Les mystères joyeux

La Sainte Famille, Jan Massijs

Méditons

Méditer les mystères joyeux, c’est comme ouvrir l’album de famille que Marie a soigneusement composé au cours des années d’enfance de Jésus ; c’est l’écouter alors qu’elle évoque, au fur et à mesure des photos, les souvenirs qu’elle a de chacun des événements qui ont jalonné toute la période de l’Annonciation jusqu’au recouvrement de Jésus au Temple de Jérusalem ; c’est essayer d’imaginer les lieux, les circonstances qui ont entouré chaque épisode ; c’est la laisser nous introduire dans ses sentiments de maman et de disciple, nous mettre le doigt sur des détails plus importants qu’il n’y parait au premier abord, corriger nos fausses idées, nous traduire dans nos propres existences l’exemple que Jésus enfant nous a donné. Et quelle patience, n’y met-elle pas. Rien ne la décourage, ni nos aridités, ni nos manques d’attention, ni nos distractions.

Au cours des cinq mystères joyeux, Marie nous déploie les moyens mis en œuvre par Dieu pour venir jusqu’à nous. Elle nous fait prendre conscience de la disproportion du don de Dieu dans l’Incarnation. Lui, si grand, le Créateur de toute chose, se préoccupe de nous  jusqu’à vouloir nous faire partager sa vie divine. Lui, le Créateur de toute chose, qui sait qu’il nous est impossible de nous hisser jusqu’à Lui, s’abaisse jusqu’à nous ! Et cet abaissement jusqu’à nous, qu’Il accepte par amour pour nous, est aussi infini qu’Il est infini Lui-même ! Cher lecteur, te rends-tu compte, jusqu’où ton Dieu s’est abaissé pour se mettre à ta portée ? Non, tu ne peux pas t’en rendre compte si Marie ne t’en obtient pas la grâce car ce mystère est insondable. Sans l’aide de Marie, tu ne peux pas réaliser l’amour de Dieu pour toi, pour arriver à en vivre au quotidien. Et, c’est ça le véritable enjeu du Rosaire : obtenir par la prière, ce qui t’est inatteignable par tes propres forces !

Non seulement Dieu a accepté un abaissement infini pour nous mais, en plus, Lui, à qui nous devons tout, Lui qui ne nous doit rien, fait tout le chemin qui mène à nous et ne nous demande rien en retour si ce n’est de le laisser venir à nous et de nous ouvrir à Lui. Incroyable ! Il devient petit enfant afin que nous n’ayons rien à craindre de Lui. Il se dessaisit de sa toute-puissance pour devenir toute-faiblesse et se mettre à notre merci (et Il en paiera le prix dès sa venue au monde). Qui sommes-nous pour que Dieu nous aime ainsi ?

Cher lecteur, tu ne trouveras aucune réponse à cette question et ce n’est pas ce qui importe. Ce qui importe, c’est que tu reçoives cet amour et que tu en vives. La pensée de l’amour de Dieu pour toi, personnellement, doit te porter chaque jour et te rendre plus fort. Les études scientifiques les plus sérieuses démontrent que les personnes les moins enclines à la dépression nerveuse sont celles qui ont reçu beaucoup d’amour dans leur enfance. Or, sache-le, que dès le premier instant de ton existence, tu as été aimé par le Tout-puissant Lui-même qui dans sa fougue amoureuse est venu en personne dans ce monde pour te tirer de ta misère et te porter jusqu’à la vie éternelle. Si tu arrives à le réaliser, tu ne déprimeras plus jamais, quelle que soit la situation dans laquelle tu te trouveras. Médite-le pendant cette dizaine.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés ; préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (prière demandée par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 à la fin de chaque dizaine du chapelet)

Petite consécration à Notre Dame du rosaire :

Très sainte Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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