La troisième partie du secret : la vision de l’avenir de l’Eglise

Contemplons

Le pape saint Jean-Paul II s’entretient avec sœur Lucie

Méditons

La troisième partie du secret se présente comme une vision allégorique, susceptible de diverses interprétations. Jean-Paul II s’y est référé explicitement après l’attentat dont il a été victime sur la place Saint-Pierre.

« Après les deux parties que j’ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s’éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre Dame en direction de lui ; l’ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d’une voix forte : “Pénitence ! Pénitence ! Pénitence !” Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu : “Quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant” un évêque vêtu de blanc, “nous avons eu le pressentiment que c’était le Saint-Père”. [Nous vîmes] divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande croix en troncs bruts, comme s’ils étaient en chêne-liège avec leur écorce ; avant d’y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches ; et de la même manière moururent les uns après les autres les évêques les prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes. Sous les deux bras de la croix, il y avait deux anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s’approchaient de Dieu. »

Concernant la troisième partie du troisième secret, sœur Lucie écrit au pape Jean-Paul II le 12 mai 1982, son interprétation. Dans cette lettre, elle écrit : « La troisième partie du secret se réfère aux paroles de Notre Dame : « Sinon la Russie répandra ses erreurs à travers le monde, favorisant guerres et persécutions envers l’Eglise. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites » ». Sœur Lucie estime que cette vision est donc « une révélation symbolique, qui se réfère à cette partie du message. » Pour elle, cette vision était « conditionnée par le fait que nous acceptions » la demande de la Vierge de consacrer la Russie à son Cœur Immaculé. Sœur Lucie conclut : « Comme nous n’avons pas tenu compte de cet appel du message, nous constatons qu’il s’est réalisé. » Mais dans son courrier, elle précise bien que, pour elle, ce n’est pas Dieu qui a « puni le monde », mais que les malheurs sont les conséquences des actes des hommes. Elle écrit : « Et ne disons pas que c’est Dieu qui ainsi nous punit ; au contraire, ce sont les hommes qui préparent eux-mêmes leur châtiment. Dans sa sollicitude, Dieu nous avertit et nous incite à prendre le bon chemin, respectant la liberté qu’il nous a donnée ; c’est pourquoi les hommes sont responsables ».

Le 27 avril 2000, le pape missionne le cardinal Bertone auprès de sœur Lucie pour discuter avec elle de l’interprétation de cette vision. Au cours de cette réunion, « Lucie réaffirme sa conviction que la vision de Fatima concerne avant tout la lutte du communisme athée contre l’Eglise et les chrétiens, et elle décrit l’immense souffrance des victimes de la foi du XXe siècle. » A la question sur l’identité de « évêque vêtu de blanc », elle confirme sa certitude qu’il s’agit du pape, mais sans savoir lequel.

A l’occasion de la béatification à Fatima de Francisco et Jacinta Marto, le pape Jean-Paul II fait lire une allocution qui va dans le même sens que l’interprétation de sœur Lucie :

« Ce texte constitue une vision prophétique comparable à celles de l’Ecriture sainte, qui ne décrivent pas de manière photographique les détails des événements à venir, mais qui résument et condensent sur un même arrière-plan des faits qui se répartissent dans le temps en une succession et une durée qui ne sont pas précisées. Par conséquent, la clé de lecture du texte ne peut que revêtir un caractère symbolique. »

« La vision de Fatima concerne surtout la lutte des systèmes athées contre l’Eglise et contre les chrétiens. Elle décrit l’immense souffrance des témoins de la foi du dernier siècle du deuxième millénaire. C’est un interminable chemin de croix, guidé par les Papes du XXe siècle. »

Dans le déroulement des événements de l’attentat dont il a été victime, le pape Jean-Paul II voit « une main maternelle (de la Vierge Marie) pour guider la trajectoire du projectile », permettant au « pape agonisant » de s’arrêter « au seuil de la mort », et ainsi évitant que la mort du pape, vue par des enfants de Fatima, ne se réalise jusqu’au bout.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas.

Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de votre très cher Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé.

Par les mérites infinis de son très saint Cœur unis aux mérites du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les agonisants.

Bienheureux Francisco et Jacinta Marto, priez pour nous.

Chère sœur Lucia, priez pour nous.

Tous les saints, tous les anges, tous les esprits bienheureux, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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