Le tribunal de Dieu

Contemplons

Crucifixion, Fra Angelico

Contemplons

Il peut paraitre curieux de parler de tribunal de Dieu en plein XXIème siècle, à une époque où l’univers semble ne plus avoir de secrets pour les plus savants qui voudraient nous démontrer (sans y parvenir !) que Dieu n’existe pas. Pourtant, Jésus est très clair sur ce point : il nous jugera, une première fois à la fin de cette vie (le jugement particulier), une seconde fois à la fin du monde (le jugement universel).

En regardant vers les trois Croix qui se dressent sur le Calvaire, nous reviennent les mots de Jésus : « « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde… » Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : « Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges… Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle » (Mathieu 25, 31-46).

Au sommet du Calvaire, Jésus est cloué à la Croix, son trône de gloire, et déjà sont figurés à sa droite, en Dismas le bon Larron, la multitude des sauvés, à sa gauche, en Gesmas, les réprouvés. La foule de ceux qui se trouvent sur le Calvaire figure les nations rassemblées pour être jugées. En effet, nous dit saint Augustin : « Si vous faites attention, la Croix même fut un tribunal. Au milieu, siège le juge. D’un côté, le voleur qui croit et qui est sauvé ; de l’autre, le voleur qui insulte et qui est condamné. D’avance, Jésus annonçait ce qu’il fera des vivants et des morts, placés les uns à droite, les autres à gauche. Le bon Larron figure ceux qui seront à la droite, et le mauvais, ceux qui seront à la gauche. Le Fils de Dieu était jugé, et il menaçait du jugement. » Ce à quoi saint Léon le grand ajoute : « Jésus-Christ, Fils de Dieu, est attaché à la Croix, que lui-même a portée. Deux voleurs sont crucifiés avec lui, l’un à droite, l’autre à sa gauche, afin de figurer sur le gibet même la séparation de tous les hommes, qui aura lieu au jour du jugement. Le Larron qui croit est l’image des élus et le larron blasphémateur, l’image des réprouvés. »

Au milieu de toute la scène se trouve le juge suprême, Jésus, qui réalise ce qu’il a annoncé : « et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12, 32). En effet, sa Croix est le centre du monde et lui-même le juge établi par le Père éternel, le seul digne de rendre la justice : il a accompli tous les termes de la loi de l’amour qu’il nous a commandée et ne s’est pas épargné de souffrir jusqu’à en mourir pour la réaliser. Jusque sur la Croix, il a rendu le mal pour le bien, amour suprême qui se manifeste tant dans son ultime prière « Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23, 34) que dans les paroles adressées à Dismas, le bon Larron, « aujourd’hui même tu seras avec mois en paradis » (Luc 23, 43).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

Saint Bon Larron, toi qui, malgré tes péchés passés fut assuré d’une entrée immédiate au Ciel par la gratuité de l’amour de Dieu, qui en un instant t’a transformé en un saint, demande, je t’en supplie, à Jésus mon Sauveur, de faire tomber sur moi ce même regard de miséricorde, qui fera plonger mes yeux dans les siens, pour en recevoir le pardon et la sainteté.

Aussi, envahi par le feu de l’amour divin consumant et transformant, je pourrai entendre à mon tour la promesse que Jésus t’a faite : « aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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