« Oui, Jacinta et Francisco, je les emmenerai bientôt au Ciel »

Contemplons

La tombe de François Marto

Méditons

En ce 13 juin, Marie annonce aux enfants la mort prochaine de François et de Jacinthe. A nos contemporains, une telle annonce peut paraitre cruelle et un tel discours insupportable. Pourtant, elle répond aux vœux des enfants qui se prépareront à cette échéance par nombre de prières et de sacrifices héroïques.

Dès la première apparition, Jacinthe dit que la dame « est tellement belle qu’on voudrait mourir pour la revoir. » D’ailleurs, la conversation du 13 mai s’engage sur le Ciel et sur la possibilité qu’ils y aillent un jour. Marie leur promit à la première rencontre qu’ils y iront. Que pourraient-ils alors craindre ? Même si pour François, Marie a mis un bémol à savoir qu’il devra auparavant dire beaucoup de chapelets. Et il en dira beaucoup, et avec quelle piété, jusqu’à 9 par jour.

En même temps que s’approche pour François et Jacinthe l’heure de la mort, se creuse en eux aussi le désir du ciel. En effet, François ne pense qu’à une seule chose : aller voir le Seigneur pour le consoler de la tristesse dans laquelle le met la perte des âmes. Quant à Jacinthe, elle ne pense qu’à se « tenir devant les portes de l’enfer » pour empêcher les âmes de se perdre éternellement. Depuis la vision de l’enfer du 13 juillet, elle ne cesse de penser à ces âmes et de nourrir pour elles une grande compassion. A Lucie, elle demandera souvent : « mais l’enfer ne finira donc jamais ? …jamais ? … que j’aie compassion de ces pauvres pécheurs… » Au père Aparicio, Lucie écrira au sujet de ses cousins : « Dites-leur aussi, Père, que mes cousins François et Jacinthe se sont sacrifiés parce qu’ils ont toujours vu la très Sainte Vierge très triste en toutes ses apparitions. Elle n’a jamais souri avec nous et cette tristesse, cette angoisse, que nous remarquions chez elle, à cause des offenses à Dieu et des châtiments qui menacent les pécheurs, pénétrait notre âme et nous ne savions qu’inventer en notre petite imagination enfantine comme moyens pour prier et faire des sacrifices. L’autre chose qui sanctifia les enfants vint de la vision de l’enfer. Voilà pourquoi, Père, ma mission n’est pas d’indiquer au monde les châtiments matériels qui arriveront certainement si, auparavant, le monde ne prie pas et ne fait pas pénitence. Non. Ma mission est d’indiquer à tous l’imminent danger où nous sommes de perdre notre âme à jamais si nous restons obstinés dans le péché. »

Marie plonge les trois enfants dans une lumière intense qui émane de ses mains et dans laquelle, ils se voient comme Dieu les voit. La lumière dans laquelle sont plongés François et Jacinthe, monte vers le Ciel, celle dans laquelle Lucie est immergée se répand sur la terre. Cette lumière, c’est la grâce. Marie leur communique toutes les grâces nécessaires à leur mission. Celle de François et Jacinthe consistera dans l’exemple d’une mort héroïque de sainteté en sacrifice pour la conversion des pécheurs qui doit les conduire au Ciel, à la manière du grain de blé jeté en terre qui meurt et porte beaucoup de fruit. Dans cette lumière, leur est donné de considérer toute chose du point de vue de l’éternité : la valeur de la prière, du sacrifice pour la conversion des pécheurs, la sainteté de Dieu, sa miséricorde et surtout l’état de leur âme. « Cette seconde visite, écrit sœur Lucie, fut pour eux, l’occasion d’une illumination de leur esprit qui leur fit comprendre combien Dieu est grand, combien il est nécessaire de réparer ses droits violés, combien Il nous aime et veut être aimé, quelle est la valeur du sacrifice et combien le Seigneur en tient compte pour convertir les pécheurs. » Après cet épisode, les enfants ne seront plus jamais les mêmes mais deviendront des héros de la sainteté. Qu’on pense à la manière héroïque, pour des enfants de leur âge, dont ils ont traversé l’épreuve de l’arrestation du mois d’août et de la maladie qui les emportera.

François mourra le 4 avril 1919 et Jacinthe le 20 février 1920 emportés tous deux par la grippe espagnole, moins de trois ans après les apparitions. Il ne fallut pas plus de temps pour conduire de faibles enfants à la sainteté la plus accomplie. Pour notre monde d’aujourd’hui, c’est une chose insupportable. Pourtant c’est le plus beau cadeau que Marie pouvait leur faire car ils sont au Ciel où ils jouissent d’un bonheur sans déclin. C’est aussi un beau cadeau pour nous car de là où ils sont, ils ne cessent de prier pour nous afin que nous ayons part au même destin d’immortalité. Heureux pauvres pécheurs que nous sommes…

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas.

Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de votre très cher Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé.

Par les mérites infinis de son très saint Cœur unis aux mérites du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les agonisants.

Saints Francisco et Jacinta Marto, priez pour nous.

Chère sœur Lucie, priez pour nous.

Tous les saints, tous les anges, tous les esprits bienheureux, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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