La parabole du fils prodigue : « il fallait festoyer. »

Méditons

Le père dit à son fils aîné : « Il fallait festoyer et se réjouir car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie, il était perdu, et il est retrouvé. »

Des paroles du père, nous déduisons plusieurs choses, la première étant l’état pitoyable dans lequel le fils prodigue se présente à lui. Il devait vraiment être une loque humaine. Il était à ce point défiguré que son propre père ne l’aurait pas reconnu si l’intuition de son cœur ne le lui avait pas soufflé. Parmi les serviteurs, dont probablement la plupart l’ont vu naitre et grandir, personne ne l’a reconnu.

La seconde est que le père ne s’attendait pas à ce que son fils revienne un jour. Sa raison lui commandait de cesser d’espérer mais son amour ne pouvait s’y résoudre. Son espérance est devenue sa raison de vivre et s’il n’avait pu s’y accrocher, il serait mort de chagrin il y a longtemps.

La troisième est que, si le fils prodigue n’était pas rentré chez les siens, il serait mort au loin dans la misère la plus noire tant son apparence traduit les douloureuses épreuves qu’il a traversées. Aussi, faut-il se réjouir de son retour, même s’il n’est pas motivé par l’amour ou le repentir mais par la faim. Les motivations profondes du  fils ne contrarient pas le père outre mesure car ce qui compte pour lui, c’est de pouvoir le remettre sur pied pour qu’il soit dorénavant en bonne santé physique et morale. La preuve est que le père prend son fils dans ses bras sans lui laisser le temps de le saluer et de s’expliquer. Il sait au fond de lui-même que ce retour ne le préserve pas d’une autre déception ou de tout autre acte d’ingratitude. Mais cela n’importe ; il est là et il peut l’aider.

La quatrième est que le père, en le recevant les bras grands ouverts, lui accorde une seconde naissance. C’est une nouvelle vie qui commence pour lui. Aussi, il convient de se réjouir et de l’inaugurer par une fête somptueuse.

Le sacrement du pardon, que les pères de l’Église appellent « second baptême » ou « planche de salut des pécheurs » est le moyen mis en œuvre par Dieu pour remettre tous ses fils prodigues sur pied. À chaque fois que nous le recevons, il réalise un miracle car il restaure notre âme dans sa beauté baptismale. C’est comme si nous naissions une seconde fois à la grâce pour la plus grande joie de toute la cour céleste : « il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15, 7). Recevons-le souvent et remercions Dieu en toute humilité pour ce don ineffable.

Seigneur, merci pour le don du baptême par lequel tu nous donnes la vie de l’âme. Merci pour le don du sacrement de réconciliation par lequel tu nous restaures dans ta grâce et nous rends la vie que nous avons éteinte en nous par nos péchés. Donne-moi de l’apprécier à sa juste valeur et à d’y recourir souvent.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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