Une femme !

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

Le signe grandiose que Jean aperçoit dans le ciel, c’est une femme à la fois glorieuse et douloureuse. En effet, elle est revêtue des plus belles parures, présentée comme triomphante puisqu’elle porte une couronne, que le soleil l’enveloppe, qu’elle se tient sur la lune. En même temps, elle est en proie à une intense souffrance puisqu’elle est sur le point d’enfanter. En cette femme, nous reconnaissons aussi bien Marie, la Mère de Dieu, que l’Eglise dont elle est inséparable. Le pape émérite Benoit XVI écrit dans ce sens : « Marie est tellement liée au grand mystère de l’Eglise, qu’elle et l’Eglise sont inséparables, tout comme sont inséparables le Christ et elle. »

L’enfant qui va naitre de cette femme est celui qui « va mener les nations avec un sceptre de fer » autrement dit le Christ. S’agissant de lui, la femme ne peut être que Marie car elle a donné le jour au Sauveur, privilège, distinction unique dans l’Histoire. Et parce qu’elle a donné au monde le Sauveur, qui est aussi le sien, elle est vêtue de tant de gloire et d’honneur.

Cependant, les douleurs de l’enfantement sont une conséquence du péché originel que Marie ne porte pas en elle. Aussi, l’image de la femme dans la douleur de l’enfantement ne la représente pas lorsqu’elle donne le jour à Jésus dans la grotte de Bethlehem mais quand elle l’enfante dans nos âmes le Vendredi-saint sous la Croix du Calvaire. En effet, la nuit de la Nativité, Jésus est issu de Marie comme Eve est sortie du côté d’Adam lors de sa création, dans un doux sommeil. Marie n’a connu aucune douleur en donnant le jour à Jésus, le Verbe de Dieu, mais a enduré le pire des enfantements lorsqu’elle est devenue Mère des hommes le Vendredi-saint, qu’elle l’a enfanté dans chacune de nos âmes. Car chacun des sauvés est né à la vie divine le Vendredi-saint du côté transpercé de Jésus d’où ont coulé l’eau et le sang, par la maternité spirituelle de Marie et, à travers elle, de l’Eglise, elle-même née le Vendredi-saint du Cœur ouvert du Rédempteur.

En cette femme, en qui nous voyons Marie, la Mère de Dieu, nous reconnaissons aussi l’Eglise qui, au long des âges, fait naitre le Christ dans les âmes au milieu des vicissitudes de l’Histoire, des persécutions, au prix de souffrances, de combats, de luttes souvent sanglantes. Le Salut des âmes ne saurait se réaliser sans contradictions car l’Evangile est par essence contraire à l’esprit du monde. Souvenons-nous de l’avertissement de Jésus : « parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15, 19-20).

Que cette réalité ne nous décourage pas pour autant. Le combat serait vain, si nous devions le mener avec nos propres forces car nous serions alors comme des agneaux qu’on envoie à l’abattoir. Or, nous sommes tout sauf cela ! Que la vision de cette femme douloureuse et glorieuse nous remplisse, au contraire, de sainte espérance, car le Tout-Puissant est avec elle et avec tous ceux qui combattent sous sa bannière les assurant de la victoire finale. Et, rien n’est plus apte à soutenir le courage des soldats que la certitude de la victoire.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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