire, c’est souvent celle de toute une vie. Pourtant, chez Dismas, tout cela a été réalisé en l’espace d’un très court laps de temps et son espérance devint aussi parfaite que sa foi, à savoir ferme, vive et même héroïque.

L’espérance de Dismas est ferme. Rien ne semble l’ébranler, ni le nombre, ni l’énormité de ses péchés, ni l’ampleur folle de la grâce demandée : le paradis tout de suite. Pas même les apparences ne parviennent à entraver son espérance car rien n’indique que Jésus va l’exaucer et, le cas échéant, qu’il est en mesure de tenir son engagement.

Son espérance est vive car Jésus reste un condamné sur le point de mourir sur la Croix. Pourtant Dismas s’appuie sur la promesse de Jésus et accepte de partager son sort en attendant sa réalisation. Il est donc en paix sur sa croix, portant calmement ses souffrances, ne demandant rien d’autre que de demeurer jusqu’à la fin aux côtés de Jésus. En cela, il est comme cette cananéenne qui est consciente de ne pas être en droit de revendiquer quoi que ce soit mais qui sera reconnaissante, comme le sont les petits chiens quand ils peuvent manger les miettes qui tombent de la table du maître.

L’espérance de Dismas est héroïque car elle est détachée de tout. En effet, il s’adresse à Jésus, conscient de son indignité et se sachant condamné tant aux yeux des hommes qu’à ceux de Dieu. Il ne mérite pas même de lever les yeux sur qui que ce soit pour le regarder en face. Pourtant, il a l’audace de s’adresser directement à Jésus. En cela, il est plus héroïque que Marie-Madeleine, pourtant la patronne des pénitents, ou que saint Pierre, le prince des apôtres. En effet, Marie-Madeleine, entre chez Simon, lave les pieds de Jésus avec ses larmes, les essuie avec ses cheveux en signe de repentir mais ne s’enhardit pas à lui adresser la parole. Pierre, pour pleurer de repentir, se cache et, malgré toute sa contrition, n’arrivera pas à se rendre aux pieds de Jésus sur la Calvaire pour implorer son pardon. Tous deux l’obtiendront pourtant parce que Jésus, dans sa charité, vient au-devant d’eux. Dismas, ne s’embarrasse de rien, ni de sa honte ni de sa crainte. Il n’hésite pas et demande le maximum tout en étant conscient de n’avoir rien à espérer.

« En peu de temps, il est d’ennemi, ami ; d’inconnu, familier ; d’étranger, prochain ; de voleur, confesseur. Qu’elle est grande la confiance de ce larron ! Aux yeux même de sa conscience, coupable de tout mal, étranger à tout bien, violateur de toute les lois, ravisseur de la vie et du bien d’autrui, placé aux portes de la mort, sans espoir dans la vie présente, il conçoit l’espérance d’obtenir la vie future, qu’il a tant de fois déméritée et qu’il n’a jamais méritée, il ne craint pas de la demander. Qui désespérera, le voleur espérant ? » (Saint Bernard).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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