« La victoire de l’Eglise viendra par Marie »

Contemplons

Vierge en gloire, église Saint-Louis-en-ville, Strasbourg

Méditons

La femme de la vision de saint Jean se trouve au cœur du combat entre Dieu et le dragon infernal. En effet, les deux adversaires ne peuvent s’affronter directement car « il y a entre eux un grand abîme infranchissable » (Luc 16, 26). La femme aussi est intouchable car revêtue du soleil, autrement dit sous la protection toute-puissante de Dieu. Aussi, est-ce l’enfant de la femme qui est l’enjeu du combat. Comme le dragon ne peut atteindre ni Dieu ni la femme, il cherche à s’en prendre à sa postérité comme cela est annoncé dès les origines : « je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3, 15).

Impuissant à détruire l’Eglise dans ce qu’elle est, le dragon cherche à l’anéantir dans ce que Dieu accomplit par elle en chacun de ses membres. La femme est l’image de l’Eglise qui, chaque jour, enfante dans la douleur les croyants à la vie divine par le biais des sacrements. Comme l’Eglise a la promesse de l’éternité, le démon s’en prend à ses enfants en les dévoyant, en les amenant à une vie indigne de leur vocation. Et c’est ainsi que surviennent les scandales dans l’Eglise qui corrompent les âmes et les éloignent de Jésus-Christ.

Marie est au cœur du combat entre le ciel et l’enfer non seulement parce qu’elle est la Mère de Dieu, des hommes, de l’Eglise, mais aussi parce qu’elle est la première des sauvés, la pleinement rachetée. Elle a déjà triomphé de l’enfer. C’est donc sous sa bannière que les croyants doivent mener le combat pour triompher à leur tour. Car, c’est par elle que Dieu, à qui la victoire appartient quoi qu’il advienne, a choisi de triompher du mal.

Comme à chaque fois, c’est ce qu’il y a de plus faible au monde que Dieu choisit pour triompher, en l’occurrence une femme dont la puissance réside dans sa sainteté, afin que personne ne puisse dire que la victoire finale vient d’un autre que de lui.

Enfin, c’est par son orgueil que Lucifer s’est perdu et c’est par jalousie qu’il cherche à atteindre Dieu dans les sauvés. Aussi, Dieu veut conjurer sa perte par celle qui est l’humilité même à savoir Marie qui se proclame elle-même la petite servante du Seigneur.

« La victoire de l’Eglise viendra par Marie » dit le pape saint Jean-Paul II à l’occasion du 90ème anniversaire des apparitions de Fatima, avant d’ajouter : « Ecoutons la voix de notre Mère céleste ! Que toute l’Eglise l’écoute ! Que toute l’humanité l’écoute, car la Sainte Vierge ne veut que le Salut éternel des hommes selon le plan de la Providence Divine ! » Car les apparitions de Fatima avec notamment son troisième secret, sont une autre version d’une même réalité à savoir le combat entre le ciel et l’enfer, au cœur duquel se trouve la femme vêtue du soleil qui enfante, en d’autres mots, nous tous qui en Eglise claudiquons vers le Royaume sous la conduite de Marie.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. (Prière demandée par Notre-Dame de Fatima après chaque dizaine du chapelet.)

« Ô Immaculée, reine du ciel et de la terre, refuge des pécheurs et notre mère tout amour, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la miséricorde, moi…, indigne pécheur, je me prosterne à vos pieds et vous implore humblement : daignez me prendre tout entier et totalement, comme votre chose et votre propriété, et faire tout ce que vous voulez de moi, de toutes les facultés de mon âme et de mon corps, de toute ma vie, de ma mort et de mon éternité. Si tel est votre bon plaisir, disposez aussi de moi, tout entier et totalement dans cette œuvre où doit s’accomplir ce qui a été dit de vous : « Celle-ci t’écrasera la tête » et « Vous seule avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier » de telle sorte que je sois dans votre main immaculée et toute miséricordieuse un instrument qui puisse vous servir à éveiller dans tant d’âmes égarées et tièdes la joie de vous connaître, à augmenter sans limite votre gloire et ainsi à étendre le plus possible le règne d’infinie douceur du très saint Cœur de Jésus. En effet, là où vous entrez, vous obtenez la grâce de la conversion et de la sanctification, puisque c’est par vos mains que du Cœur très sacré de Jésus toutes les grâces parviennent jusqu’à nous. Amen. » (Saint Maximilien Kolbe, 16 octobre 1917).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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