X – Jésus est dépouillé de sa tunique

Jésus est dépouillé de sa tunique. Elle lui est arrachée avec violence. La foule découvre un corps mutilé par les nombreuses plaies de la flagellation.

Jésus regarde vers le Ciel d’où vient tout secours. Il semble vouloir nous dire que, dans la souffrance, il faut se rapprocher de Dieu plutôt que des hommes, qu’il ne faut s’attacher qu’à lui car la mort viendra nous dépouiller de tout le reste, qu’il ne faut rien attendre du monde car il est en son seul pouvoir de nous conquérir le salut.

En le voyant dépouillé de sa tunique, Jésus nous montre à quoi ressemblent nos âmes quand elles ne sont pas irriguées par la grâce, quand elles sont couvertes des plaies de nos péchés non absous : un chef d’œuvre de torture…

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est dépouillé de ses vêtements, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

IX – Jésus tombe pour la 3ème fois

Jésus tombe pour la troisième fois. Cette chute est totale. Il s’étend de tout son long sur le sol. Sa douleur est telle, qu’il semble ne plus la ressentir car il n’est plus que douleur. Cette fois, on ne se demande plus s’il est en train de tomber ou de se relever. On voit qu’il est plaqué à terre. Il demeure néanmoins tourné vers le Calvaire. Son extrême faiblesse n’entame pas sa détermination à aller jusqu’au bout, à se donner tout entier, à réaliser notre salut.

Marie est là ! Elle regarde son Jésus à terre, sans chercher à le rejoindre comme le ferait une maman, qui se précipite pour relever son enfant qui vient de tomber. Elle croise les mains sur son Cœur comme pour s’interdire de le faire. Elle sait que le salut des hommes est à ce prix : renoncer à son amour de Mère, donner son enfant, le meilleur des fils, pour que puissent vivre les plus ingrats d’entre eux.

Sur le visage de Jésus et de Marie, on sent toute l’intensité de leur prière silencieuse et fervente. Tous les deux prient pour ne pas défaillir, pour accomplir la volonté du Père jusque dans ses moindres détails : Jésus, parce qu’il est le serviteur souffrant, celui dont la nourriture est de faire la volonté du Père (Jean 4, 34), Marie parce qu’elle est restée l’humble servante de l’Annonciation (Luc 1, 38).

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il tombe pour la troisième fois sous le poids de la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

VIII – Jésus console les femmes dolentes

Jésus sort de son silence. On a l’impression de l’entendre parler : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !” Alors on dira aux montagnes : “Tombez sur nous”, et aux collines : “Cachez-nous.” Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » (Luc 23, 28-31).

Jésus se tient en majesté, non comme un homme épuisé mais comme le roi qui, le jour venu, nous jugera tous, comme le roi, qui porte sur lui l’insigne de sa royauté, la Croix, le sceptre de sa puissance. Il se présente à nous comme le Dieu fort qui choisit librement de se donner pour l’Eglise, son épouse, « pour qu’elle soit resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel, parce qu’il la veut sainte et immaculée » (Ephésiens 5, 27).

Il s’adresse à une femme à genoux, qui semble à la fois effrayée et émue aux larmes. Cette femme représente l’Eglise, l’épouse pour laquelle l’époux, le Christ, s’est donné tout entier. Elle est intégralement vêtue de blanc, car elle est sainte de toute la sainteté que Jésus lui a acquise dans sa Passion. Elle est à genoux, parce que l’épouse doit être soumise à son époux. Elle est là où la mène son époux, en l’occurrence sur le chemin du Calvaire. En effet, l’épouse doit s’associer à la mission de l’époux, le soutenir et l’aider dans son œuvre de salut des âmes.

Jésus est un époux exigeant. Il est la vérité même. Aussi, dit-il à son Eglise, que s’émouvoir ne suffit pas mais qu’il faut passer des intentions aux actes, se convertir, mettre en pratique ce qu’il a enseigné et dont il donne l’exemple : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : “Seigneur, Seigneur”, qui entreront dans le Royaume des cieux, mais seulement ceux qui font la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7, 23).

A l’arrière, on voit deux femmes qui tiennent deux enfants. Elles semblent leur parler tout en appelant leur attention sur Jésus. Elles représentent l’Eglise qui perpétue la mémoire des merveilles du Seigneur.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est console les femmes de Jérusalem, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

VII – Jésus tombe pour la 2ème fois

On lit sur le visage de Jésus qu’il est à bout de forces. On sent que sa respiration est courte, qu’il est fiévreux… On le voit aussi silencieux et en paix… Aucune plainte, aucun reproche, aucune demande de grâce… Il cherche en lui les forces, qui lui permettront de continuer… On le voit en prière, en communion intérieure avec son Père… Il continue de nous enseigner par son exemple. Il nous montre que, dans les difficultés, il ne sert à rien de se plaindre ; cela ne fait qu’accroître la douleur. Ce qui importe, c’est de rester en communion avec Dieu, qui ordonne ou permet tout ce qui nous arrive…

Lorsqu’on regarde Jésus, on ne sait pas, s’il est en train de tomber ou déjà en train de se relever… Il nous montre ainsi qu’il ne faut pas dissocier sa chute de son relèvement. Les chutes sont inévitables dans nos vies. Ce qui importe vraiment, ce ne sont pas le nombre ou la gravité de nos chutes, mais de toujours nous relever pour continuer le chemin, de ne pas nous décourager, de ne pas rester prostré à terre.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il tombe pour la seconde fois sous le poids de la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

VI – Véronique essuie le visage de Jésus

Cette scène rappelle la rencontre de Jésus avec sa Mère. La différence réside dans l’expression des visages. Jésus et Marie sont austères : chacun prend sur lui pour épargner l’autre, ce qui exige une grande force d’âme. Dans cette scène, les regards sont d’une grande douceur.

Véronique regarde Jésus, émue par sa souffrance, mais aussi éperdue de reconnaissance. Elle nous rappelle Marie-Madeleine, qui reste aux pieds de Jésus pour l’écouter tandis que Marthe s’affaire aux travaux domestiques. Jésus avait dit : « Marie a choisi la bonne part et elle ne lui sera pas ôtée » (Luc 10, 42). Oui, être aux pieds de Jésus, même sur une route semée d’embuches et bordée de ronces, c’est toujours choisir la bonne part.

Véronique est saisie par le regard de Jésus. Elle ne parvient pas à le quitter des yeux. Elle entre en profonde communion avec lui. Peu à peu, elle saisit la réalité des choses. Jésus n’est pas un condamné à mort dont il faut avoir pitié, mais le Rédempteur qu’il faut aider à sauver les âmes, l’époux qu’il faut consoler de tant de refus d’amour.

Jésus regarde Véronique avec une grande douceur. Il reçoit son geste avec amour et reconnaissance. Il le récompense en imprimant son image sur le suaire. Il regarde Véronique comme l’époux regarde son épouse le jour des noces, comme l’époux qui donne sa vie pour elle. Et Véronique, à genoux, regarde Jésus comme une épouse, qui se donne à son époux.

Véronique porte des vêtements de la même couleur que ceux de Marie. Sa tunique est noire : elle représente l’Eglise qui suit son époux partout où il va, en l’occurrence le Christ, dans sa Passion. Elle porte un manteau blanc, qui symbolise la pureté, la beauté, la sainteté que le Christ lui a acquise par sa Passion. Son voile est vert, signe d’espérance, car l’Eglise vit de l’espérance de rejoindre le Christ, son époux, dans le Royaume des cieux.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors que Véronique lui essuie le visage, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

V – Simon de Cyrène aide Jésus

Simon est réquisitionné pour aider Jésus à porter la Croix. C’est un homme vigoureux. Il a les forces nécessaires pour porter un tel fardeau, contrairement à Jésus, qui est accablé. Simon lève la croix sans effort, tandis que Jésus semble la trainer.

Même si Jésus est à bout de force, il reste déterminé à aller jusqu’au bout. Sa tête est baissée mais dirigée droit devant. Il demeure tendu vers son objectif.

Simon détourne son regard de Jésus. Il a l’air de nous dévisager comme pour nous dire : « Toi aussi, tu es réquisitionné pour aider Jésus ! Tu n’as pas le choix ! Tu dois aider Jésus à porter la croix de ton salut et contribuer à celui de ton prochain ! »

Le costume de Simon n’est ni de l’époque de Jésus ni de son pays. Il est d’ailleurs difficile à situer. Simon représente les hommes et les femmes de tous les temps, de toutes les contrées, car tous, ils doivent aider Jésus à porter la croix. Il est pieds nus, pour indiquer que la voie tracée par Jésus est faite d’humilité.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors que Simon de Cyrène l’aide à porter la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

IV – Jésus rencontre sa Mère

Jésus rencontre Marie, sa Mère tant aimée. Il ne lui dit rien. Il n’a rien à dire à Marie, car elle sait déjà tout.

Le jour où, enfant, elle l’a retrouvé au temple, il lui a dit : « pourquoi me cherchez-vous, ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père » (Luc 2, 49) ? Marie n’a rien répondu, signifiant qu’elle se soumet à la volonté du Père, qui appelle son Fils à s’occuper de ses intérêts.

Aujourd’hui, plus que jamais, Jésus est aux affaires de son Père. Comme hier, Marie donne à Jésus de s’occuper des affaires du Père, sans que son amour de Mère y mette aucune limite, aucune entrave. En posant sa main sur celle de Jésus, qui arrive au niveau de son Cœur, elle signifie qu’elle partage ses sentiments, qu’elle le soutient dans sa mission de Sauveur. Son Cœur bat à l’unisson de celui de Jésus. De son autre main, elle semble pousser Jésus en avant et lui dire : « va mon Fils ! Va accomplir ce pour quoi tu es venu en ce monde ! »

On notera la dureté des traits du visage de Marie. Son expression nous révèle qu’elle prend sur elle pour ne pas ajouter à la douleur de Jésus, pour dominer son amour de Mère qui, en elle, voudrait soustraire son enfant à tant de douleur.

Marie porte un voile blanc : elle est la toute-pure, la « comblée-de-grâce » comme l’a saluée Gabriel (Luc 1, 28), qu’elle est, plus que jamais, la petite servante qu’elle s’est proclamée à l’Annonciation (Luc 1, 38). Son manteau est noir car elle est aussi la Mère de l’Eglise, qui suit son époux partout où il va et qui prend le deuil quand il va à la mort. A l’époque où Kuder a peint ces stations, avant la réforme liturgique, la couleur du Vendredi-saint était le noir.

Marie est sous la croix. Elle semble la porter avec Jésus. Sa croix, c’est son amour pour Jésus. Cet amour l’amène à accepter la Passion, plus encore à s’unir à Jésus dans son offrande de lui-même, au Père, pour nous. Regardons la croix de Jésus arriver au niveau du Cœur de Marie. Le glaive qui transperce l’âme de Marie, c’est la croix de Jésus. Marie souffre de ce dont souffre Jésus.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il rencontre sa très sainte Mère, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

III – Jésus tombe pour la 1ère fois

Le regard de Jésus nous fait ressentir la violence de cette première chute et la douleur qu’elle lui fait ressentir. Ses yeux révèlent toute l’ampleur de la souffrance, toute la peine qu’il a à se relever.

Jésus garde la tête plus levée que jamais car, plus la douleur est intense, plus l’effort à fournir est important, plus il faut lever les yeux vers le Ciel et implorer son aide.

Jésus s’adresse au Père, silencieusement mais intensément, pour obtenir de lui la force de se relever et continuer le chemin. Le visage de Jésus est nimbé de lumière, comme Moïse lorsqu’il descend du Mont Horeb avec les tables de la loi, comme pour nous rappeler que, dans l’épreuve, Dieu n’abandonne pas ceux qui se confient en lui, que la sainteté se construit dans l’effort… « Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours ? Le secours me vient de l’Eternel, Qui a fait les cieux et la terre » (Ps 121, 1-2).

L’homme, qui essaie de relever Jésus par la force, n’est ni un soldat ni un romain ni un juif. Il nous représente nous, qui sommes l’objet de tant d’amour du Seigneur. Il nous rappelle que c’est nous, par nos péchés, qui sommes la cause de la Passion de Jésus. La corde par lequel cet homme tient Jésus symbolise les liens du péché par lesquels nous avons induit sa souffrance.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il tombe pour la première fois sous le poids de la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

II – Jésus est chargé de la croix

Jésus serre dans ses bras la croix, que les soldats lui remettent. Il semble même la serrer contre lui, sur son cœur, car depuis toujours, il l’a attendue et désirée.

Il avait dit : « prenez sur vous mon joug, mettez-vous à mon école car mon fardeau est léger car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11, 29). Jésus ne fait pas que dire les choses. Il les met aussi en pratique. Avec cette croix, il va marcher en tête du troupeau comme le bon pasteur, prêchant par l’exemple davantage que par la parole.

Jésus sait ce que représente cette croix. Il sait qu’elle est l’instrument de sa torture. Il sait aussi que c’est en s’abaissant jusqu’à devenir le dernier d’entre nous, qu’il nous relèvera jusqu’à faire de nous les enfants de Dieu. C’est en acceptant cette croix qu’il va rendre gloire à Dieu et conquérir notre salut.

Regardons le soldat pointer son doigt droit devant et indiquer à Jésus le but : le Calvaire et la mort. Regardons Jésus diriger son regard dans la même direction mais vers le haut. Oui, il s’agit bien d’aller jusqu’au Calvaire : pas pour y mourir mais pour y renaitre, y planter le grain de blé qu’il est devenu pour qu’il produise beaucoup de fruits de salut. Jésus va vers le Calvaire pour que, de sa mort, puisse surgir notre vie à tous.

Il regarde vers le haut, montrant qu’il est maître des événements et que tout ce qui arrive a été décrété de toute éternité par le Père des miséricordes : « pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples ? » (Ps 2, 1).

Regardons le personnage à gauche du tableau. Ce n’est pas un romain. Ce n’est pas non plus un soldat. Il semble comme dans un starting-block, prêt à s’élancer pour une course. Il nous rappelle les mots de saint Paul, que la liturgie nous propose en début de carême : « prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon. Oui, tenez bon, ayant, autour des reins, le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. En toute circonstance, que l’Esprit vous donne de prier et de supplier : restez éveillés, soyez assidus à la supplication pour tous les fidèles » (Ephésiens 6, 13-18). Oui, comme ce personnage, restons éveillés et attentifs aux événements qui vont se dérouler sous nos yeux et que Kuder nous met en lumière.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est chargé de la croix, et dans ses saintes plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

I – Jésus est condamné à mort

Jésus se tient devant Pilate. Ses mains sont attachées, ses bras sont bridés. Il semble livré à Pilate, qui pense avoir tout pouvoir sur lui : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? » (Jean 19, 10).

Pilate est un personnage important : il est le représentant de César. Sur le tableau, il s’impose par sa carrure. Cette importance est soulignée par sa position assise comme un juge au tribunal.

La réalité est pourtant tout autre. Des deux personnages, c’est Jésus qui est l’homme libre. Il se tient debout, les yeux levés et regardant au loin. Ce n’est pas Pilate, qui décide de sa mort, c’est lui qui donne sa vie.

En apparence, Jésus est le prisonnier et Pilate l’homme libre. Pourtant, Pilate, qui est assis, semble avoir les mains liées par son acte de lâcheté, en abandonnant Jésus au bon plaisir de ses ennemis. Le captif, c’est bel et bien lui !

Jésus est libre parce qu’il donne sa vie. Il dit souverainement à Pilate : « tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en-haut » (Jean 19, 11).

Oui, Jésus est libre parce qu’il donne sa vie en rançon pour les pécheurs. C’est pour cette heure qu’il est venu en ce monde. Il va réaliser tout ce que les prophètes ont dit de lui.

Jésus porte une tunique rouge, la couleur du martyr, la couleur de l’amour. L’amour est sa motivation : l’amour du Père, l’amour des hommes. Aussi, il ne regarde pas Pilate mais regarde au loin vers son but : rendre toute gloire à Dieu et réaliser notre salut. Il regarde au loin, là où Pilate ne pense pas à regarder car tout ce qui va se passer, il l’a accepté pour des motifs qui dépassent la raison humaine et tout ce que Pilate est capable d’envisager.

Jésus n’est que don de lui-même et les liens qui le brident ne changent rien à sa souveraine liberté : « Il a le pouvoir de donner sa vie et il a le pouvoir de la reprendre » (Jean 10, 18). Il la donne pour ses amis, pour leur montrer jusqu’où il les aime, jusqu’où il aime le Père, jusqu’où doit aller notre amour de Dieu et du prochain : jusqu’au sacrifice de soi-même !

« Son heure est venue ». Il ne se dérobera pas. Aussi, il se tait. Le visage de Jésus révèle son profond silence, qui manifeste sa détermination à vivre sa Passion, sa profonde communion avec le Père, sa souveraine liberté.

Père éternel, par le Cœur Immaculé de Marie, nous vous offrons Jésus, votre très cher Fils, alors qu’il est condamné à mort, et dans ses saintes Plaies, nous nous offrons nous-mêmes avec Lui, en Lui et par Lui, à toutes ses intentions et au nom de tous hommes jusqu’à la fin du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.