La parabole du fils prodigue : la fin de la parabole.

Méditons

La fin de la parabole reste ouverte. Jésus ne dit pas comment a réagi le fils aîné. S’est-il rendu aux arguments de son père ?

Si Jésus garde ouverte la fin de la parabole, c’est pour que nous l’écrivions nous-mêmes car nous sommés ce fils aîné à qui le père demande d’accueillir son frère pour l’amour de lui.

Examinons les possibilités.

La première : le fils aîné campe sur ses positions. Il trouve injuste et immérité qu’on organise une fête pour son frère qui a dissipé tout son bien, lui laissant la gestion du domaine. Pendant des années, le fils aîné a été le témoin du chagrin de son père. Voilà que son frère revient sans aucun remord de la peine qu’il a causée et son père fait comme s’il ne se rendait pas compte de son manège. Il ordonne un festin de roi alors que pour lui, il n’a jamais eu le moindre geste de reconnaissance. Aussi, il est fou de rage et refuse catégoriquement d’entrer. Il s’éloigne et, dépité, finit par quitter le domaine lui aussi. Le père en est profondément atteint. Le fils cadet comprend les motivations de son frère et décide de repartir parce qu’il ne veut pas créer davantage de problèmes. Au loin, il finit par périr dans la misère sans que personne ne le sache jamais. Le fils aîné, au loin lui aussi, reproduit le même schéma que son frère et le père meurt de chagrin d’avoir perdu et l’un et l’autre de ses fils.

Par cette attitude, le fils aîné montre qui il est vraiment. Il n’a jamais aimé ni son père ni son frère. Tôt ou tard, lui aussi aurait quitté son père ou attendu qu’il meure pour profiter de la vie. Le fils cadet est parti et revenu par égoïsme mais le fils aîné n’est pas différent car lui aussi n’est motivé que par son intérêt. En fin de compte, ils se ressemblent : il est un tout aussi mauvais fils que son frère.

Deuxième possibilité : le fils aîné se range aux arguments de son père et se laisse émouvoir par son bonheur de retrouver son fils perdu. Peut-être est-il père lui-même et se met-il à sa place… Il ne veut pas troubler la joie de son père, qu’il aime profondément et respecte comme tel. Aussi, avec lui il entre dans la maison et, même si cela lui coûte, salue son frère et prend part aux réjouissances. L’amour du Père et son ardeur à travailler à la concorde entre les deux frères fera le reste. La bonté du père, unie à celle du frère aîné, finit par induire chez le cadet une véritable conversion du cœur.

A chacun de nous de décider de la fin qu’il veut donner à la parabole, d’en tirer les conséquences et de les assumer. Au choix que nous ferons, nous reconnaitrons si nous aimons vraiment notre Père des cieux, qui nous commande de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces et notre prochain comme nous-mêmes.

Si nous aimons Dieu, nous nous associerons à la fête car refuser d’entrer, c’est comme repousser l’amour de Dieu d’un revers de main et marcher vers notre propre perte. Au Ciel, il n’y a pas de place pour ceux qui refusent d’aimer. Rappelons-nous les paroles de saint Jean : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère » (Jean 4, 20-21).

Seigneur, tu sais de quoi je suis fait. Tu connais ma difficulté à aimer ceux qui ne m’aiment pas. Dilate ma capacité d’amour. Donne-moi suffisamment d’amour pour toi, pour que je ne redoute pas l’ingratitude et les déceptions. Donne-moi d’aimer sans rien désirer en retour si ce n’est de savoir que je fais ta volonté.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

https://www.youtube.com/channel/UC0Va9VhE_C2EMUaWwJtv8Og?view_as=subscriber

Laisser un commentaire