Les mystères douloureux

Marie entourée des instruments de la Passion, Bruno Canlassi

Méditons

On nous dit souvent que Dieu est amour et qu’Il nous aime. Nous le croyons volontiers mais ne parvenons qu’avec peine à passer de l’idée que Dieu nous aime au sentiment d’être aimé personnellement de Lui. Or, plus que l’idée de l’amour de Dieu, c’est de se sentir aimé qui nous est nécessaire pour persévérer dans la foi. Tel est le but de la méditation des mystères douloureux du Rosaire : arriver à ressentir l’intensité de l’amour de Dieu.

Jean Cocteau écrit : « il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. » Or, dans sa Passion, Jésus nous prouve très concrètement son amour pour nous. Pendant trois années, Jésus a déjà donné toute une série de preuves de son amour par son enseignement, par ses miracles, aussi nombreux qu’extraordinaires, sans qu’elles ne parviennent à nous en persuader. Sur le Calvaire, seules quatre personnes (dont sa Mère) Lui restent fidèles. Accomplir des miracles est une chose aisée pour Jésus qui est Dieu. Alors, quelle preuve peut-Il nous donner de son amour, Lui qui peut tout, même l’impossible ? La seule preuve qu’Il pouvait donner, était de se donner Lui-même en partageant toutes les souffrances de l’humanité blessée par le péché originel. Quelle preuve de charité un milliardaire donne-t-il en versant 100 euros à un pauvre ? Aucune ! Il ne donne que de son superflu. Son don ne le prive de rien. Par contre, quelle preuve d’amour lorsqu’il renonce à ses richesses pour se mettre au service du pauvre en partagent son indigence. C’est ce que Jésus a fait dans sa Passion. Il nous a prouvé son amour en se donnant Lui-même.

Ecoutons Marie, elle qui était présente lors de la Passion de Jésus et en a partagé toutes les souffrances… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit que Jésus ne s’est rien épargné pour nous, qu’Il a accepté de subir toutes les souffrances physiques ou morales dont les hommes peuvent être frappés : angoisse insoutenable devant l’inévitable, trahison par un ami, arrestation de nuit comme un brigand, abandon par tous ses Apôtres, reniement par son plus fidèle ami, tortures, railleries, injures lors de son supplice, haine de la foule, indifférence de tous ceux qu’Il avait guéri, mise à mort de la façon la plus épouvantable (« la plus cruelle et hideuse des tortures » d’après Cicéron)… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit avec la plus grande émotion, que le plus dur fût sans doute ce sentiment, un moment, d’avoir été abandonné même par son Père… Ecoutons Marie lorsqu’elle nous dit : faut-il que Dieu nous aime pour avoir accepté tout cela !

Loin de nous attrister, les mystères douloureux mettent sous nos yeux la preuve tangible de l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. Réjouis-toi d’être l’objet de tant d’amour et médite-le dans cette dizaine.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (prière demandée par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 à la fin de chaque dizaine du chapelet)

Petite consécration à Notre Dame du rosaire :

Très sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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