La lumière du monde

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Jésus a dit de lui : « je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8, 12). Marie, et l’Eglise qu’elle figure, a toute sa place dans le soleil de justice qu’est Jésus, parce que personne, plus qu’elle, a recueilli sa lumière et personne, plus qu’elle, l’a réverbérée sur le monde.

A la Nativité, Marie vient à peine de donner naissance à Jésus, le Verbe éternel, la Parole de Dieu faite chair, qu’elle l’intériorise à nouveau. En effet, elle recueille « tous ces événements et les médite dans son cœur » (Luc 2, 19). Elle fait de même lors de la présentation de Jésus et de son recouvrement au temple (Luc 2, 51). Toute sa vie, Marie s’est mise à l’école de Jésus, a recueilli ses paroles, les a méditées afin de les traduire en actes. Personne, davantage que Marie, n’a illustré l’Evangile par l’exemple de sa vie. Personne n’a été un disciple plus accompli. Si à Cana, Marie dit aux serviteurs « faites tout ce qu’il vous dira » (Jean 2, 5), c’est parce que, pour elle-même, elle n’a jamais eu d’autre programme.

En invitant les serviteurs à s’en remettre à Jésus, Marie nous apprend qu’un disciple véritable cherche, d’une part à capter la lumière de la Parole de Jésus parce qu’elle fait croitre en lui la vie spirituelle, d’autre part à attirer son entourage dans cette lumière par l’exemple de toute sa vie.

A Cana, alors que le banquet du mariage est compromis par le manque de vin, Marie ne cherche aucune solution par elle-même mais s’en remet à Jésus. Elle ne fait pas non plus de recommandations à Jésus quant à ce qu’il doit faire. Elle ne répond pas même à sa question : « femme, que me veux-tu ? » (Jean 2, 4). En retournant dans l’ombre après avoir exposé le problème, Marie témoigne de toute la lumière de Jésus qui habite en elle car elle seule a reconnu en lui, celui qui détient toutes les solutions et a invité l’assemblée à s’en remettre à lui.

Si, dans la vision de saint Jean, Marie est nimbée de la lumière du soleil, c’est parce qu’elle en est remplie et qu’elle la communique sans jamais en épuiser la source. Comme la flamme des cierges la nuit de pâques, la lumière ne diminue pas quand on la partage mais, au contraire, la clarté ne cesse d’augmenter jusqu’à l’illumination totale. En se tenant derrière Marie, Jésus, le soleil de justice, nous rappelle sa recommandation du Vendredi-saint : « voici ta mère » (Jean 19, 27), et nous invite à venir à elle pour mieux le trouver, lui. La maternité spirituelle de Marie n’est pas un ornement, une idée pieuse mais une invention de l’infinie miséricorde du Sauveur, son testament, l’expression de sa volonté ultime.

En Marie, c’est toute l’Eglise qui est irradiée du soleil. En effet, comme il se tient derrière Marie, Jésus est solidaire de son Eglise à qui il a confié de répandre la lumière qu’il lui a conférée.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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