Le patron de l’Eglise universelle

Saint Joseph, patron de l’Eglise universelle, étend sa main protectrice sur la Basilique Saint-Pierre de Rome (G. Rollini, Basilique du Sacré-Cœur, Rome)

Méditons

Les Papes n’ont pas manqué d’exhorter le peuple de Dieu à recourir à Joseph, l’époux de Marie. En effet, en 1621 Grégoire XV (1554-1623) élève la fête de saint Joseph (le 19 mars) au rang de fête d’obligation. En 1642, le pape Urbain VIII (1568-1644) confirme le rang de cette fête. Pie VII (1740-1823) compose une prière en l’honneur de saint Joseph, gardien de la sainte Famille. Au début de son pontificat, Pie IX (1792-1878) institue la solennité de saint Joseph qu’il fixe au troisième mercredi après Pâques et en établit l’office. Au cours d’une allocution de 1854, il parle de saint Joseph comme de « la plus sûre espérance de l’Eglise après la sainte Vierge. » Le 8 décembre 1870, par un décret Urbi et Orbi, il déclare officiellement saint Joseph, patron de l’Eglise universelle et fait du 19 mars une fête solennelle. Pie IX se plait à répéter que « la dévotion envers saint Joseph est le salut de la société contemporaine. »

Léon XIII (1810-1903), son successeur, déclare que « la divine maison que Joseph gouvernait avec l’autorité du père, contenait les prémices de l’Eglise naissante. » Dans sa lettre encyclique du 15 août 1889, Quamquam pluries, il décerne officiellement à saint Joseph le titre de « saint patron des pères de famille et des travailleurs, » titre que la piété populaire lui avait déjà décerné depuis des siècles. Léon XIII compose plusieurs prières en l’honneur du patron de l’Eglise (dont la prière ci-dessous que nous avons prié tout ce mois) et dédie le mois de mars au culte de saint Joseph. Il institue le mois du rosaire et, pour mieux unir le culte de Joseph à celui de Marie, compose une prière en l’honneur du patron de l’Eglise à réciter en octobre après le chapelet.

Pie X (1835-1914) compose une prière en l’honneur du charpentier de Nazareth, le modèle des ouvriers.

Benoît XV (1854-1922), dans le Motu Proprio Bonum sane (25 juillet 1920), rappelle la nécessité et l’efficacité de la dévotion à saint Joseph comme remède aux problèmes de l’après-guerre et en propose les vertus de manière spéciale aux pauvres et aux travailleurs. Il recommande, en outre, les associations de prière à saint Joseph pour les agonisants.

Dans l’allocution du 21 avril 1926, le pape Pie XI déclare que le titre de Patron de l’Eglise appartient à saint Joseph depuis le temps où il était chef de la sainte Famille. Dans l’allocution du 19 mars 1928, il soutient la supériorité de saint Joseph sur saint Jean Baptiste et saint Pierre. Dans l’encyclique Ad sacerdotii catholici (20 décembre 1935), saint Joseph fait partie des exemples cités pour encourager le célibat des prêtres. Dans l’encyclique Divini Redemptoris (19 mars 1937), il propose saint Joseph comme modèle et patron des ouvriers devant le communisme.

En 1955, le pape Pie XII (1876-1958), afin de christianiser la fête du travail, institue la solennité de saint Joseph artisan et la fixe au 1er mai de chaque année (saint Joseph est l’un des saints que l’on fête deux fois dans l’année : le 19 mars et le 1er mai). Il compose dans ce sens plusieurs prières en l’honneur du patron des travailleurs. Dans l’encyclique Sacra Virginitas (25 mars 1954), à propos du célibat sacerdotal, il cite saint Pierre Damien selon lequel le Rédempteur a beaucoup aimé l’intégrité de la pudeur, lui qui, non seulement est né d’un utérus virginal, mais a voulu « être élevé par un père nourricier vierge. » Dans l’encyclique Haurietis aquas (15 mai 1956), il décrit les rapports familiers de Jésus avec Joseph : « Le Cœur du Sauveur palpitait d’amour, toujours en harmonie parfaite avec sa volonté humaine et avec son amour divin, quand il avait des entretiens célestes avec sa douce mère, dans la maisonnette de Nazareth, et avec son père putatif Joseph auquel il obéissait comme fidèle collaborateur dans le métier fatigant du menuisier. »

Saint Jean XXIII (1881-1963) insère le nom de saint Joseph dans le canon de la messe. Dans la lettre apostolique Le voci (19 mars 1961), il résume les actes des précédents pontifes en l’honneur de saint Joseph et le nomme protecteur du concile œcuménique Vatican II.

Paul VI (1897-1978) rédige une prière à « saint Joseph pour notre temps » et saint Jean Paul II (1920-2005) signe une Exhortation Apostolique Redemptoris Custos (15 août 1989, 100 ans après l’encyclique Quamquam Pluries de Léon XIII) afin de raviver le culte de saint Joseph. En conclusion de ce document, il écrit : « Je souhaite vivement que la présente évocation de la figure de Joseph renouvelle en nous aussi les accents de la prière que mon prédécesseur, il y a un siècle, le pape Léon XIII, recommanda d’élever vers lui. II est certain en effet, que cette prière et la figure même de Joseph ont acquis un renouveau d’actualité pour l’Eglise de notre temps, en rapport avec le nouveau millénaire chrétien. » Saint Jean-Paul II fait de saint Joseph le patron du IIIème millénaire et de la nouvelle évangélisation.

Le pape Benoit XVI, quant à lui, ordonne que saint Joseph soit ajouté aux prières eucharistiques II, III et IV de la troisième édition typique du missel romain, après le nom de la bienheureuse Marie toujours Vierge. Cette décision est confirmée par son successeur, le pape François, intronisé, rappelons-le, le 19 mars 2013, fête de saint Joseph. Le pape François fait mettre, par ailleurs, sur son blason, la fleur de nard, symbole de Joseph, patron de l’Eglise universelle.

Seuls trois papes ont porté le prénom de Joseph. Le premier fut Joseph Sarto plus connu sous le nom de saint Pie X (1835-1914), le second fut Karol Josef Wojtila, saint Jean-Paul II (1920-2005), le troisième est Joseph Ratzinger, le pape émérite Benoit XVI (1927-…) : deux saints et… peut-être… un jour…  un troisième…

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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