« Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait »

Contemplons

Jésus parmi les docteurs de la loi, Heinrich Hofmann

Méditons

Marie et Joseph retrouvent Jésus au temple après trois jours de recherches angoissées. L’épreuve a été rude pour Marie, pour son Cœur de maman et de croyante. Aussi, elle sort de sa réserve pour demander, pour la seule et unique fois de sa vie, une explication à son enfant.

L’explication de Jésus ne contiendra ni excuse ni repentir, rien qui exprime un regret d’avoir causé un tel chagrin à sa Mère. En effet, Jésus lui dit : « ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » (Luc 2, 49).  Il se contente de remettre les choses en perspective rappelant à sa Mère, qu’Il est venu en ce monde pour accomplir la volonté du Père et que cette mission passe avant toute autre considération humaine. Marie le sait depuis toujours, son amour maternel ne peut s’opposer à ce que Jésus doit accomplir. N’est-elle pas la première de toutes les servantes du Seigneur, la Mère du serviteur des serviteurs de Dieu ? Par ailleurs, par sa réponse, Jésus nous révèle que sa mission de rédempteur a fait l’objet de conversations familiales au cours desquelles il a évoqué le fait qu’il ne sera pas toujours leur enfant soumis mais que le Père l’appellera un jour et qu’Il répondra. Il appartiendra alors à Marie d’accepter la séparation quoi qu’il lui en coûte et de s’y préparer.

Marie et Joseph ne comprennent pas la réponse de Jésus, nous rapporte saint Luc. A leur place, nous comprendrions encore moins qu’eux et aurions beaucoup de mal à accepter la réponse de Jésus. L’angoisse de la perte d’un enfant, de ne le retrouver qu’après trois jours de recherches, de le voir inquiet de rien et même de nous reprocher notre souci, auraient raison de notre patience, se traduirait par quelques sentences bruyantes et une punition appropriée. Mais pour Marie et Joseph, il n’en est rien. La réponse de Jésus suffit à les faire rentrer dans le silence de l’acceptation et retourner à la vie normale. Saint Luc nous dit que juste après cet incident, la Sainte Famille s’en retourne à Nazareth où Jésus leur est soumis.

Si Marie nous apprend qu’être croyant ne signifie pas ne pas se faire de soucis pour ceux qu’on aime, elle nous enseigne surtout à discerner l’intervention de Dieu dans nos vies, dans celles de nos enfants et à ne pas entraver son œuvre. Par la réponse de Jésus, elle sent bien que s’accomplit un mystère. Jésus est dans la maison de son Père, le temple de Jérusalem, au milieu des docteurs de la loi qui « s’extasient sur son intelligence et ses réponses » (Luc 2, 47). Elle comprend qu’elle ne peut pas s’interposer entre Jésus et le Père, même en raison de son chagrin maternel tout à fait légitime. Aussi, devant ce mystère, elle s’efface dans le silence.

Marie nous apprend à accepter les décrets divins sans forcément les comprendre, à avancer dans la foi malgré les incertitudes, les incompréhensions, confiants dans l’amour de Dieu qui « permet et ordonne tout ce qui nous arrive » (saint François de Sales) dans son amour de Père. Et, plus Marie avancera dans la vie, moins elle comprendra mais plus elle croira et fera confiance à Jésus même sous la croix du Vendredi-saint.

Pour demeurer, comme Marie, ferme dans la foi malgré les épreuves, qui ne manquent dans la vie de personne, il n’y a qu’une solution, c’est de l’imiter en choisissant résolument de faire confiance à Jésus, de garder dans notre cœur, en les méditant, la Parole et les exemples qu’Il nous donne.  En effet, « en Jésus, le Fils de Dieu,… nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché. Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours » (Hébreux 4, 15-16).

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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