La joie du désir

Contemplons

L’Annonciation, anonyme

Méditons

Dieu nous fait désirer ce qu’il veut nous donner, afin de nous combler de joie au moment où il juge opportun de nous l’accorder. Alors, quelle a dû être la joie intérieure de Marie, en qui Dieu a fait naitre et grandir le désir de la venue du Messie parmi nous, avant qu’il lui donne de le porter dans son sein.

Au temps où Marie a vécu, on savait la venue du messie imminente et dans tout Israël, on l’appelait de ses vœux, on priait dans ce sens. Et Dieu donnait les signes de sa prochaine irruption dans l’histoire des hommes. Ainsi, Siméon, que Jésus rencontrera au temple alors qu’il n’a que quarante jours, eut la révélation qu’il ne mourra pas sans avoir vu de ses yeux le Messie. Toutes les jeune-filles convoitaient l’insigne honneur d’être la vierge choisie pour être la mère du Messie annoncée par Isaïe (7, 14) : « voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). » Et, toutes les jeune-filles priaient pour être l’élue.

Marie n’a pas été différente de toutes les jeune-filles de son époque, dans le sens où elle aussi appelle le Sauveur de tous ses vœux. Cependant, ce qui distingue la prière de Marie, c’est qu’elle est dénuée d’égoïsme. En effet, Marie ne cherche pas à devenir la Mère du Seigneur, afin de participer à un destin d’exception, et n’ambitionne que de se mettre à son service ; probablement aussi à celui de celle, qui est appelée à l’enfanter. Dans son humilité sans pareille, il est à penser que, pas un instant, Marie n’a imaginé que ce sera elle qui, seule, sera trouvée digne de cette distinction.

Parce qu’elle est pleine de grâce dès son entrée en ce monde, l’Esprit-Saint la comble de tous ses dons. Elle comprend intuitivement tout ce que le péché originel a dérobé à l’humanité et la grâce insigne que Dieu lui fait, en lui envoyant un rédempteur. Aussi, elle prie avec toute l’ardeur de son Cœur Immaculé pour hâter sa venue. Son désir de voir Dieu glorifié et l’homme sauvé par la venue du Messie, est si grand, si dénué d’attache personnelle, qu’il parvient à déchirer les cieux et à en faire pleuvoir le salut.

Le désir de Marie est teinté de sainte espérance car elle sait que Dieu est fidèle à ses promesses. Son désir fait sa joie et à mesure qu’il la consume, il la remplit aussi de liesse car elle sait sa prière exaucée par avance : le Messie va venir avec certitude. Mais, même s’il viendra bientôt, l’attente est longue car l’être aimé, même s’il vient plus tôt, tarde toujours. Marie est dans son attente du Sauveur comme nous, enfants, lorsque nous attendions Noël : nous comptions les jours et à mesure de l’approche de la fête, le temps paraissait plus long encore.

Lorsque Dieu députera son ange à Marie, pour lui proposer de devenir sa Mère, il trouvera en elle une demeure magnifiquement parée, prête à l’accueillir, un sanctuaire, que lui-même s’est préparé en suscitant en elle le désir de sa venue. En effet, avant même de l’être physiquement, Jésus était déjà entièrement présent en Marie par la grâce, car il était dans les desseins de Dieu, qu’avant même qu’elle conçoive Jésus dans son sein, elle l’ait conçu dans son âme.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Très-Sainte-Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre-Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la Sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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