La première partie du secret : la vision de l’enfer

Contemplons

L’enfer comme décrit par sœur Lucie

Méditons

La première partie du secret est une vision de l’enfer. Ecoutons sœur Lucie : «  Notre-Dame nous montra une grande mer de feu qui paraissait se trouver sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s’ils étaient des braises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevés par les flammes, qui sortaient d’eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d’animaux épouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d’épouvante et de peur.

Puis nous avons levé les yeux vers Notre Dame qui nous a dit si gentiment et si tristement : vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs ; pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes seront sauvées et il y aura la paix. »

Marie tient un discours que personne n’oserait plus engager aujourd’hui de peur de se faire désavouer, ridiculiser voire persécuter. Avouons-le, il faut un certain courage, voire un courage certain, aujourd’hui, une époque où la science semble tout rendre possible et remettre en question l’existence même de Dieu, pour oser rappeler qu’il y a un enfer. En fait, il n’y a plus que le courage, la force, la détermination d’une mère, de Marie, prête à tout pour sauver ses enfants et à employer pour cela, même les moyens les plus extrêmes. Marie n’hésite pas, après les y avoir néanmoins préparés, à montrer toute l‘horreur de l’enfer à 3 enfants de 10, 9 et 7 ans et à leur demander de consentir des sacrifices, à nos yeux extrêmes, pour le salut des pécheurs.

Oui, l’enfer existe et nous pouvons y tomber. Cette réalité, nous ne la découvrons pas et elle ne contredit pas non plus l’infinie miséricorde de Dieu. Au contraire, elle la confirme. Chacun de nous est laissé libre de répondre ou pas à l’amour de Dieu pour chacune de ses créatures. Pour celles qui, en cette vie, se livrent à son amour, ce sera l’union à Lui dans son Royaume : ce sera le cas pour les trois enfants. Pour les âmes qui refusent d’aimer Dieu et de se laisser aimer de Lui, ce sera l’enfer… pourtant, ces dernières à tout moment de leur vie, auraient pu se jeter dans les bras ouverts de Dieu qui leur aurait pardonné tous leurs péchés, quels qu’ils soient (à condition qu’ils entament un véritable chemin de conversion et fassent pénitence pour leurs péchés). Aucune âme ne va en enfer sans avoir auparavant épuisé et repoussé toutes les ressources, pourtant infinies, de la miséricorde divine.

L’enfer n’existe pas ?! Jésus en a parlé bien avant ce 13 juillet 1917, il y a deux mille ans, dans son Evangile notamment au travers de la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare où il décrit le destin de celui qui durant sa vie n’a pas pratiqué la charité. Il en parle clairement aussi quand il dit : « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.… » (Matthieu 25, 42-43)

Les trois voyants de Fatima n’ont pas été les seuls à voir l’enfer et qui plus est, un enfer peuplé. Citons, sainte Thérèse d’Avila, sainte Françoise Romaine, saint Jean Bosco, sainte Véronique Giuliani, la bienheureuse Anna Katarina Emmerich et bien d’autres. L’apôtre de la miséricorde, sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse polonaise canonisée par Jean-Paul II en l’an 2000, écrit dans son Petit Journal à la date du 20 octobre 1936 : « Aujourd’hui, j’ai été introduite par un ange dans les gouffres de l’enfer. C’est un lieu de grands supplices. Et son étendue est terriblement grande ».

Plus loin, elle ajoute : « les genres de souffrances que j’ai vues : la première souffrance qui fait l’enfer, c’est la perte de Dieu. La deuxième : les perpétuels remords de conscience. La troisième : le sort des damnés ne changera jamais. La quatrième : c’est le feu qui va pénétrer l’âme sans la détruire. C’est une terrible souffrance, car c’est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu. La cinquième souffrance, ce sont les ténèbres continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et, malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient tout le mal des autres et le leur. La sixième souffrance, c’est la continuelle compagnie de Satan. La septième souffrance : un désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes ».

« J’ai remarqué une chose, ajoute Sœur Faustine : il y a là-bas beaucoup d’âmes qui doutaient que l’enfer existe. » Charles Baudelaire a écrit : « La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ! » A Fatima, Marie est venue dévoiler le funeste stratagème du diable, pour notre salut.

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas.

Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de votre très cher Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé.

Par les mérites infinis de son très saint Cœur unis aux mérites du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion de tous les pauvres pécheurs.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les agonisants.

Saints Francisco et Jacinta Marto, priez pour nous.

Chère sœur Lucie, priez pour nous.

Tous les saints, tous les anges, tous les esprits bienheureux, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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