Méditons
En écoutant le récit de la visitation, nous nous rappelons les paroles du prophète Isaïe : « dès le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom et il a fait de ma bouche un glaive acéré ». En effet, c’est la première rencontre de Jésus et de Jean-Baptiste, son précurseur et elle se déroule dans l’effusion de l’Esprit-Saint. A la salutation de Marie, Jean-Baptiste, dans le sein de sa mère, tressaille de joie. Jésus, le Rédempteur, commence sa mission dès le sein de Marie ; en Jean-Baptiste, Il visite et sauve déjà son peuple en le comblant de sa grâce. C’est par Marie, sa mère, que Jésus vient à chacun de nous ; au travers de son exemple il brosse pour nous les aspects principaux de la vie chrétienne faite de charité, de prévenance, d’affabilité, de renoncement et de zèle pour les âmes.
En effet, dès la première phrase, Marie, femme enceinte du Sauveur, nous invite à l’amour du prochain et plus encore au zèle pour le Salut des âmes. Mère de Dieu, elle ne recherche aucun traitement de faveur (que toute autre aurait certainement et légitimement revendiqué.) ; au contraire, elle prend sur elle pour aller aider Elisabeth, femme âgée et enceinte de Jean-Baptiste. Et c’est un voyage long, pénible et certainement dangereux qu’elle entreprend puisqu’il la mènera dans une ville de la montagne de Judée. Les efforts physiques inhérents à ce voyage ne l’arrêteront pas et n’entameront en rien ni sa charité ni sa joie puisqu’en entrant chez Elisabeth, elle la salue aimablement. Même dans le renoncement d’elle-même, Marie reste la charité personnifiée ; on pourrait même dire que ses renoncements sont autant de dépassements d’elle-même qui finissent d’épanouir sa charité déjà parfaite, son attention aux besoins de son entourage, son affabilité. Son amour du prochain se manifeste aussi dans son amabilité, sa prévenance et sa politesse, qui est la forme la plus achevée de la charité.
Marie porte Jésus à Elisabeth et Jean-Baptiste pour qu’il puisse accomplir son œuvre de Sauveur. Et, c’est ce qu’Il fait en sanctifiant Jean-Baptiste dès le sein d’Elisabeth. Comme plus tard, aux noces de Cana, c’est par Marie que le miracle s’accomplit. Elle est celle qui permet à la grâce d’agir ; son action est indispensable pour que les signes de Dieu portent tous leurs fruits ; elle est celle qui dispose tout de façon que la grâce de Jésus puisse nous atteindre et nous transformer de l’intérieur. Elle est le canal de la grâce que Jésus s’est choisi pour venir à Elisabeth, à Jean-Baptiste et à chacun d’entre nous ; en elle nous reconnaissons le véritable serviteur de l’Evangile.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bienfait et ne tienne rancune d’aucun mal. Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre cœur devant votre divin Fils, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. Amen. (Léonce de Grandmaison)
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.
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