Le fruit de vos entrailles

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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La première partie du « Je vous salue Marie » est composée des paroles de l’Archange Gabriel lors de l’Annonciation et de celles d’Elisabeth lors de la Visitation. Dans ce dernier épisode, Jésus est venu, par l’entremise de Marie, combler de sa grâce, Elisabeth et Jean-Baptiste. Dans un transport de joie, Elisabeth s’écrie : « comment ai-je ce bonheur que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? » Oui, qui est-elle (et qui sommes-nous !) pour que Dieu consente à venir jusqu’à elle (jusqu’à nous !) et qui plus est dans une attitude de service ? Avez-vous une réponse ? Elisabeth n’en avait pas et moi non plus ! Laissons-nous alors saisir par l’émotion d’Elisabeth et retenons qu’un bonheur identique au sien nous est dévolu, si nous nous laissons visiter de Jésus par Marie dans la prière quotidienne. Quand Marie se présente à la porte de nos âmes, elle vient toujours au nom du Seigneur pour être le canal de ses grâces.

En près de 2000 ans de christianisme, les « visitations » de Marie se sont répétées. En effet, après son Assomption, Marie a souvent été la messagère de Dieu pour rappeler au monde que seul l’Evangile est source de vie et pour nous prévenir du danger que court l’humanité à s’en éloigner. Dans son « Dictionnaire des apparitions mariales », le père René Laurentin en recense plus de 2400 ! Parmi les apparitions reconnues, citons, parce qu’elles se sont produites en France, la rue du Bac (1830), La Salette (1846), Lourdes (1858), Pontmain (1871), Pellevoisin (1876), l’Ile Bouchard (1947). A chacune de ses apparitions Marie venait de la part de Dieu pour rappeler la nécessité de la prière (notamment du chapelet) et de la pénitence. En chacun de ces lieux, les grâces n’ont cessé de couler à flot depuis la visite de Marie, en témoignent les foules qui, jusqu’à aujourd’hui, se pressent, nombreuses, dans ces sanctuaires.

Parmi les plus grandes « visitations » de Marie, pensons tout particulièrement à Fatima, au Portugal, où tout a commencé le 13 mai 1917. Plantons le décor une fois de plus. C’est la première guerre mondiale, une guerre particulièrement meurtrière (40 millions de victimes civiles et militaires). Nous sommes à la veille de la révolution russe qui fera naitre le communisme soviétique avec toutes ses dérives. Le Portugal est une République anticléricale. C’est le dimanche avant l’Ascension, la veille des rogations (jours de prières plus intenses). Trois enfants, Lucie, François et Jacinthe viennent de la messe matinale où ils ont entendu leur curé lire une lettre du pape Benoit XV (datée du 5 mai 1917) dans laquelle il demande à tous les chrétiens de prier pour la paix. Un peu plus tard, à midi, au milieu des pâturages, entourée de leurs moutons, sur un petit chêne vert, Marie apparait aux trois pastoureaux pour soutenir la demande du vicaire de son Fils. A chacune de ses 6 apparitions, le 13 de chaque mois entre mai et octobre (sauf en août où elle a lieu le 19 car les enfants sont en prison) Marie insiste sur la prière du chapelet pour la paix selon la demande du pape Benoit XV. Le 13 octobre, elle livre son message central : « Je suis Notre Dame du Rosaire. Qu’on fasse ici une chapelle en mon honneur. Que l’on continue à dire le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les soldats reviendront bientôt chez eux. Qu’on n’offense plus Notre Seigneur car il est déjà trop offensé. » Puis, fait unique, en présence de 50 000 pèlerins (d’autres sources diront 70 000 !) a lieu le miracle annoncé par Marie aux enfants. Le soleil se met à danser dans le ciel au grand effroi de toute la foule qui dans la stupeur se jette à genoux sur le sol détrempé et prie le Credo. Marie est venue à Fatima comme messagère de Dieu pour porter la grâce de la paix à l’humanité en détresse. Elle s’est présentée comme Notre Dame du Rosaire à qui Dieu a confié la grâce de la paix pour la répandre en réponse à la prière du chapelet.

Gardons-nous de mépriser ces formes de « visitations » de Marie. Si elle quitte sa réserve et s’abaisse à apparaitre en quelque lieu que ce soit, c’est que des circonstances extraordinaires exigent une intervention exceptionnelle. Lorsqu’elle apparait, elle se présente toujours en messagère, investie d’une mission donnée par Dieu, Lui-même. On objecte souvent qu’il est superflu de croire en ce genre de manifestation car les Evangiles contiennent tout ce qu’il y a lieu de savoir. Et c’est vrai ! Le problème est juste que ne sachant plus ce que contiennent les Evangiles, on ne les met plus en pratique. L’intervention de Marie consiste toujours à nous recentrer sur la Parole de Dieu (la source de vie), notamment par le rosaire (qui est, rappelons-le, un condensé de l’Evangile). Les apparitions que nous avons citées n’avaient, dans le contexte dans lequel elles se sont produites, rien de superflu et, il nous faut bien l’admettre, elles gardent toute leur actualité.

Ne croyons pas non plus tout et n’importe quoi ! Pour l’amour de Marie et de la Vérité, soyons prudents car le « père du mensonge » s’emploie à déjouer le plan de salut de Dieu et n’hésite pas à le singer en se servant des meilleures intentions pour dévoyer les esprits (à Lourdes, combien de personnes ont cru voir la sainte Vierge à la suite de Bernadette). Les apparitions authentiques présentent toujours la caractéristique d’être solidement ancrées dans les Evangiles.

Lors des visitations quotidiennes de Marie dans notre vie de prière, demandons-lui la grâce du discernement pour faire la part de ce qui vient de Dieu !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le fruit de vos entrailles

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie est la Mère de Jésus : Jésus est « le fruit des entrailles » de Marie. Cette tournure que nous répétons à souhait, peut sembler surannée et certains préfèrent prier : « Jésus, votre enfant est béni. » La signification est la même mais la forme officielle correspond davantage aux paroles d’Elisabeth car le « Je vous salue » se veut une prière évangélique, notamment dans sa première partie. Cependant, demandons-nous quelle est la véritable relation entre Jésus et Marie : est-il uniquement « le fruit des entrailles » de Marie ?

Marie accomplit une mission extraordinaire dans des conditions ordinaires. En effet, elle conçoit Jésus de l’Esprit-saint (mission extraordinaire), le porte dans son sein pendant neuf mois, le nourrit de son lait, le soigne et l’éduque (conditions ordinaires car communes à tout être humain) pour le donner à sa mission de Rédempteur (mission extraordinaire). Elle accomplit envers Jésus Enfant les gestes de toutes les mères, pourvoyant à ses besoins physiologiques (nourriture, soins…) et psychologiques (amour, sécurité…). En « humble servante du Seigneur », Marie est entièrement donnée à sa mission de maman et porte jusqu’à sa perfection chrétienne les moindres gestes du quotidien. Plus encore, cette armure d’humilité, dont Marie est revêtue, l’empêche de céder à la moindre tentation d’amour propre ou d’abus de pouvoir sur celui qui, avant d’être son Fils, est le Fils de Dieu. Dès le premier instant de l’Incarnation, Marie sait que cet enfant ne lui est pas donné mais qu’il lui est confié. Comme pour tout parent son rôle consiste à aider cet enfant à trouver sa vocation et à l’accomplir « pour la gloire de Dieu et le salut du monde. » Comme pour tout parent, elle doit accepter au fur et à mesure des années de s’effacer pour laisser toute la place à Jésus. Marie ne dressera pas l’ombre d’un obstacle à la vocation unique de Jésus. Elle ne comprendra pas toujours son attitude (pensons à son « pourquoi » dans la scène du recouvrement au Temple) mais le soutiendra sans réserve jusque dans les pires moments (elle est debout près de la Croix).

La relation de Marie à Jésus mûrit au fur et à mesure des années jusqu’à devenir une relation plus profonde encore que celle d’une Mère à son Fils. Si Marie a porté Jésus dans son sein pendant neuf mois, elle l’a porté toute sa vie dans son cœur et dans son âme. Elle qui a « conservé toutes ces paroles les méditant dans son cœur » est véritablement entrée dans la pensée du Sauveur : elle comprend ses motivations au point de s’associer à sa mission. Si Marie est debout au pied de la Croix sans rien dire, c’est d’abord parce qu’elle a compris que cette épreuve est nécessaire (et que Jésus « désire » cette heure !) mais aussi parce qu’elle a fait le choix de s’associer au Sacrifice de Jésus. Marie aime Jésus d’un pur amour (c’est-à-dire dénué de tout égoïsme) et son Cœur Immaculé bat à l’unisson de celui du Sauveur. Certains, parmi les plus savants, diront que les Cœurs de Jésus et de Marie n’en forment qu’un seul. Marie devient plus encore que la Mère de Jésus, elle devient sa disciple la plus accomplie. Jésus aime Marie parce qu’elle est sa mère mais il l’aime bien plus encore pour sa participation totale et sans réserve à sa mission de Rédempteur. C’est là le sens des paroles de Jésus : « Ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique, sont ma mère, sont mes frères. » Jésus ne rabaisse pas sa mère (comme on pourrait le croire au premier abord !) mais il met l’accent sur ce qui fait la véritable grandeur de Marie : avoir écouté la Parole de Dieu et l’avoir mise en pratique.

Marie est vraiment la Mère de Jésus par la nature mais elle l’est bien plus encore parce qu’elle a « écouté la Parole de Jésus et l’a mise en pratique. » Plus encore que celui des entrailles de Marie, Jésus est le plus beau fruit de son Cœur Immaculé.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Jésus

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Nous voici arrivés au cœur de cette prière. Marie nous a menés là où elle voulait : à Jésus. Dans une prière mariale bien faite, nous ne portons pas notre regard vers Marie, mais par elle, ou plutôt avec elle, nous regardons vers Jésus. Et, personne ne saurait mieux que Marie nous indiquer le chemin qui mène à Jésus. Dans les Evangiles, très peu de paroles de Marie nous sont rapportées. Et, si elle apparaît si peu, c’est parce qu’elle est « l’humble servante du Seigneur » qui veut laisser toute la place à Jésus, unique Sauveur. Lorsqu’elle sort de sa réserve, c’est pour annoncer Jésus. Dans la scène de la Visitation, les paroles de Marie sont pour magnifier Dieu qui, en elle, « a fait des merveilles. » Plus tard à Cana, Marie dira aux serviteurs de la noce : « Tout ce que Jésus vous dira, faites-le. » Ces paroles résument toute la pédagogie que Marie met en œuvre avec ses enfants (que nous sommes) : par la parole mais aussi par l’exemple, elle nous éduque à faire ce que son Fils nous demande. Jésus a dit : « vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous ai commandé. » Marie est « l’amie » par excellence qui nous entraine par son lumineux exemple à mettre toute notre joie dans le service de Dieu. Comme pour des noces, elle nous aide à entrer dans les bonnes dispositions du cœur et de l’âme, celles qui permettent d’accueillir l’époux, Jésus, à qui elle redit: « ils n’ont plus de vin. » Et, à la prière de Marie, Jésus nous comble de sa grâce. Ainsi, la dévotion à Marie ne saurait se disjoindre d’une vie sacramentelle bien vécue. Au contraire, elle contribue à l’intensifier. Et, au fur et à mesure des progrès dans notre vie sacramentelle, nous réalisons l’excellence de la dévotion mariale. Marie est vraiment « la voie royale qui mène à Jésus » (Louis-Marie Grignion de Montfort).

A Lourdes, Marie dit à Bernadette : « Allez dire aux prêtres qu’on bâtisse ici une chapelle et qu’on y vienne en procession. » Si Marie demande une chapelle, c’est pour qu’on y entende la Parole de Dieu et qu’on y reçoive les sacrements. Si elle demande qu’on y vienne en procession, c’est pour que, par elle, nous allions à Jésus, unique Sauveur, pour y être comblé de sa grâce. 67 guérisons inexplicables (miracles !) ont été reconnues à Lourdes : cela représente moins de 1% des faits extraordinaires répertoriés par le bureau compétent du sanctuaire. Ne parlons même pas de toutes les autres grâces, innombrables, obtenues à Lourdes. La plupart de ces 67 guérisons extraordinaires se sont produites au moment de la communion ou de la bénédiction du Très-Saint-Sacrement. Marie nous montre bien là, que la véritable source de grâce, c’est Jésus et que sa mission à Elle est de nous mener à Lui.

Depuis son éternité bienheureuse, Marie continue de magnifier son Jésus, réellement présent dans le Pain Eucharistique. En Mère aimante, elle veille à ce que ce pain ne nous fasse pas défaut ; en Mère admirable, elle nous apprend à en vivre.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Vous êtes bénie entre toutes les femmes

L’Annonciation (détail)

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie est la femme bénie entre toutes parce que la plus éminente de toutes les grâces lui a été faite : devenir la Mère de Jésus, Dieu fait homme. Son Cœur Immaculé est le premier ciboire de Jésus, Verbe de Dieu. Le sein de Marie est le premier tabernacle de Jésus, pain vivant qui est descendu du Ciel. La personne tout entière de Marie est le premier ostensoir de Jésus, unique Sauveur. C’est Marie qui se présente à Elisabeth mais c’est Jésus qui en est magnifié. Marie est bénie entre les femmes parce qu’elle est la Mère de Dieu mais bien plus encore parce qu’elle annonce Jésus par tout ce qu’elle dit, par tout ce qu’elle fait. Saint Paul écrit : « ce n’est plus moi qui vit mais c’est le Christ qui vit en moi. » Ces paroles s’appliquent parfaitement à Marie notamment dans la scène de la Visitation.

Elisabeth ne s’y trompe pas puisqu’après avoir dit que Marie est bénie entre toutes les femmes, elle proclame : « heureuse es-tu d’avoir cru en l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Très-Haut. » Oui, Marie est bénie parce que Dieu a fait d’elle sa Mère mais elle l’est bien plus encore en raison de sa foi. Elle est l’immaculée Mère Dieu mais ce qui fait sa grandeur aux yeux de Dieu c’est d’avoir « écouté la Parole de Dieu et de l’avoir mise en pratique. » Elle est vraiment « pleine de grâce » mais son mérite, c’est d’avoir toujours collaboré avec la grâce.

En lui disant « vous êtes bénie entre toutes les femmes », nous nous adressons à Marie comme à une icône vivante de Jésus qui nous invite à Le laisser agir en nous et, par notre entremise, autour de nous. En lui répétant toujours et encore « vous êtes bénie entre toutes les femmes », nous l’admirons pour sa foi qui nous invite à faire grandir la nôtre. En lui disant juste après « Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni » nous nous laissons visiter par Elle, pour que, par Elle, toutes grâces nous soient données.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Vous êtes bénie entre toutes les femmes

La Visitation : Jésus, enfoui en Marie, rencontre Jean-Baptiste, enfoui en Elisabeth.

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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La première partie du « Je vous salue Marie » est constituée des paroles de l’Archange Gabriel lors de l’Annonciation (les paroles que nous avons méditées jusqu’à hier). La seconde partie est formée des paroles de sainte Elisabeth lors de la Visitation, événement que l’on appelle aussi « première Pentecôte » ou « petite Pentecôte. »

Plantons le décor une fois de plus. Marie vient d’apprendre par la voix de Gabriel, que sa cousine Elisabeth est « enceinte et qu’elle en est à son sixième mois. » Dans la joie de l’Annonciation et dans un souci de charité, Marie se rend chez Elisabeth afin de l’aider et de partager avec elle son bonheur de futur maman. Lorsque Marie salue Elisabeth, saint Jean-Baptiste tressaille dans le sein d’Elisabeth : il est sanctifié dès le sein de sa mère. Le précurseur (saint Jean-Baptiste) caché en Elisabeth, reconnaît le Sauveur (Jésus) caché en Marie. Il accueille celui dont il dira : « moi je baptise dans l’eau pour vous amener à la repentance mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit-saint et le feu. »

Elisabeth, qui sent qu’un événement hors du commun est en train de se dérouler en elle, s’écrie d’une voix forte : « vous êtes bénie entre les femmes. » C’est l’Esprit-saint qui, en Elisabeth, fait la louange de Marie, femme choisie entre toutes pour donner le Sauveur au monde. Elisabeth exulte de joie parce Marie lui a porté le Sauveur âgé de quelques jours à peine et, saisie d’émotion, elle ajoutera : « comment ai-je ce bonheur que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? »

L’Eprit-saint nous fait dire à nous aussi  « vous êtes bénie entre toutes les femmes » parce que Marie nous porte le Sauveur à nous aussi, à chaque fois que nous prions le « Je vous salue Marie ». En disant cette prière, nous sommes visités par la Mère de Dieu et le Sauveur qui nous comble de grâce par Marie. Et, cette visite que Jésus et Marie nous font dans la prière, est si riche de grâce que nous ne pouvons qu’entrer dans l’humble mais fervente action de grâce d’Elisabeth : « Comment ai-je ce bonheur que vienne jusqu’à moi la Mère de mon Seigneur ? »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Le Seigneur est avec vous

 

 

 

 

 

 

L’Annonciation

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Par la voix de l’Archange, Dieu assure Marie de son assistance et de sa proximité. L’Archange n’emploie pas le futur (il ne dit pas « le Seigneur sera avec vous ») mais le présent de l’indicatif : Dieu ne lui promet pas sa proximité à certains moments (où il interviendrait à la manière de Zorro !) mais à chaque instant de sa vie depuis sa Conception Immaculée  jusqu’à son Assomption. Par ces mots, Dieu assure Marie de son amour et de sa fidélité indéfectibles. Ces mots l’accompagneront tout au long de sa vie et notamment aux heures les plus sombres.

Par cette promesse, Dieu invite Marie à lui faire confiance ; puisqu’Il est avec elle à chaque instant,  que pourrait-elle craindre ? L’Ange lui dit juste après : « rien n’est impossible à Dieu. »

Marie a traversé cette vallée de larmes dans la nuit de la foi, comme nous, et dans les moments décisifs, elle s’est appuyée sur ces paroles : « le Seigneur est avec moi ». Jamais, dans les épreuves, elle n’a demandé : « pourquoi ? », jamais elle ne s’est rebellée, jamais elle n’a laissé le doute entamer sa foi. Toujours, elle s’est blottie contre ces mots : « le Seigneur est avec moi… il est là et me soutient ».

A chaque fois que nous prions « le Seigneur est avec vous », nous devrions ajouter intérieurement : « et avec moi ! » car en Marie, cette promesse est adressée à toute l’humanité et donc à chacun d’entre nous. Chacun est aimé et assisté de Dieu depuis le premier instant de sa conception jusqu’à sa fin naturelle. Chacun est indéfectiblement aimé de Dieu. Même les péchés (seraient-ils rouges comme l’écarlate !) n’entameront pas cet amour de Dieu. Et, puisqu’il est aimé d’une manière irréversible et absolue, chacun est invité, à la manière de Marie, à remettre sa vie en toute confiance à Dieu pour qui « rien est impossible ».

Apprenons de Marie à nous en remettre en toute confiance à Dieu qui nous aime.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Pleine de grâce

 

 

 

 

 

 

Le Père éternel dans la création de Marie Immaculée.

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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L’Immaculée Conception de Marie constitue un mystère largement méconnu, souvent mal compris et plus souvent encore, déclassé à une pure option de foi, voire de dévotion facultative. Or, il n’en est rien ! Proclamer Marie immaculée, c’est affirmer que « Jésus est vrai Dieu et vrai homme » (le cœur même de notre foi !) ; dire que Jésus est le Rédempteur, c’est affirmer l’Immaculée Conception de Marie. Posons les arguments qui nous mèneront tout droit à l’irréfutabilité de l’Immaculée Conception de Marie.

Le péché originel a imprimé en l’humanité une tache indélébile qu’elle se transmet de génération en génération. Cette tache a amoindri sa nature et notamment sa capacité à connaître et à aimer Dieu. Aucun homme, aucune femme, n’échappe aux conséquences funestes du péché originel.

Jésus est Dieu ; il est l’une des personnes de la sainte Trinité. En tant que Dieu, il n’est pas atteint par la tache du péché originel. Par l’Incarnation, Jésus devient aussi Fils de Marie, et en tant que son Fils, participant de la nature humaine. De cela découlent deux possibilités :

– Jésus, en tant que Fils de Marie, porte en lui la tache du péché originel : dans ce cas il ne peut  pas être le Rédempteur, « l’agneau sans tache » et notre foi est vaine !

– Jésus, même si Fils de Marie, ne porte pas en lui la tache du péché originel : dans ce cas, Marie, ne la lui a pas transmise pour la simple et bonne raison qu’elle-même en a été préservée, dès sa conception !

Conclusion : dire que Marie est Immaculée, c’est proclamer que Jésus est le Rédempteur, à la fois vraiment Dieu et vraiment Homme !

L’Eglise, par son représentant, le Pape Pie IX, a reconnu la grandeur de ce mystère en l’élevant en 1854 au niveau de dogme de foi. 4 ans plus tard, Marie est venue à Lourdes confirmer elle-même ce que Pie IX a proclamé.

Avec Bernadette, laissons-nous saisir par la beauté de Marie, comblée de grâce jusqu’à en être l’Immaculée.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Pleine de grâce

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie est comblée de grâce divine. Et, cette grâce divine culmine dans son « Immaculée Conception ». En disant, « pleine de grâce », l’Archange Gabriel laisse entrevoir ce mystère. Dieu a fait don à Marie de son Immaculée Conception en prévision des mérites surabondants de son Fils, Jésus-Christ (collecte de la fête de l’Immaculée Conception). Dès le premier instant de sa vie (qui commence à la conception, rappelons-le !), Marie a été lavée des conséquences du péché originel. Cela ne fait pas d’elle une créature à part, qui, au final, serait plus divine qu’humaine. Marie est l’une d’entre nous ; elle appartient à l’humanité. Cependant, son Immaculée Conception nous est offerte afin que nous puissions, dès le premier instant de la Rédemption, y contempler déjà l’humanité restaurée par la grâce.

Par son Immaculée Conception, Marie trouve en elle des ressources dont nous, enfants d’Eve, ne saurions disposer dans une telle plénitude ; les dons de l’Esprit-saint (intelligence, conseil, science, sagesse, piété, crainte et force) s’épanouissent en Elle jusqu’à l’apothéose. Son Immaculée Conception n’est pas un simple ornement mais un équipement qui lui permettra de remplir sa mission de Mère du Rédempteur, de Mère de l’humanité, de Mère de l’Eglise.

Ne  pensons surtout pas que l’Immaculée Conception a mis Marie à l’abri de toute possibilité de pécher ; surtout pas ! Si cette grâce lui a conféré des ressources spirituelles supplémentaires, elle n’a, cependant, pas libéré Marie des tentations. Et même, les tentations, à cause de son Immaculée Conception, l’ont assaillie avec une violence à la hauteur même de cette grâce. Marie aurait pu pécher et, à cause de son Immaculée Conception, le moindre péché « véniélissime » aurait été très grave. Marie est grande aux yeux de Dieu, non parce qu’il l’a faite immaculée, mais parce qu’elle a conservé et fait fructifier ce don par la fidélité à la grâce divine.

Enfin, à cause de son Immaculée Conception, Marie est en mesure de saisir toute l’étendue de notre misère spirituelle, de s’en apitoyer et de venir à notre secours. L’Immaculée Conception a suscité en Marie une sensibilité et une aversion au péché qui feront son martyr pendant toute sa vie (et si c’était possible tant que le monde durera !). Elle vivra au milieu des pécheurs, assistera au spectacle de toutes leurs tribulations et, cependant, se consumera d’amour pour eux en raison de leur nature amoindrie par le péché originel. Elle, l’Immaculée, plus que tout autre, est en mesure de saisir et de comprendre tout ce que le péché originel a dérobé à l’être humain. Parce qu’elle est l’Immaculée Conception, elle peut se constituer le « refuge des pécheurs » (litanies). Au Calvaire, elle se tiendra debout à côté de la Croix de son Fils afin de devenir ce « refuge des pécheurs » même si pour cela elle doit devenir aussi la « reine des martyrs ».

Jésus a dit : « à celui qui a beaucoup reçu, il sera beaucoup demandé ». Marie a reçu le plus : elle a été créée immaculée. A Marie, il a été demandé le plus : s’unir jusqu’à la plénitude à la Passion du Rédempteur, son Fils.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Pleine de grâce

L’Annonciation : l’Archange Gabriel apprend à Marie qu’elle est « pleine de grâce. »

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie a été la première à s’interroger sur ce que signifient ces trois mots « pleine de grâce. » Elle savait que la grâce est la faveur de Dieu ; mais pourquoi en serait-elle pleine ? L’Ange va plus loin car dans le texte original (en grec), ces mots ont une couleur qu’ils perdent en français. Marie n’est pas seulement « pleine de grâce », elle est « la pleine de grâce » !

Mais qu’est-ce que cette grâce dont Marie est comblée ? La grâce, c’est la vie même de Dieu qu’il nous communique et qui nous rend semblable à Lui. La grâce nous rend capable de Le connaître, de L’aimer et d’aimer notre prochain pour l’amour de Lui. Marie est remplie de cette vie divine au point d’en déborder jusqu’à nous. Elle en est d’autant plus comblée qu’elle est toute donnée à Dieu. En Marie, il n’est rien qui fasse obstacle à Dieu et à son action. Aussi, la grâce la possède-t-elle jusqu’à faire d’elle « la pleinement vivante ».

Saint Jean nous dira : « Dieu est amour ». La grâce de Dieu dilate notre capacité d’amour. Quelle est alors la capacité d’amour de « la pleine de grâce » ? Marie aime son Dieu, son Fils au point de Le suivre jusqu’au bout du sacrifice. Elle aime chacun de nous, car pour chacun de nous, Jésus s’est consumé d’amour dans sa Passion. Elle nous aime jusqu’à consentir au sacrifice de son Fils pour notre salut. Elle nous aime malgré l’inconstance de nos cœurs.

Lors de l’enquête canonique ordonnée par Monseigneur Laurence, un prêtre demanda à Bernadette si Marie était aussi bonne, aussi tendre, aussi puissante que l’Eglise la dépeint. Bernadette répondit avec simplicité que c’est la vérité et regardant au ciel, elle soupira : « Ah ! Si on savait ! » On posa aussi cette question : « Quand nous étions à la grotte, est-ce que la Très Sainte Vierge ne regardait que toi ? » – « Oh, répartit Bernadette, elle regardait tout le monde et avec beaucoup d’affection, comme une mère regarde ses enfants. Parfois elle semblait considérer les personnes une à une et pour certaines son regard s’arrêtait sur elles comme lorsqu’on retrouve un ami ».

Marie est pleine de grâce pour être totale capacité d’amour. Et, c’est cette totale capacité d’amour qui lui permettra, par l’action de l’Esprit-saint, de concevoir le Dieu d’amour, d’abord dans son cœur puis dans son corps.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Marie

 

 

 

 

 

 

Le rêve de saint Jean Bosco : le pape sauve le navire (qu’est l’Eglise) du naufrage en le faisant amarrer à deux colonnes sur lesquelles sont posées l’Eucharistie et la Vierge Immaculée.

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Des savants discutent encore sur l’étymologie du nom « Marie ». Cependant, la signification la plus communément admise est « étoile de la mer ». Et, c’est un nom qui convient admirablement bien à la Mère de Dieu.

Pour en saisir la raison, dressons le décor. La nuit est profonde, la mer est tumultueuse, les rives sont lointaines et indiscernables. Sur cette mer hostile, vogue une frêle embarcation qui abrite (à peine !) des passagers inquiets. Avec ses outils de marin (compas etc.…) le capitaine du bateau fait tout ce qu’il peut, conscient de sa responsabilité envers les passagers, pour mener son navire à bon port. Mais, il ne parvient pas à contrer l’inquiétude des passagers ; par moment, il peine à trouver, en lui, les ressources nécessaires pour ne pas se laisser aller au découragement. Ses officiers, aidés des matelots, s’époumonent à demander aux passagers de garder foi et confiance, de prier avec espérance. Leurs efforts, méritoires, ne parviennent pas à rasséréner les passagers.

Tout d’un coup, dans la nuit noire, le capitaine aperçoit une étoile. Plein d’espoir, il lance aux passagers : « Une étoile ! Une étoile ! Nous sommes sauvés ! » Tous les passagers reprennent espoir car ils savent qu’en suivant cette étoile, le capitaine va pouvoir les guider à bon port. Et, c’est ce qui arrive.

La mer tumultueuse, ce sont les difficultés de notre vie qui semblent se liguer pour nous mener au découragement. La nuit profonde, c’est le sentiment de l’absence de Dieu. Les rives lointaines, ce sont le salut, la vie éternelle qui semblent hors d’atteinte. La frêle embarcation, c’est l’Eglise. Les passagers, ce sont tous les baptisés. Le capitaine, c’est le Pape, le successeur de Pierre, chargé de guider le peuple de Dieu. Les outils du capitaine, ce sont les encycliques, les exhortations  apostoliques, les différents enseignements. Les officiers, ce sont les Evêques, les collaborateurs du Pape. Les matelots qui s’époumonent, ce sont les prêtres (pensez au prêtre de votre paroisse). L’étoile, c’est Marie.

A présent, c’est plus clair. Marie est le signe de la présence de Dieu dans nos vies aux heures les plus sombres. Par elle, l’espérance renait car elle nous annonce que le salut est tout proche. Dans les litanies, on invoque Marie sous le vocable « étoile du matin ». En effet, c’est vers le matin que les étoiles sont les plus belles et les plus brillantes. Elles annoncent le lever du soleil. Marie est l’étoile du matin qui annonce le lever du « soleil de justice » qu’est son Fils, son Jésus. Et, pour chacun de nous, Marie souhaite se faire brillante étoile du matin qui, au fur et à mesure de son lever, s’estompe devant Jésus, le soleil de justice. La Mère de Jésus pouvait-elle s’appeler autrement que Marie ?

Laissons la parole au grand saint Bernard qui a si bien parlé de Notre Dame : « Lorsque vous assaillent les vents des tentations, lorsque vous voyez paraître les écueils du malheur, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si vous êtes ballotés sur les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la calomnie, de la jalousie, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si la colère, l’avarice, les séductions charnelles viennent secouer la légère embarcation de votre âme, levez les yeux vers Marie… Dans le péril, l’angoisse, le doute, pensez à Marie, invoquez Marie. Que son nom ne quitte pas vos lèvres ni vos cœurs ! Et pour obtenir son intercession, ne vous détournez pas de son exemple. En la suivant, vous ne vous égarez pas. En la suppliant, vous ne connaîtrez pas le désespoir. En pensant à elle, vous éviterez toute erreur. Si elle vous soutient, vous ne sombrerez pas ; si elle vous protège, vous n’aurez rien à craindre ; sous sa conduite vous ignorerez la fatigue ; grâce à sa faveur, vous atteindrez le but. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.