Un merveilleux signe d’espérance

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Même si la vision de saint Jean décrit une scène terrible, un combat inégal, sans merci, à la vie à la mort, entre une faible femme et un monstre sanguinaire, elle constitue pour nous un merveilleux signe d’espérance. En effet, même si les forces semblent inégales, c’est la femme vêtue du soleil qui, dès l’engagement du combat, est assurée de la victoire.

Face à ce monstre gigantesque à sept têtes, dix cornes, d’une force telle qu’avec la queue, il balaie en une fois le tiers des étoiles, il n’y a qu’une faible femme, qui plus est parturiente. En d’autres mots, elle est engagée dans le combat au moment où elle est le plus vulnérable. Comme elle ne peut pas compter sur ses propres ressources, elle met sa vie entre les mains de Dieu dont elle a la promesse de l‘assistance indéfectible. Et là est justement toute sa force car c’est Dieu, présent auprès d’elle par le soleil qui l’enveloppe, qui prend sa destinée en mains, la protégeant des attaques du dragon.

L’Eglise, symbolisée par cette femme, doit traverser cette vallée de larmes à la manière de Marie dont elle est la mère et la figure. En effet, à l’Annonciation, l’ange dit à Marie : « le Seigneur est avec toi… sois sans crainte » (Luc 1, 28 -30) l’assurant de la présence et du soutien indéfectible de Dieu dans toutes les difficultés de sa vie (et elles ne manqueront pas). Que ce soit lors de la perte de Jésus au temple, au pied de la croix du Vendredi-saint, lors de la persécution de l’Eglise, qu’elle connaitra pendant une vingtaine d’années, toujours Marie s’est appuyée dans la foi sur les paroles de l’Ange : « le Seigneur est avec toi… rien n’est impossible à Dieu » (Luc 1, 37). Comme Marie, l’Eglise, que nous formons tous, doit s’en remettre à Dieu dans ses combats, forte de cette promesse que le Seigneur est avec elle quoi qu’il advienne et surtout dans les plus sombres moments, s’appuyer sur la promesse de son fondateur : « les forces de l’enfer ne prévaudront pas contre elle » (Mathieu 16, 18).

Parce que l’Eglise tout entière et chacun de ses membres en particulier, est assurée du soutien indéfectible de Dieu, il nous appartient de ne pas nous laisser troubler par les scandales inévitables du monde. Même si l’on peut être effrayé par la puissance de l’adversaire, Dieu demeure auprès de nous pour nous mener, dans la nuit de la foi, jusqu’au port du Salut. Si à l’Annonciation, l’ange dit à Marie que son enfant recevra de Dieu « le trône de David son père » (1, 32), tout ce qu’elle a vécu jusqu’à la résurrection de Jésus aurait pu l’amener à en douter. Or, à travers toutes les obscurités de sa vie, Dieu accomplissait sa promesse et continue de le faire jusqu’à sa pleine réalisation lorsque le Christ, à la fin des temps, règnera sur toute la Création rénovée.

En contemplant ce signe, qui nous est donné pour soutenir notre espérance, pensons aux mots de sainte Thérèse d’Avila : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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