Une foi à transporter les montagnes

Contemplons

Saint Dismas, le bon Larron

Méditons

Il serait hautement instructif pour nous, de questionner Dismas sur ce qui a suscité en lui une telle foi, une foi telle, qu’elle surpasse celle des plus grands.

Un premier pas de Dieu a toujours été à l’origine de toute conversion. En effet, Abraham crut en Dieu parce qu’il lui avait parlé du haut du ciel, lui avait envoyé ses anges en ambassade, lui avait lui-même dicté ses volontés. Moïse crut en Dieu parce qu’il a vu le buisson ardent et qu’il lui a parlé du milieu des flammes. Isaïe crut parce qu’il a vu Dieu assis sur son trône, environné de gloire. Ezéchiel crut en Dieu parce qu’il l’a vu porté sur les ailes de chérubins. Tous les autres prophètes crurent en Dieu parce qu’ils l’ont vu, quoique d’une manière différente, dans un éclat de sa majesté. Pour Dismas, rien de tout ça. Il n’a vu qu’un supplicié sur une croix. En effet, tout plaide contre la divinité de Jésus qui, non seulement, est au comble de la souffrance mais en plus reste impassible vis-à-vis de la foule. Il ne prononce aucune sentence de condamnation pour ses détracteurs. Au contraire, il prie pour leur pardon. Tout est contraire à ce qu’on aurait pu attendre et n’a rien à voir avec ce que Dieu a montré de lui à ces géants de la foi évoqués plus haut.

La foi de Dismas surpasse aussi celle de tous les apôtres qui ont fui et abandonné Jésus. Pourtant, ils l’ont vu nourrir une foule de plus de 5000 personnes. Ils l’ont vu ramener à la vie Lazare, son ami ainsi que le fils de la veuve de Naïm. Ils l’ont vu guérir les lépreux, rendre la vue aux aveugles, chasser les démons. Ils l’ont vu calmer les flots en furie de la mer de Galilée. Ils l’ont vu marcher sur la mer et appeler Pierre à faire de même. Pourquoi ont-ils douté le soir du jeudi-saint ? Pourquoi ont-ils vacillé dans la foi après avoir pourtant assisté à tant de merveilles, de preuves de puissance divine ? Dismas n’a rien vu de tout ça et pourtant, il a cru. Il s’affiche aux côtés de Jésus jusqu’au bout. Pierre ne peut soutenir les menaces d’une petite servante alors que Dismas est entouré d’une foule qui vocifère, lance des blasphèmes, des outrages, des malédictions sans s’en émouvoir. Il ne s’arrête pas même à l’opposition de Gesmas, son compagnon de crime et de supplice. Le moins qu’on puisse dire c’est que sa foi mérite les mots de Jésus : elle est à transporter des montagnes.

Il est donc beaucoup plus méritoire pour Dismas d’avoir reconnu le Seigneur dans un homme mourant du dernier supplice, de lui avoir accordé sa foi, que dans celui qui opérait des miracles. Ainsi ce n’est pas sans raison qu’il a mérité une si magnifique récompense que la vie éternelle, sans passer par le purgatoire et cela malgré ses crimes.

Dès lors, faut-il s’étonner du concert de louange que tous les siècles ont chanté au bon Larron ? Après la sainte Vierge, saint Joseph, saint Pierre, saint Paul, aucun saint n’a été plus exalté par les Pères et les docteurs de l’Eglise. On pourrait faire un livre de tous leurs éloges.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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