Les plus grands miracles ne sont pas ceux qu’on croit

Contemplons

Crucifiement, Andrea del Castagno

Les Evangiles nous relatent bon nombre de miracles de Jésus au cours de sa vie publique. Si nous sommes impressionnés par la plupart, nous passons cependant à côté des plus grands sans les reconnaître. Ainsi en est-il du miracle qu’il accomplit en Dismas. En effet, si Jésus a rendu la santé du corps à bon nombre de malades, s’il a même rappelé Lazare de Béthanie à la vie, il accomplit l’un de ses plus grands miracles en rendant la vie de l’âme à Dismas.

Jésus a rendu la santé physique a de nombreux lépreux, parfois de vrais cadavres ambulants, bannis de leur famille, condamnés à mourir dans leur chair au ban de la société civile. Jésus accomplit un miracle identique mais dans une dimension autrement plus grande pour Dismas. En effet, il lui rend la vie de l’âme, la vie même de Dieu, en le purifiant de la lèpre du péché, en l’intégrant à sa propre famille par la foi (« Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » Luc 8, 21) et en l’intégrant à la société du Ciel : « aujourd’hui même tu seras avec moi en paradis » (Luc 23, 43).

Après avoir guéri les dix lépreux (Luc 17), Jésus les envoie se présenter aux prêtres pour constater leur rémission. Sur les dix, un seul revient le remercier. Par la suite, l’Evangile ne les évoque plus, ce qui signifie que leur guérison ne les a pas amenés à une conversion retentissante, en tout cas telle qu’elle mérite d’être relatée. Dismas n’a pas été guéri dans sa chair mais il s’est converti à Jésus, s’est repenti de ses péchés et a accueilli son pardon. Sa guérison intérieure a été si radicale qu’elle l’a même amené à se faire le défenseur du Christ et à se déclarer publiquement pour lui face à tous ses ennemis.

Le miracle de la conversion de Dimas est d’autant plus grand, qu’il se produit alors que toutes les apparences parlent contre Jésus. En effet, le Sauveur est agonisant sur la Croix, dans un état physique proche de la loque humaine. Tout le monde est contre lui, que ce soient les autorités civiles ou religieuses. Tous les siens l’ont abandonné. Seule sa Mère, quelques femmes et un seul apôtre lui sont fidèles. Rien, en apparence, ne vient à l’appui de la foi de Dismas. C’est dans la nuit de la foi mais dans la lumière intérieure de la grâce que Dismas reconnait en Jésus le Sauveur de tout homme et s’en remet à lui.

Allons plus loin encore. La foi de Dismas est plus grande que celle de tous les apôtres. Tous, excepté Jean, ont fui. La foi de Dismas est même plus grande que celle de Jean qui pourtant est resté auprès de Jésus. En effet, comme les autres, Jean perd la foi et croit que l’aventure avec Jésus s’arrête en ce jour, avec sa mort. Il l’a retrouvera en entrant dans le tombeau vide le matin de pâque. Les seuls qui ne doutent pas de Jésus sont Marie, debout au pied de la croix et Dismas qui proclame à la face du monde : « Jésus, souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton Royaume » (Luc 23, 42).

« L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6, 29). En Dismas, cette œuvre est pleinement accomplie car il croit en Jésus, l’envoyé du Père. Et sa foi lui confèrera la vie éternelle. Les plus grands miracles ne sont pas ceux qu’on croit. Le vrai miracle, ce n’est pas la guérison, mais la foi.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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