L’Annonciation

L’Annonciation, Guido Renni

Méditons

Marie lève le voile sur un épisode connu d’elle seule : sa rencontre avec l’archange Gabriel. « Réjouis-toi, comblée-de-grâce. Le Seigneur est avec toi » (Luc 1, 28). Ecoutons-la nous parler de son étonnement d’être la Vierge choisie par Dieu pour accomplir la prophétie d’Isaïe : « voici que la Vierge concevra et enfantera un fils et on l’appellera Emmanuel, ce qui veut dire Dieu avec nous » (Isaïe 7, 14). A cette époque tout Israël était dans l’attente du Sauveur promis et annoncé par les prophètes. Ecoutons-la nous parler de la ferveur de sa prière pour la venue du Rédempteur. Entendons-la nous dire sa sidération d’être cette Vierge dont parle Isaïe pour donner au monde le salut : elle, une créature si insignifiante, totalement ignorante de sa sainteté parfaite, est choisie pour devenir le Tabernacle du Très-Haut ! Quelle grâce ! Quelle responsabilité ! 2000 ans après, elle s’étonne encore de cette élection divine et toute l’éternité ne lui suffira pas pour manifester à Dieu sa reconnaissance : « le Seigneur s’est penché sur la petitesse de sa servante ! » (Luc 1, 48). Ecoutons-la nous dire avec la plus profonde humilité et la plus intense émotion : « moi, une simple créature, un vase d’argile, je porte en moi le Dieu trois fois saint, celui qui a tout créé, celui à qui sont soumises toutes les puissances des cieux… Qui suis-je pour être comblée de tant de grâce ? »

Marie nous entraine dans son humble mais fervente action de grâce. Elle nous explique que les mots de l’ange ne s’adressent pas qu’à elle mais, à travers elle, à toute l’humanité y compris à toi, cher lecteur. Si Jésus, Dieu fait homme, ne vient vivre physiquement qu’en Marie, Il vient vivre non moins réellement en toute âme. Ecoutons-la nous expliquer que le Verbe doit se faire chair en chacun de nous et que pour cela, Il attend notre « oui ». Ecoutons-la nous expliquer que Dieu, le Tout-puissant, ne forcera jamais notre consentement mais, comme pour elle, sollicite notre « oui ». Ecoutons-la nous expliquer qu’en répondant « oui », nous permettons au plan de Dieu sur nous de s’accomplir. Ecoutons-la nous dire que jamais elle n’a été effleurée par l’ombre d’une tentation de reprendre son « oui » parce que le plan de Dieu, c’est le moyen qu’Il emploie pour nous rendre heureux. Et Marie prend soin de préciser : sa vie n’a pas été exempte de souffrances, au contraire, mais toute sa vie, son « oui » l’a portée même dans les pires moments. Jamais elle n’a été déprimée ou malheureuse !

Ecoutons Marie nous dire qu’elle a répondu « oui » à Dieu au nom de nous tous, de l’humanité entière depuis les origines jusqu’à la fin du monde. Elle a dit « oui » pour nous tous comme nos parrains et marraines ont dit « oui » pour nous à notre baptême. Mais, le « oui » de Marie doit être complété, prolongé par notre propre « oui » donné et renouvelé à chaque instant de notre vie. Ecoutons-la nous expliquer que, comme de son « oui » dépend le nôtre, et donc le salut de toute l’humanité, de notre « oui » dépend non seulement notre salut mais aussi le salut de beaucoup d’âmes : personne ne se sauve tout seul. En venant à nous, Dieu nous manifeste non seulement sa grâce mais Il nous investit aussi d’une responsabilité telle, qu’on ne la confie qu’à ceux en qui on a entière confiance !

Cher lecteur, non seulement tu fais l’objet de l’amour inconditionnel de Dieu mais, en plus, Il t’investit de toute sa confiance : Il te rend participant, non seulement de ton salut mais aussi du salut de tous. Sachant le prix que Dieu attache à chaque âme en particulier et, connaissant notre inconstance, notre mauvaise volonté, notre paresse, on pourrait penser qu’Il commet une erreur de jugement. Mais Il ne change rien à son plan de salut et choisit délibérément de te faire confiance : Il continue de t’investir personnellement dans le salut des âmes. Quelle grâce ! Quelle responsabilité ! Te rends-tu compte de la confiance que Dieu place en toi ? Médite-le dans cette dizaine.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (prière demandée par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 à la fin de chaque dizaine du chapelet)

Petite consécration à Notre Dame du rosaire :

Très sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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