Contemplons
Le Christ dans les limbes, Jacquelin de Montluçon
Méditons
Au ciel, pour toute l’éternité, Marie est entourée de la grande famille dont Dieu est le Père, dont Jésus est le premier-né, dont elle est la mère. Quelle joie pour elle, de contempler la grande multitude des sauvés, de célébrer avec eux les bienfaits du Très-Haut.
Pour essayer d’entrevoir quelle sera notre joie lorsque nous serons introduits dans les demeures éternelles et définitivement, complètement agrégés à l’immense famille des enfants de Dieu de retour à la maison paternelle, essayons d’imaginer celle de Marie lorsqu’elle rencontre un à un tous les élus, qu’elle considère en chacun d’eux ce qui fait leur sainteté particulière.
Est-il possible de mesurer avec des mots humains, la joie de nos premiers parents, Adam, Eve, quand ils rencontrent celle, qui a donné au monde le Sauveur ? C’est par eux que le péché est entré dans nos vies, que les conséquences de la faute originelle se répercutent de génération en génération marquant chaque être humain d’un sceau indélébile. C’est parce que Marie s’est totalement consacrée à Dieu, que le Sauveur a pu entrer dans le monde et réaliser le salut de toute homme, y compris celui d’Adam et Eve. En faisant leur chemin inverse, par leur obéissance inconditionnelle, Jésus et Marie, le nouvel Adam, la nouvelle Eve, ont réparé leur péché de désobéissance. Quelle peut être la gratitude de nos premiers parents pour la reine des cieux et quels peuvent être les hommages qu’ils lui rendent !
Quelle joie pour les prophètes, pour les patriarches, d’accueillir leur reine avec la certitude qu’ils vont pouvoir l’aimer, la bénir, pendant toute l’éternité. Quelle joie pour Isaïe de rencontrer celle qu’il a annoncée par ses prophéties : « voici que la vierge concevra et qu’elle enfantera un fils et on lui donnera le nom d’Emmanuel c’est-à-dire Dieu avec nous » (Isaïe 7,14). Quelle joie pour Elie, de se tenir devant celle qu’il figurait au travers du petit nuage de pluie qui vient arroser la terre desséchée (1 Rois 18, 44). Quelle joie pour Moïse de voir en Marie l’arche de la nouvelle alliance, celle qui a donné au monde la véritable manne, le pain vivant qui est descendu du ciel. Quelle joie pour toutes les saintes femmes de voir, réunis en Marie et portés à leur summum, tous les haut-faits pour lesquels elles sont entrées dans la postérité. Quelle joie pour Judith de lui appliquer, en union avec tout le ciel, les mots avec lesquels Joachim, le grand prêtre, a proclamé sa louange pour avoir sauvé son peuple : « Tu es la gloire de Jérusalem, tu es la joie d’Israël, tu es l’orgueil de notre race » (Judith 15, 10).
Quelle joie pour Marie, de retrouver tous ceux qu’elle a connus et aimés sur cette terre : son très cher Joseph, son chaste époux élevé jusqu’au plus haut des cieux, ses parents, Anne et Joachim, Elisabeth, Zacharie, Jean Baptiste le précurseur, Etienne, le premier martyr… Quelle joie pour eux de rendre leurs vibrants hommages à celle par qui leur est advenu tout le bonheur dont ils sont à présent comblés. Chacun est redevable à Marie d’avoir contribué à son salut en donnant à Dieu de nous rejoindre dans notre humanité.
En quittant la terre, nous laissons derrière nous notre enveloppe charnelle pour ne la retrouver, glorifiée, et pour toujours, qu’après le jugement dernier. Aussi, au ciel, les liens qui unissent les membres de la grande famille de Dieu n’ont plus rien à voir avec la chair et le sang. Si Jésus nous dit ici-bas : « ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique sont pour moi un frère, une sœur, une mère » (Luc 11, 28), combien plus cela est-il vrai au ciel. Chaque âme est reliée à l’autre et à toutes en même temps, par son appartenance au Seigneur en qui toutes, ensemble, forment un seul corps, celui de Jésus. Et, ce corps est purifié, débarrassé de toutes les toxines dues au péché originel qui engendrent haines, divisions, jalousies…
Quelle joie pour Marie de voir consommée, réalisée, l’unité dans la charité, en Dieu qui est amour, cette unité si ardemment désirée par Jésus sur la terre. Et sa joie ne diminuera jamais car, jusqu’à la fin du monde, ce corps ne fera que grandir et se développer jusqu’à ce que soient occupées au ciel toutes les places réservées à ceux pour qui elles sont préparées (nous y compris !).
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Très-Sainte-Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre-Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.
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