Au ciel

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

C’est « au ciel » que se déroule le combat que relate saint Jean, celui qui oppose la femme au dragon, celui de l’Eglise du Christ contre les forces de l’enfer. Par cette allégorie, il nous est rappelé que les batailles, les scandales, les crises dans lesquelles l’Eglise est impliquée, par devers elle, ne sont qu’une partie des maux de la guerre que se livrent depuis la chute de nos premiers parents, l’antique serpent qui, par jalousie, a juré notre perte, et la femme par laquelle Dieu a promis de sauver le genre humain.

« Elle t’écrasera la tête » (Genèse 3, 15) dit Dieu au serpent, l’assurant dès le commencement de sa défaite et de l’inutilité de son combat. En effet, la victoire est à Dieu qui est seul maître de tout. Lorsque l’Histoire aura été entièrement consommée, le serpent devra, pour sa plus grande confusion, avouer que tout le désordre qu’il a engendré, n’aura servi, en fin de compte, qu’à glorifier le Père des miséricordes dans le bien qu’ont accompli les élus en réaction au mal voire grâce à lui.

« Tu la mordras au talon » (Genèse 3, 15) poursuit Dieu qui, dans sa préscience, voit déjà que la jalousie du démon ne lui concèdera aucun repos et que, même si défait dès le premier instant, il ne pourra s’empêcher de grapiller tout ce qu’il pourra soustraire à la gloire du Très-Haut. Ne pouvant atteindre Dieu, il s’en prendra à la femme c’est-à-dire àl’Eglise par laquelle Dieu triomphera de lui, et plus particulièrement à son talon, c’est-à-dire, les élus.

Toutes les batailles livrées par l’Eglise dont la Femme est le symbole, dont Marie est la Mère et la première des sauvées, s’inscrivent donc dans cette bataille gigantesque entre le Ciel et l’enfer dont nous sommes l’enjeu. Dieu veut notre Salut et le démon notre perte. Que ce soient les persécutions sanglantes ou plus simplement les rivalités au sein d’une paroisse, d’une famille, toutes les batailles, des plus grandes aux plus petites, nos combats intérieurs, elles sont toutes des émanations de cette guerre sans merci que le serpent de la Genèse livre aux enfants de Dieu afin de les soustraire à son amour et ainsi le priver de la gloire qui lui tient le plus à cœur : l’amour des hommes et des femmes qu’il a créées. « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant. La vie de l’homme, c’est la vision de Dieu » (saint Irénée).

Dans ce combat, nous ne sommes pas des figurants mais des combattants car il nous appartient en toute conscience, en toute liberté, en toute connaissance, de faire notre choix entre la femme, l’Eglise, qui nous enfante dans la douleur à la vie divine, faisant de nous des enfants de Dieu par le baptême, et « notre adversaire le diable qui tourne autour de nous comme un lion cherchant qui il pourra dévorer » (1 Pierre 5, 8), nous appâtant comme en son temps Adam et Eve, par de fausses promesses : « vous serez comme des dieux » (Genèse 3, 5).

Un homme averti en vaut deux, dit l’adage populaire qui se vérifie toujours. Que cette réalité ne nous décourage donc pas. Même si tout au long de notre vie, nous devons livrer bataille sans connaitre de répit, nous partons vainqueurs car soutenus par la présence à nos côtés du Christ ressuscité, victorieux des enfers. En effet, la femme de la vision de saint Jean est vêtue du soleil à savoir qu’en elle, c’est le Dieu Sabaoth, le Dieu des armées à qui appartient la victoire depuis toujours, qui livre la bataille.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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